|
Bienvenue chez les Trémélois |
TREMEL |
Retour page d'accueil Retour Canton de Plestin-les-Grèves
La commune de Trémel ( Tremael) fait partie du canton de Plestin-les-Grèves. Trémel dépend de l'arrondissement de Lannion, du département des Côtes d'Armor (Trégor - Bretagne) |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de TREMEL
Tremel signifie littéralement trêve ou territoire du miel. Ce nom semble indiquer quon sest beaucoup occupé autrefois de la production du miel dans ce pays. Peut-être aussi Trémel signifie-t-il territoire ou trêve de Mel. Saint Mel, Maël ou Mailloc, naquit en Bretagne, vers lan 388, et fut laîné des enfants de Conan-Mériadec, premier roi des Bretons Armoricains et le plus ancien roi chrétien de l'Europe, prétend-on. Il eut pour mère Daréréa, seconde femme de Conan.
Trémel est un démembrement de la paroisse primitive de Plestin. Trémel (frairies de Trébriant, de Trémel et de Trédillac) était dès 1633, une paroisse succursale de la paroisse de Plestin. Trémel est érigé en commune indépendante entre 1792 et 1800. Rattaché à nouveau à Plestin, il lui a fallu attendre le 30 août 1838 pour retrouver à nouveau son indépendance. On trouve, non loin du hameau de Keradreon, un lieu-dit "Parc-Hoz-Castel" (champ du vieux château) qui semble révéler la présence d'un ancien château.
L'église Notre-Dame de Trémel est incendiée le 3 juillet 1590 par les troupes de la Ligue, dirigées par La Fontenelle qui possède à cette époque le manoir de Trébriand situé sur le territoire de la paroisse.
Une chapelle protestante est construite à Uzel-en-Trémel à partir de 1861 et à partir de 1845, Trémel est un fief protestant important. Le pasteur Jenkins y fonde une mission, dirigée par l'écrivain Guillaume Ricou, puis par son petit-fils Guillaume Le Coat (leur journal "Le Trémélois", paraît de 1888 à 1914).
L'ancienne trève de Trémel dépendait de l'évêché de Tréguier, de la subdélégation et du ressort de Lannion. On rencontre l'appellation Tremel dès 1371.
Voir aussi la situation de la paroisse de Trémel durant la Révolution.
Nota : un personnage nommé Perrot Tremel figure dans une montre de Bertrand du Guesclin en 1371 et la famille de Trémel possédait, dans la trève du même nom, la terre de Launay (Mor. Pr. I, 1652).
PATRIMOINE de TREMEL
LEGLISE Notre-Dame (1598 - début XVIIème siècle) na cessé dêtre chapelle que lors de lérection en commune séparée de lancienne trêve de Trémel (qui dépendait de Plestin-les-Grèves). L'église est construite par l'atelier Beaumanoir vers 1500 et restaurée (ou reconstruite) en 1598, à l'initiative des familles nobles de Trémel. Son clocher est couronné dun petit campanile et flanqué dune tourelle servant descalier. A lintérieur, elle est écrasée et petite. Elle a trois autels, quelques vitraux peints à la maîtresse vitre, et un bas-relief assez curieux à la naissance de la voûte. Elle est sous linvocation de Notre Dame de Trémel (ou Notre-Dame de Merci). Le "Chemin de Croix", oeuvre de Xavier de Langlais, date de 1934-1935.
Abside à trois pans ; sablière sculptée avec des animaux ; quatre lobbes dont deux très belles, surmontées d'accolade ; fenêtres flamboyants. A droite de l'autel, dans le mur, sacraire décoré, de tores avec arc en anse de panier, surmonté d'une accolade. Le porche, le chartrier et la secrétairerie qui le surmontent sont du XVIIème siècle. Le porche abrite les statues des douze apôtres. Sur les gables extérieurs de l'abside, trois écussons, l'un en alliance Jourdain et le Roux de Kervégan, l'autre Jourdain de Kermerzit et le troisième de Rougé.
Sur la chapelle méridionale autre écusson partie Jourdain et Hamon, et partie de Kergrist.
Dans la tour, deux cloches du XVIIème siècle.
Dans le cimetière, bel ossuaire du XVIème siècle et reste d'un calvaire en granit de la même époque.
Voir aussi " Description de l'église Notre-Dame de Trémel "
Autres édifices à citer :
- chapelle Saint-Maurice (1900) ;
- calvaire du cimetière ;
- l'ancien presbytère (1625) ;
- la ferme de Kerdudavel (1621 - 1643), de Kergarec (1634), de Kerdinan (1660), de Saint-Logot ;
- le manoir de Kermerzit (XV-XVIème siècle), situé route de Plestin-les-Grèves et édifié par les Goesbriand. Ce manoir a été restauré et transformé à plusieurs reprises. Il s'agit d'un édifice de la Renaissance bretonne avec cour close, tourelles, porche et fenêtres ornées ;
- le manoir de Trébriant. Propriété de la famille de Lorgeril (vers 1978). Ce manoir a été remanié et modernisé avec beaucoup de goût ;
- le convenant Prat (1639, 1655) ;
- le puits Marie Le Chevoir, situé place La Fontenelle ;
- les menhirs de Kerguiniou et Trébiand (ou Trébriant) ;
- les tumulus de Porz-ar-Saoz et de la Motte-Keryvon.
ANCIENNE NOBLESSE de TREMEL
Trémel avait pour familles nobles les Trémel et les du Méné. Ces derniers ont fourni un chambellan de la duchesse Anne en 1485 et capitaine de ses gardes.
Il a existé une famille de Trémel, connue depuis Perrot de Trémel (1371) et jusqu'en 1543 au moins. Elle possédait, dans la Trêve du même nom, la terre de Launay (Mor. Pr. I, 1652; II, 1197; Potier de Courcy). Cette famille portait pour armes écartelé : aux 1 et 4, d'azur à un croissant d'or; aux 2 et 3, d'or à un arbre d'azur.
Les Trogoff (de), ramage de Lanvaux et châtelain dudit lieu de Trogoff en Plouégat-Moysan possédaient aussi les terres de Kerellon (en Trémel) et Kerloaz (en Ploulech). Leur blason porte " D'argent à trois fasces de gueules (qui est Lanvaux) ; alias : accomp. en chef d'un lambel d'azur " (sceau 1409). Devise : " Tout du tout ".
Les Salliou (en français Salles) de Lesmaës dont la famille, originaire des Salles en Trémel, et de Kergeoffroi (ou Kergeffroi), en Plufur, ont acquis le titre de Lesmaës avec une demoiselle Salliou et après l'extinction des Lesmaës.
Château de Kermercit ou Kermerzit ou Kerverzit (XVème siècle), de Trébriand ou Trébriant (XVIème siècle), de Coat-Tromarch ou Coëtromarc'h (voir Plestin-les-Grèves).
(inspiré en partie de "Côtes-du-Nord, histoire et géographie de toutes les communes du département tome 4 paru en 1859" (B. Jollivet)).
© Copyright - Tous droits réservés.