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Trémel durant la Révolution LA PAROISSE DE TREMEL |
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La paroisse actuelle de Trémel, très connue désormais dans le diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier et par sa situation exceptionnelle et par certains événements extraordinaires, n'était, jusqu'après la Révolution, qu'une simple trêve de Plestin.
Or, d'après le cahier des délibérations municipales de cette belle et importante commune, le 6 février 1791, MM. Charles Parenthoën, alors vicaire de Trémel, et François Menguy, ex-vicaire de cette même trève, prêtèrent serment solennellement en l'église de Plestin, à l'issue de la grand'messe, en même temps que le sieur Rouat, curé de Plestin.
Malgré cela, trois mois plus tard, le 19 mai 1791,1e citoyen Parenthoën fut obligé d'émigrer, pour une cause ou pour une autre, et fut remplacé à Trémel par François Kergoat, vicaire à Trégastel. En cas de refus de la part de ce dernier, Yves-Efflam L'Hostis de Plestin-les-Grèves, devait être désigné pour desservir la trêve. Mais, M. François Kergoat accepta sans trop de répugnance le poste qu'on lui offrait, et dut arriver à Trémel dans le mois d'octobre 1791.
Aussi complaisant que ses prédécesseurs, il prêta le serment à Plestin, devant la municipalité et le peuple, à l'issue de la grand'messe, le 23 octobre 1791, puis administra tranquillement les sacrements dans sa nouvelle trêve jusqu'en 1803, époque de sa mort. Il vivait dans sa famille.
Cependant François Kergoat trouva bientôt un précieux auxiliaire dans la personne d'un nommé Charles Perret, ci-devant curé de Langourla, en dernier lieu domicilié à Lannion, et habitant alors la paroisse de Plestin (Plestin-les-Grèves).
Le 30 prairial, an trois, celui-ci se présenta à la mairie de Plestin déclarant « qu'il voulait fixer son domicile chez Efflam Le Dru, en Trémel, section de Trédillac, se conformer aux lois de la république en ce qui le regardera et exercer, sous l'auspice des lois, les fonctions du ministère catholique dans l'église de Trémel . — Cette déclaration est signée : Charles PERRET, prêtre, et TEURNIER, secrétaire ».
Enfin, d'après le cahier de paroisse de Trémel, « un autre prêtre également de cette trêve, l'abbé Philippe Le Jeune, ancien vicaire de Plougonver, prêta aussi le serment à la Constitution civile du clergé. Il exerça à Plounérin pendant la première partie de la Révolution. Les baptêmes, mariages et sépultures de Trémel sont signés de lui depuis 1803 jusqu'à 1805. Avant d'arriver à Trémel, il avait eu l'esprit aliéné pendant quatre ou cinq ans. Durant ce temps, il demeurait dans une cachette qu'il s'était construite au bas du bois de Kersénant, et il n'en sortait que pour chercher son dîner ».
Toujours d'après le même cahier de paroisse, avant la Révolution de 1790, Trémel avait ordinairement deux prêtres, dont un comme curé d'office, et l'autre comme vicaire.
«
Depuis la Révolution, Trémel n'a eu qu'un prêtre portant le
titre de vicaire, jusqu'en 1827, où l'évêque a commencé à donner des
pouvoirs de recteur à ceux qu'il y a envoyés et
à les autoriser à laisser de côté pour les mémoires et suffrages
du bréviaire et de l'office public, ceux de l'église de Plestin pour
prendre ceux de l'église de Trémel »
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