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LA FACADE DE L'HOTEL DE VILLE DE RENNES

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L’historique de la construction de l’hôtel de ville ne serait pas complet si nous ne donnions une description de la façade telle qu’elle a été conçue et réalisée par Gabriel.

L’ensemble de l’édifice se compose de trois parties : au centre, la tour de l’horloge et aux extrémités nord et sud, deux pavillons reliés à la tour par deux bâtiments dont la façade sur la place est établie sur plan concave avec retrait près les pavillons.

Hôtel de Ville de Rennes (Bretagne)

I. LA TOUR. - Sur un robuste soubassement de granit à joints largement ouverts s’élève un entablement ionique reposant sur deux colonnes jumelées et couronné par un fronton triangulaire à corniche mutulaire, le tympan de ce fronton est orné d’un grand cartouche portant un écusson aux armes de Rennes sommé de la couronne murale.

Au centre, au-dessus de trois degrés est un socle largement mouluré orné de cartouches en bronze sur lequel repose dans une niche le monument en bronze symbolisant la Réunion de la Bretagne à la France (ce monument remplace celui de Lemoine représentant le roi Louis XV entouré des deux figures de la Bretagne et de la Santé). Cette niche est entourée d’une forte moulure sur un panneau formant table et couronnée d’une corniche supportant un trophée de palmes et faisceau de licteur, au-dessous de la corniche est suspendue une gracieuse guirlande de feuilles de chêne. Entre le trophée de palmes et l’écusson du tympan se trouve une table d’inscription.

Cet ensemble s’élève jusqu’à la corniche des bâtiments accolés.

Au-dessus s’élève la tour proprement dite. Sur plan circulaire, huit colonnes corinthiennes jumelées supportent un entablement denticulaire au-dessus duquel court une balustrade avec vases de flammes. Les trumeaux entre les colonnes sont ajourés de baies en plein cintre. Dans celle sur la place se trouve le cadran de l’horloge.

Le beffroi surmontant la tour, exécuté en 1870-1872 par Martenot, architecte de la ville, remplace celui de Gabriel, il est en bois recouvert de zinc et plomb rehaussé de dorures, il est percé de quatre baies cintrées. Quatre pilastres surmontés de vases, avec contreforts en forme de consoles renversées soutiennent la corniche. Au-dessus le dôme, couvert en écailles, est terminé par une girouette aux armes de la ville.

 

II. LES PAVILLONS. — Les pavillons nord et sud sont semblables. Un très léger avant-corps accuse la partie centrale. Le rez-de-chaussée, sauf la porte d’entrée est en granit. Cette porte est encadrée de deux colonnes et d’un entablement d’ordre ionique supportant un balcon en fer forgé.

Sur la frise est un cartouche surmonté d’une coquille et entouré de palmes, la clé de la porte est ornée d’une tête barbue avec deux cornes d’abondance. La fenêtre centrale du premier étage, à plein cintre, est couronnée d’un large fronton triangulaire régnant sur tout le léger avant-corps, il est soutenu par quatre consoles avec chutes. Dans le tympan du fronton se voit un cartouche portant l’écusson aux armes de Bretagne sommé d’une couronne de marquis pour le pavillon sud et d’une ronronne comtale pour le pavillon nord, la clé de voûte de la fenêtre est ornée d’une tête de femme.

Les quatre fenêtres du rez-de-chaussée sont encadrées de fausses arcades en granit, à plein cintre mouluré, celles du premier étage sont à plate-bande avec chambranle mouluré et contre-chambranle surmonté de consoles à coquille avec chute de feuillage. Les cinq fenêtres de l’étage sont entourées d’un chambranle avec clé de voûte ornée de coquille.

Sur la chaîne d’angle du retour joignant la partie circulaire se trouve à la hauteur du premier étage une élégante potence en fer forgé surmontée d’un coq et destinée à supporter une lanterne.

Sur la toiture très basse sont posées trois lucarnes en zinc.

Les parties circulaires, percées de trois fenêtres à chaque étage, plus la fenêtre en retour des pavillons sont de la même architecture que ces pavillons.

A cette description, nous ajouterons la remarque suivante :

Dans le devis de Gabriel du 25 mai 1730, concernant les travaux de la tour de l’horloge et le détail des sculptures, il est écrit : « Seront faites les figures des deux vertus au dessus du couronnement de la niche, des proportions qui seront ordonnées ».

Dans le mémoire des sculpteurs Verbercht et Vanderwort, approuvé par Gabriel, on lit qu’il a été fait « A la tour de l’horloge deux grandes figures qui représentent des vertus sur le fronton qui couronne la niche où doit estre placée la statue du Roy ».

Ces statues ont donc été exécutées, mais elles ne furent jamais mises en place.

Gabriel, dans son projet, avait prévu que la niche serait couronnée par une grosse moulure circulaire au-dessus de laquelle seraient accostées deux grandes figures reposant sur cette forte moulure. A l’exécution, il remplaça cette moulure circulaire par une guirlande de feuilles de chêne couronnée d’une corniche supportant un trophée de feuilles de palme, au-dessus existe la large table d’inscription prévue au projet.

Gabriel avait en outre prévu à la base de la tour, et formant amortissement, sur un socle, deux vases avec flammes qui ne furent jamais exécutés.

(G. Nitsch).

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