Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue chez les Plouarzélistes

PLOUARZEL

  Retour page d'accueil        Retour Canton de Saint-Renan  

La commune de Plouarzel (pucenoire.gif (870 octets) Plouarzel) fait partie du canton de Saint-Renan. Plouarzel dépend de l'arrondissement de Brest, du département du Finistère (Bretagne). 

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOUARZEL

Plouarzel vient du breton « plou » (paroisse) et de saint Arzel (Armel), né en 482, au pays de Galles.

Plouarzel est une ancienne paroisse primitive. A l’origine, Plouarzel comprenait le territoire de Lampaul-Plouarzel et dépendait de l'ancien évêché de Léon.

Plouarzel (Plou-Arzel) aurait été fondé par saint Armel. Saint Armel serait venu de Grande-Bretagne au début du VIème siècle, accompagné par un parent de saint-Paul-Aurélien, nommé Carencinal.

On trouve les appellations suivantes : Ploeazmel (vers 1330, en 1450 et en 1467), Guicarzmel (en 1446), Ploearzvel et Ploearzel (en 1447), Ploearzel (en 1481).

Nota 1 : En 1945 (par ordonnance épiscopale du 26 septembre 1945), a été créée la paroisse de Trézien. Trézien, initialement dans la paroisse de Plouarzel, est un lieu de pèlerinage fameux, mentionnée comme église trèviale en 1715. Son église est reconstruite en 1876.

Nota 2 : La paroisse de Plouarzel fait partie du doyenné de Saint-Renan. Elle est limitée au nord par Lampaul-Plouarzel, à l'est par Saint-Renan, au sud par Ploumoguer et à l'ouest par la mer. L'éponyme de la paroisse est saint Armel, Arthmaël ou Arzvaël, qui est associé à saint Ergué, dans le nom d'Ergué-Armel. Au dire d'Albert Le Grand, saint Armel, né en Grande-Bretagne en 482, débarqua sur la côte de Léon en un havre nommé Aber-Benniguet [Note : L'Aber-Benoît étant assez loin de Plouarzel, Kerdanet pense plutôt à l'Aber-Ildut, (Vies des Saints)] et s'arrêta à l'endroit où se trouve Plouarzel, où il édifia un oratoire et de petites huttes pour lui et pour ses confrères [Note : A un kilomètre de l'église paroissiale une maison porte le nom de Loc-Arzel]. Plus tard il se retira en France à la cour de Childebert. Il quitta le roi pour se rendre à quelque distance de Rennes, où se trouve aujourd'hui la paroisse de Saint-Armel des Boschaux. Là, il délivra le pays d'un horrible dragon qui le désolait. Il y mourut en 552. Saint Armel a aussi donné son nom à Ploërmel, Saint-Armel (Morbihan). Il a des chapelles à Brutz, à Fougeray, à Lantic, Radenac, Saint-Glen, Sarzeau... Dans la paroisse de Radenac (Morbihan) il existe une fontaine sous son invocation. On y apporte les enfants qui commencent à marcher, pour obtenir, par la vertu de ses eaux, qu'ils subissent heureusement cette première transformation de l'enfance. A Beaumont-la-Ronce, dans l'Indre-et-Loire notre saint était en grande vénération, et l'on venait de fort loin à sa chapelle demander des messes et des Evangiles en son honneur [Note : Lettre, du 13 février 1841, du curé de cette paroisse à l'évêché de Quimper]. La légende du bréviaire de Tours fait seulement mémoire de saint Armel le 19 août. Plouarzel possède, avec la chapelle-ossuaire du cimetière, trois autres chapelles : Notre-Dame de Trézien, Saint-Alar et Kerlec'h. (H. Pérennès).

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

PATRIMOINE de PLOUARZEL

l'église Saint-Arzel (XIXème siècle), édifiée en remplacement de l'ancien édifice détruit par un incendie le 11 août 1898. L'église est consacrée le 4 septembre 1902. L'édifice en forme de croix comporte une nef de cinq travées avec bas-côtés, un transept de deux travées avec double bas-côtés et un choeur de deux travées avec bas-côtés. L'église abrite les statues de saint Arzel (saint Armel avec dragon), saint Herbot et saint Simon Stock ;

Eglise de Plouarzel (Bretagne).

l'ancienne chapelle Notre-Dame de Trézien (.. deux nefs jumelles séparées par des arcades de vaste dimension) est remplacée en 1877 par une nouvelle chapelle. L'édifice, construit sur les plans de Le Guerrannic, comprend une nef de six travées avec bas-côtés : deux chapelles en ailes forment faux transept. Elle a été reconstruite en 1876 et bénite le 20 mai 1877. On y voyait autrefois, sur le porche, les armes de la maison Du Chastel. Trézien était un lieu de pèlerinage fameux et la chapelle hébergeait jadis les statues de Notre-Dame de Trézien, Notre-Dame de la Clarté, Notre-Dame de Bon Secours, Notre-Dame de Pitié, saint Pierre, saint Paul, saint Joseph, saint Jean, sainte Catherine, sainte Geneviève, saint François, un Ecce Homo et un Crucifix ;

Chapelle Notre-Dame de Trézien à Plouarzel (Bretagne).

Voir aussi   Ville de Plouarzel (Bretagne) " L'histoire de la chapelle Notre-Dame de Trézien"

la chapelle Saint-Yves (1696). Il s'agit de l'ancien ossuaire. L'édifice est de plan rectangulaire et porte la date de 1696 : il est séparé en deux par un mur diaphragme. Au nord, se trouve l'ossuaire avec cinq baies séparées par des pilastres, au sud, se trouve une chapelle éclairée par deux petites fenêtres rectangulaires. La chapelle abrite les statues de saint Armel, saint Laurent et saint Memor (tenant ses entrailles dans ses mains) ;

la chapelle Saint-Eloi ou Sant-Alar (XVIème siècle), édifiée par la famille Du Chastel, restaurée au XIXème siècle et au XXème siècle. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire avec clocheton-mur datant de la première moitié du XVIème siècle. La chapelle abrite les statues de saint Alar et saint Marc ;

Chapelle Saint-Eloi ou Saint-Alar à Plouarzel (Bretagne).

Voir aussi   Ville de Plouarzel (Bretagne) " L'histoire de la chapelle Saint-Alar ou Saint-Eloi"

la chapelle Notre-Dame-de-la-Clarté (XVII-XVIIIème siècle), située près de Kerlech. Il s'agit d'un petit édifice rectangulaire appartenant aux XVIIème et XVIIIème siècles. " Cette petite chapelle, parfaitement entretenue en 1940, est blottie dans la verdure, à quelque cent mètres au sud du village de Kerlec'h, lequel se trouve à deux kilomètres et demi, nord du bourg. On voit encore dans ce hameau des éléments conservés d'un ancien manoir. La chapelle appartient au XVIIème-XVIIIème siècle. Elle renferme trois statues modernes : Notre Dame de Kerlec'h avec l'Enfant Jésus, sainte Anne et saint Joseph. Dans le voisinage on aperçoit une petite fontaine maçonnée. Le 11 Avril 1793, quelques municipaux se transportèrent au manoir et à la chapelle de Kerlec'h. Ils emportèrent la pierre d'autel de la chapelle et la déposèrent aux archives. On vient en pèlerinage à la chapelle de Kerlec'h pour demander la pluie quand le besoin s'en fait sentir. Le premier jeudi de Mai, une messe y est célébrée en l'honneur de sainte Anne, pour les mères chrétiennes " (H. Pérennès) ;

les anciennes chapelles, aujourd'hui disparues : la chapelle Saint-Sauveur et la chapelle Saint-Laurent ;

le calvaire de Saint-Arzel, situé au cimetière de Plouarzel (XVI-XVIIème siècle) et restauré en 1880 (lors d'une mission) ;

le calvaire de Saint-Eloi (1539). Ce calvaire est timbré aux armes de la famille Du Chastel ;

la croix Notre-Dame-de-la-Clarté (moyen âge) ;

la croix de Brélès (moyen âge) ;

la croix de Keranna ou Croas-Ar-Vouchal (Moyen Age) ;

la croix de Kerveuleugan (Haut Moyen Age) ;

la croix Kroaz Nevez (1769) ;

la croix ou stèle du cimetière de Plouarzel (XIIIème siècle) ;

d'autres croix ou vestiges de croix : la croix de Coz-Castel (Haut Moyen Age), les deux croix de Deux-Croix (Haut Moyen Age), la croix pattée des Deux-Croix (Haut Moyen Age), la croix de Dorguen ou Croas-Poul-Bouch (Haut Moyen Age), la croix de Erragounan (Haut Moyen Age), la croix de Graéoc (Haut Moyen Age), la croix de Kerabars (Moyen Age), la croix de Keramazé (XVème siècle), la croix de Keramazé ou Parc-ar-Groaz (Moyen Age), la croix de Kerambélec (Moyen Age), la croix de Keranna ou Croas-Hent-Lampaul ou Croaz-Audren (Haut Moyen Age), la croix de Ker-ar-Groas (Haut Moyen Age), la croix de Keravel (Haut Moyen Age), la croix de Kerbrima (1948), la croix de Kerbrima ou Croaz-Lez-Ribot (XIXème siècle), la croix de Kerdidreux (Moyen Age), la croix de Kerezec (Moyen Age), la croix de Kergador (Moyen Age), la croix de Kerglonou (Haut Moyen Age), la croix ou stèle de Kergougnan (Haut Moyen Age), la croix ou les deux stèles de Kerhoaden (Haut Moyen Age), la croix de Keribret (Haut Moyen Age), la croix de Kerlaouénan (1878), la croix de Kerléac'h-Bihan (Moyen Age), la croix de Kerléac'h-Braz (Moyen Age), la croix de Kerlévren (Moyen Age), les trois croix de Kernéac'h (Haut Moyen Age), la croix de Kernévez (Haut Moyen Age), la croix de Kernévez-Trézien (Moyen Age), la croix de Kerujent (XVIème siècle), la croix de Kervados (XIXème siècle), la croix de Kervados ou Croas-Audren (1897), la croix de Kervados (Haut Moyen Age), la croix de Kerven ou Kroas-Sant-Laurans (Moyen Age), la croix de Kerveuleugan (XVIème siècle), la croix de Kervoulouarn (1781), la croix de Kervran (Moyen Age), la croix de Kerzuat (Moyen Age), la croix de Langoulouman (1873, 1960), la croix de Langoulouman (1880), la croix de Lézéna (Haut Moyen Age), la croix de Penn-ar-Menez (Moyen Age), la croix située à l'école des Saint-Anges et qui provient de Keranna (Haut Moyen Age), la croix située à l'école Saint-Charles (Moyen Age), la croix Kroaz-Pol-Kerivarc'h (Moyen Age), la croix Croaz-ar-Chowel (Moyen Age), la croix de Quélarret (Moyen Age), la croix de l'église de Trézien (Moyen Age), la croix du cimetière de Trézien (XIXème siècle), la croix de la fontaine de Trézien (Moyen Age), la croix du bourg de Trézien (XVIème, XXème siècle), la croix de Trézien (XVIème siècle). A signaler aussi une croix à Kergougnan, démolie par fait de guerre ;

la fontaine Saint-Eloi (XVI-XVIIème siècle), restaurée au XXème siècle ;

l'ancienne fontaine Saint-Laurent ;

la fontaine sacrée Notre-Dame-de-Trézien (XVI-XVIIème siècle), restaurée au XXème siècle. Il s'agit d'un édicule formé d'un réservoir rectangulaire, fermé à l'ouest par un pignon en pierres sèches, dans lequel est ménagée une niche et que surmonte une petite croix ;

Fontaine de Trézien à Plouarzel (Bretagne).

le lit de saint Ronan à Chaneu ;

le manoir de Lanhalla (XVIème siècle – 1697) ;

le manoir de Kermarhar (XVIème siècle), propriété de la famille Porzmoguer (au XVIIème et XVIIIème siècle) ;

le colombier de Lanhalla ou Langalla (XVIIème siècle) ;

le lavoir du manoir de Kermarhar (XVI-XVIIème siècle) ;

l'ancien presbytère (1682-1734), restauré au XIXème et XXème siècle ;

la maison de Saint-Eloi (XVIIème siècle) ;

la maison de Kergouzien (1681) ;

le moulin à eau de Kervados (XVIIème siècle) ;

le moulin de Pont-Reun (XIXème siècle) ;

A signaler aussi :

le menhir de Kerloas ou de Kerveatous, haut de 11-12 mètres (époque néolithique), situé dans une lande dépendant de l'ancienne métairie de Kergloas ou Kerloas (le lieu du deuil) ;

la stèle et la fontaine de Trézien (âge de fer) ;

la stèle de Kergougnan (âge de fer) ;

la stèle de Kerhoaden (âge de fer) ;

le phare de Trézier (1890) ;

l'ancien manoir de Pont-ar-C'hastel (XIVème siècle), propriété de la famille du Pont ou Chastel. Selon une légende le château recèlerait un trésor fabuleux ;

Manoir Kervéatoux-en-Plouarzel (Bretagne).

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

ANCIENNE NOBLESSE de PLOUARZEL

Chastel (du), sr. dudit lieu et de Leziviry, en Plouarzel, — de la Motte-Tanguy, en Quilbignon (enclavée dans la ville de Brest, côté de Recouvrance), — de Kersimon, en Plouguin, — baron de Trémazan, en Landunvez [Note : Donjon de Trémazan : « Situé en la paroisse de Landunvez, ancien évêché de Léon, il dominait l'anse de Portzal. C'est dans ses murs que naquit, suivant la légende, saint Tanguy, fondateur au VIème siècle, des monastères du Relec et de Saint-Mathieu, et qui racheta par ses oeuvres pies le crime d'avoir, sur d'injustes soupçons, décapité Eode, sa soeur... Ce fut au retour de la croisade de 1248, où il avait suivi Pierre de Dreux et le roi saint Louis, que Bernard du Chastel réédifia le château de Trémazan, tel qu'on le peut reconstituer d'après ses nobles ruines. C'est un édifice de forme carrée, dont le portail était jadis flanqué de deux tours rondes. Une seule subsiste aujourd'hui ; une tourelle à pans coupés y est unie et elle a conservé pour toute décoration intérieure un enduit de chaux semé de mouchetures d'hermines. Du côté opposé au portail, s'élève, sur une motte artificielle, un donjon carré, de trente mètres d'élévation, divisé en quatre étages communiquant ensemble par un escalier pratiqué dans l'épaisseur des murs. On pénètre dans le rez-de-chaussée du donjon par une petite porte en lancette, et toutes les autres baies avec leurs embrasures garnies de bancs de pierre, ne présentent au dehors qu'une ouverture quadrangulaire et une moulure trilobée au-dessus du linteau. Malgré l'état de dégradation du couronnement du donjon, les trous carrés que l'on remarque au-dessus de sa partie saillante permettent d'avoir une opinion arrêtée sur son état ancien et de croire qu'il a été protégé par des hourds, ouvrage de charpente abritant les assiégés derrière les parapets de bois, percés d'anchères, d'où ils faisaient pleuvoir sur l'ennemi des projectiles de toute nature, pour l'empêcher de battre le mur de la place. Devant le portail de la première entrée, à laquelle il sert de défense, est un ouvrage avancé, d'une époque plus récente, consistant en une vaste enceinte carrée, flanquée d'une tour ronde à deux de ses angles. Ces tours et leurs courtines sont couronnées d'un chemin de ronde garni d'un parapet saillant et d'un machicoulis en pierre, qui remplacèrent avantageusement, à partir du XIIème siècle, les hourds dont l'usage fut abandonné à cause des fréquents incendies auxquels les exposaient les matières inflammables lancées par les catapultes et les trébuchets des assiégeants. Pendant les guerres de la succession de Bretagne, Trémazan était possédé par Bernard du Chastel, qui tenait le parti de Jean de Montfort, secouru par Edouard III, d'Angleterre. Raoul Caourse, aventurier au service de la France, s'en empara en 1351, pour le compte du roi Jean, qui soutenait Charles de Blois. Charles V le restitua dans la suite à ses anciens possesseurs. L'église de Landunvez, sous le vocable de saint Gonvel, contenait le tombeau de sainte Eode, aujourd'hui détruit » (Bretagne contemporaine, t. II, Finistère, pp. 117 et 118)], — sr. de Kerlec'h, en Ploudalmezeau, — de Coëtivy, en Plouvien, — de Lesnen, en Saint-Tual, — vicomte de la Bellière, en Pleudihen, — sr. du Bois-Raoul, en Renac, — du Juch, en Ploaré, — vicomte de Pommerit, en Pommerit-le-Vicomte, — sr. de Kersaliou, en Pommery-Jaudy, — baron de Marcé, en Anjou, — sr. de Tonquédec, paroisse de ce nom, — de Mezle, en Plounevez-du-Faou, — de Châteaugal, en Landeleau, — de Gournois, en Guiscriff, — de Bruillac, en Plounérin, — de Coëtangarz, en Plouzévédé, — de Kerbasquiou, en Plouezal, — de Keranroux, en Plufur, — de Keraldanet, en Lannilis, — de Keryvot, en Milizac, — de Kermorin, en Saint-Thégonnec. Ancienne extraction chevaleresque. — Quatorze générations en 1671. — Réformes et montres, de 1427 à 1534, en Plouarzel, Landunvez et Plourin, évêché de Léon, — Landeleau et Guiscriff, évêché de Cornouailles. Blason : Fascé d'or et de gueules de six pièces. Devise : Ma car Doué (s'il plaît à Dieu) ; alias : Da vad e teui (tu viendras à bien). « De cette maison du Chastel étaient issus les Tanguy du Chastel, héros de leur siècle, tant renommés dans nos chroniques pour leurs grandes prouesses et qui ont esté honorez de si belles charges, tant sous nos anciens ducs que roys de France, et encore un Guill. du Châtel, pannetier du Roy Charles-Quint, qui lui rendit des services si considérables en plusieurs importantes occasions, notamment en la défense de Saint-Denys contre le siège des Anglois, qu'il mérita l'honneur de la sépulture en ladite abbaye de Saint-Denys, mausolée ordinaire des sacrées cendres de nos Roys. Et encore pour une singulière marque de la gloire de cette maison, elle se vante aussi avec vérité d'avoir produit deux saints personnages sous le nom de saint Tanguy et de sainte Haude, qui, selon la commune approbation de l'Eglise léonaise, jouissent de la gloire des bienheureux » (Guy Le Borgne, Armorial de Bretagne, édit. 1667).

Légende de saint Tanguy et de sainte Haude ou Eode, sa soeur. « Au VIème siècle, Galon, appartenant à l'une des premières familles du Léon, fut le père de saint Tanguy et de sainte Eode. Après avoir perdu sa première femme, Florence, il se remaria à une Bretonne insulaire d'une maison illustre, mais d'un esprit méchant et jaloux. Tanguy partit sur ces entrefaites pour la cour du roi Childebert Ier où il passa quelques années pendant lesquelles son père mourut. A son retour, la belle-mère lui ayant fait sur sa soeur les rapports les plus mensongers, Tanguy, cédant à un mouvement irréfléchi de colère, va trouver Eode, et, sans plus d'explications, lui tranche la tête d'un coup de sabre, près du lavoir où elle se trouvait. Puis il s'en revint au manoir. A peine y est-il arrivé, qu'on voit Eode, qui le suit, portant sa tête en ses mains. Elle entre au salon, où se trouvaient son frère et sa belle-mère, et, après avoir remis sa tête sur ses épaules, elle proteste de son innocence, puis rend paisiblement son âme à Dieu. C'était vers l'an 545. A ce moment, la belle-mère, saisie d'une fureur démoniaque, est frappée de Dieu, la foudre l'écrase, et ses entrailles se répandent sur le parquet de la salle. Elle meurt ; et Tanguy, éclairé par ce spectacle, rentre en lui-même et va trouver le saint pontife Pol, premier évêque de Léon, qui, après l'avoir laissé pendant plusieurs années pleurer sa faute, l'envoie gouverner le monastère qui venait d'être fondé au Relec, sur l'emplacement du champ de bataille où avaient péri Comore et ses soldats. Plus tard, Tanguy alla fonder une seconde abbaye à Saint-Mathieu-Fineterre, où il mourut vers l'an 572 » (Vie des Saints de Bretagne, par Albert Le Grand, annotée par M. de Kerdanet).

Cri de guerre : Vaillance à du Chastel !.

Illustrations : Bernard, fils Tanguy, croisé en 1248, épousa Constance de Léon. — Tanguy, capitaine de Brest, mort en 1352. — Autre Tanguy, grand-maître de la maison du Roi, mort en 1449 ; il commandait en Italie les Bretons à la solde du roi de Sicile et prit Rome de vive force, en 1410 [Note : Ce Tanguy fut l'oncle de la dame de Kersauson et signa à son contrat. On lui attribue faussement, et à cause de son attachement très grand pour le dauphin, plus tard Charles VII, le meurtre du duc de Bourgogne au pont de Montereau. Sainte-Foix l'a vengé de cette inculpation calomnieuse. Il n'était pas connétable de France, ainsi que le disent les archives de Pennendreff, mais bien grand maître de la maison du Roi, comme l'indique M. de Courcy]. — Guillaume, grand pannetier de France, tué au siège de Pontoise, en 1441. — Autre Guillaume, sr. de Kersimon, capitaine de Brest, battit dix mille Anglais, au Conquet, en 1558. Plusieurs chevaliers de l'ordre du Roi. — Gabriel, évêque d'Uzès, mort à Rome, en 1463. — Jean, évêque de Carcassonne, mort à Rome, en 1472, et enterré à Sainte-Praxède. — Christophe, évêque de Tréguier (1466-1479). — Olivier, évêque de Saint-Brieuc (1506-1525). — Autre Olivier, abbé de Daoulas (1536-1550). — Un abbé de Samer, diocèse de Boulogne, en 1746, aumônier du roi, appartenait à la branche de Bouillon, dont les lettres ont été enregistrées au conseil souverain de la Martinique, en 1732. La branche aînée fondue, en 1560, en Rieux, par le mariage d'Anne du Châtel avec Guy de Rieux. De cette maison, la baronnie du Chastel-Trémazan a passé successivement aux Scépeaux, Gondi, Cossé-Brissac, Penancoët de Kerouazle, Crozat et Gontaut-Biron.

Voici l'article héraldique et nobiliaire consacré aux du Chatel par le marquis du Refuge : « Chastel (du), sr. dudit lieu, paroisse de Ploearzmel (Plouarzel) : Fascé d'or et de gueules de six pièces. La seigneurie du Chastel (et celle de Trémazan), paroisse de Ploërin (Plourin, dont Landunvez était une trêve), est une ancienne bachelerie relevant de la vicomté de Léon. Monsieur Hervé du Chastel, entre les seigneurs du pays de Léon, en 1294 (Le Baud, p. 196) ; Tanguy, grand maître de la maison du Roi, en 1421 (P. Anselme, p. 111) ; le sire du Chastel, entre les nobles de (Ploëarmel), Landunvez et Ploérin. Réformes 1443 ; Monsieur du Chastel, créé banneret, en 1452 (Argentré, p. 839) » (Arm. et Nobil. de l'évêché de Saint-Pol-de-Léon, en 1443, par le marquis du Refuge, lieutenant des armées du Roi). Une autre branche, par alliance, au XIVème siècle, avec l'héritière de Kerlech, en a pris les noms et armes.

Gillonne ou Gilonne du Chastel-Trémazan, femme de Guillaume de Kersauson (marié vers 1447), était fille d'Olivier du Chastel (ou Chatel), frère aîné de Tanneguy du Chastel, grand maître de la maison du Roi. Ledit Olivier eut de Jeanne de Malestroit six enfants, entre autres : François, marié à Jeanne de Carman, et qui continua la filiation. — Guillaume, pannetier du roi Charles VII, et dont on a parlé plus haut. — Tanneguy, grand écuyer de France, tué au siège de Bouchain, en 1477... et enfin Gillonne elle-même (J. de Kersauson).

Touronce (de) (rameau de Keraldanet), sr. dudit lieu, — de Kerveatoux, — de Kerloaz et de Guicarzel, en Plouarzel, — de Mespérennez, — de Mesguen, — de Goazmérien, — de Penamprat, — de Gorréquer, en Lannilis, — de Kerelec, — de Kergoff, — de Kerstang, — de Kerscau, — de Coëtmanac'h, en Plouzané, — de Keramis, — du Leuré, — de Kergoniou, — de la Haye. Ancienne extraction, 10 générations en 1669. — Réformes et montres de 1427 à 1534, en Plouarzel et Plouzané, évêché de Léon. Blason : De gueules, au chef endenché d'or, qui est Keraldanet, chargé de trois étoiles de sable. Devise : A bien viendra par la grâce de Dieu. Guillaume de Touronce, vivant en 1400, épouse l'héritière de Kerveatoux, dont : Hervé, vivant en 1431, marié à Marguerite Le Borgne. Branche de Kerveatoux fondue dans Lesguern, celle de Gorréquer dans Callouet.

Portzmoguer (de) (rameau de Malestroit), sr. dudit lieu et de Kerdaniel, en Plouarzel, — de Kermarc'har, en Ploumoguer, — de Kerbriand, — de Keronvel, — de la Villeneuve, — de Treffmeur. Ancienne extraction. — Sept générations en 1670. — Réformes et montres de 1427 à 1503, en Plouarzel, évêché de Léon. Blason : De gueules, à huit besants d'or 3, 3, 2, comme Malestroit, une coquille de même en abyme ; aliàs : De gueules à la fasce d'or, chargé d'une coquille d'azur, et accomp. de six besants d'or (G. le B.), comme le Borgne et Saint-Goueznou. Devise : Ioul Doué, sel pé ri (La volonté de Dieu, prends garde à ce que tu feras). Et aussi : Var vor ha zar zouar (Sur terre et sur mer). Hervé, vivant en 1452, époux de Jeanne du Mesgouez, dont Jean, vivant en 1471, marié à Marguerite Calvez, père et mère de : 1° Hervé, capitaine de la nef la Cordelière, tué au combat naval de Saint-Mathieu en 1513 ; 2° Guillaume, époux d'Amice de Kermorvan, qui a continué la filiation. Fondu dans Rodellec.

 

Lors de la Réformation de l'évêché de Léon en 1443, plusieurs familles nobles sont mentionnées à Plouarzel :

Chastel (du), seigneur dudit lieu, paroisse de Plouarzel. Fascé d’or et de gueules de six pièces. La seigneurie du Chastel [et celle de Trémazan], paroisse de Plourin, est une ancienne bachelerie relevant de la vicomté de Léon. Monsieur Hervé du Chastel se trouve mentionné entre les seigneurs du pays de Léon en 1294 (Le Baud, p. 196) ; Tanguy est grand maître de la maison du Roi en 1422 (P. Anselme, p. 411) ; le sire du Chastel se trouve mentionné, entre les nobles de Plouarzel, Landunvez et Plourin ; Monsieur du Chastel est créé banneret en 1452 (Argentré, p. 839).

Kerdaniel (de), seigneur dudit lieu, paroisse de Plouarzel. Yvon se trouve mentionné entre les nobles de Plouarzel.

Kerjéhan (de), seigneur dudit lieu, paroisse de Trébabu et de Fainten, paroisse de Plouarzel. D’argent à la tour crénelée de sable. Prigent se trouve mentionné entre les nobles de Plouarzel.

Langalla (de), seigneur dudit lieu, paroisse de Plouarzel. Losangé d’argent et de sable, à la bande divise d’argent chargée de quatre hermines de sable. Tanguy se trouve mentionné entre les nobles de Plouarzel.

Penandreff (de), seigneur dudit lieu, paroisse de Plourin, et de Kermadouëz, paroisse de Plouarzel. D’argent au croissant de gueules, surmonté de deux étoiles de même. Guéguen se trouve mentionné entre les nobles de Plouarzel.

Portzmoguer (de), seigneur dudit lieu, paroisse de Plouarzel. De gueules à la fasce d’or chargée d’une coquille d’azur et accompagnée de six besants d’or ; [alias : de gueules à huit besants d’or 3, 3, 2, une coquille de même en abyme]. Jean se trouve mentionné entre les nobles de Plouarzel.

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de l'évêché de Léon reçue à Lesneven en 1481, on comptabilise la présence de 16 nobles de Plouarzel :

Hervé GOFF (30 sols de revenu) : absent ;

Amice KERANBARZ (10 livres de revenu) : absente ;

Yvon KERDANIEL, mineur (24 livres de revenu), remplacé par Hervé Le Guen : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Hervé KERJEHAN (6 livres de revenu), malade, remplacé par son fils Guyon : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Hervé KERMENNOU (20 livres de revenu), comparaît sous la lance de Mr du Chastel ;

Yvon LANGALLA (405 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Yvon LE RUN (100 sols de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Tanguy PENANDREFF (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Jehanne MEASGOEZ (60 sols de revenu) : absente ;

Marguerite PORZMOGUER (50 sols de revenu) : absente ;

Jehan RANGUEDY (100 sols de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Alain RANGUEDY (100 sols de revenu) : absent ;

Perceval de SAINCT-GOUEZNOU (400 livres de revenu), remplacé par Gilles de Sainct-Goueznou : porteur d'une jusaran, comparaît en archer ;

Gilles advoué de SAINT-GOUEZNOU (60 sols de revenu) : absent ;

Hervé TOURONCE (44 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Jehan Bernard TRESIAN (10 livres de revenu), malade, remplacé par Jehan Lanhuzel : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de l'évêché de Léon reçue à Lesneven le 25 septembre 1503, plusieurs nobles de Plouarzel (Ploearzel) sont mentionnés :

Tanguy de Langalla, représenté par Jacques de Langalla. Enjoinct mettre autre homme en habillement ;

Parceval de Saint Goueznou, en habillement d'archer ;

Hervé, sieur de Porsmoguer. Excusé pour ce qu'il est en convoy [Note : il s'agit du célèbre amiral Porsmoguer qui est excusé parce qu'il est en mer commandant une escadre] ;

Jehan Kerdaniel, mineur, par Nicolas Kerjehan, en habillement d'archer ;

François Kermenou, en vougier ;

Tanguy Penandreff, en habillement d'archer ;

Olivier Touronce, en habillement d'archer ;

Vincent Ranguindy, default ;

Guion Kerjehan, en brigandine ;

Jehan? Avoué Langoueznou, en vougier.

(à compléter)

© Copyright - Tous droits réservés.