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LES PAROISSES DE LESBIN, PONT-SCORFF et GESTEL

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Jusqu'ici, nous n'avions encore rencontré, dans l'ancien diocèse de Vannes, que deux paroisses unies ensemble. Or, voici un cas qui nous en montre trois, Pont-Scorff, Lesbin et Gestel. Quoique, en effet, chacun de ces bénéfices ait, suivant les circonstances, porté le titre inférieur de trêve, il n'est pas moins certain que tous ont été aussi successivement gratifiés de celui de paroisse, qui leur est, d'ailleurs, attribué par des documents officiels et très-anciens.

Du doyenné des Bois et à collation libre, ces trois paroisses ne devaient avoir que leur recteur pour unique gros décimateur, mais à une quotité inconnue. A partir du XVIème siècle, ce titulaire établit successivement son siége à Lesbin et à Pontscorff. Dans le premier cas, Pontscorff et Gestel ne se désignaient d'ordinaire que sous le nom de trèves. Pontscorff ayant, plus tard, obtenu ses préférences, ce fut au tour de Lesbin de descendre en apparence à ce rang secondaire. Quant au bourg de Gestel, sa distance des deux autres localités, si voisines entre elles, dut être toujours une raison suffisante, depuis son annexion, pour le priver de la résidence du recteur. Du reste, les collections des registres de l'ancien état civil prouvent que chacun des deux centres réduits à l'état de trèves, possédait un curé en permanence et remplissant, avec l'autorisation du recteur, toutes les fonctions curiales.

Il ne m'a pas été donné, jusqu'ici, de rencontrer le nom du titulaire, ou le vocable de l'ancienne église de Gestel ; je sais seulement qu'un M. Monistrol y avait une chapelle prohibitive, dont la bénédiction eut lieu le 25 septembre 1773. Outre le village de Moustoiric, nom qui probablement fut autrefois une réalité, le territoire de Gestel possédait, au village de Kergornet, une chapelle dédiée à Notre-Dame et visitée le 1er mai par de nombreuses mères qui y venaient solliciter la grâce de pouvoir allaiter leurs enfants. En 1649, M. du Lain fit, j'ignore à quel titre, rebâtir la nef de cet édifice dont une des sablières portait la date de 1464. Le recteur Yves Bouesnel lui fit, en 1630, l'honneur d'y prendre possession de son bénéfice, le jour même du pèlerinage, afin sans doute d'en rehausser la solennité.

Siège du recteur pendant les XVIème siècle et XVIIème siècles, Lesbin, déjà mentionné à la date de 1167 au Cartulaire de Sainte-Croix de Quimperlé, passe pour avoir vu naître Saint-Aubin, évêque d'Angers, opinion uniquement basée sur l'étymologie du mot Lesbin, dans lequel on veut bien trouver Lez-Albin (Cour d'Albin ou d'Aubin) ; N'en déplaise à Languidic, qui a les mêmes prétentions avec cet argument en moins, cette donnée étymologique paraît corroborée par le patronage de ce saint évêque sur la localité qui nous occupe et dont l'église est de tout temps sous son vocable. Probablement réédifiée en 1610, cette église reçut de grandes réparations en 1747. Un pouillé de 1516 donne à sa sacristie le titre de bénéfice.

Quant à Pontscorff, dont le nom s'explique facilement et se trouve mentionné dès 1231 (Dom Morice, Preuves, I. col. 895), je dois également avouer que le titulaire ou le vocable de son église me demeure inconnu. Deux chapelles seulement s'élevaient sur son territoire : celle de Saint-Servais, en un lieu isolé, et celle du château de Leslé, bénite le 31 mai 1786 [Note : En 1791, ces paroisses renfermaient, en outre, une chapelle de Saint-Gildas dont j'ignore l'emplacement]. Quoique situées au bourg même de Pontscorff, on sait, en effet, que l'aumônerie de Saint-Jean-de-Jérusalem et la chapellenie de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle ou de Dridreiz se trouvaient placées en Cléguer ; ma notice sur cette dernière paroisse les mentionne longuement.

Si je n'ai, sur cette triple paroisse, rencontré aucun bénéfice secondaire, qu'il me soit permis, en terminant, de rappeler que, dans les temps anciens, l'évêché de Vannes possédait, rue de l'Évêque, à Pontscorff, « fief, juridiction, seigneurie et obéissance, » c'est-à-dire un siégé de ses Régaires, qui fut aliéné en 1570 et acquis par Jean Pezdron, sieur de Pennelan.

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Recteurs de Lesbin, Pont-Scorff et Gestel.

1487. Jean Poulguiguen, attaché à la Cour du duc et pourvu par le Pape en 1487.
1500. R. Guillaume de Leslé, permute avec le suivant contre Arzano et Guilligomarch.
1500. Henri de Leslé, chanoine de Vannes.
1500-1539. Guillaume de Leslé pour la seconde fois.
1539-1548. Olivier Fabri ou le Febvre, chanoine et chantre.
1578. Germain Mazes.
1588. R. François Kerrio résigne en faveur du suivant.
1588-1604. Bertrand Pezron eut pour compétiteur Pierre Magador qui lui céda ses prétentions. Encore simple clerc, il reçut de Rome de nouvelles provisions, basées sur cette double résignation et datées du 6 janvier 1594.
1604-1608. R. Jean Furon, du Mans, pourvu par l'Évêque le 17 décembre 1604, prit possession le 9 janvier 1605 et résigna en Cour de Rome le 20 mars 1608.
1608-1627. Julien Labay, de Cléguérec, pourvu par le Pape le jour même de cette résignation.
1627-1629. R. Nicolas Le Febvre se trouvait à Rome, quand ce bénéfice lui fut conféré. Il le résigna entre les mains du Pape le 27 décembre 1629.
1629-1630. Yves Bouesnel, pourvu ce jour, en Cour de Rome, ne prit possession que le 1er mai 1630.
1638. R. Gilles Gatechair résigne entre les mains du Pape en faveur du suivant, le 12 décembre 1638, mais avec réserve d'une pension de 250 livres. La même année, il devint recteur de Saint-Servant.
1638-1676 Jacques Eudo, pourvu en Cour de Rome le 12 décembre 1638, résigna, lui. aussi, en faveur du suivant, mourut la même année, le 25 août 1676, et fut enterré le 27 dans l'êglise de Lesbin.
1676-1680. Olivier Eudo, décédé à Lesbin, le 6 janvier 1680, y fut inhumé le 8.
1680-1712. R. Jean Le Bel, sieur de Kersimon, donne, le 10 août 1712, procuration pour résigner entre les mains du Pape en faveur du suivant, avec réserve d'une pension de 400 livres.
1712-1713. R. Raymond-Toussaint Le Gril, de Saint-Pierre, pourvu par le Saint-Siège le 14 septembre 1712, prit possession le 17 décembre. L'année suivante, il résigna à son tour pour devenir recteur de Carnac.
1713-1717. Julien-Joseph Perrier, pourvu par l'Évêque le 17 septembre 1713, prit possession le même jour.
1718-1732. Charles Salaün, du diocèse de Léon, pourvu par le Pape le 3 février 1718, prit possession le 27 novembre. Il dut recourir au Métropolitain pour le visa de ses provisions ; parce que l'Ordinaire avait conféré ce bénéfice à Barthélemy-Jacques Le Seneschal de Carcado de Saint-Maudan, qui fut débouté. Décédé le 26 janvier 1732, il fut enterré le 28.
1732-1733. Guillaume Thomas, de Cléguérec, mourut le 1er juin 1733 et fut inhumé, le 2, dans le cimetière.
1733-1751. Maurice Badezet, pourvu par l'Ordinaire le 3 juin 1733, prit possession le 10. Décédé, à l'âge de 69 ans, le 20 décembre 1751, il fut enterré, le 21, au cimetière.
1751-1768. Ambroise Le Guern, recteur d'Ambon, pourvu par l'Évêque le 27 décembre 1751, prit possession le 2 janvier suivant. Mort, âgé de 62 ans, le 7 mai 1768, il fut inhumé, le 9, dans le cimetière.
1768-1702. Isidore-Hyacinthe Chauvel, de Locmalo et prêtre à Lignol, victorieux au concours du 11 août 1768, se fit conférer à Rome, le 6 septembre, ce bénéfice dont il prit possession le 25 octobre Maintenu à la tête de sa paroisse, il prêta serment entre les mains du préfet, le 8 novembre 1802 [Note : Il refusa de prêter le serment prescrit par la constitution civile du clergé. Ses dispositions bien connues ne l'empêchèrent point d'être nommé Maire de Pontscorff, en 1790. Arrêté, plus tard, il se trouve détenu à la citadelle du Port-Louis où, à l'âge de 61 ans, il déclare, le 9 septembre 1792, vouloir être tranféré à Vannes avec les sexagénaires. Il en sortit, en effet, le 19 du même mois, pour être conduit à la Retraite des femmes. Extrait de là, le 15 mai 1794, il fut transféré au château de Josselin, d'où il revint à Vannes le 15 septembre suivant. Mis en liberté, plus tard, il fut arrêté de nouveau et se trouve encore détenu à Lorient le 14 février 1796. Enfin il se vit définitivement rendu à la liberté par un arrêté de l'administration centrale du département, du 24 décembre 1799].

(Abbé Luco).

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