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TREBEURDEN

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La commune de Trébeurden (bzh.gif (80 octets) Trebeurden) fait partie du canton de Perros-Guirec. Trébeurden dépend de l'arrondissement de Lannion, du département des Côtes d'Armor (Trégor - Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de TREBEURDEN

Trébeurden (Tréberden) signifie littéralement "trêve des petits hommes", à moins que Trébeurden tire son nom de "treb" (village) suivi du nom d'un saint (Preden ou Prydein) inconnu.

Trébeurden (Tréberden) est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Pleumeur-Bodou. La fondation de l'agglomération de Trébeurden, d'après les documents les plus anciens que l'on puisse trouver, doit remonter au début du XIème siècle. La paroisse de Trébeurden (ancien diocèse de Tréguier) est citée comme paroisse dans une charte de l'abbaye de Bégard en 1268 (Archives des Côtes d'Armor). Aucune trace ne subsiste du prieuré relevant de l'abbaye de Bégard et établi en Penlan en 1243. Dès le XIVème siècle, Trébeurden est mentionné comme port de pêche.

Ville de Trébeurden (Bretagne)

Le lieu-dit Tachen-en-Hospital et la chapelle du Christ semblent révéler la présence des templiers et des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Une charte antidatée mentionne l'existence d'une propriété templière à Trépardan (nom proche de Trèv-Préden ou trève de Saint-Préden). Une enquête de 1628 (suite à une plainte de Gilles de Borgne, seigneur de Kerario et principal vassal de l'Abbé et des religieux de Penlan, contre François de Coskaer, seigneur de Barach en Louannec, de Keruzec en Pleumeur-Bodou et de Rosambo en Lanvellec) stipule que dans l'ancien sanctuaire du XIVème siècle, situé au Christ, il n'y avait pas le moindre blason et le procureur du Roi en tirait la conclusion que seul le roi devait être considéré comme le véritable fondateur de la chapelle (il y a lieu de mentionner que quand les biens des Templiers n'avaient pas été dévolus aux Hospitaliers, le Roi en demeurait propriétaire).

En 1442, le duc Jean V anoblit plusieurs marins de Trébeurden, pour services rendus : Pierre Le Roux, Yves Le Gué, Yvon Calvez, Michel Guégan et Yves Le Hir. Cette mesure s'accompagne d'un rabat de 2 feux et demi fiscaux pour Trébeurden.

L'ancienne paroisse de Trébeurden faisait partie de l'évêché de Tréguier. Elle dépendait de la subdélégation et du ressort de Lannion. La cure était à l'alternative. Durant la Révolution, la paroisse de Trébeurden dépendait du doyenné de Perros-Guirec. Trébeurden élit sa première municipalité en 1790.

On rencontre les appellations suivantes : Treberden (en 1268), Trebreden (fin XIVème siècle, en 1461, en 1486, en 1540), Treberden (en 1543).

Ville de Trébeurden (Bretagne)

Note 1 : plusieurs sites classées dépendent de la commune de Trébeurden : les Roches Blanches, la presqu'île de Bihit, l'île Milliau, l'île Molène, l'île Toénot, la presqu'île du Castel. L'île Milliau (ou Miliau ou Miléau ou Milio) dépendait anciennement de la terre noble de Penlan et faisait partie de la donation faite au XIIIème siècle à l'abbaye de Bégard par l'espagnol Calomnia (ou Raoul/Rodolphe Calumia d'Arembert). Dans la nuit du 29 au 30 janvier 1836, un raz-de-marée détruisit une vingtaine de maisons à Trébeurden.

Note 2 : la commune de Trébeurden est formée des villages : Run-ar-Guern, Dibidolo, le Bris, Keralegant, Roc'h-Crénan, Rugoulouern, Kerbellen, Trovern-Bras, Kerellec, Lucas-Guillou, Trovern-Bihan, Bonne-Nouvelle, le Christ, Kergam, Gaffric, Guiller, Coz-Forn, Kerglée, Kerario-Jacob, le Creic, Keroult, Lez-Leino-Huellan, Pen-Lan, Kernevez, Keravel, Quinio, Kerdonic, Crec'h-an-Forn.

Note 3 : Liste non exhaustive des recteurs de TREBEURDEN : Raymond le Graët (1707-1717). - Jean le Poncin (1717-1728), recteur de Belle-Isle. - Rolland le Mindu jusqu’en 1728. - Jean Lidinic (1728-1730), curé à Quemper-Guézennec. - Yves Conan (à partir de 1730), curé à Pluzunet. – Le Coat, décédé en 1763. - Noble Thomas-Yves le Roux de Porzlan (1763-1768). - Jean-Marie-Charles le Poulzot (1768-1778). - François Nayrod (1778-1785). - Jean-Claude Cosquart (1785-1790), recteur de Prat, etc ...

Ville de Trébeurden (Bretagne)

Note 4 : les moines de Bégard possédaient jadis sur l'île Millau un prieuré dépendant de Penlan qui fut au XVIème siècle incendié par les Ostendois. Voici ce que nous dit les archives : "L'île Miliau dépendait anciennement de la terre noble de Penlan et fit partie de la donation faite à l'abbaye de Bégard par l'Espagnol Calomnia, voici dans quelles conditions : un jour en 1225, c'était vers le temps de l'Epiphanie, l'odorat de Raoul Calomnia qui était vieux et aveugle, fut flatté par un fumet qui éveilla tout à coup son appétit. Qu'y a-t-il donc aujourd'hui de nouveau ? demanda-t-il à son domestique. - On fête les rois répondit celui-ci. - Eh bien va dire qu'on m'apporte à dîner. On ne lui apporta qu'une cuisse d'oie à demi rongée. justement indigné, Calomnia demanda à son valet de chambre de le conduire à Grace près de Guingamp ; mais chemin faisant, il entendit sonner la cloche du monastère de Bégard. Il y demanda l'hospitalité, et satisfait de l'accueil qu'il y reçut, il déshérita au profit de l'Abbaye, d'ingrats neveux qui avaient rempli ses vieux jours d'amertume". Il existe une autre version de la chose : "On dit que Calomnia d'Arembert était un bon et excellent chrétien, mais que son fils n'hérita nullement des vertus paternelles. A Penlan régnait un désordre horrible, vrai centre de corruption et de la plus grande immoralité. Un jour le jeune Calomnia d'Arembert se promenait dans ses bois ; il faisait un temps affreux, un vent épouvantable, une mer furieuse et dont le bruit étourdissait les gens du pays. Le temps, le vent et le bruit des flots qui portèrent bonheur. Dieu attendait ce jour sans pareil pour attirer à lui le jeune homme. Sous l'impulsion de la grâce, le jeune d'Arembert partit le lendemain pour Bégard où il avait un oncle faisant partie de la communauté. Il resta en sa compagnie quelques jours, et à son retour à Trébeurden, ce n'était plus le même homme. Il renonça à tous ses désordres et peu de temps après, il mourut en léguant à la communauté de Bégard tout son avoir ; il fut enterré dans l'église de Trébeurden".

Voir aussi   Ville de Trébeurden (Bretagne) " Les pardons de Trébeurden "

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PATRIMOINE de TREBEURDEN

l'église de la Trinité construite en 1829 – 1835 sous le rectorat de Le Luyer (ou Loyer) par les architectes Baron et Alain Lageat. En forme de croix latine, elle comprend une nef avec bas côtés de cinq travées, un transept et un choeur. Les matériaux de l'édifice actuel furent approvisionnés en 1833 et 1834 ; et les plans, dressés par M. Baron, conducteur des Ponts et Chaussées, furent approuvés le 28 septembre 1834. Le choeur et la chapelle du Rosaire de l'ancienne église furent, conservés et exhaussés de 1m 66. L’église fut terminée en 1835, ainsi que l'indique cette date sur le chevet ; mais la tour et, le pignon ouest, qui avaient été reconstruits en 1829 sur les plans de M. Le Briquir, de Kerstivien, par Jean Briand, furent détruits quelques années plus tard et reconstruits sous la direction du recteur, M. l’abbé Loyer, d'après les plans d'Alain Lageat (R. Couffon). Celle-ci a conservé le chœur et la chapelle du Rosaire de l'ancienne église du XVIIIème siècle dont, semble-t-il, les moines de Bégard étaient les fondateurs au XIIIème siècle. Une aile Sud est consacrée le 28 mai 1962. La porte provient du château de Kerariou (ou Kerario). Dans la longère Sud, près du clocher, on a conservé trois inscriptions rappelant les recteurs qui avaient contribués aux restaurations de l'édifice : : M. DALLAMAR Sr RECTEUR 1702 ; YVES CAVAN RECTEUR L AN 1742 ; M. HEMEURY Rr 1829. Autel et balustres datent du XVIIIème siècle, ainsi que le choeur, les confessionnaux et l'aigle du lutrin. Elle abrite deux statues anciennes de la Sainte Trinité [Note : elles ont subsisté malgré l'ordonnance du 13 octobre 1777 de Mgr. de Lubersac, évêque de Tréguier qui ordonnait leur suppression « parce qu'elles présentaient au peuple une image trop grossière de cet auguste mystère »], ainsi que des statues de la sainte Vierge, sainte Anne, saint Yves, saint Cado, saint Efflam. Sur le placitre on remarque une croix datée de 1675 ainsi qu'une fontaine de 1696 ;

Eglise de Trébeurden (Bretagne)

 

Procession de Trébeurden (Bretagne)

la chapelle du Christ ou de Notre-Dame de Pitié (XIVème siècle - 1770), située au village du Christ. Edifice de plan rectangulaire reconstruit au XVIIIème siècle, ainsi que l'indique la date de 1770. On y voit une fenêtre du XIVème siècle. Elle contient une pietà de la fin du XVIIème siècle. Elle a servi sous la Révolution, de caserne puis de poste de douane. En février 1842, Mgr Le Mée, évêque de Saint-Brieuc, a permis d'y célébrer la messe, d'y confesser et d'y faire le catéchisme. La chapelle abrite les statues de la Vierge, de saint Jean (provenant d'une poutre de gloire), une Pietà (XVIIème siècle). L'édifice contient aussi la tombe de l'abbé Lavissière qui atteste en 1859 la présence des armes en alliances des Kerario et des Rosambo sur l'édifice du XVIIIème siècle ;

Trébeurden (Bretagne) : chapelle du Christ

la chapelle Notre-Dame de Bonne Nouvelle ou de Kergonan (1670-1687), restaurée en 1827 (ou 1822) par Jean Prigent, maître maçon. Edifice rectangulaire avec chapelle privative au nord ; il date du XVIIème siècle et fut restauré en 1827. Le clocher mur possède un double lanternon. Elle porte un écusson aux armes des Boisgeslin. On attribue la construction de la chapelle aux moines cisterciens de l'abbaye de Bégard. Si l'on croit une légende, cette chapelle, du nom de " Kelo Mad " aurait été élevée par ordre de Jean IV après la bataille d'Auray en 1364 où périt son rival Charles de Blois. Elle comporte un autel daté de 1681 et restauré en 1965. On y voit de nombreux navires en ex-voto. On attribue à la sainte patronne de cette chapelle plusieurs miracles, entre autres, d'avoir préservé Trébeurden de la peste qui désola la Basse-Bretagne en 1632. Charles Le Goffic rapporte dans l'Ame Bretonne (cfr. p. 326) "qu'il existait jadis dans ce sanctuaire, au-dessus de l'autel, une toile représentant une dame de Clisson-Kerario recevant une lettre de l'Enfant Jésus. Cette lettre aurait contenu les "bonnes nouvelles" qui auraient été à l'origine de la construction datant du XIVème siècle" . Il ne semble qu'il ne reste rien de la chapelle du XIVème siècle dont on s'accorde à attribuer l'édification aux seigneurs de Kerario. " Mobilier : Statues anciennes de Notre-Dame et de saint Joseph. Sur le placître, croix datée de 1675 et auprès fontaine de 1696 " (R. Couffon). Jollivet avait identifié en 1859 des armoiries gravées sous la croix du pignon de la chapelle : "écartelé aux 1 et 4 de gueule, à la mollette d'argent, aux 2 et 3 d'azur plein". Il s'agit des armoiries de la famille de Boisgeslin, sous la suzeraineté de l'abbaye de Bégard, propriétaire du domaine de Kergonan où elle fait édifier en 1765 un pavillon ;

Trébeurden (Bretagne) : chapelle Notre-Dame de Bonne-Nouvelle

 

Trébeurden (Bretagne) : chapelle Notre-Dame de Bonne-Nouvelle

la chapelle Notre-Dame de Cîteaux de Penvern (XVIIème siècle), édifiée au milieu du XVIIème siècle (vers 1640) par, dit-on, les moines cisterciens de Bégard et restaurée en 1822 par Jean Prigent, maître-maçon. Cette chapelle de plan rectangulaire occupe, semble-t-il, l'emplacement d'une ancienne chapelle construite vers 1300 (si l'on en croit la légende conservée dans la "Guerz an itron Varia", qui se chantait jadis dans le pays de Trébeurden). Suivant la tradition, cette chapelle aurait été primitivement fondée par Jean IV pour commémorer la victoire d'Auray ; mais une seconde tradition indique que c’est la chapelle de Bonne-Nouvelle. Elle comporte une chapelle au Nord, séparée par deux arcades. Elle est élevée par les seigneurs de Penvern et de Kaeraziou et dédiée à Notre-Dame du Bon Secours. Le clocher mur porte la date de 1640 et possède trois chambres de cloches avec escalier d'accès sur le rampant sud. Le retable du maître-autel, de style baroque, date de 1666, comme semble l'indiquée l'inscription "faict faire par Yvon Allain, dit Goesmat, lors fabrique 1666". Ce retable de l'autel, en chêne sculpté, représente la naissance du Christ (il abrite, à gauche, une statue de saint Jean, et, à droite, une statue de Notre-Dame de Bon Secours). Le tableau de la Nativité (restauré en 2008), situé au centre du retable et oeuvre de Thomas Leclerc, date de 1669 : un crucifix se détache sur un font peint représentant la Vierge et Saint-Jean. Elle abrite plusieurs statues anciennes de la Vierge, Saint-Joseph, Saint-Yves, Saint-Jean. La Vierge à l'Enfant (invoquée sous le vocable de Notre-Dame de Bon Secours), en bois polychrome, date du XVème siècle. Une fontaine porte la date de 1601. Tout au long de la chapelle court une assise de pierres de taille sur laquelle les pèlerins se reposaient ;

Trébeurden (Bretagne) : chapelle de Penvern

l'ancienne chapelle de Keravel, aujourd'hui disparue. Elle appartenait jadis aux seigneurs de Kerario ;

l'ancienne chapelle de Kerario (ou Kerariou), aujourd'hui disparue. Il subsiste, semble-t-il, trois piliers, visibles dans le mur du hangar qui constitue l'aile droite du manoir ;

la croix de Bonne-Nouvelle (1675) ;

la croix du Christ (1697), oeuvre du sculpteur Guillaume Le Luro ;

la croix de Keroul (ou Kroaz-Keroul), située sur le chemin de Pleumeur-Bodou à Trébeurden ;

la croix, située au lieu appelé "Créch Ewano", à l'opposé de Kroaz-Keroul ;

la fontaine de la chapelle Notre-Dame de Bonne-Nouvelle (1696) ;

la fontaine de la chapelle Notre-Dame de Citeaux (1801), encore appelé jadis de saint Gorgon. On y voit l'inscription "F(ait) F(aire) P(ar) Allain Hamon 1801" ;

le manoir de Kerariou ou Keraziou (XVIème siècle). Ce manoir était, semble-t-il, la demeure de la famille Garic (ou Garric). En 1613, Gilles Le Borgne, sieur de Goazuen, a poursuivi les travaux de ce manoir (ou château) de Kerariou, qu'avait commencé Ollivier Scliczon, seigneur de Kaërfauten en 1421. De la maison primitive, il ne reste plus guère que la porte principale, le surplus ayant été détruit et les matériaux employés à la construction de l'église paroissiale de Trébeurden. La porte d'entrée fut placée sous la tour de l'église. Sur l'entablement d'une des cheminées, on lit : "Nova sed a quintavo antiqua". "L'an 1613, Gilles le Borgne, escuyer, sieur de Goas-Quen, a fait parfaire ce corps d'hostel, qu'avait fait commencer Ollivier de Clisson, chevalier, seigneur de Kaerfaut, son frère aîné, dans sa part des successions d'Ollivier Clisson et de Jeanne Dutertre, leurs père et mère, l'an 1421". Deux tourelles à encorbellement montent la garde à chaque extrémité de l'ancien corps du logis qui subsiste. Le puits situé sur la droite date de 1811. Le hangar de droite, présente trois piliers en façades, seuls vestiges de l'ancienne chapelle du manoir ;

Trébeurden (Bretagne) : manoir de Kerario ou Kerariou

le manoir de Trovern (XVII-XIXème siècle), reconstruit au XIXème siècle. Propriété de la famille Garric ou Garic ou Carric (on mentionne Olivier Carric en 1481), et de la famille Morand au XIXème. Ce manoir reconstruit par la famille Morand au XIXème siècle, recevra vers 1830 la visite d'Ernest Renan (neveu de la famille Morand) : "... La famille Renan dut à un moment donné, et par suite de circonstances difficiles, quitter Tréguier pour Lannion. Le petit Ernest fut élève des frères, avant d'être à Tréguier celui des prêtres du petit séminaire. En 1830, en Trébeurden, dans un pays de bois et de marais, ancien lit de mer desséché " (Charles Le Goffic). Le galériste Louis-César Haudebert (fils du peintre Léon Haudebert ou Hodebert, 1852-1914) en devient propriétaire en 1924, puis au décès de ce dernier le manoir passe entre les mains de Marcel Coadou (pilote de chasse et gérant, avec les sieurs Mancier de Paris et Michel de Strasbourg, de la Société d'exploitation des moteurs Michel [Note : Cette société A.R.L. avait pour objet l'adaptation, l'exploitation et la vente de tous moteurs d'aviation et plus spécialement des moteurs Michel]). Marcel Coadou avait épousé Alice, la veuve de Louis-César Haudebert, avant de devenir l'épouse de Leyritz vers 1937 (dont sont issus Michelle et France Coadou, leurs enfants). On trouve ensuite comme propriétaires : René Gérard (en 1946), Joseph Le Ru (en 1954), puis la famille Mallet ;

Trébeurden (Bretagne) : manoir de Trovern.

il y a lieu de noter qu'un ossuaire gothique assez remarquable a été détruit en 1778 ;

les moulins à vent de Trovern, du Hellen, moulins à eau de Goazagoar, de Kaëraziou (1429, 1621), ...

A signaler aussi :

le dolmen de Lan-Kerellec (sépulture néolithique), situé dans la propriété "Le Dolmen". Il est entouré de menhirs et mesure environ 1m80 de haut ;

les allées couvertes de l'île Milliau (orientée Nord-Sud, de 9m80 de long contre 1m90 de large) et de Prajou-Menhir, situé près de Tresmeur (néolithique) ;

près de la chapelle du Christ, on peut voir les restes d'un dolmen à demi enterré ;

les menhirs de Prajou-Menhir, de Véadès, Trovern-Bras, de l'île Toënot, de Milin-ar-Lin, de Kerlec ou Kerellec, du moulin de Trovern, de Bonne-Nouvelle ;

sépulture mégalithique de Bonne-Nouvelle ;

les restes d'un atelier de bouilleurs de sel à Trozoul ;

Ville de Trébeurden (Bretagne)

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ANCIENNE NOBLESSE de TREBEURDEN

Trébeurden avait pour maisons nobles: Kaëraziou (Keraziou), Tranguern (Traonvern), Lesleinou, Keravel, Kerglezrec fondue dans Villeneuve-Crézolles, Miléau, Penlan (qui fut donnée à l'abbaye de Bégard), Mesanhay, Caric, Le Borgne, Clisson, Saliou, Goasbriant.

L'abbaye de Bégard avait été mise en possession de la seigneurie de Penlan au XIIIème siècle. Une charte latine datée de 1242 stipule que le chevalier Rodolphe de Calumnia et ses enfants Oliviers et Hamon de Calumnia, en respectant le droit du seigneur comte de Bretagne " nous ont donné et accordé en aumône pure et perpétuelle la moitié de toutes les terres qu'ils avaient et auraient par droit héréditaire dans la châtellenie de Lannion " : « Universis praesentes litteras inspecturis frater Guillelmus dictus abbas de Begar ejusdem loci conventus Salutem in domino ; Noveritis quod Radulphus de Calumnia Miles, et 0llivarius Miles, et hamo Armiger filii ejusdem, salvo jure Domini Comitis Britaniae, dederunt et concesserunt nobis in puram et perpetuam aelemosinam medietatem omnium terrarum quas habebant, et habituri erant jure haereditario in Castellaniâ de Lannion, et nos ipsos et suos charitatis intuitu recipimus in confratres in bonis spiritualibus Domus nostrae tam in vitâ quam in morte tali pacto apposito quod super contentionibus motis et mouendis de caetero ex parte nostra una medietas expensarum, et ex parte dictorum Radulphi et caeterorum altera medietas apponetur, omnia uero quae in supradictis rebus de caetero acquirentur quocumque modo vel construentur vel augmentabuntur per vos vel per supradictos sive in terris sive in aquis, sive in aliis rebus communia erunt inter nos et ipsos, nec istae omnes res supradictae sine assensu utriusque partis aliquo tempore diuidentur quin nobis et ipsis sint communes, in quibus omnibus si aliquas misias fuerimus quae deberent fieri de communi concilio de quibus dicti milites vel sui non soluerint medietatem ad quam soluendam tenentur res illas acquisitas in quibus misias faciemus pacifice detinebimus donec de proventu earumdem rerum nostras misias ex integro rehabuerimus quibus habitis ad eos vel ad haeredes suos earumdem rerum medietas pacifice reuertetur, si vero in illis rebus posuerimus animalia ut equos dicti Milites vel sui totidem ibidem ponent si voluerint, et si super praedictis inter nos et ipsos contigerit aliquam controuensiam oriri in curâ domini Comitis Britaniae tractabitur, terras autem et res alias quas in praesenti possidemus in dicta castellania sine communione supradictorum Militum vel suorum pacifice possidebimus in futurum, nec in illis propriis terris nostris de caetero poterimus retinere, vel recipere aliquem hominem de terrâ communi, hominem tamen de terra propria nostra in terra communi habebunt communitatem secundum usum et consuetudinem patriae et ut omnia supradicta in futurum sint rata et firma permaneant, praesentes litteras sigillo nostro munitas dedimus supradictis Militibus in testimonium et munimem, et ad majorem firmitatem ad petitionem nostram venerabilis pater Episcopus Trecorensis istis litteris sigillum apposuit, actum Anno gratiae 1242. mens, decembri. Calumnia de Treberden » (Archives des Côtes-d'Armor).

Cette juridiction qui avait initialement son siège dans la paroisse de Trébeurden, fut transférée à Lannion par arrêt de la Cour du 20 mai 1665 : " La terre, fief et seigneurie de Penlan située près de Lannion, consiste en deux juridictions dont l'une s'exerce en la maison abbatiale sise sur le quai de la dite ville de Lannion, s'étendant dans les paroisses de Trébeurden, Pleumeur-Bodou, Trégastel, Perros, Trélévern, Rospez, Buhulien, Ploubezre, Plouzélambre, Ploumilliau, ; l'autre en auditoire de la ville de Lanmeur, autrefois en la petite paroisse du Ponthou, s'étendant dans les paroisses de Lanmeur, Plouigneau, Ponthou ; dans lesquelles juridictions de Penlan et de Ponthou il y a haute, moyenne et basse justice exercées par sénéchal et autres officiers dont les charges leur sont données gratis ". La seigneurie de Penlan portait les armes ainsi blasonnées : d'azur à trois roses d'or, 2 et 1.

Voir   Ville de Trebeurden (Bretagne) " L'usement de la quevaise dans le domaine de Penlan ". 

En 1710, dans un " Rolle de répartition de la somme de treize mil sept cent trente livres qui doit estre imposée sur touttes les seigneuries et fiefs ecclésiastique et laïques de l'évesché de Tréguier " (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, C 3479), on trouve mentionnée à Trébeurden (Tréburden) la seigneurie de Keroufic à M. Le Pelletier (30 livres).

Lors de la Réformation des fouages de 1426, les nobles suivants sont mentionnés, à Trébeurden (Trebreden) : Pierre Scliscon, Olivier Scliscon, Olivier Pierres, Jehan Mylon, Olivier Garrec, Geffroy le Halgoet, Geffroy Kerlevyzic. En 1426, on mentionne les manoirs de Ker Avel (appartenant à Jehan le Mignot, exploité par Hervé Bayou), Pen Len (appartenant à l’abbaye de Bégard, exploité par Alain Denis), Levyou (appartenant à Jehan du Bot, exploité par Jehan le Glannec). On y mentionne aussi les lieux-dits : Ker Ylys, Ker Conan, Ker Haellec, Ker Guellen, La ville Neuffve, Portz Mabon, Guiller, Runygou, Larmor, Ynaou, Gaffeli, Pen Len et le bourg de Trebreden.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 6 nobles de Trébeurden (il y avait 7 nobles en 1426) :

Olivier CARRIC (80 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Pierre LE BOSEC (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une pertuisane ;

Yvon HALEGOET (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Pierre LE MIGNOT (35 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

Yvon LORANCE (10 livres de revenu) : porteur d'une jacques et comparaît armé d'une pertuisane ;

Alain MENOU (50 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une pertuisane ;

 

Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Trebreden (Trébeurden) sont mentionnés :

- Ollivier Garric comparu par Rolland Genes à cheval "et luy est enioint comparoir au premier mandement à estat d’archer deuement accoustré".

- Merien Berthevaulx comparu à cheval "et luy est enioint comparoir au premier mandement à estat d’archer deuement accoustré".

- Allain Menou par Ollivier Menou son fils à cheval "et luy est enioint au premier mandement comparoir en estat d’archer deuement accoustré".

- Yvon Lorans a comparu à pied "et luy est enioint comparoir au premier mandement à cheval à brigandines salade arc et trousse gorgeline et espée".

- Pierre Le Bossec a defailly.

 

hermine.gif (896 octets)

DIVISIONS TERRITORIALES

La frairie de Ker-Iliz, qui englobait le bourg, comprenait également au XVème siècle le hameau de Kergrist (Christ). Ce n'est que plus tard, au début du XVIIème siècle, que Kergrist deviendra une frairie. La frairie de Portz-Mabou (Pors-Mabo) va rapidement disparaître et être rattachée à la Villeneuve et à Guiller. La frairie de Leslenyou (Leiz Leino) va être rattachée à Penlan. Le démembrement de la Villeneuve et de Penlan va permettre la création de la frairie de Kerroch. La frairie de Kergonan va, au XVIIème siècle, se fondre dans celle de An Gassel (la nouvelle unité devenant la frairie de Kervoenet).

Au XVème siècle

Au XVIIème siècle

Au XVIIIème siècle

KER YLIS- LE BOURCH KER ILLIS

KERILIZ (Bourg, Crech an Gaffric, Mez Ascol, une partie de Cabouton, Lan-ar-Cleiz)

-

KERGRIST KERGRIST (Christ, Goasmeur, Kerglet, Crech Holen)
LAVILLENEUSVE LAVILLENEUVE LAVILLENEUVE (Kernévez, Berrivoallan, 1/2 Pors Mabo une partie de Cabouton)
PORTZ MABOU

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ANGUILLER GUILLER GUILLER (une partie de Pors Mabo, Guiller, Crech Evano Bihit)
AN GASSEL KERVOENNET

(Kerouenet)

KERVOENET (une partie du Gavel, Traoumeur, Kervoenet une partie de Bonne Nouvelle)
KAER CONNAN KERGONAN

(Bonne Nouvelle)

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KER HAELLEC KERHELLEC KERELLEC
KERGUELLEN KERHELLEN KERHELLEN (Trovern, Veades, Toëno, Rougoulouarn, Kerhellen)
AN RINYGOU RUNIGOU RUNIGOU (Kerariou, Runigou, Toëno)
LARMOR LARMOR LARMOR
LESLENYOU

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PENLAN PENLAN PENLAN (Leisleniou, Keroul, Penlan)

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KERROCH KERROCH (Goaquer, Kermorien, Paul Cado, Kerdonic)

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