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LES MANOIRS et FAMILLES DE CARANTEC

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Les seigneurs jouissaient en l'église tréviale de Saint-Carantec, de prérogatives ou prééminences, consistant en tombes, escabeaux, écussons sur les fenêtres. Ils étaient redevables d'offrandes en nature ou en argent. S'ils ne résidaient pas dans leur manoirs, les fermiers payaient en leur nom.

1. — COSQUERVEN.
Le manoir de Cosquerven est situé sur le versant d'une colline, faisant face à la pointe de Trégondern de St-Pol. Là demeuraient les Fouquet de Cosquerven, vieille famille connue depuis Perrot Fouquet, entre les nobles de Henguic (Henvic) à la réformation de 1443, et qui portait pour armoiries : de gueules à six fleurs de lys d'argent, au chef de même. Ils appartenaient à la famille de Fouquet, surintendant des finances sous Louis XIV, mort en la forteresse de Pignerol en 1680. Fouquet, maréchal de Belle-Isle, fut en 1750 le parrain de Charles Fouquet fils de Gabriel Fouquet et de Denise de Tréanna. Richard Fouquet fut gouverneur du Taureau en 1560. Les Fouquet contractèrent des aliances avec les de Kergadalen. Pastour de Kerambellec, de Launay, de Tréanna, de Kersaintgilly, etc. Jean Fouquet avait épousé eu 1788 à Plougoulm Anne de Kersaintgilly fille de Louis de Kersaintgilly et de Marie de Kergoat. Anne de Kersaintgilly fut en 1788 marraine de Jean-Joseph Bohic qui devint plus tard vicaire de Ploujean, de Saint-Pol-de-Léon, supérieur de la maison St-Joseph ; on trouve encore sa signature au mariage de Constant de Lésérec et de Rose de Kergrist, de Tréguier, 1827. Actuellement (vers 1914) les terres de Cosquerven appartiennent en partie à la famille Chevalier.

2. — CRÉACHEIN.
Mlle de Porsmoguer, propriétaire de Créac'hein près du Fransic, payait pour ses prééminences en 1755 la somme de 5 livres 5 sols.

3. — CRÉAC’HÉROU.
Les familles Quintin de Roc’hlas. Le Borgne de Trévidy, Le Borgne de la Palue et du Rozel donnaient un boisseau de froment de 1600 jusqu'à la Révolution. Il subsiste encore vers 1914 à Créac'hérou une vieille maison gothique avec portes ogivales et fenêtres à meneaux.

4. — FRANSIC.
La famille de Keranguen payait 3 livres jusqu'à 1697. Dans le cours du siècle suivant, le Fransic appartenait aux de Poulpiquet. Par un acte (Archives de Kervolongar en Garlan) du 12 Avril 1784, la famille de Poulpiquet cédait pour 24.000 livres la terre du Fransic, qui était un bien indivis, à Joseph Poulpiquet de Coëtlez. Mais les du Dresnay y résidaient vers 1746. En 1746 le comte du Dresnay fut choisi comme arbitre entre les tréviens de Carantec et le Recteur de Taulé, au sujet des réparations à faire au presbytère de Taulé.

Château de Fransic à Carantec (Bretagne).

En 1780, Laurent du Dresnay, fils de Michel du Dresnay et de Marie-Anne de Montauduin épousa Françoise le Forestier de Kerosven. En 1790 Léonard du Dresnay épousa Reine de Kervenoaël, fut nommé maire de Carantec ; peu après il résilia sa charge et fut remplacé par Yves Nicolas, de Créac'hérou. Les Couhitte et les Borgnis-Desbordes demeuraient au Fransic vers 1800 ; André Couhitte fut maire de Carantec de 1802 à 1814. En 1850 le Fransic était la propriété de François du Plessix-Quinquis, époux en 1ères noces de Marie-Louise de Coëtlogon de Guingamp, et en 2èmes noces de Sophie de Penguern. Cette terre appartient aujourd'hui (vers 1914)aux de Parscau du Plessix. Le manoir est une construction assez vaste du XVIIIème siècle.

5. — FROUT.
Gourio, seigneur du Frout et de Lesireur épousa Jeanne de Kersulguen en 1451. Un de ses descendants, Pierre Gourio, par un acte daté de 1630, donnait pour une tombe à l'église 2 boisseaux de froment et 15 deniers tournois que devait fournir son fermier de Kerdudal.

De 1678 à 1692, on trouve comme résidant au Frout le sieur de Lésérec de Trédern, de 1692 à 1707 Alain de la Brosse, et à partir de 1707 Alain de Launay. Au siècle dernier le Frout appartenait aux Drillet de Lannigou, et aux Parscau du Plessix. Paul de Parscau, né à Abbeville en 1823, était fils de Pierre de Parscau et de Angélique de Lannigou ; il mourut en 1867. Il avait épousé Fanny de Kermoysan, fille de Hippolyte de Kermoysan et de Marie-Eugénie Le Denmat de Kervern. Leur fille Paule de Parscau épousa le vicomte Joseph de Kersauson du Vieux-Châtel, fils de Ludovic de Kersauson et de Marie du Dresnay. C'est au vicomte de Kersauson, devenu conseiller général du canton de Taulé et mort en 1913, que l'on doit l'initiative du projet d'un pont sur la Penzé.

Parmi les ascendants de cette famille on peut citer Yves de Parscau qui prit part au combat de Cérisolles en 1503 ; un chef d'escadre en 1784 ; un intendant général qui acquit en 1784 la terre de Keryvon en Saint-Derrien ; Guillaume de Kermoysan, croisé en 1268 ; Tugdual qui combattit aux côtés de Jeanne d'Arc et de Dunois à la bataille de Patay en 1429 ; un émigré qui fut fusillé à Quiberon en 1795.

6. — GUIZOU ou GOUËZOU.
Cette terre appartenait au XVème siècle à une famille du même nom. Henri de Gouëzou comparaît entre les nobles de Carantec à la réformation de 1443. Les armoiries de cette maison étaient : d'argent à trois sangliers de sable. Elle passa ensuite aux Le Gac de Kersanton et de Coëtgestin.

La dame de Coëtgestin, propriétaire du Guézou, donnait en 1670 un quart de garcée de froment. Les fermiers s'acquittèrent de cette charge jusqu'à la Révolution.

7. — KERALLIC.
Le manoir de Kerallic, situé sur une hauteur qui domine la route de Henvic, se présente bien encore, aujourd'hui avec ses vastes bâtiments, sa tourelle, ses larges avenues, et son mur d'enceinte. Là habitaient les de Kerallic, hauts et puissants seigneurs, qui blasonnaient : d'argent à la fasce d'azur accompagnée en chef d'une merlette de même. Les registres paroissiaux portent la signature de Claude, et de Yves de Kerallic de 1600 à 1691. Ils possédaient dans l'église un escabeau et une tombe ; et donnaient à cet effet un boisseau de froment. Des malveillants avaient fait disparaître l'escabeau et l'accoudoir ; cela donna lieu à une explication publique au prône de la grand'Messe. Un contrat fait en 1655 consacra les droits de la famille de Kerallic. Le boisseau de froment fut fourni de 1694 à 1720 par le sieur de Launay Boudin, et à partir de 1720 par le sieur de Tromelin son fils. La Fabrique paya à M. de Launay Boudin 25 livres én 1700 pour avoir obtenu de Rome la bulle d'indulgence destinée à la chapelle de Callot. Le manoir de Kerallic servit de refuge pendant la Terreur au Curé de Carantec, Olivier Le Lez. Ce vaillant prêtre fut bien gardé par les paroissiens ; il refusa courageusement de prêter serment à la Constitution civile du Clergé. On lui avait installé une chambre au haut de la tourelle ; le lit-clos qui lui servait est demeuré intact jusqu'à 1910. Le manoir de Kerallic appartient aujourd'hui(vers 1914)  à la vicomtesse Joseph de Kergrist, née le Rouge de Guerdavid.

8. — KERAMOUSET.
L'écuyer Alain Daniel, seigneur de Keramouset, donnait à Saint Carantec pour une tombe un boisseau de froment et 4 sols 3 deniers à prélever sur un champ à Troborn (1640). Le manoir de Keramouset n'existe plus ; on le voyait au village de Kerdanet, au bord de la route de Morlaix.

9. — KERANGOAGUET.
Le manoir de Kerangoaguet, près du Fransic, conserve encore quelques restes de son antique splendeur. C'est une demeure du XVIIème siècle, avec cour fermée, et portail de la même époque. On y accède par une large avenue plantée de hêtres. Les Guichoux de Kerangoaguet, qui l'habitaient, payaient pour leurs prééminences un boisseau de froment.

Leur nom disparaît après 1668, pour faire place aux de la Fargue jusqu'à 1695, puis à Pierre Huon, sieur de Resgourel, époux de Françoise de Coatanscour. Au siècle suivant Kerangoaguet appartenait aux Forestier de Kerosven, et après avoir passé aux du Plessix-Quinquis il est acheté par François Merret, de Taulé.

10. — KERILIS.
Les familles de Poulraz-Colin et plus tard de Kerléan, seigneurs de Kerilis, donnent à la fabrique 24 sols sur le champ de Parc-Mouez. Cette rente a été payée jusqu'à 1866. Kerilis est à l'entrée du Bourg.

11. — KERLOUQUET.
Le manoir de Kerlouquet appartenait primitivement au baron de Neufbourg, déjà cité plus haut, qui le vendit vers 1600 à François Quintin. Le sieur de Keraudy Quintin payait 20 sols pour ses prééminences jusqu'à 1669. De cette époque à 1736, cette redevance fut payée par la famille Keravel de Kerret, et ensuite par les de la Motte de la Pisse. Plus récemment Kerlouquet était habité par Ange du Beaudiez, époux de Pauline de Lansalut ; actuellement (vers 1914) il appartient aux enfants du vicomte Alphonse de Kermenguy, mort en 1911.

12. — KEROMNÈS.
Devant l'anse du Clouet, à 1 km. du Bourg, se dresse le château moderne de Keromnès. Cette terre appartenait d'abord à la famille Omnès qui lui donna sou nom ; elle passa aux Bouteiller, aux de Boiséon, aux de Kergroadez. François de Kergroadez la vendit en 1683 à Nicolas Salaun de Kermoal. Les Salaun de Keromnès l'ont apportée aux de Kergrist et aux de Kermenguy. Le vicomte Alphonse de Kermenguy, fils de Emile de Kermenguy, député du Finistère et de Sidonie de Forsanz, avait épousé Jeanne de Kergrist, fille de François de Kergrist et d'Adélaïde de la Boissière.

Château de Keromnès à Carantec (Bretagne).

Joseph de Keromnès, fils de Nicolas, épousa Marie-Anne Carré de Keranguen. Enfants : 1. Bernard 1725, 2. Nicolas 1726.

Nicolas de Keromnès épouse Perrin Prigent de Querébars.
Enfants : 1. Thérèse 1761, 2. Françoise 1763, 3. Marie-Ursule 1765.

Julien Audren de Kerdrel épousa Thérèse de Keromnès en 1785.
Julien-Corentin de Kergrist de Ploubezre (C.-d. N.) épousa en 1790 Françoise de Keromnès.

Leurs enfants furent : 1. Nicolas 1791, 2. Charles-Jean 1794, 3. Julien 1796, 4. Joseph-Pierre 1798, 5. Marie-Augustine 1800, ondoyée par l'abbé de Kersabiec en vertu de l'autorisation donnée par M. Pérou, vicaire général de Léon, 6. Thérèse 1802, 7. François-Marie 1805, 8. Marie-Caroline 1807.

1. Nicolas devint capitaine de cavalerie ; quand il mourut en 1862, il était maire de Carantec.

2. Charles-Jean fut un des brillants élèves du Collège de Léon. En 1814, il fut autorisé à porter la décoration du Lys ; en 1815, dans une pièce rédigée en latin, le Principal du Collège, et le Professeur de Rhétorique, faisaient l'éloge de l'élève Charles de Kergrist. En 1823, il était procureur du Roi à Morlaix. Il épousa Jeanne de Flotte, fille de Jacques de Flotte. Un de ses fils, François, né en 1824, devait fournir une belle carrière. Bachelier du Collège de Léon, docteur en droit, lauréat de la Faculté de Paris en 1847, secrétaire général de la Préfecture du Finistère, maire de Carantec, chevalier de Saint Grégoire le Grand, il fut des soutiens de la cause catholique ; il mourut en 1908.

4. Joseph-Pierre, conseiller à la cour de Rennes, épousa Pauline de Cargouët, fille de M. de Cargouët et de Marthe de Cadignan. Ce fut leur fils Joseph qui construisit le château actuel du Rohou.

8. Marie-Caroline épousa M. Le Gac de Lansalut.

13. — KERROT.
La terre de Kerrot appartenait au XVIème siècle à la famille Nicolas. Elle fut ensuite la propriété des de Kervéatoux, seigneurs de Plouarzel et plus tard des Prigent de la Porte-Noire qui signaient parfois Prigent de Kerrot. L'église tréviale recevait d'eux 1/4 de garcée de froment et 12 sols. Des Prigent de Kerrot, Kerrot passa entre les mains des Prigent de Querébars, et des d'Herbais. Actuellement cette terre appartient à Jean Sibiril et à la veuve Christophe Tanguy.

Jean-Claude Prigent de Querébars, fils de Jean Prigent et de Marie-Anne de la Porte-Noire, naquit à Roscoff en 1711. Il épousa Thérèse Duclos de la Moinerie, fille de Pierre Duclos, avocat à la cour de Rennes ; sa belle-sœur Renée Duclos avait épousé Louis Balan.

Enfants de J.-M. De Querébars et de Thérèse de la Moinerie :
1. Marie-Perrine qui épousa Nicolas Salaun de Keromnès ;
2. Jean-René, major du Roi, émigré en 1792 ;
3. Pierre-Augustin, capitaine au régiment de Brie, officier de l'armée de Condé. Il se retira à Carantec et y mourut en 1819 ;
4. Marie-Françoise, qui épousa Antoine d'Herbais, capitaine au régiment de la Croix ;
5. Thérèse, qui épousa Jean-Louis de Kermerchou de Kerautem ;
6. Marie-Josephe, morte en l'an V.

Claude Prigent de Querébars. Sénéchal de Léon, mourut en 1786.

14. — LA MOTTE (Ar Vouden).
Cette terre a donné son nom à une famille de la Motte, qui portait pour armes : d'argent au château de gueules, et dont la dernière héritière, Marie de la Motte, épousa en 1569 Adrien Le Borgne, seigneur de Lesquiffiou.

Au XVIIème siècle Alexandre Le Borgne, de Lesquiffiou, recteur de Guiclan, était propriétaire du manoir de La Motte. Il jouissait de prééminences dans l'église de St-Carantec, comme l'atteste l'acte de 1657 conservé dans les archives de Lesquiffiou.

15. — LAUNAY (Ar Vern).
Le Launay appartenait aux de Kermellec, qui, en 1695 payaient à l'église la somme de 30 sols par l'entremise de noble homme Yves Le Veyer. Isabeau de Kermellec épousa en 1453 Marc de Troërin, à qui l'on doit le Jubé artistique de la chapelle de Lambader. Un de Kermellec était commandant du Taureau en 1577. Leur propriété appartient maintenant à Jean Tanguy.

16. — MÉZILLY.
Seigneurs de Mézilly : Henri Balavesue et Sybille de Guicasnou. 1547. — Maurice Balavesne, maire de Morlaix et Marie le Blonsart, 1580. — Catherine Balavesne, et Mathieu Floch, maire de Morlaix 1606. — Maurice Floch et Marie Le Rouge 1648. — Maurice Roch et Anne de Coatnempren 1672. Cette famille s'est fondue dans du Rusquec ; elle donnait 20 sols pour sas prééminences. Les Floch de Mézilly  avaien des tombes dans l'église de Saint-Melaine de Morlaix. Le vieux manoir a été démoli ; la terre appartient à la vicomtesse Joseph de Kergrist.

17. — PENZORNOU.
Penzornou s'étendait au bord de la mer, à mi-chemin du Passage de la Corde. Les seigneurs de Penzornou sont signalés depuis Hervé Penzornou, vivant en 1380, aïeul de Guillaume Penzornou, entre les nobles de Carantec à la réformation de 1445. Ils avaient pour armoiries : d'argent à la fasce de sable accompagnée en chef d'une merlette de même.

La terre de Penzornou passa par alliance vers 1680 à Tanguy de Tréanna et en 1755 au vicomte de Coëtlosquet. Cette famille possédait plusieurs tombes dans le chœur de l'église ; elle payait 3 livres à la St Martin. Il reste peu de choses de l'ancien manoir : Hervé Nicolas en est le propriétaire vers 1914.

Seigneurs de Penzornou : Jacques de Penzornou et Marie Calloët de Lanidy, 1500. — Jean de Penzornou et Marie de Kergroadez 1580. — François de Penzornou et Françoise du Dresnay 1650. — René de Penzornou et Guillemette de Keroulas 1680. — Tanguy de Tréanna, de la paroisse de Crozon, et Française de Penzornou. Leur fils François de Tréanna épousa en 1695 Denise Bécam du Rest, de Rosporden.

François de Tréanna et Denise Bécam eurent 8 enfants, tous baptisés à Carantec. Deux de leurs filles épousèrent des Fouquet de Cosquerven. Leur fils François, né en 1699, épousa Denise Bécam, fille de Jacques Bécam du Mouster et de Marguerite Le Pape de Trévern, 1738.

La fille de François de Tréanna et de Denise Bécam, Denise, née en 1740, épousa à Saint Melaine de Morlaix, en 1755 le vicomte Jean-François de Coëtlosquet qui devint en 1776 colonel au régiment Dauphin. Par arrêt de 1767, te vicomte de Coëtlosquet avait obtenu le droit d'établir une pêcherie à perpétuité le long de la mer, vis-à-vis de la terre de Penzornou. Il mourut émigré en Allemagne en 1796, après avoir vendu sa terre de Penzornou aux Kerouartz.

Enfants de J.-F. de Coëtlosquet et de Denise de Tréanna :

1. Etienne, né en 1756, capitaine au régiment du Royal Piémont en 1777. Il épousa la fille du marquis de la Maisonfort, et mourut en 1814 ;
2. Jean-Baptiste, né en 1757, mort au Collège de Juilly ;
3. Marie-Josèphe, née en 1759, mariée à César le Provost de la Touche. Leur fille Julie devint comtesse d'Hérouville ;
4. Julie-Jeanne, née en 1760, mariée en 1783 à François le Normand de Lourmel. Pendant la Révolution, elle émigra en Angleterre, et mourut au château de Hourmelin en 1833.

Enfants d'Etienne de Coëtlosquet et de Françoise de la Maisonfort :
1. Charles, né à Morlaix en 1783, général en 1813, ministre de la guerre en 1823, mort en 1836 ;
2. Anne-Désirée, qui épousa eu 1805 Louis de Clérambault.

D'où :

1. Le général de Clérambault, mort en 1876. II prit part aux batailles livrées sous Metz en 1870 ;
2. M. de Clérambault, dont la fille épousa M. de Gantaut-Biron ;
3. Mlle de Clérambault, mariée au marquis de la Maisonfort. Une de leurs filles épousa Charles de Lesseps, l'autre M. Lorois qui fut député de Quimperlé en 1886.

18. — QUERMEN.
Le manoir de Quermen était habité en 1600 par Jean de Poulpiquet et Françoise de Gouzillon, sa femme. L'église recevait de cette famille 2 garcées de froment jusqu'à 1674. Adélaïde de Poulpiquet, fille de Guillaume Poulpiquet de Coëtlez, qui demeurait au Miniby, épousa en 1775 à Carantec, Toussaint le Bihan de Pennélé. Gabriel de Poulpiquet de Quermen, conseiller au Parlement de Bretagne, mourut en 1780. Des de Poulpiquet cette terre a passé à la famille Buttes de Guébriant, de Bagneux ; elle a été achetée plus tard par Sacques Nen et Pierre Tanguy.

19. — FAMILLE DE FLOTTE.
Cette famille habite Carantec depuis de longues années. Jacques de Flotte, officier de marine, fils de Paul de Flotte, contre-amiral et de Jeanne Le Voyer, épousa Mauricette Mol de Guernélez, fille de Paul de Guernélez, dont le père était Claude de Guernélez et la mère Jeanne de Kermabon. Les de Kermabon possédaient la terre de Kerprigent à Saint-Jean-du-Doigt. François de Kermabon fut autorisé par le roi en 1640 à rétablir les fourches patibulaires de sa justice seigneuriale.

Bonaventure de Flotte, frère de Jacques, né en 1784, lieutenant d'artillerie, épousa Sylvie de Boulainvilliers. D'où 3 enfants :
1. Paul, 2. Charles, 3. Thérèse.

Paul, député de Paris on 1848, mourut à Solano (Italie) en 1861 ; 2. Charles, officier de marine mourut à Odessa en 1855 pendant la guerre de Crimée. Il avait épousé Fanny de Kergrist, sœur de François de Kergrist. Leur fils Peut est mort à Brest en 1900 ; leur fille Fanny est la propriétaire actuelle de Kernilis au bourg de Carantec ; 3. Thérèse épousa le baron Louis Dein qui fut député du. Finistère sous Napoléon III.

La famille de Flotte descend de Paul de Flotte, Capitoul de la ville de Toulouse en 1718.

20. — FAMILLE POULIQUEN – CLÉAC’H.
Hervé Pouliquen, lieutenant de douane, épousa en 1793 Jacquette Cabon, fille de Jean Cabon et de Anne Tournemine. Leurs enfants furent : 1. Jean Pouliquen, mort curé de Concarneau, en 1833 ; 2. Armand Pouliquen, mort curé de Lesneven en 1858 ; 3. Marie-Jeanue Pouliquen qui épousa François Cléac’h de Callot. Les enfants de François Cléac'h furent : 1. Jean-Marie, qui fut aumônier militaire en 1870, et mourut Oblat de Marie à Angers en 1896 ; 2. François, inspecteur des Douanes à Toulouse mort à Carantec en 1913. Il avait épousé une nièce du général Trochu ; 3. Angèle, qui épousa Laurent André en 1844. Les autres parents de cette famille sont Jean-Marie Charles, François Guyader, et Jean Le Roux célèbre par son voyage au Cap Horn.

21. — FAMILLE PERROT - SIBIRIL.
Philippe Perrot de Saint-Pol-de-Léon, fils de Alain et de Jeanne Yaouanc, épousa le 20 Messidor, an 3 de la République, Anne Sibiril, fille de Jean Sibiril et de Marguerite Le Roux.

Philippe Perrot était le grand-père des Pondaven, Morgant, Guillerm de Saint-Pol-de-Léon, qui se sont illustrés dans l'art de la sculpture sur bois. Parmi les Sibiril, on peut citer Jean Sibiril, président du Conseil de Fabrique, mort octogénaire.

22. FAMILLE LE VEYER.
La famille Veyer est souvent citée dans les registres: elle forma des alliances avec les Corre, Men, Castel etc. Ces familles ont donné naissance à plusieurs prêtres : l'abbé Le Veyer, recteur de Pleyber-Christ 1798, l'abbé Corre, supérieur de la Maison St-Joseph à Saint-Pol-de-Léon 1833, l'abbé Castel, recteur de Bodilis, l'abbé Hervé Castel, recteur de Gouliert, mort en 1891, l'abbé Jacques Marrec, recteur de Loc-Maria-Berrien, mort en 1893, l'abbé Jacques Castel, recteur vers 1914 de Saint-Melaine de Morlaix.

Les armes des Le Veyer étaient d'argent à 2 haches d'armes de gueules.

23. — AUTRES FAMILLES.
Carluer de Keryvon, Le Lay de Keryvon à Kerilis 1780.

Botloré de Kerbalanec dont les terres étaient à la Croix.

Un Botloré de Kerbalanec commandait les paysans du Léon révoltés en 1793, et tint tête près du pont de Kerguiduff aux troupes du général Cauclaux.

Jacques de Penfeunteuniou et Gabrielle de Kervasdoué 1754. Chrétien de la Masse, de Mesanstourm 1712. Bécam du Rest, Marzin de l'Isle 1600. Les Bécam et les Marzin furent déboutés de leurs prétentions à la noblesse en 1669.

G. Bayec habitait le manoir de Pen-an-Ent, à l'entrée du bourg, manoir aujourd'hui (au début du XXème siècle), occupé par François Berry dit le Parisien. Les dépendances appartiennent aux Parscau du Plessix.

Pierre Robichon de Kerhars, tué au combat de Trafalgar en 1805.

Au manoir de Kervézec demeurait vers 1708 la famille Pédron de Kermenguy. Plus tard on y voit Jean Fouquet de Cosquerven. Vers le début du XXème siècle le comte Jules Goujon de Grondel y a élevé une charmante habitation et créé un parc qui s'étend devant la route de Henvic.

(C. Lazennec).

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