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LA MAISON DE TINTENIAC

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La maison de Tinténiac, l'une des plus anciennes de Bretagne, se trouve mentionnée dans nos annales dès le XIème siècle, particulièrement dans les titres de l'abbaye de Saint-Georges de Rennes, en l'année 1036. Tinténiac était une ancienne châtellenie qui fut possédée, dans les XVème et XVIème siècles, par les sires de Laval et de Vitré par suite d'une alliance avec la maison de Tinténiac. Le chef-lieu de cette seigneurie est le fameux château de Montmuran.

Concernant la terre et la seigneurie de Montmuran (ou Monmuran), voici un aveu de l'abbaye Saint-Georges rendu au Roi en 1665 par Magdelaine de la Fayette, abbesse de Saint-Georges : " Les dictes dames et abbesse confessent et advouent que Messire René Huchet, conseiller du Roy en ses conseils et procureur général en son Parlement de Bretagne, tient et relevent prochement et ligement des dictes abbesse et couvent soubs la dicte jurisdiction de Sainct Georges à Tinteniac, les chasteau et maisons de Monmuran, fiefs et bailliages y apartenans, tant en la ville et parroisse de Tinteniac que autres parroisses circonvoisinnes au terroir du dict Tinteniac, scavoir les parroisses des Yfs, Cardroc, La Bossane, La Chapelle Chaussée, Sainct Domineuc, et autres, métairyes, moullins, prayries et autres despendances de la dicte seigneurie de Monmuran, droitz et apartenances emplement spécifiez par les adveus et minus et autres tiltres fournis par les seigneurs du dict Monmuran aux dictes dames abbesse et couvent, à cause desquelles choses est deub de rente féodalle, par chacun an, quarante livres monnoye, obéissances, foy, hommage et rachapt quant le cas y eschet, laquelle rente double en l’an du rachapt, par convention qu’on dict avoir esté faicte par l’un des prédécesseurs seigneur du dict Monmuran avecq l’une des précédentes dames de la dicte abbaye. Et d’autant, que par l’adveu rendu par le seigneur de Chastillon, cy devant seigneur de la terre de Monmuran, il a emploié et s’attribue avoir et luy apartenir plusieurs droitz au préjudice de la dicte dame abbesse et couvent ; elle a cy devant formé instance d’impunissement du dict adveu, laquelle instance est à présent pendante aux Requestes du Pallais, à Paris, et la dicte dame a pris lettres incidamment pour faire casser la dicte convention cy dessus mentionnée, à raison de quoy et qu’elle ne veut reconnoistre ce qu’il advoue et s’atribue avoir de droits ; la dicte dame n’a voullu les mentionner au particulier, réservant, passé le jugement du dict procès, à en faire addition, et les particulariser et exprimer s’il est nécessaire. Aussy advoue la dicte dame abbesse, confessent et advouent qu’escuier René de Rosnivinen, sieur de Camaret et de la Groumillaye, tient et relevent soubs la dicte seigneurie de Sainct Georges les fiefs et rentes luy deues en la parroisse de Sainct Domineuc, au bailliage du Plessis-Bonenfant, luy escheue par succession d’escuier Mathurin de Rosnivinen, son père, quelles rentes sont deues par les hommes et vassaux tenans soubs les dicts bailliages, et se montent par deniers quatre vingt dix sept livres monnoye ; par fromant, mesure de Tinteniac, dix mines cinq boisseaux ; par avoine grosse, dicte mesure, trante et trois mines ; par poulles, quatre vingts trois et trois gelines. A cause desquels bailliages le dict sieur de Camaret dict avoir droit de basse justice et pouvoir d’instituer officiers, pourvoyance de mineurs, confections d’inventaires et autres droits apartenans à la basse justice, et confesse le dict sieur de Camaret, par l’adveu et minu qu’il a rendu, debvoir à la dicte dame et couvent obéissances, foy et hommage, chambellenage et rachapt quant le cas y eschet, le dict rachapt arrenté à la somme de cent sols monnoye par apointé que le dict sieur de Camaret dict, par son dict adveu, avoir esté faict avecq les dames abbesse, religieuses et couvent de la dicte abbaye, et deffunct noble Guillaume de Rosnivinen et Helaine Bonenfant, sa femme, lors seigneurs des dicts fiefs, rentes et bailliages. Quel minu a été accepté par les officiers des dictes dames religieuses et couvent, sauf et sans préjudice de l’impunir, ce qu’elles protestent faire et se pourvoir contre la dicte convention et apointé. Davantage les dictes dames advouent que Jean de L'Estang, sieur de la Ramée, tient et releve d’elles soubs la dicte seigneurie de Sainct Georges de Tinteniac, prochement, noblement, comme juveigneur de Tinteniac, scavoir deux petits fiefs et bailliages s’estendant en la parroisse de Sainct Domineuc : l’un apellé Esnage et bailliage de Callandry, qui vault de rente chacun an dix sols monnoye, desquels en apartient cinq sols à la seigneurie de Tinteniac ; l’autre, apellé le bailliage de la Pillaye, auquel est deub de rente, chacun an, unze livres ; par avoine grosse, neuf rusches, mesure de Tinteniac ; un chapon et trois gelisnes et demie, lesquels il dict avoir depuis peu de temps acquis d’avecq le seigneur baron de la Moussaye, et à cause d’iceux avoir droit de basse jurisdiction avecq pouvoir d’instituer officiers, juges, procureur d’office et greffier, pourvoyance de mineurs et confection d’inventaires, et autres droits apartenans à jurisdiction basse. Item le dict seigneur de la Ramée confesse et advoue tenir de la dicte abbesse et couvent, soubs la dicte jurisdiction de Sainct George de Tinteniac, deux moullins à eau faisant farine, qu’il a cy devant faict construire de neuf au dict fief et bailliage de Callandry, sur la rivière de Linon, comme aussy il advoue tenir de la dicte seigneurie une prée apellée la prée de la Ramée, contenant sept journaux de terre ou environ, avecq partie du bois de haulte fustaye de la dicte maison de la Ramée, autant qu’il s’estend et y en a vers soleil levant depuis le ruisseau qui descend de la Ferrière et découle par le dict bois à la rivière de Linon, contenant le dicte portion de bois environ trois journaux, compris un canton enfermé en une chainottière où il y a une garenne. Item le dict seigneur de la Ramée advoue tenir comme devant autre pièce de terre apellée la Jonchée, scituée près les dictz moullins, joignant de touttes parts à la dicte rivière de Linon et à la vieille rivière qui sépare les parroisses de Pleugueneuc et Sainct Domineuc. Item la dicte dame et couvent, à cause de la dicte seigneurie de Sainct George à Tinteniac, sont seigneur, patron et fondateur des églises et parroisses de Tinteniac, Cardroc, Sainct Domineuc, La Chapelle Chaussée, La Bossane, les Yfs, Sainct Gondran et Trimer ".

Le nom de Tinténiac devint surtout célèbre aux XIIIème et XIVème siècles. Nous citerons parmi les membres de cette maison.

Donoald, à qui Adèle, soeur du duc Alain III et abbesse de Saint-Georges de Rennes, dont il était le vassal, permit, en l'an 1036, « de bâtir un chasteau, qui s'appelle de Montmuran, dans la paroisse des Iffs, à condition de le tenir d'elle... prochement, noblement, ligement, a foy, hommage, rachat et devoir de chambellenage, et que ledit Donoald ne donnerait refuge, ni retraite, aux ennemis desdits abbaïes et monastères » (Albert le Grand, p. 12).

Guillaume de Tinténiac, chevalier, surnommé Ismaëlite, fit bâtir dans son château une chapelle avec le consentement de Rainault, évêque de Saint-Malo (mort en 1063).

Etiennette de Tinténiac, abbesse de Saint-Georges en 1184.

Olivier II de Tinténiac à qui le roi d'Angleterre, Henri II, en 1168, assiégea et prit le château de Tinténiac et qui fit de larges libéralités à l'abbaye de Saint-Georges de Rennes et à celle de Saint-Mélaine. Il était fils de Guillaume ci-dessus et de Eremburge et, dans ces donations, figurent les noms de son frère :

Geoffroy de Tinténiac, et de

Tréfaine, sa soeur, en 1196.

Guillaume, abbé de Saint-Mélaine en 1220.

Alain, fils d'Olivier et de Théophile son épouse, donna, en 1260, une mine de froment de rente à l'abbaye de Saint-Jacques de Montfort. C'est ce même Alain qui fut croisé en 1248, et épousa Havoise d'Avaugour, dame de Bécherel, dont :

Olivier IIIème du nom, seigneur de Tinténiac, qui épousa Eustaice de Çhasteau-Brient, seconde fille de Geoffroy, VIème du nom, baron de Chasteau-Brient, et d'Isabeau de Machecoul (D'après du Paz) de ce mariage :

1° Briend, mort sans postérité ;

2° Jean de Tinténiac, « chevalier fort renommé, sire de Tinténiac, de Bécherel et de Romillé, suivit le party de Charles de Blois et fut l'un des trente combattants du costé des Bretons, contre trente Anglais, en ceste mémorable bataille, dite des Trente, entreprise par Jean de Beaumanoir, sire dudit lieu, mareschal de Bretagne, et messire Richard Brembro (Bamborough), capitaine anglais, et fut estimé le meilleur combattant de tous du costé des Bretons, et qui mieux mérita le nom de preux et vaillant en ceste meslée Mais deux ans après, sçavoir l'an 1352, il fut tué à la bataille de Mauron. Il avait espousé Jeanne de Dol, dame de Combour, de laquelle il ne laissa qu'une fille appelée Isabeau de Tinténiac et sa veuve se remaria avec Jean, seigneur de Malestroit et de Largouët » (Du Paz).

La valeur de Jean de Tinténiac est célébrée par ces vers du poème du combat des Trente : Tintiniac le bon, le preu et l'alosé … Grande fut la bataille et li estour planier Tintiniac le bon estait tout le premier.

Enfin Guy Leborgne reproduit cette tradition : « Un seigneur de cette maison, dit-il, Jean de Tinténiac, acquist une glorieuse réputation en la bataille des Trente » (Guy Leborgne, Arm. Bret., v. Tinténiac).

3° Alain, aussi combattant des Trente, second escuyer choisi par Beaumanoir, dont le P. Aug. du Paz omet de faire mention. Les Chartres bretonnes nous apprennent qu'il était au siège et à la prise de Quimper, en 1343, en compagnie d'Olivier de Tinténiac ; et que, le 18 janvier 1356 il donna à Dinan quittance de neuf vingt onze livres cinq sols tournois « pour prest sur les gages de lui etc. ».

4° Olivier 1er, marié, en 1343, à Amice de Léon ; père de Geffroy de Tinténiac qui épousa Béatrix du Matz dont la postérité s'établit en Anjou au XVème siècle [Note : Un sire de Tinténiac, dont nous ignorons le prénom, se signala dans l'expédition de Flandre (1382-1386)].

Cette branche a produit entre autres personnages remarquables Simon, écuyer tranchant des rois de Sicile, Jean et Charles d'Anjou, et capitaine en Provence, en 1480.

Michel de Tinténiac, abbé de Saint-Aubin d'Angers, en 1509.

Yves de Tinténiac, également abbé de Saint-Aubin, en 1520.

Pierre de Tinténiac, seigneur du Porcher, qui revint en Bretagne par son mariage, en 1520, avec Françoise, dame de Quimerc'h, fille unique de Louis de Quimerc h et de Françoise de Broons. Pierre de Tinténiac prit alors les armes de Quimerc'h qui sont : « D'hermines au croissant de gueules ».

Il devint le seigneur du château de ce nom, en Bannalec. Ce château, aujourd'hui remplacé par une maison moderne, fut témoin d'un des derniers combats entre les ligueurs et les royalistes : « On en vint aux mains dans la rabine du château, mais la mêlée la plus chaude eut lieu dans un champ de genêts situé entre Quimerc'h et le chemin. Du côté des Ligueurs périt le sieur de la Grandville, leur chef. Du côté des Royaux les sieurs de Kersalaün et Beaulieu perdirent la vie. Michel de Tinténiac, seigneur de Quimerc'h, ne voulut donner asile à aucun des partis : il ferma ses portes et resta spectateur du combat » (Voyez le chanoine Moreau, Histoire de la Ligue en Bretagne, pp. 325 et suivantes).

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CHATEAU DE MONTMURAN.

Le chef-lieu de la seigneurie de Tinténiac était le château de Montmuran, célèbre dans l'histoire, fondé, comme nous l'avons dit, par Donoald de Tinténiac, avec l'autorisation de la première abbesse de Saint-Georges de Rennes, Adèle ou Adélaïde, soeur du duc Alain III. Ce château situé en la paroisse des Iffs, à environ 22 kilomètres de Rennes, était l'un des plus beaux et des plus forts de la région. Il fut néanmoins assiégé et pris par Connan le Petit, comte de Richemont, en 1155.

Le château de Montmuran passa dans la maison de Laval par le mariage à Isabeau de Tinténiac, fille unique du héros des Trente, Jean de Tinténiac, avec Jean de Laval, en 1404. Elle lui apporta toutes les seigneuries de son père. Ils eurent une fille, Jeanne de Laval, qui épousa en premières noces le connétable Du Guesclin, dont elle n'eut pas d'enfant, et en secondes son cousin Guy XII, sire de Laval, mariage d'où naquit une fille Anne, mariée à Jean de Montfort, fils aîné de Raoul VIII, qui prit les armes de Laval et le nom de Guy XIII. Une descendante de cette maison, Charlotte de Laval, dame de Tinténiac et de Bécherel, épousa Gaspard de Coligny, amiral de France, et leurs descendants possédèrent ces domaines jusqu'à la Révolution.

De l'histoire de ce vieux château de Montmuran nous raconterons seulement cet intéressant épisode :

En 1354, Huc de Caurelée [Note : Véritablement nommé Huc de Caverley, dont les Bretons avaient fait Caurelée], guerrier anglais, fameux dans notre histoire, battait la campagne et y causait mille ravages. Il s'approcha du château de Montmuran où se trouvait en ce moment du Guesclin, avec le seigneur d'Andrehan, plus tard maréchal de France.

Jeanne de Dol, dame de Combourg, veuve de Jean de Tinténiac, y donnait ce jour-là une fête à tout son voisinage. Du Guesclin et d'Andrehan ayant reçu la nouvelle de la marche des Anglais, envoyèrent un détachement de trente hommes au devant de Caurelée, avec ordre de se mettre en embuscade. Caurelée s'apercevant du piège qui lui était tendu fit mettre pied à terre à ses gens pour combattre mais, au même moment, du Guesclin, d'Andrehan et plusieurs autres gentilshommes, tombèrent sur lui à l'improviste et le firent prisonnier, ainsi que ses soldats.

Du Guesclin fut fait chevalier le même jour par Aleastre du Marest, chevalier du pays de Caux, qui lui ceignit l'épée, avec tout le cérémonial alors en usage, dans la chapelle du château de Montmuran, C'est depuis ce temps que Bertrand du Guesclin, devenu chevalier, adopta le cri de guerre fameux « Notre-Dame-Guesclin ! ».

En 1380, Montmuran fut assiégé et pris par les Français. Il appartenait à l'amiral de Coligny au moment où celui-ci fut tué à la Saint-Barthélémy.

Le château de Montmuran touche les Iffs. On y arrive aujourd'hui par une belle avenue de châtaigniers qui s'élargit devant le château formant une esplanade ombragée. L'édifice actuel est en partie moderne : il a cependant conservé deux tours massives de grande allure, dont l'une remonte au XIIème siècle et aurait, dit-on, été habitée par le connétable du Guesclin, époux de Jeanne de Laval.

Ce château, ainsi que la haute justice de Tinténiac, appartenait, à la fin du dix-huitième siècle, au marquis de la Motte de Montmuran. Il est, au début du XXème siècle, la propriété de M. le comte de la Villéon.

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LES DERNIERS TINTÉNIAC.

Après cette longue digression, revenons à la maison de Tinténiac, dont une branche cadette avait conservé le nom avec les armes des Quimerc'h. Cette branche, à l'époque dont nous nous occupons ici, était représentée par François-Hyacinthe marquis de Tinténiac et de Quimerc'h, chevalier, chef de nom et d'armes, époux de dame Anne-Antoinette-Françoise de Kersulguen ; et leurs deux fils :

1° Hyacinthe-Joseph-Jacques, dit le comte de Tinténiac, né à Quimerc'h, le 8 octobre 1753 et qui portait pour armes antiques : « D'or à deux jumelles d'azur, au bâton de gueules brochant en bande sur le tout » ; d'abord officier au régiment du Roi « Royal-Infanterie » puis capitaine au régiment de « Normandie », son père lui acheta, en 1782, une charge de guidon des chevau-légers de la garde ordinaire du Roi. Il avait épousé le 23 mars 1775 dans la chapelle du château de Brésale en Plouneventer, par contrat du 19 septembre 1774, demoiselle Marie-Yvonne-Guillemette-Xavérine de Kersauson de Brésal. Le duc de Penthièvre signa ce contrat de mariage.

De cette union naquirent, de 1776 à 1786, sept enfants.

Le comte Hyacinthe de Tinténiac fit, en 1788, ses preuves devant Chérin et fut admis aux honneurs de la Cour le 21 février 1788.

Devenu marquis, chef de nom et d'armes, à la mort de son père, Hyacinthe de Tinténiac dut émigrer avec sa famille pendant la Révolution et nous le retrouvons, en 1815, lieutenant-général, grand-croix de Saint-Louis, puis assistant en 1819, à la cérémonie de l'inauguration du monument commémoratif du combat des Trente. Le marquis (dit comte) de Tinténiac mourut en 1822.

2° Son frère Vincent, désigné sous le nom de chevalier de Tinténiac, nom qu'il a illustré dans l'armée royaliste, pendant la Révolution, naquit vers 1764 et mourut en 1795 à la tête de 8.000 hommes, débarqués avec lui, lors de l'expédition de Quiberon. C'est sans doute son nom qui figure sur le monument de la Chartreuse d'Auray avec le titre de comte de Tinténiac.

Nous avons peu de documents sur la descendance des Tinténiac, après la Révolution et la mort, en 1822, du marquis Hyacinthe-Joseph. Nous savons cependant qu'il en existait encore, à Lorient, vers 1860, M. de Fréminville donne aussi sur cette maison, la note suivante en 1837 : « M. Ange de Tinténiac, représentant actuel de cette famille, habite Lorient, où il mène une vie assez retirée. Il a plusieurs enfants, dont deux garçons, qui perpétueront sans doute avec honneur le nom que leur ont légué leurs ancêtres » (De Fréminville, Antiquités des Côtes-du-Nord, p. 390).

Les Tinténiac, descendants de Hyacinthe de Tinténiac et de Marie-Yvonne de Kersauson, eurent de grands revers de fortune et la gloire de cette noble race ne la sauva pas de la pauvreté. Nous ignorons s'il subsiste encore quelque rameau obscur de cette souche illustre pour recueillir l'hommage que nous rendons ici à ses ancêtres. Leur nom, toujours respecté, a conquis une place immortelle, dans l'histoire de notre petite Patrie et leur souvenir ne saurait périr qu'avec elle (J. Baudry).

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