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SAINT-CARNE |
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La commune de Saint-Carné ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de SAINT-CARNE
Saint-Carné vient, semble-t-il, du breton « Ker Nay » (village de La Haye). Vers 1330, la paroisse se nomme Sanctus Karnetus. Y aurait-il eu un saint nommé Carné ? Ou s'agit-il de saint Hernin (comme l'affirme Gauthier du Mottay).
Saint-Carné est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plumaudan. Saint-Carné est cité dans des écrits dès 1291, avec la mention dun Jehan de Seint Karnay. Elle est mentionnée comme paroisse dès 1330, puisque pourvue d'un recteur [Note : En effet, en 1330, le compte latin publié par Longnon parle de la paroisse de Sancto Karneto].
Sous l'Ancien Régime, Saint-Carné est une paroisse du diocèse de Dol et devient le siège du doyenné de Bobital. La paroisse dépendait jadis de la subdélégation et du ressort de Dinan. La cure était à l'ordinaire. Durant la Révolution, la paroisse de Saint-Carné dépendait du doyenné de Saint-Malo-de-Dinan.
Supprimée en 1792, la paroisse de Saint-Carné est réunie à celle de Trévron, puis rétablie en 1803 et se voit adjoindre la paroisse de Bobital, qui en est séparée le 31 mars 1844. Saint-Carné élit sa première municipalité au début de 1790.
On rencontre les appellations suivantes : Seint Karnay (en 1291), S. Karnetus (vers 1330, à la fin du XIVème siècle), Saint Carne (en 1513).
Note 1 : Saint-Carné a vu naître Guillaume Ferron, templier. Il fut témoin à la charte du duc Conan IV, en 1160, relative aux chevaliers du Temple.
Note 2 : Renseignements statistiques. — Superficie : 836 hectares. Population. — En 1778 : 22 naissances, 23 décès, 6 mariages (Archives d'Ille-et-Vilaine, C 1416). — En 1795 : 14 naissances, 10 mariages, 12 décès. — Ogée : 600 communiants. — En 1790 : 704 habitants, dont 187 hommes, sur lesquels 75 citoyens actifs ; 201 femmes et filles ; 316 enfants au-dessous de 18 ans. — En 1803 : 612 habitants. — En 1838 : 860. — En 1851 : 808. — En 1870 : 815. — En 1887 : 787. — En 1890 : 744. — Eu 1913 : 748. — En 1922 : 640. — Ainsi, vers 1922, la population de Saint-Carné se trouve inférieure à ce qu’elle était en 1790. C’est là, du reste, ce qui, généralisé un peu partout, mène à grands pas la France à sa perte. Impôts. « Saint-Carné, écrit-on en 1790, est extraordinairement chargé de rentes seigneuriales et de capitation au Roi, car presque la moitié de son territoire est en landes et en montagnes » (lisez monticules). — En 1778 : 132 contribuables, dont 85 payant au-dessous de 3 livres. — En 1764 : capitation, 685 livres 7 sols (sous). — En 1782 : 669 l. 12 sous. — En 1790 : 632 l. 4 s. — Vingtiènnes en 1787 : 1.043 l. 7 s. — En 1790 : 1.024 l. 14 s. — Fouages : 243 l. 13 s. — En 1790 : 338 l. 12 s. — Total des impositions en 1790 : 1.900 livres. — En 1803 : contributions foncières, 2.280 frs ; mobilières, 294 frs ; soit au total 2.574 francs.
Note 3 : Instruction primaire. — Feu l’abbé Rémy Le Mée, ancien recteur de Saint-Carné, dans son opuscule : Instruction du peuple en Bretagne avant la Révolution de 1789, in-16, Saint-Brieuc, 1883, constate que, de 1700 à 1754, il a relevé à Saint-Carné 944 baptêmes (soit une moyenne de 17 chaque année), et qu’au pied de ces actes, il a compté 733 signatures, non comprise celle du recteur. Par contre, de 1800 à 1850, il a relevé 856 baptêmes accompagnés seulement de 181 signatures en plus de celle du recteur. Faut-il en conclure que les illettrés n’étaient pas sous l’ancien régime aussi nombreux qu’on veut bien le dire ?. Le même auteur a fait pour la paroisse de Quévert une constatation identique.
Note 4 : la commune de Saint-Carné est formée des villages : la Royauté, Pont-Roux, la Gautrais, Bas-Pont-Roux, Laucherais, la Cochais, les Loges, l'Echafaud, Couacave, Heunant, les Villos, le Chêne, la Mancelais, la Prunerais, la Chapelle, la Ville-ès-Giquaux, Haute-Ville-Neuve, Basse-Ville-Neuve, Basse-Touche, le Pin, les Granges, la Boulaie, Ville-ès-Rouaux, etc ...
Note 5 : liste non exhaustive des recteurs de la commune de Saint-Carné : Pierre Grison (1754 à 1757), Nicolas Poillevé (1757 à 1770), François Guérin (1770 à 1777), Gilles de Miniac (en 1778), Olivier Fleury (1803 à 1825), N. Cormao (en 1825), Jacques le Saicherre (1839 à 1847), ...
Voir aussi
" La paroisse de Saint-Carné durant la Révolution
"
PATRIMOINE de SAINT-CARNE
l'église
Saint-Pierre (XVI-XVIIème siècle), restaurée vers 1845
(transept et choeur). L'église est en forme de croix latine. Presqu'entièrement
reconstruite au XIXème siècle, à l'exception de la tour. Celle-ci, lézardée
de haut en bas, est restaurée en 1826 sur les plans de M. Fossey,
architecte à Dinan, et l'on reconstruit alors aussi la chapelle formant
aile sud du transept. Puis l'on restaure la nef en 1839 et refait le portail
en 1840 ; enfin, le 30 mars 1845, l'on adjuge à M. Louis Labbé,
entrepreneur, les travaux de restauration et d'agrandissement, comprenant
entre autres la reconstruction totale du choeur, sur plans de M. Marc
Boschel. Ces travaux sont terminés le 10 novembre 1845. Le clocher
(tour carrée) date de 1666. Le retable de la chapelle Sud date du XVIIIème siècle
et contient un tableau de saint Dominique recevant le rosaire,
ainsi que des statues polychromes de saint Emerence et
de saint Etienne datant du XVIIIème siècle. Statues anciennes de saint
Pierre, sainte Vierge, saint Carné, sainte Emerence, saint Etienne. Une inscription
est à peine visible sur la façade de l'église : (Jean ?) Boschel maire de St
Carné. Eglise rebatie par les habitans ... 1845 ;
la chapelle du Chesne-Ferron
ou Chene-Ferron (XVIIIème siècle), dédiée à sainte Emerence (ou Emerance). Il s'agit d'un petit édifice
rectangulaire reconstruit au XVIIIème siècle (vers 1731) et restauré en 1881 ;
le calvaire situé près de l'église
(XVIIème siècle). Il s'agit de la croix de l'ancien cimetière ;
la croix du Chesne
(haut moyen âge) ;
le château du Chesne-Ferron
ou Chêne-Ferron (XV-XVIIème siècle). Le château primitif est édifié par Payen Ferron, à
son retour des Croisades (vers 1248), puis reconstruit au XVème
siècle. "Le Chesne appartenait aux Du Val depuis Jean et Catherine de
Dinan. Il est apporté aux Ferron par le mariage d'Olivier avec Jeanne Du Val,
fille de Guillaume du Val et Alennette de Plumaugat en 1443. Les Ferron étaient
auparavant à la Ferronnaye en Calorguen. Jehan Ferron en 1480 est fils de
Jeanne du Val et Olivier Ferron et Simon en 1513 le petit fils appelle le fief
le Beauchesne. En 1480 le Guillaume Du Val est sans doute celui de St Potan"
(L. Duval). La seigneurie de Chesne-Ferron dépendait de Bécherel et
sa juridiction s'exerçait principalement sur Saint-Carné. L'édifice est
restauré et a grandi au XIXème siècle à l'initiative de Bertrand de Ferron. A noter
qu'un traité de paix est signé le 13 février 1800 au château du Chesne-Ferron, entre les chouans
de la région et le général républicain La Barolière ;
A signaler aussi :
des substructions gallo-romaines ;
découverte de haches d'époque
néolithique et, en 1866, d'un bracelet en or d'époque gauloise.
Voir
"
Informations
diverses sur la ville de Saint-Carné ".
ANCIENNE NOBLESSE de SAINT-CARNE
Indépendamment du Chêne-Ferron, Saint-Carné avait encore pour maison noble Le Pin (avec haute justice) qui appartenait à M. de Bruc au moment de la Révolution.
Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 2 nobles de Saint-Carné :
Guillaume DU VAL (30 livres de revenu) : défaillant ;
Jehan FERRON de
Chesne : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;
Lors d'une réformation de l'évêché de Dol en 1513, sont mentionnées à Saint-Carné les personnes et maisons nobles suivantes :
Messire
Bertrand de Quédillac, sr. de Taden, possède le manoir de la Pruneraye ;
Simon
Ferron possède le manoir du Chesne et de la Mensilaye ;
Le
sieur de Montmoron et sa compagne possèdent le manoir du Pin, qui fut
au précédent à Charles du Breil, sr. de Pleumagat.
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