|
Bienvenue chez les Sulpiciens |
SAINT-SULPICE-LA-FORET |
Retour page d'accueil Retour Canton de Liffré
La commune
de Saint-Sulpice-la-Forêt ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-SULPICE-LA-FORET
Saint-Sulpice-la-Forêt vient de saint Sulpice, évêque de Bourges au VIIème siècle, et de sa situation en zone forestière.
L'abbaye Notre-Dame-du-Nid-au-Merle (ou de Saint-Sulpice) est fondée au début du XIIème siècle par le moine Raoul de la Fustaye à la demande du duc de Bretagne, dans les profondeurs de la forêt de Rennes, et sur un terrain n'appartenant à aucune paroisse. Aussi lorsque ce monastère devient florissant, dès la fin de ce même siècle ou au commencement du XIIIème siècle, Pierre de Dinan, évêque de Rennes de 1199 à 1210, s'empresse-t-il de correspondre aux légitimes désirs des religieuses de Saint-Sulpice en érigeant la paroisse de ce nom (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 27 H, 1). Raoul crée d'ailleurs un ordre mixte unique en Bretagne, un monastère d'hommes placé sous la dépendance d'un couvent de femmes. Les moines appelés "condonats" dépendent exclusivement du pouvoir de l'abbesse et l'abbaye ne relève que de Rome.
En même temps est créé un prieuré-cure dont le titulaire reçoit mission d'administrer la nouvelle paroisse. Ce prieuré est fort longtemps occupé par des religieux, d'abord par les frères Condonats de Saint-Sulpice, puis par des Bénédictins. L'abbesse, qui présente à ce bénéfice, paye en 1714 au prieur-recteur une portion congrue de 300 livres (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 27 H, 22). Après l'expulsion des religieuses en 1792, le village de Saint-Sulpice-la-Forêt décline lentement.
La paroisse de Saint-Sulpice était jadis divisée en trois traits, nommés la Ville, la Corbière et la Rue. Elle est supprimée en 1803, et son territoire est alors uni à celui de Chasné. Mais une ordonnance royale datée du 11 février 1820 érige de nouveau Saint-Sulpice en paroisse. La paroisse de Saint-Sulpice dépend de l’évêché de Rennes.
A quelques distance du bourg se trouve une prairie dite de la Magdeleine, arrosée par un ruisseau. Peut-être l'abbesse de Saint-Sulpice avait-elle créé là au moyen-âge une léproserie pour ses vassaux malades ? (Pouillé de Rennes).
On rencontre les appellations suivantes : ecclesia Sancti Sulpicii (en 1200), parochia Sancti Sulpitii de Abbatia (en 1516).
Voir
"
L'abbaye
de Saint-Sulpice en Saint-Sulpice-la-Forêt
".
Note 1 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Saint-Sulpice-la-Forêt (Saint-Sulpice-des-Bois) : Frère Guillaume (religieux Condonat, il fut condamné vers 1330 à rendre ses comptes à l'abbesse de Saint-Sulpice), Frère Guillaume de la Piguelaye (en 1486), Frère Jehan Lévesque (en 1514), Frère Sébastien Moulin (avant 1609), Frère Jean Bonhomme (1609-1627), Dom Jean Blanchet (en 1627), Dom Jacques Jahin (décédé vers 1659), René-Pierre Guibert (en 1659 et en 1676), Guillaume Perdriel (1697-1714), Jacques Groult (1714-1731), Pierre-François Gaultier (1731-1742), Pierre Lorin (1743-1744), Jacques-Julien Ribault de la Touraudais (1744-1781), Louis-Gilles-François Paytra (1781-1782), Jean-Mathurin Le Beschu (1782-1789), Pierre-Joseph Leray (1820-1825), Nicolas Loisil (1825-1837), Mathieu Bellamy (1837-1845), Julien Bidel (1845-1847), Julien Plessix (1847-1864), François Orève (à partir de 1864), ....
Note 2 : liste non exhaustive des maires de Saint-Sulpice-la-Forêt (Saint-Sulpice-des-Bois) : René Mathieu Cuisnier (1790-1792), Jean Ruaudel (1793-1798), Joseph Julien Jean Elie (1799-1815), Mathurin Touffait (1816-1826), René Prosper Cuisnier (1827-1830), Jean Ruaudel (1831-1835), René Prosper Cuisnier (1836-1843), François Moulin (1844-1852), Pierre Marie Mouton (1852-1860), Jules Gay (1860-1883), François Trubert (1883-1884), Yacinthe Alleaume (1884-1889), Mathurin Cheminet (1889-1896), François Aubrée (1896-1908), François Trubert (1908-1919), Travers (1919-...), Francis Lebastard (1939-1944), Aristide Rey du Boissieu (1944-mars 1971), Francis Day (mars 1971-mars 1977), Michel Descormiers (mars 1977-juin 1995), Gilles Siroy (juin 1995-7 avril 1999), Gérard Lescoat (24 juin 1999-23 mars 2001), Yves Nicolas (23 mars 2001-23 mars 2008), Jean-Yves Duval (23 mars 2008-28 mars 2014), Yann Huaumé (28 mars 2014-.....), etc ....
Voir
"
Le
cahier de doléances de Saint-Sulpice-la-Forêt en 1789
".
PATRIMOINE de SAINT-SULPICE-LA-FORET
l'église
Saint-Sulpice (XII-XIXème siècle). Dédiée à saint Sulpice, évêque de
Bourges, cette église se compose d'une nef qui dans sa grande partie
remonte à l'origine même du bourg de Saint-Sulpice, au XIIème siècle.
Nous disons l'origine du bourg, car les lettres d'érection de Saint-Sulpice
en paroisse prouvent que ce bourg ainsi que son église existaient avant que
la paroisse fût elle-même érigée. Cette nef est donc du XIIème siècle
et constitua vraisemblablement le premier sanctuaire élevé par l'abbesse
de Saint-Sulpice pour les besoins spirituels de ses vassaux. Elle est éclairée
au Nord par quatre longues et étroites fenêtres romanes, mais au Sud il
n'en reste plus qu'une semblable, parce que cette côtale de l'édifice fut
en partie relevée au XVIème siècle. La façade de l'Ouest a également été
reconstruite en 1675 et le chevet droit du choeur est encore plus moderne.
On remarque dans cette église d'anciens fonts baptismaux en granit qui
semblent du XVème siècle, et les écussons détériorés des abbesses de
Saint-Sulpice, dames supérieures, fondatrices et prééminencières. Les mêmes
armoiries se retrouvaient sur la croix du cimetière. Philippe, abbé de
Saint-Sulpice de Bourges en 1240, envoya aux religieuses de
Saint-Sulpice-des-Bois des reliques de leur saint patron, dont elles
déposèrent une portion dans l'église paroissiale. En 1665, les PP.
Minimes de la Trinité-du-Mont, à Rome, adressèrent également à
l'abbesse une boîte de reliques qu'elle plaça dans la même église.
C'étaient des reliques des saints Savain, Romain, Laurentin, Prosper,
Maximien et Donat, et des saintes Laurence et Victorie, tous martyrs
(Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 27 H, 12). En 1630, le pape
Urbain VIII érigea en l'église paroissiale de Saint-Sulpice la confrérie
de la Nativité de Notre-Dame, confirmée par l'ordinaire en 1666. Quant à
la confrérie du Rosaire, elle se trouvait jadis érigée dans l'église
abbatiale. La façade sud de l'église est refaite au XVIème
siècle. La façade ouest est refaite en 1675. Le chœur est remanié au
XVIIIème siècle. Les fonts baptismaux datent du XVIème siècle. Le
retable du maître-autel date du XVIIème siècle. La statuette de
Notre-Dame du Nid-au-Merle date du XVIème siècle ;
les
vestiges de l'abbaye Notre-Dame-du-Nid-au-Merle (XIIème siècle). L'église
abbatiale est vraisemblablement élevée sous le règne du duc Conan IV
(1137-1171). On y trouve le sarcophage de saint Raoul (XIIème siècle). La
nef date du XIIème siècle. Le portail date de 1423. Le cloître date du
XVIIème siècle. L'infirmerie date de 1628-XIX-XXème siècle. Les
bâtiments de l'abbaye sont incendiés en 1556 et en 1651. L’abbaye
possédait un droit de haute justice ;
l'ancien
prieuré. Une lettre de Pierre de Dinan, évêque de Rennes (de 1199 à 1210), nous
apprend que ce prélat érigea en paroisses les églises de Saint-Sulpice et
de Sérigné : « Noverit Universitas Vestra quod ecclesia de burgo
Sancti Sulpicii et ecclesia de Serigneio, quoe sunt in foresta, cum ipsis
burgis, parochiales sint, quas Nos in generali synodo, nemine reclamante,
sinodales constituimus et crismales » (Archives
départementales d'Ille-et-Vilaine, 27 H, 1). Dès lors il n'est pas douteux
que les religieux de l'abbaye vinrent aussitôt administrer la nouvelle
paroisse. Ainsi se forma le prieuré-cure de Saint-Sulpice, distinct du
prieuré claustral du monastère d'hommes de même nom. Le prieur-recteur de
Saint-Sulpice était, en 1330, le frère Condonat Guillaume. Un de ses
successeurs, frère Guillaume de la Piguelaye, eut une contestation qui se
termina, en 1486, par une transaction avec l'abbesse. C'était au sujet de
la procession du Sacre ; il dut renoncer à y porter l'ostensoir, les
religieuses réservant cet honneur aux chapelains de leur abbaye. L'abbesse
de saint-Sulpice, qui avait naturellement tous droits dans la paroisse de ce
nom, présenta pour la desservir des Bénédictins jusqu'en 1659 (Archives
départementales d'Ille-et-Vilaine, 27 H, 2) (Pouillé de Rennes) ;
la
chapelle Notre-Dame-sur-l'eau ou Sainte-Marie-sur-l'Etang (XVème
siècle), située rue de l'Abbaye, et reconstruite vers 1447 par l'abbesse
Guillemette Milon ;
la
maison (XVII-XXème siècle), située route de Saint-Denis ;
le
café (XVIIIème siècle), situé rue de la Grange ;
le moulin
(XIV-XVème siècle), situé rue de l'Abbaye ;
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-SULPICE-LA-FORET
(à compléter)
© Copyright - Tous droits réservés.