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PLEUDANIEL

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La commune de Pleudaniel (pucenoire.gif (870 octets) Planiel) fait partie du canton de Lézardrieux. Pleudaniel dépend de l'arrondissement de Lannion, du département des Côtes d'Armor (Trégor - Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLEUDANIEL

Pleudaniel vient de l’ancien breton « Ploe » (paroisse) et de Saint Daniel.

Pleudaniel est une ancienne paroisse primitive qui englobait autrefois le territoire actuel de Pleudaniel et les territoires de Pouldouran, de Troguéry et d'Hengoat. L'église primitive, à Gos-Ilis, remonte à l'immigration bretonne du VIème siècle. L’église de « Plebe danielis » figure au diocèse de Tréguier, dans un compte de 1330. Ploedaniel (Pleudaniel) était une paroisse dès 1427 (archives de Loire-Atlantique, B2981).

A noter qu’un lieu dit nommé « Botloy » (ou Boloï) est mentionné en 1163 dans une bulle papale, comme possession de l’abbaye de Saint-Jacut. La chapelle du lieu, aujourd'hui disparue, bénéficiait d'une bulle d'indulgences du pape en 1389 : " Cupientes itaque ut capella Beate Marie de Bozloy sita infra metas parrochialis ecclesie de Plebedanielis, Trecoren. Diocesis in terris dilecte in Christo filie nobilis mulieris Johanne de Craon, domine loci de Tournemine, dicte diocesis, dictioni subjectis consistentis, et ad quam propter nonnulla miracula, que Deus obtentu dicte Beate Marie operatur, non modica contluit populi multitudo … reparetur … Datum Avenione, XV kalendas julii, anno II° (17 juin 1389) " (Archives du Vatican).

Lors de la guerre de Succession, un violent combat entre le seigneur de Tournemine et les Anglais près du lieu-dit Kersaux, provoque la destruction du château de Botloy en 1346. En 1592, durant les guerres de la Ligue, le château du Botloy est à nouveau détruit. Ce château était jadis le siège d'une seigneurie dont un des représentants Olivier, est cité dès 1202.

Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem possédaient également des biens à Pleudaniel, au lieu-dit Kergrist, où existait jadis une chapelle dédiée au Christ.

L'ancienne paroisse de Pleudaniel dépendait de l'évêché de Tréguier. Elle avait Pontrieux pour subdélégation et pour ressort Morlaix. La cure était à l'alternative. La première municipalité de Pludaniel est élue en 1790. Lors des nominations aux succursales en 1803, à Pleudaniel, le préfet écrit « Cette commune s'est hautement prononcée pour ne pas vouloir de prêtres insermentés. Elle a fait des démarches à ce sujet par députation vers M. l'évêque. Elle demande pour pasteur M. Le Gall François, 48 ans, ancien vicaire constitutionnel, actuellement curé de Squiffiec. Comme M. l'évêque le déplace de Squiffiec, il est conforme à la raison et à la justice de l'envoyer là où on le désire ». A quoi l'évêque répond « que bien que M. Le Gall, connu par ses doubles serments et ses doubles rétractations, ne mérite pas une place aussi importante, il veut bien cependant pour donner satisfaction au préfet et aux habitants le nommer à Pleudaniel, à la place de Bertrand Cadoudal, qu'il avait désigné ».

On rencontre les appellations suivantes : eccl. de Plebe Danielis (vers 1330), Plebedanielis (en 1389), Ploedaniel (en 1427), Plouedaniel (en 1444).

Ville de Pleudaniel (Bretagne)

Note 1 : la commune de Pleudaniel est formée des villages : Pors-an-Croas, Kerderrien, Kerbriand, Kerstéphan, Coatguéno, Kerael, Prat-Collet, Passeporte, Keroul, Kerouern, Traouas, Kergrugant-Huellan, le Galledec, Kergrist, Crec'h-Galomp, Gramorvan, Camoret, le Caven, Piladen, Kerangoff, Gaudu, Bassec-Bras, Traonmeur, St-Antoine, Kergariou, la Rue, Boslay, Porsabat, le Manaty, Kerlouda, Kerivoal, Kerdreus, Kerborchet, Pen-an-Run, Kerscantou, Lan-Alan, le Marqueso. Parmi les villages : Le Manaty.

Note 2 : Liste non exhaustive des recteurs de PLEUDANIEL : Pierre-Rolland Estienne, décédé en 1706. - François Burlot (1706-1740), du diocèse de Quimper. - Vincent Guillou, à partir de 1740, etc ...

Voir   Ville de Pleudaniel (Bretagne) " André Le Gall, prêtre natif de Pleudaniel et guillotiné à Lannion en 1794 ".

Voir aussi   Ville de Pleudaniel (Bretagne) " Le pardon de Pleudaniel "

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PATRIMOINE de PLEUDANIEL

l'église Saint-Pierre (XVII-XVIIIème siècle) avec son portail ouest de 1688 et son porche midi daté de 1705, est restaurée à la fin du XVIIIème siècle. L'église était à l'origine dédiée à saint Guinien ou Vinien, frère de Judicaël, venu d'Irlande pour évangéliser l'Armorique et à qui saint Arnec céda son petit évêché d'Illy. (on prétend que saint Arnec aurait fait bâtir deux églises dans la paroisse de Pleudaniel). " La décision de reconstruire l'église actuelle fut prise le 1er avril 1636, mais l'édifice fut, ainsi que nous l'avons indiqué, profondément modifié dans la seconde moitié du XVIIIème siècle. Ces derniers travaux furent exécutés, pour la plupart, aux frais du recteur, Messire Le Guillou de Penanguer, qui y consacra plus de 1.600 livres. Aussi, lorsqu'après trente années de rectorat, l’évêque de Tréguier le nomma, en 1778, à la cure de Saint-Melaine de Morlaix, en raison de son grand âge, les paroissiens de Pleudaniel s’opposèrent-ils à son transfert. La tourelle nord du clocher fut construite en 1784 aux frais du sieur François Le Vaillant, notaire, et de Julien Chauvel, son beau-frère. Le reliquaire, déplacé en 1772, avait été bâti par Christophe l'Ancien en 1734-1736 " (R. Couffon). L'église a été plusieurs fois remaniée aux XVIIème et XVIIIème siècles (à partir de 1760). La porte (1688) aurait été sculptée, dit-on, par un moine de l'abbaye de Beauport : on y voit la Sainte Vierge et Saint Pierre. Son clocher date de 1692. Le clocher a été détruit par la foudre à plusieurs reprises : en 1791, en 1802 et en 1914. La sacristie date de 1785. La tourelle nord date de 1782. Le retable du maître-autel en bois polychrome, oeuvre d'Yves ou François Corlay, date de 1716 (le retable est commandé en 1699 à François Corlay). La chaire, oeuvre de François Corlay, date du XVIIIème siècle. Le Christ, en bois polychrome, entouré de Madeleine et d'un soldat romain, date de 1785. « Le conseil de fabrique de la commune de Pleudaniel sollicite un secours de 4.691 fr. 35, pour entreprendre des travaux de consolidation à son église ; mais, épuisé par des dépenses faites antérieurement dans le même but, dépenses qui ont engagé ses ressources pendant trois ans, il ne peut participer aux travaux dont il signale l'urgente nécessité. Le conseil municipal, consulté, refuse de prendre part aux dépenses en question, mais déclare, dans sa délibération du 8 février 1877, "ne pas s'opposer aux libéralités que le Gouvernement voudrait allouer à la fabrique de Pleudaniel, mais à la condition expresse que celles-ci ne préjudicient en aucune façon aux intérêts de la commune". Dans cette délibération, le conseil municipal paraît oublier que l'église, dont les murs ont perdu leur aplomb, est une propriété de la commune, et que son devoir est d'en assurer la conservation. M. l'architecte diocésain, consulté, déclare que les travaux dont l'exécution est demandée par la fabrique sont urgents, et votre commission, Messieurs, vous prie d'appuyer la demande de cette dernière » (Rapports et Délibérations du Conseil général des Côtes-d'Armor du 11 avril 1877). Les seigneurs de Kernerc'hriou (ou Kernéchriou) et Kerdéozer (ou Kerdeuzer) possédaient jadis des prééminences dans l'église de Pleudaniel ;

Nota : L'église Saint-Pierre comprend une nef avec bas côtés de cinq travées, avec clocher-mur et deux chapelles en ailes au droit de la dernière travée, et un choeur. Elle date de la fin du XVIIème siècle et a été très remaniée à la fin du XVIIIème siècle. Le portail ouest porte la date de 1688 et les comptes de 1692 indiquent le paiement de la pierre de taille pour la construction de la tour. Le porche midi est daté de 1705. Les comptes de 1699 mentionnent, d’autre part, le paiement du jubé à François Corlay, de Tréguier, et ceux de 1706 et 1707 la commande au même atelier de l’autel Saint-Sébastien dont la statue, seule subsistante, est d’ailleurs médiocre. En 1716, Yves Corlay et son fils restent du 4 au 14 juin à Pleudaniel pour monter les retables, ce qui montre, là encore, qu'Yves fit son apprentissage dans l’atelier de son père. A partir de 1760 des réparations importantes sont entreprises à l’église, réparations et agencements qui durèrent de longues années. En 1772, l’ossuaire, qui était au chevet, fut reconstruit au nord de la tour par Christophe L’Ancien, de la Roche-Derrien, et remplacé par la sacristie actuelle édifiée sur les plans d'Anfray. Elle porte l’inscription : HOC EST TABERNACULUM FOEDERIS (puis deux coeurs, l’un surmonté d’une croix et l’autre transpercé) 1772. En 1780, on perça la fenêtre de l’aile nord ; puis, en 1783-1784, l’on construisit au clocher une tourelle nord. En 1785, la dédicace de l’église fut faite, ainsi que l’indique l’inscription suivante toujours lisible sous le porche : « La dédicace de cette église de Pleudaniel a été faite par Mgr Augustin-René-Louis Le Mintier, évêque et comte de Tréguier, le dimanche 3 octobre 1785. L’anniversaire de cette dédicace a été fixée par ledit seigneur évêque, avec indulgence, au 3ème dimanche de septembre de chaque année, comme il est marqué dans son rescrit ». Dans la nuit du 7 au 8 janvier 1791, la foudre tomba sur le clocher, la tourelle sud fut abattue et la balustrade endommagée. A nouveau, le clocher fut atteint par la foudre le 15 ventôse an X. Lors des réparations, exécutées en 1806, l'on a modifié l'inscription qui doit se lire comme suit : CET. ÉGL. F. P. LE SOIN D. V. ET D. P. ROLLAND R. ET CH. TUOMEHELIN SR. (Pierre Rolland était recteur et Charles Tuomelin seigneur du Parc en 1688). Le clocher fut à nouveau foudroyé en 1914. Mobilier : Autels, chaire, confessionnaux et lutrin du XVIIIème siècle ; fonts à deux bassins avec baldaquin du XVIIIème siècle ; porte de la fin du XVIIème siècle dont les deux panneaux représentent la sainte Vierge et saint Pierre ; statues du XVIIIème siècle de saint Pierre, saint Paul, la sainte Vierge, saint Joseph, saint Yves, saint Jean-Baptiste, saint Roch, saint Sébastien, sainte Barbe, saint Eloi, saint Nicolas et Piéta ; crucifix entre la sainte vierge et saint Jean, que la tradition attribue, mais sans preuves, à un Anglais (R. Couffon).

Eglise de Pleudaniel (Bretagne)

la chapelle Notre-Dame de Coz-Ilis (1716), située à Camarel et bâtie à l'emplacement d'une ancienne chapelle, érigée semble-t-il au VIème siècle (comme le chante la Gwerz de Goz-Iliz), du temps de saint Maudez. A noter que dès 1130, le pardon de Notre-Dame de Coz-Ilis était l'un des plus fréquenté par les marins bretons. Propriété des seigneurs du Parc. Au XIVème siècle, Thomas Charles du Parc crée à Coz-Ilis la chapellenie du Parc. Au XIXème siècle, Madame la comtesse de Lanascol, à qui appartenait à cette époque cette chapelle, institue une fondation de messes tous les premiers samedis de chaque mois, et tous les samedis de mai et d'août pour son défunt mari. Cette chapelle privée appartient, vers 1996, à M. du Chabot et Mme de la Guibourgère de la famille du Parc. L'édifice est constitué d'une seule nef éclairée par deux baies, un mur clocher et deux portes, l'une au Sud, l'autre à l'Ouest. On y voit une porte qui date du XVIème siècle et les armoiries des seigneurs du Parc. " Edifice rectangulaire reconstruit en 1716 avec remploi d’une porte dont les amortissements de l’accolade sont ornés d’écussons. Le 2 août 1883, Léon XIII promulgua un rescrit accordant, sous certaines conditions, indulgence plénière aux pèlerins de la chapelle ; et, le 6 août, une bulle en sa faveur. Mobilier : Balustre du XVIIIème siècle ; statue anciennes de la sainte Vierge, saint Antoine ermite, saint Michel, saint Roch et Piéta " (R. Couffon). On y trouve une Piéta, une vierge à l'enfant, un Saint-Antoine ou Saint-Maudez, un archange Saint-Michel et deux statues non identifiées (XVI-XVIIème siècle). La balustrade date du XVIIIème siècle ;

Chapelle de Coz-Ilis en Pleudaniel (Bretagne)

 

Chapelle de Coz-Ilis en Pleudaniel (Bretagne)

la chapelle du Calvaire (1769-1784), érigée par l'abbé Vincent Guillou de Penanguer et restaurée récemment. Il s'agit à l'origine d'un petit oratoire dédié au Sacré-Coeur en 1769 et utilisé par les pèlerins en route pour Saint-Jacques de Compostelle. Réparée en 1784, elle est dite désaffectée vers 1940. La chapelle abrite une descente de croix en bois polychrome datant de 1769 et composée de six statues ;

la chapelle Saint-Antoine. Edifice rectangulaire réparé en 1773 et presque entièrement reconstruit en 1864, date inscrite sur la porte. Mobilier : Statues anciennes de saint Antoine et de saint Roch avec l'ange et le chien ; statuettes modernes de saint Tugdual et saint Yves. Près de la chapelle, croix datée de 1786 ;

la chapelle de Botloy, reconstruite en 1716, restaurée en 1769 et détruite au XXème siècle. La Vierge, en provenant, est conservée en 1940 à l’auberge du hameau. Le 17 juin 1389, le pape donnait une bulle d’indulgences en faveur de cette chapelle, édifiée sur les terres du sr. de Tournemine, fils de Jeanne de Craon, chapelle où s’étaient opérés plusieurs miracles ;

les chapelles aujourd'hui disparues : - la chapelle de Penlan, réparée en 1760 et détruite au XXème  siècle. - la chapelle Saint-Isidore à Lan Alan, détruite. Existait encore au XIXème siècle. - la chapelle de Kercoul ou Kéroul (dépendance du manoir de Coat-Gueno), détruite. Menaçant ruines vers 1760, elle fut alors restaurée et existait encore au XIXème siècle. - la chapelle Saint-Hurvit. - la chapelle du Christ, au village de Kergrist, déjà en ruines en 1709. - la chapelle Saint-Loup, près de Prat-Collet, détruite. Elle existait encore au XVIIIème siècle. - la chapelle du Parc, dite chapel ar spillou, détruite au XXème siècle (R. Couffon) ;

les croix de Saint-Antoine (1786), du Voasec (XVIIème siècle), de la chapelle du Calvaire (XVIIIème siècle), de Kernabat (XVIIIème siècle), de Coz-Cleuzen (1837) ;

la fontaine Saint-Antoine (XVIIIème siècle) ;

la fontaine Notre-Dame de Coz-Ilis (XVIIIème siècle) ;

Chapelle de Coz-Ilis en Pleudaniel (Bretagne)

la fontaine Saint-Pierre (1871), oeuvre du sculpteur Olivier Etienne. Cette fontaine est édifiée en même temps que la fontaine Saint-Paul détruite au XXème siècle. Il s'agit, semble-t-il, d'une donation de l'ancien maire Olivier Henri et de son épouse ;

le manoir de Kerdeozer (XVème siècle - 1556), édifié par la famille Tournemine en 1418. Le manteau de cheminée porte la date 1418 ;

les manoirs de Kernechriou (XVème siècle) restauré en 1742, de Traou-Meur (XVIIème siècle), de Coat-Gueno (XVIIème siècle), de Kergrist (1769) ;

la ferme de Gaudu (1736) ;

la ferme de Porz-Abat-Creis (1728-1738) ;

le colombier de Lan-Allain (XVIIIème siècle) ;

11 moulins dont le moulin à mer de Traou-Meur (XVIIème siècle) et les moulins à eau : du Parc, Huon, de Traonmeur, de Kerdeozer,…

A signaler aussi :

le tumulus du Mouden-Bras ;

la motte du Botloy sur la quelle se trouve construite le château de Botloy. Le château fort de Botloy n’existe plus depuis 1592 (époque de la Ligue). Dès l'origine le château possédait une chapelle puisqu'en 1163, elle est citée ( " ecclesiam de Botloi ") dans une bulle papale d'Alexandre III au nombre des possessions de l'abbaye de Saint-Jacut, à qui elle avait été donnée par l'évêque de Tréguier Godefroy ;

les restes d’une villa gallo-romaine (IIIème siècle) appelée Traou-an-Nod.

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ANCIENNE NOBLESSE de PLEUDANIEL

La seigneurie de Botloy avait haute, moyenne et basse justice. Elle étendait son bailliage sur 31 paroisses. Vers le milieu du XIIème siècle, un certain Guillaume Tournemine, venu d'Angleterre, combat aux côtés de Conan (fils de Berthe et d'Alain Le Noir de Penthièvre). En 1192, son petit-fils, Geffroy Tournemine épouse Edie de Penthièvre et on le trouve en 1208, sénéchal de Penthièvre, seigneur de Botloy (Botloï), Lézardré (aujourd'hui Lézardrieux, qui dépendait alors de Pleumeur-Gautier) et Kermilin (en Tréflaouénan). En 1294, Pierre de Tournemine doit deux chevaliers à l'ost du duc en raison de son fief de Botloy. Les Tournemine verront un des leurs, Geffroy, promu au siège épiscopale de Tréguier en 1296, siège qu'il conservera jusqu'en 1317 [Note : il était l'ami de Saint Yves]. Un aveu rendu par la dame d'Acigné en 1703 mentionne que " les chatellenies de Botloï et Lézardré vinrent aux mains de Louis d'Acigné par retrait lignager sur Pierre Levesque, sieur de Kermarquer ". " Le fief de Botloï-Lézardré suivra dès lors le destin de la Roche-Jagu et ne s'en séparera qu'en 1773, lorsque le maréchal de Richelieu, héritier des d'Acigné par sa mère dispersera son héritage pour payer ses créanciers " (N. Chouteau). La seigneurie de Botloy, qui a longtemps appartenu à la famille Richelieu, fut vendue le 29 novembre 1773 à M. le Prêtre (ou Prestre) de Châteaugiron, président du Parlement de Paris (époux de Jeanne Floyd de Tréguibé).

Les de Botloy étaient ramage de Tournemine, srs. dudit lieu et de Kerdeouzer, en Pleudaniel, — de Kermenou, en Plougonver, — de Kergoat, — de Kerguistin, en Lanloup, — de Launay, en Lézardrieux, — de Coathalec, en Locmaria, — du Billo, paroisse du Minihy de Tréguier. La maison de Botloy, d'ancienne extraction chevaleresque, a fait preuve de dix générations à la réformation de 1669 ; elle a pris part aux montres de 1427 à 1535, dans les paroisses de Pleudaniel, Plougonver et Kermaria-Sular, évêché de Tréguier, Lanloup, évêché de Dol, et Plounez, évêché de Saint-Brieuc. Botloy portait : Ecartelé d'or et d'azur, comme Tournemine. Geoffroi, fils juveigneur d'Olivier de Tournemine, sieur de la Hunaudaye, et d'Isabeau de Machecoul, est l'auteur de cette famille ; il fut capitaine de Guingamp et tué au siège de la Roche-Derrien, en 1347. De son mariage avec Jeanne, il laissa entre autres enfants qui retinrent le nom de Botloy : Guillaume, trésorier de la cathédrale de Tréguier, entendu dans l'enquête pour la canonisation de saint Yves, en 1330. Pierre de Botloy, secrétaire du duc Jean V. Un chevalier de Malte en 1566. La branche aînée fondue dans Péan de la Roche-Jagu, d'où le Botloy passa, par alliance, aux d'Acigné, puis aux Richelieu, et par acquet aux Le Prestre. « L'antique donjon de Botloy protégeait, près Pontrieux, l'entrée de la rivière le Trieux, avec la forteresse de Châteaulin-sur-Trieux, et les manoirs de Frinandour et de la Roche-Jagu » (Bretagne contemporaine, t. III, p. 54). En rejoignant la Hunaudaye, la branche aînée de Tournemine emporta avec elle son patronyme. Les branches cadettes essaimèrent dans le Trégor sous le nom de Botloy (ou Botloi).

- Kernéchriou, sieur dudit lieu. Il s'agit d'un ramage de la châtellenie de Botloy. Elle possédait jadis un droit de moyenne et basse justice (s'exerçant à Pouldouran). Raoul de Kernéchriou, fils de N. de Kernéchriou et Catherine de Botloy, avait épousé Marguerite de Tournemine, héritière de Barac'h au début du XVIème siècle. Henri de Kernéchriou fut fait prisonnier par les Anglais, sur la Grève entre Saint-Michel-en-Grève et Saint-Efflam.

- la seigneurie du Parc à Pleudaniel, unie à Kervégan et Coatallec à Pleumeur-Gautier, a parfois porté le nom de Parc-Kerisac à la fin du XVIIIème siècle. Elle possédait jadis un droit de haute justice (en 1766) ou moyenne (vers 1770), qui s'exerçait à l'auditoire de Lézardrieux. Propriété successive des familles de Kerjagu (Roland de Kerjagu, en 1541), Tuomelin (en 1598 et en 1691), Hingant (suite au mariage de Jean-Baptiste Hingant, seigneur de Kerisac et Kerduel, et de Marguerite de Tuomelin, héritière du Parc et Kervégan) et Loz (en 1783, suite au mariage de Joseph Marie Loz et de Marie Louise Adelaïde Hingant).

- la seigneurie de Coatguennou (ou Coat-Gouennou) possédait jadis un droit de haute justice. Propriété de René Fleuriot (époux de Marguerite de Chef-du-Bois) à la fin du XVIème siècle, de Charles de Penfeunteniou (en 1668), de François Hyacinthe Louis de Penfeunteniou (en 1770), de Jean Louis Dominique de Penfeunteniou (avant 1780) et de Marie Catherine Emilie du Breil de Pontbriand (en 1788).

- la seigneurie de Kerdéoser (ou Kerdeozer), alias Kerdeuzer, aurait eu, semble-t-il, le titre de châtellenie. Elle possédait jadis un droit de moyenne et basse justice s'exerçant à Pouldouran. Propriété de la famille de Botloy (Charles de Botloy, en 1482, et Georges de Botloy, en 1531) puis de Pierre de Coatrédrez (en 1536, suite à son mariage avec Louise de Botloy).

- Tertre - Anner.

En 1710, dans un " Rolle de répartition de la somme de treize mil sept cent trente livres qui doit estre imposée sur touttes les seigneuries et fiefs ecclésiastique et laïques de l'évesché de Tréguier " (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, C 3479), on trouve mentionnée à Pleudaniel (Ploudaniel) la seigneurie de Botloy Lesardrez à la dame comtesse d'Assigné ou d'Acigné (60 livres).

Lors de la Réformation des fouages de 1426, les nobles suivants sont mentionnés à Pleudaniel (Ploedaniel) : Pierre de Botloy, Eon de Botloy, Olivier du Parc, Rolland de Kernech’riou, Eon Daniel, Alain Pierres Marec, Alain Nicholas, Jouhan Cabes, Prigent le Clerc, Jouhan le Clerc. En 1426, on mentionne les manoirs de Pen an Coet (appartenant à Pierres de Botloy, exploité par Huon Selvestre), Pos Sabaz (appartenant à Rolland de Knechriou, exploité par Merian le Métaier), Knech Riou (appartenant à Rolland Knechriou, exploité par Alain Toullic), Ker Christ (appartenant à Jehan de Romillé, exploité par Jehan Bidemant), Ker Elret (appartenant à Jehan le Pelyat, exploité par Hervé Henry), Ker Harscouet (appartenant à Raoul Olivier, exploité par Jehan Joce), Lan Allain (appartenant à Pierres de Botloy, exploité par Eon le Cam), Ker Teuzel (appartenant à Pierre de Botloy, exploité par Allen le Cortes), Ker Rezquant (appartenant à Olivier de Knechriou, exploité par Allen Collic), le Priz Queau (appartenant à Pierre Huon, exploité par Eon le Branc), Boz Loy (appartenant à Tournemine de la Hunaudaye, exploité par Morice Cadic), Quoet Guennou (appartenant à Theffaine Constantin, exploité par Jouhan Calvez). On y mentionne aussi plusieurs lieux-dits : Ker Guegan, Ker Ylys, Ker en Tour, Ker Biziou, Ker Iadiou, Ker Ram, Porz Sabat, Manach Ty.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 4 nobles de Pleudaniel (il y en avait 4 en 1426) :

Pierre de BOTLOY (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Yvon de BOTLOY de Kerdéozer (400 livres de revenu) : comparaît en Homme d’Armes ;

Raoul de KERNECHRIOU de Kernéchriou (160 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan KERVIZIOU : comparaît en robe.

 

Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Ploedaniel (Pleudaniel) sont mentionnés :

- Yvon de Botloy sieur de Coathallec comparu à pied sans harnois "et luy est inioinct au prochain mandement avoir chevaux harnois pour fournir lance en estat et habillement d’homme d’armes".

- Rolland de Kernechriou sieur dudit lieu Pierre de Botloy sieur de Kerteuzer comparus à pied sans harnois "et leur est inioinct au prochain mandement avoir chevaux et harnois en estat d’homme d’armes".

- Amaury du Parc sieur du Parc comparu a deux chevaux et cuirace faldes manches espée banniere sallade "et luy est inioinct au prochain mandement avoir arc et trousse outre fournir d’autre archer".

- Jehannot Pilguen comparu à pied en robe sans harnois fors espée "et luy est enioinct au prochain mandement avoir brigandine sallade bannierre ou gorgeline arc et trousse".

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