Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue chez les Carantécois

CARANTEC

  Retour page d'accueil        Retour Canton de Taulé  

La commune de Carantec (pucenoire.gif (870 octets) Karanteg) fait partie du canton de Taulé. Carantec dépend de l'arrondissement de Morlaix, du département du Finistère (Bretagne). 

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de CARANTEC

Carantec vient de saint Carantec (Carantocus). Ténénan, fondateur semble-t-il de Carantec, aurait été le disciple de Carantocus. Carantocus est le fils aîné du fondateur de Cardigan, dans le pays de Galles. Ténénan est nommé évêque du Léon en 615.

Carantec, ancienne trêve de Taulé, tire son nom de saint Karantec, qui fut le maître de saint Ténénan, évêque de Léon de 615 à 635. L'ancienne église de Carantec possédait la statue de saint Carantec donnant la main à son disciple Ténénan. Miorcec de Kerdanet nous apprend que saint Carantec était honoré à Carampton dans le comté de Sommerset sous le nom de Carantocus. Il figure comme évêque et confesseur à la date du 16 Mai dans le calendrier de Baring-Gould et à la même date dans les heures bretonnes de la fin du XVIème siècle, et enfin dans le Missel de Léon de 1526. Mais on peut se demander s'il a traversé la mer avec ses disciples. La tradition est muette à ce sujet. Toutefois une fontaine du bourg porte son nom, ainsi qu'un rocher situé dans la grève du Kellen. Il est probable que saint Ténénan a voulu honorer son maître en donnant son nom à une paroisse de son diocèse (C. Lazennec).

Ville de Carantec (Bretagne).

Carantec est un démembrement de Taulé. Dès le IXème siècle, l'évêque de Saint-Malo est propriétaire d'un domaine de St Carantec. En 1069, le comte Hoël fait don au monastère Sainte-Croix de Quimperlé d'une terre dénommée Tref Karantek en La Forêt-Fouesnant.

Une motte féodale existe au lieu-dit Kerdanet. Carantec est une ancienne trève de Taulé qui est érigée en paroisse en 1802. Elle dépend alors de l'ancien diocèse de Léon.

On trouve l'appellation Quaranteuc (en 1404), Karantec (en 1434), Carantec (en 1446), Caranteuc (en 1481).

Ville de Carantec (Bretagne).

Note 1 : Topographie de Carantec : Le bourg de Carantec est situé à l'extrémité du promontoire qui domine l'estuaire de la "Penzé" et celui de la rivière de Morlaix, à une altitude de 44 m au dessus du niveau de la mer. Il est placé sous le 48e, 40 degré de latitude et sous le 6e degré 15' de longitude 0. L'heure du lieu retarde de 15 minutes 40 secondes sur l'heure légale. L'élévation des principaux points de Carantec au-dessus du niveau de la mer est : Pointe de la Lande 44m, Kerrot 50m, Landanet 71 m, Kerangoaguet 39m, Kerlouquet 66m, Ros-ar-Grillet 62m, Créac'héruu 43 m. La superficie de la commune est de 907 hectares. Les côtes, en y comprenant l'île de Callot, s'étendent sur une longueur de 15 kilomètres. La distance du bourg à Morlaix est de 13 k. 600 m, à Taulé 8 k. 400 m ; à la halte de Henvic-Carantec 5 k. 300 m, au Passage de la Corde 7 k. 100 m. La population en 1790 était de 1006 habitants ; en 1906 elle s'élevait à 1898, y compris les marins de l'Etat et du commerce (C. Lazennec).

Note 2 : Signatures diverses recueillies sur les Registres : Jean Gourio, recteur de Taulé 1559. Cram, curé de Carantec 1617. Bohic, Broustail. syndic 1657. Le Bescond, prêtre 1661. Jean de Chateaufur 1695. Le Borgne de Lanorgant, Plouvorn 1696. Catherine de Rosnivinen 1697. Gilette de Kerigou. Constance et Paule de Coatanscour, Madame de Botmeur 1699. Isabelle de Keramanac'h 1706. Du Dresnay. gouverneur de St-Pol et Marguerite de Trogoff 1711. Barbe de Créac'hquéraut 1719. J.-P. Le Gac de Lansalut, commandant du Taureau 1760. De Coatanlem 1790. Marie-Josèphe Jehan de Lesleinou 1805. François d'Herbais 1806. Constant de Lézérec, Ameline de Cissey, Fanny du Trévoux, Julien du Trévoux 1817. Abbé de Lansalut, chanoine de Quimper et de Meaux, recteur de Garlan, Camille Robinet, abbé Merret, recteur de Lanhouarneau 1837, etc.. — Délibérations du Corps Politique 1727-1793 : Des particuliers de Taulé avaient enlevé des pierres du cimetière de Carantec, sans le consentement des tréviens. Ceux-ci protestèrent et obtinrent 30 livres en dédommagement (1731). - Les habitants de Carantec furent frappés pour la capitation d'une taxe plus forte qu'à l'ordinaire. Ils refusèrent de payer au-delà de la somme ordinaire (1733). En 1737 la coupe du goémon fut fixée au temps de la Chandeleur : quelques-uns coupèrent le goémon avant l'époque marquée. François de Tréanna de Penzornou fut chargé de poursuivre les délinquants. Ce fut encore à lui que les tréviens eurent recours après leur condamnation, pour s'entendre à l'amiable avec M. Salaun de Keromnès. En 1742, l'abbé du Roz Le Lart, recteur de Taulé, assigna les tréviens de Carantec et de Henvic devant le siège présidial de Quimper, au sujet du paiement de la dîme. L'abbé Gourio, recteur de Taulé, avait signé en 1569 une transaction, en vertu de laquelle les tréviens ne devaient payer pour dîme qu'un demi-quartier de froment par convenant, trois sols six deniers en argent pour chaque couple de mariés, et la moitié moins pour chaque veuf ou veuve. L'abbé du Roz voulait lever la dîme à la 36ème gerbe. Henvic et Carantec protestèrent. François Scouarnec de Saint-Gildas, trêve de Henvic, fut chargé de se procurer avocats et procureurs pour défendre les droits des tréviens. Il lui fut alloué 4 livres six sols par jour pour les frais divers. Les juges de Quimper donnèrent tort au Recteur de Taulé. La Fabrique versa au Corps politique la somme de 90 livres, qui fut adjugée à François Scouarnec. Dans l'intervalle mourait l'abbé du Roz ; ses héritiers durent payer 50 écus pour les frais du procès. Le 8 Février 1762, les tréviens furent de nouveau mis en demeure de payer la dîme dans les mêmes conditions par le nouveau Recteur de Taulé, Audren de Porslan. François Jacq de Lesireur fut chargé de défendre les intérêts des tréviens devant les tribunaux. Le procès traîna en longueur ; mais le résultat en fut favorable aux tréviens. En 1784, le sieur Danielou leur procureur, fit condamner le sieur de Vieux-ville, héritier de l'abbé Audren de Porslan à payer les frais du procès. — Procès de la Fabrique et du Sr de Keromnès : M. Salaun de Kermoal avait acheté de François de Kergroadez la propriété de Keromnès en 1683. Il réclama eu 1702 la rente de trois boisseaux de froment due par hypothèque sur deux maisons du bourg ; cette rente était reconnue par un aveu de 1622. La Fabrique reconnut la dette, mais invoquant la prescription, refusa de payer cette rente qui n'avait pas été desservie depuis 40 ans. Le tribunal de Penzé condamna la Fabrique en 1708. En 1709 la cour royale de Lesneven débouta le seigneur de Keromnès. Le tribunal des Réguaires de Saint-Pol jugea en dernier ressort en 1735, et la Fabrique fut définitivement condamnée. Les arriérés s'élevaient à 1.670 livres; et les frais du procès furent de 1.200 livres. Le Gac de Lansalut et de Lambervez étaient les avocats de la Fabrique. La rente de trois boisseaux de froment fut payée jusqu'à la Révolution. Un arrêté du 1er prairial an VII décida que cette rente n'était plus exigible, le capital devant être liquidé en vertu de la loi du 14 primaire. Arrêté notifié à la comtesse Perrin de Quérébars, veuve Salaun. — Croix : En 1818, 46 habitants de Carantec s'étaient rendus en pélerinage à Saint-Jean-du-Doigt. Au retour, le bateau qui les portait fut jeté par le courant sur les rochers de l'île-au-Sable, au nord du Taureau. Les passagers implorèrent N.-D. de Callot ; ils firent le vœu s'ils étaient sauvés de faire dire une messe en la chapelle, et d'élever une croix en signe de reconnaissance. Leur prière fut exaucée : une forte lame survint comme miraculeusement ; le bateau se remit à flot et put regagner Carantec., Les pélerins firent célébrer la messe promise, et peu de temps après, une belle croix était érigée sur un tertre près du Bourg. Cette croix fut appelée la Croix du Salut. Parmi les pèlerins se trouvaient Claude Nicolas, Anne Marzin, Jean Moguérou, Marie Kerrien, Hervé Castel et Françoise Sibiril avec 4 de leurs enfants, Amisse, brigadier des douanes. On chante encore à Carantec une guerz qui fut composée par un barde populaire, René Mescam. — Légendes : 1. — Le sanctuaire de N.-D. de Callot eut à se défendre contre la cupidité des pirates du Nord. Les Normands tentèrent un jour de s'emparer des richesses de la chapelle. Mais soudain les fougères qui couvraient la colline se changèrent en des guerriers armés de pied en cap, formant un rempart autour de la chapelle. Saisis de terreur, les Normands remontèrent sur leurs barques, n'osant rien tenter contre cette région manifestement protégée du ciel. Quelques-uns placent cet épisode, lors de la première rencontre des Bretons et des Danois de Corsolde. 2. — Pendant de longues années, personne n'osait toucher aux ruines de la chapelle de Saint-Guénolé. Mais un jour les fermiers de Cosquermen s'enhardirent, et s'emparèrent des pierres pour les faire servir à l'embellissement de leur maison. Mal leur en prit ; les pierres retournèrent d'elles-mêmes à leur place primitive. Cette légende se raconte encore aujourd'hui. 3. — A l'est du bourg s'étend la presqu'île de Penalan. Là se découvre un superbe panorama. Vous avez devant vous la côte de Plougasnou, les phares de l'île Louet, de l’île Noire, puis à l'entrée de la rade de Morlaix, le château du Taureau, mais le Taureau ne mugit plus depuis que Blanqui l'a foulé de son pied rougi dans le sang du peuple. A l'extrémité de la pointe, on voit une grotte qui porte le nom de Toul-ar-Serpent. A ce sujet, plusieurs ont voulu rééditer la légende de saint Paul, et racontent que saint Carantec y avait terrassé un dragon, dont les griffes auraient laissé des empreintes sur le rocher. Il n'existe aucun document sur le passage de saint Carantec en Armorique (C. Lazennec).

Ville de Carantec (Bretagne).

Note 3 : liste non exhaustive des maires de Carantec : Joseph du Dresnay (1790), Claude Kerrien (1791), Pierre Nicolas (1791-1792), Hervé Jacq (1792-1793), René Nicolas (1793-1795), Pierre Nicolas (1795), André Couhitte (1800-1816), Julien François de Kergrist (1817-1829), Jacques-Marie Le Breton (1830-1845), François de Kergrist (1845), Nicolas-Marie-Julien de Kergrist (1846-1848), Pierre-Marie Landouar (1848), Marzin (1853), Charles de Kergrist (1853-1857), Kerrien (1857-1858), François de Kergrist (1858-1896), Alphonse de Kermenguy (1896-1904), Jean Bohic (1904-?), Vicomte François-Marie-Joseph de Kermenguy (1908-1914), Alexandre Hamon (1919-1929), Jean Guillerm (1929-1931), Jacques Bohic (1931-1935), Jean Lefebvre (1935-1941), Henri Charles (1941-1944), Hervé Guillerm (1945-1965), René Simon (1965-1977), Albert Gourvil (1977-1979), André Jacq (1979-1989), Jacques Pommellet (1989-1995), André Jacq (1995-2001), Jean-Guy Gueguen (2001-?), etc......

Note 4 : liste non exhaustive des Prêtres de Carantec : - 1663 : François Le Traon, sous-curé (1648-1678). - 1711 : Alain Urien, curé (1678-1721). Yves Keramoal. René Le Scanf ou Scanff (1721-1742). - Vers 1760 : Jean Marzin, curé (1742-1757). François Le Millour (en 1757). Yves Le Traon (1757-1758). Jean Marzin (1758-1762). Guillaume Le Scanff, né en 1723, approuvé en 1758 (1762-1780). - 1770 : Olivier Le Lez devient curé en 1775. - 1775. Guillaume Le Scanff, curé. Jean Quéré, né en 1739, approuvé en 1765, vers 1774. - 1775-1805 : Olivier Le Lez, vicaire, refusa serment en 1791, curé, ibi en Décembre 1795 (1780-1802). Jean Saout, en Décembre 1790, sous-curé détenu au Château de Brest, Février 1792 ; déporté en Espagne (Santander) en Août 1792. Liste non exhaustive des Recteurs de Carantec depuis le Concordat : - 1802-1805. Olivier Le Lez, né à Plougoulm. - 1805-1815. Yves Nédélec, de Saint-Pol de Léon. - 1815-1819 : Etienne Segalen, de Plouédern. - 1819-1843 : Vincent Cozanet, de Ploujean. - 1843-1862 : François Boulic, de Plouguerneau. - 1862-1864 : Pierre Pichouron, de Trefevern (Saint-Brieuc). - 1864-1880 : Christophe Laot, de Cléder. - 1880-1884 : Jean-François Corrigou, du Drennec. - 1884-1890 : Yves Savin, de l'île de Batz. - 1890-1911 : Corentin Lazennec, de Lampaul-Guimiliau. - 1911 : Emmanuel Gargadennec de Pont-Croix, .... Liste non exhaustive des Vicaires de Carantec depuis le Concordat : - 1843-1844 : Corentin Carlosquet. - 1844-1845 : Louis Inisan (ou Inizan). - 1845-1849 : Jean-Marie Ségalen. - 1849-1854 : Pierre Troussel, de Saint-Jean-du-Doigt. - 1854-1856 : Christophe Roignant. - 1856-1863 : Paul Postec, de Cléder. - 1863-1868 : Guillaume Guezennec, de Ploujean. - 1868-1872 : Paul-Marie Guiziou, de Lesneven. - 1872-1873 : Jean-Marie Keraudren, de Landévennec. - 1873-1877 : Benjamin Berthou, de Landivisiau. - 1877-1892 : Yves Stéphan, de Sibiril. - 1892-1895 : Hipolyte Simon, de Plouvorn. - 1895-1910 : Jacques Trémintin, de l'île de Batz. - 1910-? : Yves Le Gall, de Plabennec. etc..... (Archives de l'Evêché).

Ville de Carantec (Bretagne).

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

PATRIMOINE de CARANTEC

l'église Saint-Carantec (1867-1869). L'édifice actuel comprend une nef avec bas-côtés de quatre travées, un transept et un choeur polygonal accosté de deux chapelles communiquant avec le transept. Le clocher est à deux galeries. Le portail monumental (XVIIème siècle) provient du manoir de Kerangoaguet. Les Fonts baptismaux datent du XVIIème siècle. L'ancienne église, chapelle du XV-XVIème siècle, fondée par la seigneurie de Keromnés (qui est dans la mouvance du Comté de Penzé), est démolie en 1867. La première date nous est donné par l'écusson de Guy Le Barbu, évêque de 1385 à 1410 sur la maîtresse vitre (le pignon daterait de cette époque). La chapelle de Kerrot est rajoutée au XVIème siècle. Le clocher (XVIème siècle) est remanié au XVIIème siècle. Le mobilier de l'église sort presque entièrement des ateliers de Denis Derrien, sculpteur à Saint-Pol-de-Léon. Parmi les statues, on peut voir un saint Carantec. On y trouve aussi une boîte aux sainte huiles de 1747. La prééminence suprême est celle de la maison Rohan.

Voir aussi   Ville de Carantec (Bretagne) "L'ancienne et nouvelle église de Carantec"

Eglise de Carantec (Bretagne).

Nota 1 : Ancienne trêve de Taulé, sous le patronage de saint Carentec, Carantoc ou Caradoc, dont l'origine remonterait à saint Tenénan, évêque de Léon, disciple de saint Carentec, qui aurait dédié cette église à son maître. Plein d'humilité, dit M. de Kerdanet (A G. p. 509), le saint prélat s'était fait représenter en petit disciple au pied de ce bon maître, d'où il est arrivé que les statues de saint Karantec ont été depuis accompagnées d'un petit Tenénan. Saint Karantec était honoré sous le nom de Caradoc à Carthampton, comté de Sommerset. L'église paroissiale de Carantec, rebâtie vers 1875, possède une belle croix de procession en argent, mesurant 1m 30 de hauteur sur 0m 82 de largeur aux croisillons. L'extrémité supérieure et les croisillons sont terminés par des boules à godrons. Le grand noeud comprend deux étages de six niches renfermant les statuettes des douze Apôtres, séparées par des contreforts ou pilastres et couronnées de frontons. A côté de Notre-Seigneur en croix, deux consoles en cornes d'abondances portent les statuettes de la Sainte-Vierge et saint Jean. Derrière est adossé saint Carantec, portant crosse, mitre et chape. Cette pièce d'orfèvrerie est datée par cette inscription : CESTE : CROIX : FVT : FAISTE : POVR : LA : TRAIVE : DE : QVARANTEC : LAN : 1652. Il y a en plus des chandeliers d'argent plaqué sur âme en bois, et la statuette de la donatrice, Anne de Coatjunval (M. Abgrall, 1904).

église de Carantec

église de Carantec

   

église de Carantec

église de Carantec

   

église de Carantec

   

église de Carantec

église de Carantec

   

église de Carantec

église de Carantec

   

église de Carantec

église de Carantec

   

église de Carantec

   

église de Carantec

église de Carantec

   

église de Carantec

église de Carantec

   

église de Carantec

   

église de Carantec

   

église de Carantec

église de Carantec

   

église de Carantec

église de Carantec

   

église de Carantec

église de Carantec

église de Carantec

   

Nota 2 : En 1621, on trouve sur la maîtresse vitre, les armes de Roland de Neufville (évêque du Léon de 1562 à 1613), d'Alexandre de Vieux-Pont (baron de Neufbourg) et de la marquise Renée de Tournemine (propriétaire de la châtellenie de Penzé et de Kerlouquet à Carantec). Côté Epître, on trouve les armes de Kergroadès et de Gilette de Quelen (comte et comtesse de Penzé) et ceux des familles Bouteiller et Kerisnel (seigneurs de Keromnès). En 1678, la maison de Kerouant de Kerangomar, seigneurie de Penzé, signale ses prééminences dans les églises de Taulé, Henvic, Carantec et Callot. Les seigneurs de Kervéatoux-Kerrot ayant hérité de l'écuyer Claude de Kerbic (seigneur de Kerrault) possède une chapelle entre les chapelles de Keromnès et de Poulpiquet. En 1683, la famille de Poulpiquet de Kermen jouit aussi de prééminences dans l'église de Carantec. La seigneurie de Keromnès possède la chapelle Notre-Dame de la Pitié. L'église de Carantec possédait également plusieurs tombes appartenant aux familles Pensornou, Fouquet de Cosquerven, Mesilly, Creac'hein, Creac'herou, Frout, Gouezou, Kerallic, Keramouset, Kerangoaguet, Kerilis, Kerlouquet, Launay.

Nota 3 : Les donations à l'église : Marie de Kergonnac'h, dame du Frout, donna à l'église une maison au bourg avec charge de 4 services par an (1605). - Françoise Nen donna une maison et un jardin au bourg pour un service par an (1623). - Jean Puill donna Tachen-an-Inizan pour une tombe (1623). - Yves Hamon et Françoise Milbéo donnèrent la moitié de Parc-Balan en Taulé et Douar-ar-Veleien à Callot pour un service par an (1629). - Mlle Françoise Fouquet donna 18 livres 10 sols de rente par au pour Messes, sur une maison au bourg (1639). - Pierre Bourdier donnait 1/4 de garcée sur le champ de Poulbacou, Linguinou (1655). - Françoise Hamon et Maudet Le Scanff, sur Keridec en Taillé donnaient 4 livres six sols pour 2 tombes et un service par an (1666). - Thomas Le Scanff donna Parc-Lévénez près Coatplogou, et Parc-Pen-Enez à Callot pour un service par an (1676). - D'autres donations remontaient à une époque antérieure : La moitié de Parc-Cusaour en Henvic, le champ de Mechou-ar-Vis près du bourg, le champ du Crenner près du Kellen, deux maisons au faubourg de la Croix, la terre de l'Hôpital à Callot. Tout ce qui restait de biens après la Révolution a été vendu en 1867 pour aider à la construction de l'église. La vente produisit 8.067 fr.

Nota 4 : L'église comprend : - GRANDE CROIX DE PROCESSION : Pesant 12 kilos, cette croix en argent est un bel exemple d'orfèvrerie ancienne. Le sommet et les croisillons sont terminés en boules à godrons. Le grand noeud est fait de deux étages de six niches abritant les douze apôtres. Au dos de la croix se trouve St Carantec portant crosse, mître et chape. De part et d'autre du Christ en croix sont St Jean et la Vierge sur deux consoles en forme de cornes d'abondance aux quelles sont suspendues des clochettes. Une inscription précise que cette « croix fût faiste pour la traive de Qarantec, l'an 1652 ». Elle est classée monument historique depuis le 14 Juin 1898. Une note des archives paroissiales précisait : « Les trois clochettes placées au pied de la croix ont été volées en 1980 ; une des deux clochettes du haut a été volée par la suite. Désormais il ne reste plus qu'une clochette... ». Grâce à la générosité de deux paroissiens anonymes, cette croix a retrouvé ses cinq cloches. Les quatre cloches neuves sont identiques à l'ancienne, en argent massif et tournées à la main. - PETITE CROIX DE PROCESSION : Moins chargée que la précédente, elle n'en est pourtant pas dépourvue de valeur. Il y a plus de personnalité dans la représentation du Christ et surtout de la Vierge, au dos de l'arbre de la croix. C'est une Vierge Louis XIV, au vêtement ample, au drapé solennel qui, les pieds sur un croissant de lune, présente l'Enfant Jésus dans ses bras. Ne portant aucune inscription, on l'attribue à l'orfèvre. Gabriel DANIEL (1631-1677) et on la date de 1670 environ.. Elle est classée Monument Historique par arrêté du 14 Juin 1955. - BOITE AUX SAINTES HUILES : Elle est datée de 1747, en argent massif et marquée du poinçon de l'orfèvre Mathurin Héliès. C'est un don de Monsieur Marzin «curé» de Carantec. Elle a été classée Monument Historique le 14 Juin 1955. - SIX CHANDELIERS : Ces six chandeliers en argent, oeuvre de l'orfèvre morlaisien Claude de Coetanlem ont été offerts à N. D. de Callot par Madame de Coatjunval (de la famille de René du Louet). Ils sont datés de 1698, portent le poinçon de l'orfèvre (C.C.) et classés Monument Historique par décret du 24 Janvier 1979. L'orfèvrerie est de style Louis XIII. - LAMPE DE SANCTUAIRE (de Callot) : Cette lampe ne fut découverte qu'en 1954 par l'abbé Bosson dans un débarras de son presbytère ; elle était complètement noircie pax le temps. Un examen attentif devait en révéler la valeur. Qu'on en juge par cette inscription : « Don pour servir à. N. D. de Callot et non autrement, par Messire René du LOUET, prestre, chef de nom et d'armes, Seigneur du Louët, Coatjunval, Penc'hoadic, Kerom, Kermellec et autres, ce 13 Avril 1699 ». Faisant pendant de l'autre côté, les armoiries du donateur. Ces propriétés sont situées en Saint-Pol-de-Léon. Ce René du Louët était chanoine de Léon. Il était le neveu de cet autre René du Louët, premier dignitaire du Léon, qui fit bâtir l'aile nord de la chapelle de Callot et qui devint plus tard évêque de Cornouaille. Cette lampe est façonnée en argent massif et pèse 3 kilos. Elle est classée Monument Historique à la date du 24 Janvier 1979. - TROIS CALICES (appartenant à la chapelle de Callot) : 1° Calice en argent, de la seconde moitié du 18ème siècle ; sous le pied, une inscription: « Donné par Madame de Brésal pour la chapelle St Joseph » ; avec armoiries en alliance de Brézal. 2° Calice en argent, donné à la chapelle de Callot par Monsieur Yves Merret, mort recteur de Ploudaniel, le 17 Février 1845. 3° Calice en argent, daté du 18ème siècle. - NAVETTE (avec sa cuiller, pour l'encens), en argent, poinçon de Mathurin Héliès et inscription : « A la trève de Carantec. 1747. Mre Martin Pre. Curé ». Notons qu'à cette époque, le «curé» de Carantec dépendait du «recteur» de Taulé... comme aujourd'hui, à ceci près que les titres ont été inversés ! - CRUCIFIX D'AUTEL (sauf le pied) offert à la chapelle de Callot par Anne de Coatjunval. - RELIQUE DE LA VRAIE CROIX, avec garnitures en argent. 18ème siècle ... et diverses petites pièces (mini-ciboire, custode pour la communion, petite boite aux saintes huiles...) en argent, de moindre importance et de moindre intérêt.

église de Carantec

la chapelle Notre-Dame de Callot (XVI-XIXème siècle). Le premier document qui concerne la chapelle date de 1530. La première implantation daterait du VIème siècle : il s'agirait d'un ancien mémorial de "la défaite du corsaire Corsolde et de Cinquante mille Danois, qui y furent saccagez par le Roy Rivallon Murmaczon, l'an 502". Cette chapelle a du être reconstruite à plusieurs reprises. Elle est agrandie au XVIIème siècle (à partir de 1642), par Monseigneur René du Louët. Des travaux sont entrepris en 1671 et durent près de trois ans. L'édifice actuel, en forme de croix latine avec une abside à pans coupés, a été reconstruit au début du XIXème siècle et béni le 24 avril 1808. Une pierre de l'ancienne chapelle portant la date de 1672 y a été encastrée. On voit au maître-autel une statue gothique de la Vierge-Marie et sur les autels latéraux, les statues de saint Jean-Baptiste, de saint Sébastien, de saint Roch, ... La statue de saint Yves est plus récente. Les familles de Kerouant et de Kerangomar y ont armes et écussons ;

Chapelle Notre-Dame de Callot à Carantec (Bretagne).

Nota 5 : une plaque fantaisiste relate la fondation de la chapelle Notre-Dame de Callot en 502 pour commémorer la victoire de Notre-Dame à l'endroit où Corsolde, général des Danois, avait sa tente et où son armée fut taillée en pièces par Rivallon Murmaczon. « L'an 502, (alias 513), le Prince Rivollon Murmaczon, quittant l'isle de Bretagne, descendit en Léon d'où il chassa Corsolde et ses Danois, les ayant contraints après plusieurs pertes de se retirer en l'isle de Callot où il les poursuivit, força leur camp et les tailla en pièces, et en mémoire de cette victoire obtenue par les intercessions de Notre-Dame, il fonda une chapelle au nom de la Vierge Marie au Witte lieu où était la tente du barbare Corsolde et c'est la dévote chapelle de Notre-Dame do Callot » (Albert Le Grand, Catalogue, p. 224). « Ce saint lieu, dit Cyrille Le Pennec, est merveilleusement hanté de beaucoup de personnes de condition et de marque et du menu peuple du haut Léon et de Tréguier, encore qu'il soit séparé de la grande terre par un sillon de sable et une chaussée nommée Ar Vale que la mer couvre à toute marée. Ceux de Morlaix, de Saint-Paul et de Roscoff visitent souvent cette chapelle. Mgr. le très illustre Evêque de Cornouaille, René du Louet, lorsqu'il était, avant la promotion à la dignité épiscopale, premier dignitaire, chantre et chanoine de Léon, l'a faict agrandir, ayant construit, devers le Septentrion, une gentille chapelle en l'honneur de saint Joachim et de madame sainte Anne, père et mère de la très Saincte Mère de Dieu. Tout ce qui est en ce lieu ne respire que la piété et la magnificence et c'est pour parler avec candeur et ingénuité, pour la bonne conduite et la noble direction de noble et vénérable personne missive Rolland de Poulpiquet, sieur de Feunteunspeur, chantre à présent, chanoine official et grand vicaire de Léon, recteur de la dite paroisse de Taulé ». Cette chapelle, reconstruite à diverses reprises, fut restaurée par les soins de M. Y. Nédélec, recteur de Carantec en 1808, et bénite le 24 Avril de cette année par M. Le Laot, curé de Taulé. La Sainte-Vierge y est honorée sous le titre de Virgo Potens ou Oll galloudus. En 1857, le Recteur écrivait que ce lieu continue à être très honoré et fréquenté. « A la vue du clocher, les marins qui passent tirent leur chapeau, se signent, et récitent l'Ave Maria. Les marins, à leur départ, font dire une messe et laissent à la Vierge les rubans de leurs chapeaux ; messe d'actions de grâces au retour. On voit dans la chapelle plusieurs tableaux ex-voto représentant des navires en détresse ». En 1806, M. Nédélec, recteur de Carantec, disait que les marins avaient continué de visiter la chapelle « même pendant les temps les plus facheux de la Révolution, et lorsqu'elle servait de caserne aux troupes ». Les trois pardons de la chapelle ont lieu le lundi de la Pentecôte, le lundi de la Sainte-Trinité, et le dimanche qui suit le 15 Août. C'est le lundi de la Sainte-Trinité que le concours des pèlerins est le plus grand. Les hommes portent en procession les reliques de saint Martin de Tours et de saint Sébastien, et mettent pour cela un rochet sur leur habit laïc. Ces trois jours, il y a une indulgence plénière (1856). Notre-Dame de Callot était un bénéfice connu sous le titre de Gouvernement, dont fut pourvu, en 1592, Caradec an Dampnyet prêtre, à la mort du dernier titulaire, Auguste Le Guiriec (G. 342). On conserve à Taulé une très belle bannière, en forme d'oriflamme, à deux pointes, portant sur un semis de fleurs de lis deux écussons surmontés d'une couronne royale fermée. Le premier porte les armes de France : d'azur à trois fleurs de lis d'or ; le second : écartelé au 1 et 4 de gueules à l'aigle d'argent couronné, membré et becqué d'or, qui est de Pologne ; au 2 et 3 de gueules à un cavalier armé d'argent, tenant une épée nue en sa main dextre, et en l'autre un écu d'azur à une double croix d'or, le cheval, bardé d'argent, haussé d'azur et cloué d'or, qui est de Lithuanie, sur le tout d'argent à une tête de buffle de sable, le mufle bouclé d'or, qui est Leczinski. (Description faite par M. Le Guennec). Cette bannière fut offerte à Notre-Dame de Callot par Marie Leczinska, reine de France, 1725-1768. Un acte que nous trouvons aux Archives départementales (H. 164), nous apprend que le 11 Juin 1629, Jehan de Boiseon étant sur le point de faire profession à Blois dans l'ordre des Capucins, sous le nom de Frère Jérôme de Morlaix, donna « aux religieux mendiants établis à Notre-Dame de Callot, en la maison que le seigneur de Lesireuc y a fait bâtir pour le service de la Sacrée Mère de Dieu et préférablement, aux Pères Capucins et Jacobins, 60 livres de rente, à charge de dire cinq messes aux fêtes de la Vierge ». Nous ignorons si, de fait, des religieux s'établirent à Callot pour desservir cette fondation. Le clocher de la chapelle de Callot porte la date de 1672. L'édifice se compose d'une nef, deux bras de croix et une abside à pans coupés. Au-dessus du maître-autel est placée la statue de la sainte Patronne : Virgo Potens, Vierge du XVIIème siècle, portant l'Enfant-Jésus dans ses bras et tenant un sceptre composé d'une série de petites couronnes étagées et allant en décroissant jusqu'au sommet. Cet autel est surmonté de six chandeliers d'argent et d'une croix de même métal, en style Louis XIII, un peu lourds mais d'un bon dessin. Aux autels des transepts, on voit les statues suivantes : - Côté de l'Evangile, Vierge-Mère gothique et saint Jean-Baptiste. - Côté de l'Epître, saint Roch, saint Sébastien, tableau de la Descente de Croix. Le pardon de Notre-Dame de Callot est très pieux et très pittoresque, parce que la procession doit la plupart du temps faire une partie du trajet en bateau (M. Peyron, 1903).

Voir aussi   Ville de Carantec (Bretagne) "La chapelle Notre-Dame de Callot"

Chapelle Notre-Dame de Callot à Carantec (Bretagne).

l'ancienne chapelle de Saint-Guénolé, aujourd'hui disparue et siège d'une chapellenie dite de "Saint-Guénolé ou de Kercadellen" fondée en 1670 par le seigneur de Cozquerven. Il s'y desservait encore au XVIIIème siècle la chapellenie de Cozquerven ou de Kergadelen (ou Kercadellen). Dans la chapelle, se trouvait la tombe de Françoise Hamon. Quelques pierres subsistent au quartier de Languénébé ;

la chapelle de Keromnès (début du XVIème siècle), dédiée à Notre-Dame des Sept Douleurs. Edifice rectangulaire avec tribune à laquelle on accède par un escalier extérieur. La chapelle est érigée en chapellenie en 1767. Le vitrail découpé en fleur de lys, portait jadis un écusson peint aux armes de François de Boiséon et de Françoise Boutouiller, sa femme, sieur et dame de Keromnès en 1500. Elle contient les statues de Notre-Dame des Sept-Douleurs, de saint Jean et de saint Sébastien ;

la chapelle du Frout (1860), dédiée à Notre-Dame de Bonne-Nouvelle. L'édifice est de forme rectangulaire ;

la chapelle du Fransic ou Francik (1789), dédiée à Sainte-Anne et consacrée en 1789. L'édifice est de forme rectangulaire. On y trouve une tribune au bas de la nef et une statue ancienne d'un Ecce Homo, qui proviendrait du château d'O près d'Argentan. Le pardon avait lieu le 25 juillet et il était très fréquenté ;

Chapelle de Fransic à Carantec (Bretagne).

Nota 6 : A signaler aussi plusieurs chapelles aujourd'hui disparues : la chapelle Saint-Guénolé, la chapelle de Kerhallic ou Kerallic (érigée en chapellenie le 30 août 1651), la chapelle de Kerangoaguet (érigée en chapellenie au XVIIème siècle), la chapelle de Pensornou ou Penzornou (détruite en 1840), la chapelle de Kerilis. A signaler aussi les chapellenies de Garanot et de Saint-Jean-Baptiste ou de Kergrac'h. " Chapelle de Kerallic : il n'en est resté debout qu'une partie du chevet. La chapellenie de Kerallic fut fondée avec 15 livres de rente sur une maison au bourg. Le 1er chapelain fut Thomas de Kermellec. Cette chapellenie existait au XVIIIème siècle avec une rente de 30 livres. Le présentateur était M. Boudin de Trometin. - Sainte-Anne du Fransic, bâtie en 1789. Le pardon du 26 Juillet continue à être très fréquenté. - Notre-Dame du Frout, bâtie en 1860, reconstruite par le vicomte de Kersauson. - Chapelle de Kerangoaguet, démolie après la Révolution. - François-Marie Le Forestier fit ériger une chapellenie avec 100 livres de rente sur des biens en Henvic, pour 2 Messes par semaine à desservir en l'église de Carantec. - St-Guénolé de Cosquerven. — Jeanne de Kergadalen y fit ériger une chapellenie en 1670. Dans la chapelle, aujourd'hui en ruines, se trouvait la tombe de Françoise Hamon, pour qui on chantait une recommandation, pour 12 sols, 1629. - Chapelle de Keromnès, dédiée à Notre-Dame des Sept-Douleurs. L'architecture est du XVIème siècle ; on y voit sur le vitrail les armes des Bouteiller. A la chapellenie fondée en 1767 étaient attachées 54 livres de rente pour une messe par semaine à desservir en l'église de Carantec. Il existait encore 2 autres chapellenies, celle de Garannot et celle de Kergrac'h ; leurs biens étaient au territoire de la Croix. - Chapelle de Penzornou, démolie en 1840 " (C. Lazennec) ;

plusieurs croix ou vestiges de croix : les deux croix de l'église (vestiges mur - XVIème siècle et 1839), cimetière (1896), Croix-du-Salut (XVIIème siècle), Château-du-Taureau (1960), Créach-Caouet (1930), Penn-ar-Waremm (XVIème siècle), Traon-ar-Vilar (vers 1965), Ile-Louët (XIXème siècle) ;

l'ancienne motte féodale de Kerdanet. Propriété de la famille La Motte. La dernière héritière Marie de la Motte, également propriétaire du manoir de Kerlousquet, épouse en 1569, Adrien Le Borgne, seigneur de Lesquiffiou à Pleyber-Christ ;

l'arc de triomphe (XVIIème siècle). Il provient du manoir de Kerangoaguet ;

le château ou manoir de Keromnès (XIXème siècle) et son colombier du XVème siècle, propriété successive des familles Omnès, Boutoullier (ou Boutouiler), Boiséon (en 1500, Françoise Le Boutoullier ou Bouteiller est l'épouse de François de Boiséon) et Kergroadès (ou Kergroadez). En 1683, François de Kergroadès vend la seigneurie à Nicolas Salaün de Kermoal (1643-1706). Cette seigneurie passe ensuite entre les mains des familles Kergrist et Kermenguy. La fenêtre centrale, au-dessus de l'entrée, est ceinte de deux armoiries : celles de gauche (surmontées d'une couronne de vicomte) sont celles des Kermenguy-Kergrist, celles de droite sont celles des Kergrist-La Boissière. Après quelques travaux de restauration au XVIIIème siècle, l'édifice est remplacé vers 1897 par le château actuel, qui est construit par François de Kergrist, épouse d'Adélaïde de la Boissière. La fille de ces derniers, Jeanne de Kergrist (1855-1908), épouse Alphonse de Kermenguy (1848-1911), maire de Carantec de 1886 à 1911. Une chapelle et le pigeonnier (581 boulins) qui date du XVIème siècle, sont les seuls vestiges de l'ancienne demeure ;

Château de Keromnès à Carantec (Bretagne).

l'ancien manoir de Fransic, ancienne terre noble des familles Keranguen et Poulpiquet (au XVIIIème siècle). Propriété, à partir du 12 avril 1781, de Joseph Guillaume de Poulpiquet de Coatlez, époux de Marguerite de Kerouartz, puis propriété, en 1790, du vicomte Léonard du Dresnay. Vendu comme bien national à la Révolution, le Fransic appartient alors à une famille anglaise avant d'être revendu à Sophie de Penguern. André Couhitte demeure au Fransic lorsqu'il est maire de 1802 à 1811. En 1895, Fanny de Parscau achète le domaine à madame du Plessix-Quinquis. Ce manoir possède une chapelle privative, dédiée à Sainte Anne et consacrée en 1789 ;

Château de Fransic à Carantec (Bretagne).

l'ancien manoir de Kerangoaguet ou Kernagoaguet (XVIIème siècle), et les ruines de la chapelle privative. Les premiers propriétaires sont la famille Guichoux de Kerangoguet (vers 1613), puis on trouve mentionnées les familles de La Fargue (de 1668 à 1695), Huon de Resgourel, Forestier de Kerosven, Plessis-Quinquis, Joseph Marie du Dresnay (avant 1794). Le domaine est vendu comme bien national en 1794. En 1908, Kerangoaguet appartient à Sylvine Desbrulais (veuve d'Armand de Penguern) qui vend le domaine à la famille Merret-Chevalier. Il subsiste un double portail de style Renaissance qui se trouve aujourd'hui devant le porche Sud de l'église de Carantec (il aurait été donné au diocèse en 1935 par M. Charles, propriétaire de Kerangoaguet) ;

le manoir du Rohou (XIXème siècle). Il s'agit d'un ancien rendez-vous de chasse faisant jadis partie du domaine de Keromnes, appartenant à la famille Salaün de Keromnes. L'édifice du XVIème siècle était doté d'une chapelle privée et d'un pigeonnier. Une porte piétonne datant du XVIème siècle est encore visible : elle est surmontée d'un écusson représentant le blason de la famille Salaün de Keromnes. Le manoir actuel est construit en deux temps (d'abord la partie centrale, puis les ailes de chaque côté). Les ailes ont été édifiées par Julien de Kergrist au milieu du XIXème siècle. Propriété de Joseph Pierre de Kergrist, puis de Julien François de Kergrist (fils de Joseph Pierre et maire de Carantec de 1816 à 1830), de Joseph Pierre (1798-1868, fils de Julien François et époux de Pauline de Cargouët), de Joseph Jules de Kergrist (1847-1905, fils de Joseph-Pierre et époux de Marie Le Rouge de Guerdavid). Ces derniers n'ayant pas eu d'enfant, le Rohou est légué en 1920 à leur filleul, Joseph Le Rouge de Guerdavid (1886-1961, époux de Sophie de Bourmont). Sur la façade, on peut voir trois balcons à balustres en granit (un sur le perron de l'entrée et deux autres au premier étage) ;

Château de Rohou à Carantec (Bretagne).

le manoir de Ty Nod (XIXème siècle), édifié par la famille Cazenave. L'édifice devient à la fin du XIXème siècle, la propriété d'Adolphe Borgnis Desbordes et de son épouse née Marie Louise Clisson. La fille de ces derniers, Marie Antoinette, hérite du domaine en achetant les parts de ses frères. Au décès de Marie Antoinette en 1919, Ty Nod est vendu à la famille de Parscau du Plessix, propriétaire du domaine du Fransic ;

le manoir de Kerhallic, mentionné dès 1433. Une chapelle, en ruine au XVIIIème siècle et aujourd'hui disparue, aurait été édifiée au XVIème siècle par Nicolas de Kerhallic. Les sieurs de Kerhallic (ou Kerallic) y avaient fondé une chapellenie à laquelle, dans les derniers temps, présentait le sieur Boudin de Tromelin. Le manoir est la propriété d'Yves de Kerhallic en 1669. Ce domaine est transmis par alliance à Bertrand Le Gonidec (décédé en 1696), et par acquêt à la famille Boudin de Launay. Le manoir comportait jadis une tour carrée sur la façade arrière. On y montrait jadis une cachette où se cachait, pendant la Révolution, l'abbé Le Saout, vicaire insermenté de Carantec ;

l'ancien château Mézières, aujourd'hui disparu. Le château fut totalement détruit par un incendie le 31 mars 1937. Le château avait été édifié à la pointe de Pen al Lan (ou Pointe des Ajoncs) par Robert Mézières en 1914 sur les plans de l'architecte morlaisien Lionel Heuzé. Après l'incendie de 1937, la propriété est vendue à la famille Claude. Le vaste parc "Claude Goude" est donné à la commune de Carantec le 20 juillet 1974 par Jeanne Goude, veuve d'André Claude qui était le fils du célèbre physicien Georges Claude (1870-1960) ;

le manoir de Castel-Bian (1870), édifié en 1870 par Victor Braouézec, ancien maire de Morlaix. Il devient ensuite la propriété des familles Le Goff, Gouzillon de Bélizal et Goarnisson en 1941 ;

la ferme de Prad-Lichi ;

les moulins à vent : Cosquerven, Keromnès, Inisan, Pen an ros, Kerrault, le moulin Etienne à Kerprigent, et les moulins à eau : Kerlouquet, Kerangoaguet, Kerrot, le moulin Steun ;

A signaler aussi :

la découverte en 1910, à Callot, de 42 pièces de monnaies de bronze de type osismien ;

la découverte en 1907 de 3 haches de bronze au hameau du Penquer ;

les vestiges d'un fort de l'île Callot ;

le puits de Cosquer-Ven ;

le phare de La Lande (1845) et le phare de l'île Louët (1860) ;

la caverne "Toul-ar-Sarpanr". La légende dit que saint Carantec combattit un dragon à cet endroit ;

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

ANCIENNE NOBLESSE de CARANTEC

La seigneurie de Penzé (Pensez ou Pensetz) est issue du partage en deux de la châtellenie de Daoudour, l'une des quatre châtellenies existant dans le Léon au XIIème siècle. Sa juridiction s'étend sur la paroisse de Taulé et ses trèves d'Henric et Carantec.

On trouve au XVIIIème siècle, 23 maisons nobles sur l'ancienne trève de Carantec : Cozquerven, Frout, Fransic, Goas, Gouézou, Keramouset, Kerangoaguet, Kerdudal, Kerhallic, Kerilis, Kerlouquet, Kermen, Keromnès, Kerrault, Keroulaouen, Kerprigent, Kervésec ou Kervézec, Krechezrou, La Motte, Launay (ou le Vern), Mésilly, Pen an hent, Pensornou.

Maisons nobles de Carantec :

- Boutouiller, Sr. de Keromnez ; Losangé d'argent et de sable, une coupe couverte d'or en abyme.

- Corre, Sr. de keruzoré : d'or à trois trèfles d'azur.

- Forestier, Sr. de Kerangoaguet : de sable à la bande fuselée d'argent.

- Gonidec, Sr. de Kerhalic : d'argent à trois bandes d'azur ; devise : loul Doue, et : fond d'argent n'est pas sans traverse.

- Gouezou, Sr. du dit lieu : d'argent à trois sangliers de sable

- Guichoux, Sr. de Kerangoaguet : d'argent au greslier d'azur lié de gueules accompagné de 3 étoiles aussi de gueules.

- Keraudy : d'argent à deux fasces de sable.

- Kergroades, Sr. de Keromnes : fascé de six pièces d'argent et de sable. En bonne heure.

- Kerhallic, Sr. dudit lieu : d'argent à la fasce d'azur surmontée d'une merlette de même.

- Kerscau, Sr. de Kerven : d'argent à deux dauphins adossés d'azur.

- De La Motte, Sr. de Kerlosquet : d'argent au château de gueules.

- Nicolas, Sr. de Cosquerguen : d'argent à la fasce d'azur au franc canton vairé d'argent et de sable.

- Omnès, Sr. de Keromnes : losangé d'argent et de sable à la coupe couverte d'or sur le tout.

- Pensornou, Sr. du dit lieu : d'argent à la fasce de sable, surmontée d'une merlette de même.

- Poulpiquet, Sr. du Francik et de Kermen : d'azur à trois pallerons d'argent, becquées et membrées de gueules : de peu, assez.

- Salaun, Sr. de Keromnès : d'argent à la hure de sanglier arrachée de sable, défendue d'argent et couronnée d'or. Guir ha heal.

- Treanna, Sr de Pensornou : d'argent à la mâcle d'azur.

Voir aussi   Ville de Carantec (Bretagne) "Les manoirs et anciennes familles de Carantec"

Lors de la Réformation de l'évêché de Léon en 1443, plusieurs familles nobles sont mentionnées à Carantec.

Boutouiller (Le), seigneur de Keromnès, paroisse de Carantec. Losangé d’argent et de sable, une coupe couverte d’or en abyme. Hamon se trouve mentionné entre les nobles de Carantec et Taulé.

Gouëzou (an), seigneur dudit lieu, paroisse de Carantec. D’argent à trois sangliers de sable. Henry se trouve mentionné entre les nobles de Carantec, et Yvon se trouve mentionné entre les nobles de Ploudalmézeau.

Guischoux, seigneur de Kerangoaguet, paroisse de Carantec. D’argent à trois étoiles de gueules, au huchet d’azur en abyme, lié de gueules en sautoir. Guillaume se trouve mentionné entre les nobles de Carantec et Taulé.

Henry, seigneur de Kermen, paroisse de Carantec. D’argent au sanglier de sable en furie accompagné de trois étoiles de même. Guillaume se trouve mentionné comme écuyer dans une montre de du Guesclin en 1371 (Histoire de du Guesclin, p. 373) ; Mahé se trouve mentionné entre les nobles de Plouvorn.

Kerhallic (de), seigneur dudit lieu, paroisse de Carantec. D’argent à la fasce d’azur, surmontée d’une merlette de même. Hervé se trouve mentionné entre les nobles de Carantec et Taulé.

Pensornou (de), seigneur dudit lieu, paroisse de Carantec. D’argent à la fasce de sable surmontée d’une merlette de même. Guillaume se trouve mentionné entre les nobles de Carantec et Taulé.

Squerric, seigneur du Gouaz, paroisse de Carantec. Hervé se trouve mentionné entre les nobles de Carantec et Taulé.

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de l'évêché de Léon reçue à Lesneven en 1481, on comptabilise la présence de 29 nobles de Carantec :

Henry BERRE (60 sols de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

la veuve Hervé BOUTOUILLER (30 livres de revenu) : absente ;

Jehannnette COËTANGARS (7 livres de revenu) : absent ;

Amé COËTCONGAR (20 livres de revenu) ;

Yvon COËTCONGAR (10 livres de revenu) : absent ;

Guillaume CONE (100 sols de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en arbalétrier ;

Perrot FOUCQUET (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Jehan GOFF (100 sols de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

autre Jehan GOFF (100 sols de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Hervé GUEGUEN (7 livres de revenu) : absent ;

Guillaume GUYCHOUX (400 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Maistre Allain GUICHOUX (100 sols de revenu) : absent ;

Jehan HENRY (60 livres de revenu) : absent ;

Jehan KERGALLIC (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Hervé KERMELLEUC (100 sols de revenu) : porteur d'une jaque, comparaît armé d'une vouge ;

Allain KERMELLEUC (10 livres de revenu) : absent ;

Jehan KERMELLEUC (60 sols de revenu) : absent ;

Deryen KERMELLEUC (15 livres de revenu), malade, remplacé par Laurens Kermelleuc : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Morice LE GALL (15 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Jehan LE GOEZOU (100 sols de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Yvon LE VEYER (411 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Hervé LE VEYER (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Rolland An VEYER (10 livres de revenu), remplacé par Yvon Kercren : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Yvon An MOUDEN (15 livres de revenu), malade, remplacé par son fils Jehan : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Jehan NICOLAS (100 sols de revenu) : porteur d'une jaque, comparaît armé d'une vouge ;

Jehan NICOLAS, mineur (100 sols de revenu), remplacé par Jehan An Gall  : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Jehan PENGUILLY, demeurant en Cornouaille ;

Hervé PERSON (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Guillaume TAPARDEUC (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

(à compléter)

© Copyright - Tous droits réservés.