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Autrefois de Pluguffan, aujourd'hui de le commune de Plomelin et à proximité de la route de Quimper à Pont-l'Abbé, le manoir de Kerrem s'élevait à 3.000 mètres au sud-est de son ancienne paroisse. Son histoire est difficile à éclaircir, car il existe dans la commune de Plomelin une autre terre dont le nom offre beaucoup d'analogie et fait naître d'inévitables confusions. Le manoir de Kerrem devait six deniers de cheffrentes à la seigneurie du Quéménet (Archives de la Ch. des Comptes à Nantes. Aveu du Quéménet, 1700).

Au quinzième siècle Kerrem appartenait à la famille Foesnant, Nous voyons dans les anciennes réformations des fouages en 1426 et 1441 qu'Alain Foesnant est déclaré noble et exempt au manoir de Krein. Lors de la réformation de 1444, Kerrem était la propriété de Catherine Laëgrez, veuve d'Alain Servan ou Foesnant. Au commencement du seizième siècle cette terre était possédée par Jean Marion. Puis vers le milieu du dix-septième nous la trouvons aux mains de la famille de Tréanna qui a comparu aux montres et réformations de 1426 à 1502 dans les paroisses d'Elliant, Plomodiern, Lanriec, Dirinon et Plouédern, évêchés de Cornouaille et de Léon.

Voir   " La famille de Tréanna ". 

En 1733, Kerrem appartenait à messire Nicolas des Landes [Note : DES LANDES : originaire de Normandie, sr. de la Ruaudière, de la Bastière, de la Mazure, de Kerrem en Pluguffan. Confirmé en 1699, et admis aux Etats en 1768 à 1776. Armes : D'or à trois pals d'azur. Cette famille s'est alliée en Bretagne aux Ménez de Lezurec et aux Bahezre]. En cette année, nous trouvons dans les registres le baptême « à l'église de Saint-Guffan », de René-Hyacinthe des Landes, fils de messire Nicolas des Landes, chevalier, seigneur de la Boixière et de Kerrem, et de dame Mauricette du Menez, dame des Landes (Note : DU MENEZ : sr. dudit lieu en la paroisse d'Esquibien, de Lezurec en la paroisse de Primelin, de la Salle, de Prémaigué en la paroisse de Trébry. Armes : D'azur à la croix pleine d'or, cantonnée au premier canton d'une main dextre d'argent. Devise : Et fide et opere].

L'année suivante, fut baptisée « Hyacinthe-Claude-Renée-Guillemette, fille de messire Nicolas des Landes, chevalier, sieur de Kerrun et de noble dame Mauricette du Menez ».

En 1736, nous voyons le baptême d'Anne-Corentine des Landes, fille des précédents. Elle eut pour parrain : écuyer Corentin-Ignace de Kerguelen, sieur du dit lieu et autres, et pour marraine : dame Anne-Gabrielle de Quélen, dame de la Villeneuve-Kersulguen.

En 1739, Mauricette des Landes, fille des précédents, « est décédée à Kerlagatu où elle était en nourrice et a été inhumée dans le cimetière en présence de ses nourriciers ».

(Paul Aveneau de la Grancière, 1896).