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SAINT-LAUNEUC

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La commune de Saint-Launeuc (bzh.gif (80 octets) Sant-Laoueneg) fait partie du canton de Merdrignac. Saint-Launeuc dépend de l'arrondissement de Dinan, du département des Côtes d'Armor (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-LAUNEUC

Saint-Launeuc vient de saint Lunaire (moine irlandais) ou de Lawenos ou Leuenec (saint breton). A signaler que Lunaire est un ancien abbé évêque du VIème siècle. Saint Lunaire serait mort vers 580. Vers 535, soixante douze moines sous la direction d'un jeune abbé nommé Lunaire, et en provenance de la Cambrie (Pays de Galles), auraient débarqué à la pointe du Décollé (entre la Rance et l'Arguenon) et fondé un monastère.

Ville de Saint-Launeuc (Bretagne).

Saint-Launeuc, encore largement occupé par la forêt de la Hardouinais (appelé jadis la forêt de Catalun), est une ancienne zone forestière défrichée tardivement et constituée peut-être au détriment de Mérillac. A noter que la forêt de la Hardouinais ou Hardouinaye tire son nom d'un château situé jadis en Saint-Launeuc.

Au XVIIème siècle, la seigneurie de Saint-Launeuc est la propriété de la famille des Saint-Pern. La présence de cette famille à Saint-Launeuc est due au développement des forges de La Hardouinaye, fondées dans la seconde moitié du XVIIème siècle par Jacques Doisseau, seigneur de Poulancre. Cette activité cesse définitivement en 1836.

Saint-Launeuc est, sous l'Ancien Régime, une paroisse du diocèse de Dol. L'ancienne paroisse de Saint-Launeuc dépendait de la subdélégation de Montauban et du ressort de Ploërmel. La collation de la cure appartenait à M. de Saint-Pern. Durant la Révolution, la paroisse de Saint-Launeuc dépendait du doyenné de Merdrignac. Saint-Launeuc élit sa première municipalité au début de 1790 et fait partie, jusqu'en 1820, du canton de Broons. On rencontre les appellations suivantes : S. Leonocus (à la fin du XIVème siècle), Sainct Launeuc (en 1513).

Ville de Saint-Launeuc (Bretagne).

Note : la commune de Saint-Launeuc est formée des villages : la Bruyère, la Brousse, la Villeneuve, la Hartelois, les Anjouans, la Bourbe, la Vieuville, Rue-Reffiard, la Roirie, la Forge, la Gaudinais, la Noë, la Villejolie, le Feil, le Fourneau, etc ...

Ville de Saint-Launeuc (Bretagne).

Voir   Ville de Saint-Launeuc (Bretagne) " Le cahier de doléances de Saint-Launeuc en 1789 ".

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PATRIMOINE de SAINT-LAUNEUC

l'église Saint-Léonore (XV-XIX-XXème siècle), restaurée en 1832. Elle comprend une nef avec bas côtés de quatre travées. Sa construction remonte aux dernières années du XVème siècle ou aux premières du XVIème siècle, mais elle a été très remaniée et reconstruite en grande partie en 1832. L'édifice conserve de sa première construction les trois pignons situées au Sud. La partie Ouest est remaniée en 1832. L'ancien clocher est démoli en 1961 et remplacé par un clocher-mur. Le sacraire, avec deux portes en bois peint, date de la fin du XVème siècle. Un bas de retable date du XVIIIème siècle. Les baldaquins, au-dessus des fonts baptismaux, datent du XVIIIème siècle. L'église abrite plusieurs statues : celles de la Vierge à l'Enfant, saint Lunaire, sainte Marguerite, saint Laurent et saint Launeuc (XVII-XVIIIème siècle) ;

Eglise de Saint-Launeuc (Bretagne).

la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours (XVIIème siècle), située à La Bruyère. Il s'agit d'un édifice de forme rectangulaire surmonté en son centre d'un petit clocher. Une sacristie est accolée à l'édifice. La chapelle abrite une statue en bois polychrome de Notre-Dame de Bon Secours (XVII-XVIIIème siècle) ;

l'ancienne chapelle de la Hardouinaye, aujourd'hui détruite ;

la croix du placitre de l'église paroissiale (1601) ;

le château de la Bruyère (1770), édifié par la famille Saint-Pern, alors propriétaire des forges de La Hardouinaye (à Saint-Launeuc) et de Vaublanc (à Plémet). Ce château est édifié en utilisant des pierres récupérées de l'ancien château de La Hardouinaye, alors en ruines ;

Ville de Saint-Launeuc (Bretagne).

les ruines du château de la Hardouinaye ou Hardouinaie (XVème siècle). L'édifice présentait autrefois des remparts, des hautes tours, ainsi que des douves. Au sud, se trouvait un pont-levis. Une partie de ses débris a été vendue et utilisée notamment lors de la construction de la tour de l'église de Corseul. On parlera longtemps encore de la captivité du prince Gilles dans ce château et de sa fin tragique. Gilles de Bretagne était fils de Jean V, duc de Bretagne. A la mort de celui-ci, la seigneurie de Chantocé lui échut en partage. La seigneurie relevant du duc d'Anjou, le jeune prince s'en plaignit à son frère aîné, devenu duc sous le nom de François Ier. Gilles, mécontent, quitta la cour et se retira dans son château du Guildo avec Françoise de Dinan, sa femme, Catherine de Dinan, sa belle-mère, et quelques officiers anglais. Ses ennemis, à l'aide de fausses lettres portant la signature contrefaite du roi d'Angleterre, le compromirent de plus en plus près de son frère, qui l'emprisonna. On le transféra de Redon à Moncontour puis à Touffou, enfin à la Hardouinaie sous la garde d'Olivier de Méel et de Hingant. Robert Roussel et Jean de La Chèze s'introduisirent dans la chambre du captif et l'étranglèrent dans son lit pendant qu'il dormait, dans la nuit du 24 au 25 avril 1450. Son corps fut réclamé par les religieux de Bosquen (ou Boquen), et inhumé dans l'église de l'abbaye ;

Ville de Saint-Launeuc (Bretagne).

Nota 1 : " En continuant l'abrégé de l'histoire de l'infortuné prince Gilles de Bretagne, nous le voyons passer prisonnier, du château de Moncontour à la Hardouinaie. L'historien d’Argentré en parle ainsi : « De Moncontour il fut conduit au château, de Touffou, puis en celui de la Hardouinaie, qui était à sa femme, place malplaisante, close et étroite, où il fut étrangement enclos, sans pouvoir avoir le large du château ». En effet, on ne pouvait choisir un lieu plus retiré que cette solitude au milieu d'une forêt. En l'y conduisant, ses gardiens écartaient de lui l'intérêt que chacun prenait à ses malheurs, en passant près des murailles qui, dans les villes, l'avaient renfermé ; ici il fut oublié. Arthur de Montauban, maréchal de Bretagne, favori du duc, était à la tête des ennemis du jeune prince. On dit qu'épris de la princesse, il projetait de l'épouser après le crime qu'il méditait. Il donna l'ordre à ses sicaires de le faire périr. Cet ordre, dit l'historien du tems, portait de le murdrir et de l'occire. « Mais iceux, par ce qui leur en était rien apparu par lettres authentiques craignirent l'occire de glaive, de paour d'en être repris ; à cette cause le resserrèrent étroitement dedans une grosse tour, en une chambre basse, et délibérèrent de la faire mourir de faim ». Ce passage des annales de Bretagne est bien propre à nous faire croire que c'est avec raison que nous avons considéré la partie basse de la tour que l'on voit dans notre dessin, comme étant cette chambre basse. Pour mettre leur plan à exécution, les gardiens du prince cessèrent de lui porter des alimens ; mais la Providence se chargea de lui en procurer. Une femme du voisinage entendit les gémissemens du prisonnier, et vint à son secours, en lui apportant la nuit sa nourriture quotidienne. Ses gardes, qui ne s'en apercevaient pas, étonnés de le voir survivre à l'inanition, tentèrent le poison. Il y résista encore. Alors ils résolurent de l'étouffer, et voici de quelle manière le crime fut consommé : « Un jour de samedi, vingt-quatrième jour d'avril 1450, au plus matin, Olivier de Mesle et trois autres de ses compagnons entrèrent en sa chambre, en laquelle ils le trouvèrent couché. Ils lui environnèrent la goge. L'un tirait de çà et l'autre de là , etc. ». Je passe sur le reste, C'est ainsi que ce prince termina sa vie. Ces ruines sont dans un grand état de dégradation ; elles seront indifférentes pour celui qui les approchera, s'il ne connaît pas la touchante histoire à laquelle elles se lient. Plus les malheurs accablent ceux-là que la fortune en avait mis à l'abri, et plus ils sont grands. Ici, non seulement la fortune se plut à frapper de ses coups celui qu'elle poursuivit, mais elle voulut y ajouter d'autres traits perfides. Le duc parut avoir oublié sa haine. Déjà il avait envoyé son amiral Pregent de Coëtivy à Moncontour, avec ordre l'élargir son frère ; mais cette bonne nouvelle, parvenue au prisonnier, fut de courte durée : de Mesle, obéissant au maréchal de Bretagne fit fabriquer une lettre supposée venir d'Angleterre, par laquelle le roi anglais menaçait le duc de sa puissance, s'il en mettait de suite en liberté Gilles, chevalier de l'Ordre de la Jarretière. Le duc, faible quand il s'agissait de se laisser maîtriser par ses courtisans, avait une grande fierté nationale : un contre-ordre fut de suite expédié à Moncontour, et le prince sacrifié. Un fait sur lequel j'ai passé, qu'il convient de rappeler, est que cette femme généreuse qui prolongea les jours du prince, fut chargée par lui de lui conduire un confesseur ; ce qu'elle fit. Le prince dévoila au religieux la connaissance de ses maux, le priant d'aller trouver son frère, et de l'appeler à la justice de Dieu. Le duc, frappé de cette citation, mourut deux mois après. Le premier soin du successeur de François Ier, fut de rechercher les auteurs de la mort du prince Gilles. Ils furent arrêtés, et leurs têtes tombèrent sur l'échafaud, en expiation de leurs crimes. De nos jours, un habile littérateur (M. le comte de Welsch) n'a pas dédaigné ce trait de notre histoire, Il en a fait un roman ingénieux et touchant, qu'il a nommé le Fratricide. Non loin des ruines de la Hardouinaie, dans cette forêt même, on voit un énorme tumulus entouré d'un fossé. Ne serait-ce pas le tombeau d'un chef des Druides ? Il serait curieux de le fouiller " (Maudet de Penhouët, 1829).

Ville de Saint-Launeuc (Bretagne).

la ferme de la Bruyère (XVIème siècle), attenante au parc du château de La Bruyère. On y trouve un linteau daté de 1533. La lucarne, située sur le toit, date de 1705 ;

la ferme du bourg (XVIII-XIXème siècle). On y trouve une tourelle ;

les moulins à eau du Pont-Neuf, de Chante-Claire, forge de la Hardouinaye ;

A signaler aussi :

la motte castrale ou féodale du Bois-du-Frau ;

Ville de Saint-Launeuc (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-LAUNEUC

Au XVIIème siècle, la seigneurie de Saint-Launeuc passe aux mains des Saint-Pern, qui font construire le château de La Bruyère.

Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 2 nobles de Saint-Launeuc :

Yvon BRISORGUEIL : défaillant ;

Jehan GUILLAUME : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;

 

Lors d'une réformation de l'évêché de Dol en 1513 (rapport fait par Jehan Puisart et Jean Malapest, élus), sont mentionnées à Saint-Launeuc les personnes et maisons nobles suivantes :

le château de la Hardouinaye appartenant à hault et puissant Jean de Laval ;

Jeanne Sauvager (ou Sauvaget), veuve de feu Guillaume, lequel était fils de feu Roland Guillaume, et ses enfants tiennent heritages qui furent en roture et qu'ils soutiennent exempts parce qu'il se disent nobles ;

Catherine de Lambily possède héritages dont les métayers payent fouage.

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