Retour page d'accueil       Retour page "Ville de Quintin"  

La seigneurie de Quintin, comme nous l'avons déjà vu, fut érigée en baronnie par le duc Pierre II en 1451 et s'étendait sur 28 paroisses ; elle était partagée en trois membres formant trois baillages ou recettes : le plain de Quintin, la forêt de Quintin et Botoha. En juin ou juillet 1487, le château de Quintin, résidence de Pierre de Rohan, est pris et saccagé par des soldats du parti breton. La seigneurie passe en 1547 à la Maison de Rieux, puis aux Coligny, lesquels introduisent en 1576 le calvinisme à Quintin. Le château ainsi que la ville de Quintin sont entièrement détruits après les attaques du Duc de Mercoeur au cours des guerres de la Ligue, entre 1589 et 1596. Le château est en bien mauvais état lorsque Claude de La Trémoille, duc de Thouars, en hérite. Henri III de la Trémoille, endetté, vend la seigneurie en 1637 à son beau-frère Amaury Gouyon, marquis de La Moussaye et de religion protestante.

Chargée d’histoire, la Seigneurie de Quintin, puis son Château, a depuis son origine toujours été conservée au sein d'une même lignée. Rohan, Laval, Coligny, la Trémoïlle, Gouyon de la Moussaye, Durfort de Lorges ou Choiseul sont parmi les plus prestigieuses familles ayant hérité de ce domaine à travers les siècles.

Parvenus au terme de notre modeste étude sur la terre de Quintin, nous serions heureux d'avoir réussi à donner une idée à peu près exacte de l'organisation d'une seigneurie bretonne. Nous avons montré comment, d'abord simple démembrement du fief de Goello, la seigneurie de Quintin a successivement pris une place importante dans l'histoire de Bretagne. Au XVème siècle, sous la période ducale, elle est devenue baronnie et au XVIIIème s., elle a été érigée en duché.

Nous allons étudier ici les différents rouages administratifs d'une seigneurie, véritable petit état dans un grand, les droits des seigneurs, les redevances qui leur étaient dues, l'administration de leurs biens, la justice rendue en leur nom. En un mot, toute l'ancienne organisation féodale qui subsista en partie du moins jusqu'à la fin de l'ancien régime. La révolution abattit les derniers vestiges de la féodalité et supprima complètement cet état de choses qui avait duré de longs siècles et dont, aujourd'hui encore, les redevances de certaines fermes et quelques usages de nos campagnes demeurent comme un très lointain souvenir. 

Voir   " La terre de Quintin, ses vassaux et tenanciers ".

Voir   " Les finances (recettes, dépenses, baux) de la seigneurie de Quintin ".

Voir   " La justice (fonctionnement, officiers) de la seigneurie de Quintin ".

Voir   " Le chef-lieu de la seigneurie de Quintin : la ville de Quintin et la communauté de ville ".

Voir   " L'église et les couvents de la seigneurie de Quintin ".

Voir   " Etude économique et industrielle dans la seigneurie de Quintin ".

Voir   " Compte des recettes et dépenses de la seigneurie de Quintin, de 1404 à 1405 ".

(René Chassin du Guerny).

© Copyright - Tous droits réservés.