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PORT-LOUIS

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La commune de Port-Louis (bzh.gif (80 octets) Porzh-Loeiz) est chef lieu de canton. Port-Louis dépend de l'arrondissement de Lorient, du département du Morbihan (Bretagne). 

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PORT-LOUIS

Port-Louis fait référence à Louis XIII.

D'abord nommée Loc-Pezran (Loc Péran ou Locperan), la place forte devient en 1618 une ville royale sous le nom de Port-Louis en l'honneur de Louis XIII. (Voir : Le port de Blavet et la famille d'Arradon).

Locperan est certainement un démembrement de la paroisse primitive de Plouhinec. Port-Louis est rebaptisé "Port-Liberté" du 24 octobre 1792 à 1814.

Ville de Port-Louis (Bretagne).

La ville, qui était déjà occupée à l'époque gallo-romaine, s'est développée à partir de la citadelle appelée Blavet édifiée dès 1590 par Cristobal de Rojas et qui occupe l'extrémité de l'isthme. La construction de cette citadelle est poursuivie par le duc de Brissac de 1616 à 1637 : ses fortifications ont été construites de 1649 à 1653.

Au Moyen Age, il est fait mention de deux villages : Loc-Pezran et Locmalo. Loc-Pezran est ravagé à l'époque de la Ligue et livré en 1590 aux Espagnols de Don Juan del Aguila. C'est l'espagnol Don Juan del Aguila (allié du duc de Mercoeur), qui fait bâtir le fort de l'Aigle.

Ancienne trève de la paroisse de Riantec, Louis XIII décide d'en faire une ville royale le 17 juillet 1618 et lui donne le nom de Port-Louis. En 1637, le Maréchal de la Meilleraye, devient gouverneur de Port-Louis et commence, dès 1649, la construction des remparts qui sont achevés en 1653.

Ville de Port-Louis (Bretagne).

Note 1 : Ancienne trève de Riantec, le Port-Louis s'élève sur une langue de terre située à l'embouchure du Blavet ; il limite au sud la rade de Lorient et en défend l'entrée. En 1891, sa superficie est de 70 hectares seulement, et sa population de 3431 habitants. Sur ce territoire si restreint et si bouleversé, il n'y a plus de trace de l'âge celtique ; quant à la période romaine, on a trouvé les vestiges d'un établissement et quelques poteries fines à Penrun-Locmalo, ainsi qu'une statuette de Lucine et quelques monnaies. Certains auteurs, comme A. de Valois, d'Anville, de la Monneraye, placent en ce lieu la station militaire appelée Blabia par la Notice des Dignités de l'Empire ; mais d'autres la placent à Blaye sur la Gironde. (Voir Ogée I. 493. Monneraye, Géog. p. 86). Quel que soit le sentiment qu'on adopte, il est bon de remarquer qu'il y avait ici, à l'embouchure du Blavet, une position maritime importante, qui commandait l'entrée d'une vaste rade, et qui n'était pas de nature à être négligée par les conquérants. Pendant le moyen âge, ce lieu n'attira point l'attention du pouvoir, et le port du Blavet ne servait guère qu'aux pêcheurs du voisinage. Près de ce port, on avait bâti une chapelle sous le vocable de saint Pierre, et le village groupé autour du lieu saint avait pris le nom de Loc-Péran. Un peu plus loin, un autre village, réuni auprès de la chapelle de Saint-Malo, avait pris pour la même raison le nom de Loc-Malo. En 1486, d'après Ogée, le duc de Bretagne François II voulut établir au Blavet un port de commerce et y construire une ville. Il envoya deux commissaires, Jean de Châlons, prince d'Orange, et Jean de Rieux, maréchal de Bretagne, pour examiner les lieux et lui en faire un rapport. Les deux délégués convoquèrent la noblesse des environs, les gens de mer et les marchands, et Loc-Péran put se croire à la veille d'une transformation. Mais les malheurs des dernières années de François II s'opposèrent à l'exécution du projet et le village resta ce qu'il était. Le port du Blavet, accessible aux gros navires, était une sorte de succursale de celui d'Hennebont, dont l'importance baissait à mesure que le tonnage des navires augmentait. Les principaux négociants et les armateurs d'Hennebont avaient à Blavet des commis ou correspondants, des comptoirs, des magasins, des dépôts de sardines et de sel. Des étrangers étaient venus s'y fixer ; c'étaient en général des Anglais et des Irlandais, que l'on désignait sans distinction sous le nom d'Irois. En 1553 fut reconstruite la chapelle de Saint-Pierre. Cet édifice qui vient d'être remplacé, était en grand et moyen appareil et de forme rectangulaire avec un bas côté au nord. Les portes étaient en anse de panier et les fenêtres en ogive ; les sablières et les entraits sculptés. Cette chapelle, entourée de son cimetière et pourvue d'un curé résidant, était le centre d'une trêve, où l'on faisait les baptêmes, les mariages et les sépultures ; ses registres remontent, presque sans lacunes, à l'année 1577. En 1573, les armateurs et les habitants d'Hennebont équipèrent à Blavet des navires de guerre, pour aider à reprendre Belle-Ile aux Anglais ; et cette circonstance montre bien l'importance maritime acquise par la localité. Y avait-il déjà quelques travaux de défense autour de Blavet ? — Il n'existe aucun renseignement positif pour résoudre cette question, mais il est à croire que ce n'était plus un lieu ouvert de toutes parts, et exposé sans défense aux entreprises des ennemis et aux coups de main des forbans. Ce qui est certain c'est que Blavet était fortifié dès 1589. Le 6 septembre de cette année, les Blavétins sollicités par Jérôme d'Aradon, seigneur de Quinipily et gouverneur d'Hennebont, promirent d'embrasser le parti de la Ligue, mais ils se ravisèrent bientôt et se donnèrent au roi. Dès lors la guerre commença entre les deux villes ; leurs garnisons ravagèrent le pays et se firent réciproquement des prisonniers pour leur extorquer des rançons : c'était la coutume du temps et un moyen de battre monnaie (Bull. 1865. p. 8). Le gouverneur d'Hennebont ayant été contraint de livrer sa ville au prince de Dombes, le 2 mai 1590, résolut de s'en dédommager sur Blavet et poussa le duc de Mercœur à en faire le siège. Cette place que le duc tenait à occuper, fut assiégée par terre et par mer. Les assiégés se défendirent avec une rare intrépidité ; les femmes se montrèrent aussi courageuses que les hommes, « jetant pierres, boisages, eau chaude et toute sorte de matériaux qui accabloient les assaillants, dont ils se ressentoient incontinent après ». Il y en eut une qui abattit d'un coup de pique un commandant et le précipita dans le fossé, où il se noya. Malgré cette héroïque résistance, la place fut emportée d'assaut le 11 juin 1590. On ne peut exprimer jusqu'où fut poussée la rage des vainqueurs : tout fut passé au fil de l'épée ; quarante jeunes filles, réfugiées sur un navire et sur le point d'être atteintes, se prirent par la main et se précipitèrent ensemble dans la mer, préférant mille fois la mort aux outrages d'un vainqueur insolent. Quatre mois plus tard, les Espagnols arrivèrent en Bretagne et Mercœur leur offrit Blavet pour leur stationnement et l'établissement de leurs magasins. Le 28 octobre, leur flotte y débarqua le matériel de l'armée, et quelques semaines après D. Juan d'Aquila y établit ses troupes. Après avoir contribué à la reprise d'Hennebont le 22 décembre 1590, ces auxiliaires s'installèrent à Blavet en gens qui comptaient s'y maintenir. Aux anciennes fortifications ils en ajoutèrent de nouvelles, de telle sorte que cette place devint une des meilleures de Bretagne. Les Espagnols y demeurèrent pendant près de huit ans, pillant parfois les environs et faisant au loin quelques expéditions militaires. Mercoeur ayant fait sa soumission en 1598, et le traité de Vervins ayant mis fin à la guerre, la place de Blavet fut remise à la France ; les Espagnols exigèrent toutefois une somme de 200,000 écus pour prix des travaux de fortifications qu'ils avaient exécutés. Avec la paix, Blavet vit renaître son activité commerciale. Bientôt le gouvernement voulut améliorer sa défense. Dès 1614 les barons de Camors et de Kervéno s'y rendirent pour construire une citadelle sur la pointe la plus occidentale, en un lieu environné par la mer et entouré de rochers d'autant plus à craindre qu'ils sont couverts par les eaux. Charles de Cossé, comte de Brissac, maréchal et grand panetier de France, fut nommé gouverneur de Blavet le 8 juillet 1616 ; avec mission de continuer les travaux. Bientôt ce lieu fut appelé le Fort-Louis ou le Port-Louis, en l'honneur de Louis XIII, qui lui portait le plus vif intérêt. En 1618, il fut érigé en communauté de ville, par lettres patentes du roi, avec droit de députer aux Etats de la province, comme les autres bonnes villes de Bretagne. Ses armes étaient : d'azur, à l'ancre d'argent ; surmontée de 3 fleurs de lys d'or. M. de Cossé-Brissac mourut en 1621 et eut pour successeur François de Cossé, duc de Brissac, son fils, qui continua les travaux de la citadelle. Peu après, en 1625, Benjamin de Rohan, seigneur de Soubise, un des chefs des Huguenots et commandant d'une flotte de Rochelois, débarqua au Port-Louis et s'empara de la ville. Il attaqua sur-le-champ la citadelle, qui résista vigoureusement et qui donna aux renforts le temps d'arriver. Les Huguenots n'étant plus en force se rembarquèrent pendant la nuit après avoir profané les autels, commis mille désordres et mis le feu à la ville. Le duc de Brissac étant mort le 3 décembre 1651, le roi donna le gouvernement de Port-Louis au gendre du défunt, Charles de la Porte, duc de la Meilleraye, maréchal de France, à la charge de construire à ses frais les murailles de la ville. Les travaux commencèrent dès 1652. On travaillait encore à cette enceinte lorsque Armand-Charles de la Porte, duc de Mazarin et de la Meilleraye, succéda à son père, en 1655. C'est lui qui acheva la construction des murs. Comme indemnité des dépenses faites par lui et par son père, le roi lui donna et à sa postérité la perception des droits sur toutes les boissons qui se débitaient dans la ville : ce qui fut ratifié par les Etats. Le gouverneur ne s'en tint pas à l'enceinte murale seulement. En 1656, il établit au Port-Louis les Récollets, qui avaient été fondés dès 1446 dans l'île Sainte-Catherine. C'est grâce au même gouverneur que la Compagnie des Indes orientales choisit, en 1665, le Port-Louis pour son établissement principal, et obtint en 1666 la pointe de Faouëdic pour ses chantiers. Cette ville fut pendant quelque temps le centre du mouvement commercial de la compagnie des Indes et le séjour d'un grand nombre d'employés. Mais bientôt Lorient sortit de ses langes, prit un développement considérable et accapara le personnel et le matériel de la compagnie. Dès lors le Port-Louis passa au second rang, et perdit enfin son importance commerciale à la chute de la compagnie en 1769. Vers 1891, la pêche de la sardine est sa principale industrie. Il y a marché le samedi de chaque semaine, et foire six fois par an. La citadelle, construite à diverses reprises, est de forme irrégulière. A la veille de la Révolution il y avait quatre corps de caserne pour l'infanterie, une petite infirmerie et une chapelle. Cette place est en 1891 toujours occupée par une garnison : ses canons commandent l'entrée de la rade et croisent leurs feux avec ceux des forts de la côte de Ploemeur. Dès le commencement du XVIIème siècle, le petit village de Loc-Péran ou Blavet ayant acquis l'importance d'une ville par les travaux considérables de fortifications exécutés par le gouvernement, et par le grand nombre de fonctionnaires de la marine qui y résidaient, la chapelle de Saint-Pierre ne tarda pas à devenir insuffisante. Mais la vénération des fidèles pour cet antique sanctuaire, que les Souverains Pontifes avaient enrichi de nombreuses indulgences, ne permit pas d'y toucher pour le réédifier dans des proportions qui fussent en rapport avec les besoins du service religieux. Pour ces raisons, on résolut de construire un nouvel édifice sur un autre point de la cité. Alors, vers 1662, s'éleva l'église de Notre-Dame de l'Assomption. Le service curial y fut immédiatement transféré, et elle enleva à celle de Saint-Pierre son rang d'église tréviale. Par un privilège extrêmement rare, cette trêve eut bientôt son Général (sorte de conseil de fabrique), à l'instar des paroisses (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Marché de Port-Louis (Bretagne).

Note 2 : La Compagnie des Indes Orientales avait obtenu, en 1664, le Port-Louis pour siége de l'armement de ses flottes, et deux années après elle établissait ses magasins et ses chantiers de constructions navales à l'embouchure du Scorff, sur la lande du Faouëdic, en la paroisse de Ploemeur. Port-Louis a joué un rôle important dans le combat de Richelieu contre les protestants : le port abrita la flotte royale destinée à attaquer La Rochelle.

Marché de Port-Louis (Bretagne).

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PATRIMOINE de PORT-LOUIS

l'église Notre-Dame (1660-1670 et 1835), située Place Notre-Dame et réalisé par l'architecte et entrepreneur Le Hagre. La première pierre fut posée le 21 mai 1657, par le recteur de Riantec, Urbain Sauvageau. L'église fut brûlée par la foudre le 1er mai 1918 et reconstruite dès 1921, à partir des plans de l'architecte Dutartre de Lorient. On a conservé de l'ancien édifice que la façade de style Renaissance pseudo-classique, d'un assez bel effet malgré la sobriété de ses pilastres et de son fronton, et le clocher carré percé de baies en plein cintre et décoré de pilastres. Le clocher date de 1853 et remplace un ancien clocher, situé sur le croisée du transept, datant de 1665 et qui était en charpente avec un dôme surmonté d'une pyramide. L'ancien clocher est détruit en 1820 et en 1851, la municipalité de Pont-Croix cède le terrain nécessaire à la construction du nouveau clocher devant la façade de l'église du XVIIème siècle. Des travaux de réfection ont eu lieu entre 2011 et 2014 : " les travaux ont porté à l'extérieur, sur la restauration des maçonneries, la réfection de la charpente, des couvertures, des voûtes, de la menuiserie, du cadran de l'horloge, des cloches et du paratonnerre... A l'intérieur, sur la menuiserie, la maçonnerie, les vitraux, l'installation électrique et le chauffage " ;

Eglise de Port-Louis (Bretagne).

Nota 1 : L'église paroissiale de Notre-Dame de l'Assomption est vaste. Elle mesure 50 mètres de longueur totale, 30 mètres de transept, et 12 mètres de largeur de nef. Dans cette église, meublée de riches autels en marbre et ornée de vitraux peints, des oeuvres d'art attirent tout particulièrement l'attention des nombreux étrangers qui la visitent pendant la belle saison : ces objets sont le lutrin et la chaire à prêcher. Le lutrin, en bois de chêne, représente un vieux tronc d'arbre aux grosses branches mutilées, autour duquel des plantes grimpantes, très finement sculptées, viennent s'enrouler avec grâce et avec un naturel parfait. C'est l'oeuvre, dit-on, d'un simple ouvrier du XVIIIème siècle. Elle fait honneur au talent de cet artiste, qui n'a eu qu'un tort, celui de n'avoir pas signé son oeuvre. Un autre meuble que l'église de Port-Louis est justement fière de posséder, c'est la chaire à prêcher. Ce travail, aux mille détails variés, est dû au ciseau de M. Le Brun, sculpteur breton bien connu, qui semble avoir voulu léguer à sa paroisse natale un souvenir impérissable de son talent. Le long de la rampe et tout autour de cette chaire, sont représentées, en bas reliefs, diverses scènes de l'ancien et du nouveau Testament, empruntées aux plus grands maîtres de la sculpture et de la peinture. Elle fut posée en 1847. L'hôpital de Port-Louis doit son origine à une confrérie de Dames charitables qui achetèrent, en 1706, une maison au Louhic, pour y recueillir les pauvre et les malades. Cet établissement, confirmé par lettres patentes en 1712, reçut dans la suite divers accroissements et fut confié en 1761 aux Filles de la Sagesse, qui après l'avoir quitté pendant la Révolution y sont rentrées depuis. Une chapelle est jointe à la maison. Les Petites écoles des filles furent fondées en 1697, dans la Grand'Rue. On y construisit peu après une chapelle qui servit à la congrégation des femmes, et à la confrérie de la Trinité, composée d'hommes. Le village de Locmalo, mentionné dès 1391, possédait aussi une chapelle dédiée primitivement à saint Malo, et plus tard à N.-D. de Bonne-Nouvelle. Le Port-Louis dépendait, au spirituel, de la paroisse de Riantec et du doyenné de Pou-Belz ; au point de vue judiciaire, il relevait de la sénéchaussée d'Hennebont, qui venait y siéger à certains jours. En 1790, le Port-Louis fut érigé en chef-lieu de canton du district d'Hennebont, et eut dans sa circonscription Riantec, Plouhinec et Groix ; plus tard il prit le nom de Port-Liberté. En 1791, l'un de ses prêtres, ayant prêté le serment schismatique, fut élu curé constitutionnel d'Hennebont ; et peu après un autre devint curé de Port-Liberté. Quant aux Récollets de la ville, un seul déclara vouloir quitter la vie commune, trois prêtèrent ensuite le serment ; bientôt ils furent dispersés et l'on vendit nationalement leur couvent avec l'enclos et deux prairies. La citadelle servit de prison aux prêtres fidèles en 1791, 1792 et 1793. Le Port-Louis passa dans l'arrondissement de Lorient en 1800, fut maintenu comme chef-lieu de canton en 1801, et acquit de plus Kervignac, Merlevenez, Sainte-Hélène et Nostang. En 1802, il fut régulièrement érigé en paroisse, et depuis il a fidèlement conservé ce titre. En 1836, la citadelle servit encore de prison, pendant quelques jours, au prince Louis-Napoléon, après l'échauffourée de Strasbourg. En 1871 et 1872, les insurgés de la commune de Paris y ont été aussi en captivité temporaire. « Que le touriste monte aux remparts, qu'il obtienne l'autorisation de pénétrer dans la citadelle et qu'il jette les yeux sur les sables de Gavre, où tonnent les canons qu'on essaie, sur ce vaste rocher de schiste qui porte le nom de Groix et qui flotte comme un immense vaisseau démâté sur une mer sans limites, puis sur les jolis hameaux de Larmor et de Kernevel, sur la gracieuse île de Saint-Michel, sur le grand lac salé où dorment les navires de l'Etat, où se perdent le Blavet et le Scorff, et certes il éprouvera tout le charme que peut inspirer la diversité d'admirables tableaux » (Guide Fouquet). Terminons en mentionnant l'hôpital maritime contenant, en 1891, 400 lits réservés aux malades de l'arsenal de Lorient et aux marins de l'Etat (J-M. Le Mené - 1891).

Nota 2 : Dans les ruines de l'église du Port-Louis. La chapelle tréviale de N.-D. du Port-Louis fut construite, entre 1657 et 1666, par le duc de la Meilleraye et la duchesse, née, de Cossé-Brissac, M. Charles de Rosmadec étant évêque de Vannes, Messire Urbain Sauvageau, docteur en Sorbonne, recteur de Riantec. Or, cette église érigée schismatiquement en paroisse pendant la Révolution et canoniquement au Concordat, fut la proie des flammes dans la nuit du 1er au 2 mai 1918. En quelques heures, de ce large vaisseau qui contenait un beau mobilier, dont plusieurs pièces étaient classées, il ne restait que les quatre murs et des cendres. Lorsqu'après trois. ans on commença les travaux de restauration, des trous profonds de plus de deux mètres furent creusés dans le sol, le long des murs, pour y fonder des pilastres destinés à soutenir la voûte. Ces travaux amenèrent certaines découvertes assez curieuses. Dans le sanctuaire, du côté de l'évangile, les ouvriers mirent à jour la sépulture d'un prêtre encore drapé dans ses vêtements liturgiques en assez bon état ; mais, par malheur, ils les mirent en lambeaux à coup de pelles, avant de prévenir le clergé paroissial. D'après les registres des sépultures, ce corps pourrait être celui de Messire Armand-Charles de Montgogué de la Veguière, oratorien, ou de Messire François-Joachim Gelin de Trémergat, recteur de Riantec-Port-Louis, iuhumés en cet endroit, celui-ci le 2 septembre 1719, celui-là le 20 septembre 1705. De très nombreuses sépultures des XVIIème et XVIIIème siècles se trouvaient sous les dalles de la nef. L'aspect des ossements montrait qu'à plusieurs reprises on avait ouvert de vieilles tombes pour y enfouir de nouveaux cadavres. A tous les morts qui n'avaient pas encore été exhumés, on a trouvé, sous la tête, une pièce de monnaie, sans doute placée dans la bouche au moment de l'ensevelissement, pour payer la barque de Caron. De ces pièces, j'ai recueilli quelques spécimens, des liards de France de Louis XIV, des doubles de Sedan, un sol de quinze deniers de Louis XIV frappé à Paris en 1693, un double tournois de Frédéric-Henri, prince d'Orange, un denier tournois et un double tournois de Charles II de Mantoue, seigneur d'Arches, un douzain du XVIème siècle contremarqué d'un lis en juin 1690, pour donner à cette pièce démonétisée la valeur de quinze deniers, une obole d'Alphonse V d'Aragon... A l'avers de cette dernière pièce qui date du XVème siècle, l'effigie et la légende sont usées ; au revers, on voit un rameau à 4 feuilles opposées deux à deux, environné de points, dans une greneté ; la légende est usée. Si l'on avait pu voir toutes les monnaies trouvées par les ouvriers, plusieurs autres auraient sans doute mérité d'être conservées. Enfin, lorsque l'entrepreneur voulut monter ses échafaudages contre les murs intérieurs, il se servit des anciens boulins bouchés sommairement au mortier. Chacun sait que le boulin est une cavité laissée dans un mur par un support horizontal d'échafaudage, dont l'autre extrémité est fixée à une pièce de bois levée ou écoperche. Or, chose très curieuse, dans chacun de ces boulins pratiqués tout le long du mur à différentes hauteurs, on trouva des oeufs entiers, non cassés. Les poules chantaient, qui les pondirent, tandis que brillait le Roi-Soleil. Il va sans dire qu'aujourd'hui ils ne sont plus frais et que le contenu s'en est même résorbé. Ces oeufs furent déposés là à dessein. Mais pourquoi ? Etait-ce une coutume locale ? Je n'ai jamais ouï dire qu'au cours des trop nombreuses démolitions de maisons du XVIIème siècle au Port-Louis on ait trouvé des œufs dans les boulins. — Etait-ce une coutume religieuse ? On n'a jamais, que je sache, signalé pareille trouvaille dans aucune autre église. (Joseph Blarez).

la chapelle Saint-Pierre (1859-1861), située Place Saint-Pierre et construite par l'architecte Le Hagre en remplacement de l'ancienne église gothique du bourg de Loc-Péran (1553) qui est démolie en 1859. L'autel et le retable, en marbre et bois, datent de 1863 et semblent être l'oeuvre du sculpteur Le Brun. Dans la niche de gauche, se tient Jean et l'aigle qui est son emblème. Dans la niche de droite se tient Paul et l'épée qui évoque son martyre. On y trouve deux statues en bois du XVIème siècle. Le pavage, situé place Saint-Pierre et contigu à la nouvelle chapelle de 1859, comporte une pierre tombale (1578), seul vestige de l'église de 1553 ;

Chapelle de Port-Louis (Bretagne).

 

Chapelle de Port-Louis (Bretagne).

l'ancienne chapelle de l'Hôpital (XVIIIème siècle), édifiée en même temps que l'hôpital lui-même et mentionnée en 1930 ;

l'ancienne chapelle de Locmalo (XIème siècle), aujourd'hui disparue et dédiée jadis à saint Malo, puis à sainte Marguerite. L'édifice est détruit durant la Révolution. A l'emplacement de cette chapelle, avait été mise à jour en 1851 une statuette en terre cuite de la Déesse-Mère. A côté de la statuette se trouvaient des vases en terre cuite et 300 pièces de monnaies allant de Septime Sévère à Constantin. A signaler qu'une statue polychrome de saint Raphaël (XVIIème siècle), provenant de l'ancienne chapelle de Locmalo, se trouve dans une niche d'une habitation située au n° 34, rue de Locmalo ;

le château de Kerzo (fin du XIXème siècle), édifié vers 1878 sur la pointe de Kerzo par Henri Guiheneuc, ancien maire de Port-Louis. Du château, en partie détruit durant la guerre de 1939, il ne subsiste que deux tourelles ;

Château de Kerzo en Port-Louis (Bretagne).

le petit fort de Kerzo (1793). Le 31 décembre 1792, le directeur du Génie propose d'améliorer les fortifications extérieures du lieu, en édifiant un fort à la pointe de Kerzo. Les travaux, semble-t-il, n'ont été achevés qu'en 1802-1803 ;

l'ancienne citadelle de Port-Louis (XVI-XVIIème siècle). Il ne reste rien du fort de Blavet, resté fidèle au roi de France et pris en 1590 par le duc de Mercoeur, chef de la Ligue en Bretagne et donné par celui-ci à Philippe II d'Espagne, son allié. En 1590, sous la direction de l'ingénieur Cristobal de Rojas, les Espagnols entreprennent la construction du fuerte del Aquila (le fort de l'Aigle), du nom du gouverneur de la place don Juan d'Aquila (ou Aguila). Les Espagnols évacuent le fort en 1598. A l'initiative de François de Cossé-Brissac, gouverneur de la place depuis 1611, et sur les conseils de Richelieu, Louis XIII ordonne en 1618 que les défenses de Blavet soient renforcées. La citadelle est agrandie par Jacques Corbineau, architecte, de 1617 à 1623, et Nicolas Gilles, architecte et entrepreneur, en 1641 et 1642. Venant de la ville, on trouve d'abord le glacis, le chemin couvert et la demie-lune, qui assure la défense de l'entrée dans la citadelle. Le Petit Pont (1779) et le Grand Pont (1793) ont remplacé en pierre les ponts de bois primitifs. On aborde ensuite la partie espagnole avec les deux bastions à orillons et, au centre du fort, l'entrée fortifiée qualifiée de donjon. Une partie de l'enceinte fortifiée, avec les bastions de La Briche et des Chambres, le Grand Bastion, le bastion Le Camus et l'Irrégulier, est l'oeuvre de Corbineau. Une échauguette, qui datait de 1716 et détruite pendant l'occupation allemande de 1940-1945, est reconstituée en 1958 par René Lisch du service des Monuments historiques ;

Citadelle de Port-Louis

 

Citadelle de Port-Louis (Bretagne).

 

Citadelle de Port-Louis (Bretagne).

la fontaine de Marolles (1740), située aux Pâtis. Ancienne fontaine réédifiée par Pierre de Quatresols de Marolles, ingénieur de la place de Port-Louis de 1733 à 1748. Il s'agit d'un petit édicule voûté avec un lavoir couvert au XIXème siècle (et aujourd'hui découvert). Elle est encore surnommée "Fontaine des Poullo" (en 1636), "Fontaine du Pasty" (en 1680) ou "Fontaine de l'Esplanade ;

la fontaine et le lavoir (1878 ou 1880), situés à Locmalo, place du Lavoir. Le lavoir a été comblé en 1959 ou 1966, puis redécouvert et restauré en 1992 ;

la fontaine des Récollets (XVIIème siècle), située rue des Récollets, non loin de l'ancien couvent des Récollets, aujourd'hui détruit. Elle alimentait l'ancien abreuvoir du Poullo ;

Voir aussi   Ville de Port-Louis (Bretagne) " Les Frères Mineurs ou Récollets de Port-Louis "

la fontaine Notre Dame (1861), édifiée par l'architecte Emile Aimé et restaurée en 1995 ;

Fontaine de Port-Louis (Bretagne).

la maison (milieu du XVIIIème siècle), située au n° 6, rue de la Poste. Cette maison est édifiée sur l'emplacement de "la grande maison Adam" où se sont succédés au XVIIème siècle, les marchands François, Jacques et Laurent Adam ;

la maison (XVIIème siècle), située au n° 6, rue des Dames ;

la maison Louis XIII du XVIIème siècle, située au n° 18, Grand-Rue , propriété de Anne Baurain, dame du Cartier de Saint-Georges ;

la maison (1759), située aux n° 17 et 18, rue de la Poste ;

la maison de du Papegay ou Puysegay (XVIème siècle), située au n° 12, rue du Dirasker. La corniche sculptée date de 1552. En 1676, l'édifice est la propriété de de Jean Testot le Jeune, boulanger de son métier et qui fournit la Compagnie des Indes ;

la maison (XVIème siècle et 1616), située au n° 4, Petite Rue, propriété d'Yvon Le Lozrec (vers 1616) qui deviendra procureur-syndic de la ville de Port-Louis en 1628. L'édifice appartient ensuite à Marie Paistrault qui cède la maison à l'hôpital. Deux fenêtres à l'étage datent du XVIème siècle et une de 1616 ;

les maisons de négociant (XVIII-XIXème siècle), situées aux n° 33, 35 et 37 rue de la Citadelle. L'édifice situé au n° 37 date de 1703 et appartient sous Louis XIV à Guillaume Lehermitte, sieur de Kerrat. L'édifice, situé au n° 35 et construit par Gabriel Mauger, date de 1779. L'édifice, situé au n° 33 et construit par Dominique Marquet (maire de la commune de Port-Louis de 1878 à 1880), date de 1872 ;

la maison de négociant (début du XVIIIème siècle), située au n° 5, place du marché. Cette maison est édifiée au début du XVIIIème siècle pour Marie Ropert, épouse du sieur Durand de la Feuillade. Cette maison est acquise par Nicolas Lollier en 1792 ;

la maison (XVIIème siècle), située au n° 25, Grand-Rue. Cette maison est acquise en 1666 par Guillaume Eudo, sieur de Keroman ;

la maison (XVIIème siècle), située au n° 7, rue de la Ponte. L'édifice, daté de 1656, devient une hôtellerie en 1747 ;

la maison (XVIIème siècle), située au n° 41, Grand-Rue, et reconstruite au XIXème siècle. On y trouve l'inscription : "Ian Lesquelen de sa pai ne navigation a fait bâtir sa maison". Cette maison est acquise par Jean Lesquelen en 1645. L'édifice est reconstruit en 1881 ;

la maison (avant 1632), située au n° 2, Petite-Rue. La maison appartenait jadis à la famille Le Lozec qui possédait aussi les n° 4 et 6. La maison est habitée en 1679 par Louise Le Goff (petite fille de Guillemette Le Lozec) et son mari Gilles Raoul ;

la maison (XVIIIème siècle), située au n° 7, rue de la Brèche, Place aux Canons. Cette maison est la propriété, sous Louis Philippe, de Joachim Allanioux, maire de la commune de Port-Louis de 1832 à 1834 ;

le musée de la Marine (1973), situé à la Citadelle de Port-Louis ;

le grand logis de l'Hôpital maritime (vers 1800), situé au n° 8, rue de la Citadelle. Il s'agit d'un édifice de l'ancien enclos du couvent des récollets construit en 1678, incendié en 1945 et rasé en 1953 ;

la mairie (milieu du XVIIIème siècle), située au n° 32, rue des Dames. L'édifice est construit par la famille Ollivier. Un des derniers propriétaires de ce lieu est le docteur Henri Guiheneuc (ancien maire de Port-Louis). Le linteau de la porte d'entrée porte l'inscription "Ty Huella" qui date de la fin du XIXème siècle. On y trouve une peinture, oeuvre du peintre A. Morlon et datée du milieu du XIXème siècle ;

l'école (1883), située au n° 2, rue de la Citadelle et oeuvre de l'entrepreneur François Lechène de Lorient ;

on signale un moulin à eau et deux moulins à vent ;

A signaler aussi :

un menhir christianisé (Xème siècle), situé à la Pointe de Kerzo. L'édifice, qui provient de Kervily en Languidic, comporte une inscription et une croix pattée ;

les remparts du front de mer (1649-1654). Ces murs comportaient à l'origine des maisons incorporées dans les remparts. En 1841, les militaires détruisent 36 maisons pour les remplacer par un mur crénelé. Sous l'impulsion du maire de Pont-Croix, Louis Paubert, les remparts sont acquis en 1885 par la commune de Pont-Croix et transformés en promenade publique par l'architecte René Vannier ;

la cale (quai de Pen-Run), située au Port de Locmalo, date de 1883. La cale, située au Lohic et oeuvre des frères Marquet et de l'entrepreneur René Vannier, date de 1882 ;

la grande poudrière (1750-1752), située Promenade Henri François Buffet. L'édifice est construit par l'ingénieur du roi, Le Royer de la Sauvagère (1707-1782), et par l'entrepreneur Jacques Robinet ;

l'ancienne place aux canons (XVIIIème siècle), aujourd'hui "square Courbet" (en 1886) ;

la petite poudrière (1817) ;

le portail (1800-1806), situé au n° 8, rue de la Citadelle. Il s'agit de l'ancien portail de l'hôpital de la Marine ;

les anciennes halles (1848), situées jadis Place du Marché et oeuvre de l'architecte Michel Pierre Le Hagre. Les halles primitives avaient été édifiées en 1762 par Augustin de la Faudrière. Elles sont reconstruites en 1848 par l'architecte Le Hagre qui y ajoute un petit pavillon central abritant le "Poids du Roi" (où l'on vérifie les poids et mesures des marchands). De l'ensemble, détruit en 1971, il ne subsiste que le pavillon "Poids du Roi" daté de 1848 ;

Marché de Port-Louis (Bretagne).

 

Marché de Port-Louis (Bretagne).

le mémorial des fusillés de la citadelle (1947-1960), situé au Glacis de la Citadelle et édifié à l'emplacement d'un ancien charnier trouvé le 23 mai 1945 et qui contenait 69 corps de patriotes. L'oeuvre est des architectes Guillou et Lamourec ;

le Jardin de la Muse (1770), situé rue de la Citadelle et rue des Récollets. Il s'agit de l'ancienne place d'Armes en 1713, aménagée en promenade en 1770 et en jardin public en 1880 ;

la criée aux Poissons (1889), située au Port de Locmalo. Incendiée en 1943, la criée restaurée sert aujourd'hui de salle des fêtes ;

le parc à boulets (1847) ;

la tour des prisonniers ;

la tour de Gâvres (1649-1653). Elle a abrité autrefois un magasin à poudre supprimée en 1825 ;

la tour Saint-François ;

Ville de Port-Louis (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de PORT-LOUIS

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464 et du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence d'aucun noble de Port-Louis. La paroisse de Port-Louis dépendait autrefois de Riantec.

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