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Bienvenue chez les Pléguinais

PLEGUIEN

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La commune de Pléguien (pucenoire.gif (870 octets) Plian) fait partie du canton de Lanvollon. Pléguien dépend de l'arrondissement de Saint-Brieuc, du département des Côtes d'Armor (Trégor / Goëlo - Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLEGUIEN

Pléguien vient de l’ancien breton « Ploe » (paroisse) et Saint Kian, saint originaire du Pays de Galles. A noter que d'après S. Ropartz, Plé-guen voudrait dire " Paroisse de Guen " (Sainte Guen étant l'épouse de Fracan et la mère de saint Guénolé et de saint Venec).

Pléguien est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Pléguien, les territoires de Lanvollon, Tréguidel et Tressignaux. Pléguien est mentionné en 1224-1225 (Pluguian), en 1255 (Pleguian) lors de donations à l'abbaye de Beauport et en 1289 (Pleveguian) lors d'une donation à l'abbaye de Bon-Repos.

Ville de Pléguien (Bretagne).

L'existence au XIIème siècle d'une ancienne chapelle Saint-Jean (relevant du membre du Palacret) semble confirmer la présence jadis des templiers et des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem : " Dans la charte de Conan IV, de 1160, relative aux biens des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, en Bretagne ... on trouve, parmi les possession des Hospitaliers, en Tréguier, une « elecmosina de Pleguen » ... Mais cette charte s'applique-t-elle à Pléguien, qui n'a jamais fait partie de Tréguier ? ... ". Une ancienne léproserie est aussi signalée aux lieu-dits Ar Gacouzerie et Par-ar-Hlandry.

Un combat eut lieu aux environs de Pléguien en 1627 : " Dans une enceinte quadrangulaire, près du bourg (de Pléguien) ... il y eut en effet des rencontres de partisans dans ces parages pendant la Ligue, et même lors de la conspiration de César de Vendôme et des troubles qui la suivirent .. On lit dans le journal d'Yves Le Trividic : La compagnie de M. du Chasteau d'Acy, fut défaite et le capitaine pris par les paroisses d'allentour, dans la lande de Lanvollon, le 11 novembre 1627 " (S. Ropartz).

Pléguien apparaît comme paroisse sous la forme Ploeguien dès 1519 (archives des Côtes d’Armor, 1E 1537). La forme actuelle apparaît dès 1604. Une confrérie du Rosaire est érigée à Pléguien par les dominicains de Guingamp en 1640.

Ville de Pléguien (Bretagne).

Avant la Révolution, la paroisse de Pléguien ressortissait à Saint-Brieuc, qui était en même temps le siège de son évêché et de sa subdélégation. Elle faisait anciennement partie du comté de Goëlo. Durant la Révolution, la paroisse de Pléguien dépendait du doyenné de Lanvollon. A noter que François Gloux (recteur de Pléguien) et François Morice (curé de Pléguien) avaient prêté serment à la Constitution civile du clergé prescrit par la loi du 26 décembre 1790 : " L'an 1791, le 9 février, s'est présenté le sieur Gloux, recteur, et le sieur Morice, curé de cette paroisse de Pléguien, lesquels ont déclaré que leur intention est de prêter le serment, conformément au décret de l'Assemblée nationale le 29 novembre dernier, dimanche prochain (13 février 1791) à l'issue de la grand-messe et ont signé ". A Pléguien, les biens du couvent des religieuses (détachées du couvent de Plérin en 1777) sont vendus comme biens nationaux en 1794 [Note : le couvent est vendu le 25 janvier 1794 à Michel Gouvin, de Châtelaudren, pour 3.074 livres 71 deniers]. A signaler que ce couvent sera racheté le 8 brumaire an XII (1804) par Mademoiselle Jacquette Emilie de Saint-Pierre et cédé aux soeurs blanches de Pléguien en 1812 [Note : En réalité, le « couvent » en question était, depuis 1777, la « Maison de la Charité » de Pléguien, fondée en 1777 par les Sœurs de la « Maison et Ecole Charitable de Plérin », ainsi appelées depuis leur fondation en 1706 au Légué par Marie Balavenne et Renée Burel - accompagnées de Dom Jean Leuduger, tous trois de Plérin. Dès 1750 environ, on les appelait aussi « Filles du Saint-Esprit » (leur nom actuel), ou « Sœurs Blanches » (à cause de la couleur de leur costume). Mais les registres paroissiaux montrent que la région de Plérin a continué à les appeler très longtemps Soeurs de la Maison Charitable de Plérin. Ce sont donc ces mêmes Sœurs qui ont été chassées, qui sont revenues dans leur maison après la Révolution. Comme au début, elles faisaient l’école aux petites filles de la campagne et prenaient soin des pauvres et des malades].

Une municipalité est élue, pour la première fois, au début de 1790 : François Le Fève (maire) ; Jacques Lalès (procureur) ; François Gélin, Nicolas La Troquer, Guillaume Bécouarn, Guillaume Le Foll, Yves Tréhiou (officiers municipaux) ; Jean Josse, Pierre Tréhiou, Louis Le Troquer, Yves Houart, François Le Batard, François Tangis, Jacques Robin, Guillaume Le Boubennec, Jean Le Breton, Louis Lanc, Jacques Zion (notables).

On rencontre les appellations suivantes : Pluguian (en 1224, en 1225), Par. de Pluguyan (en 1231), Pleguian (en 1255), Pleveguian (en 1289), Eccl. de Pluguien (vers 1330), Ploeguien (en 1519), Pleyguen (en 1536), Pleguien (en 1543), Pleguyan (en 1551), Ploeguien (en 1428, en 1606), Pléguien (dès 1604).

Ville de Pléguien (Bretagne).

Nota 1 : liste non exhaustive des maires de la commune de Pléguien : Le Fèvre François (1790-1795), Taton Ollivier (1795-1800), Kérimel Ollivier (1800-1806), Le Fèvre Noël (1806-1816, frère de François Le Fèvre, maire en 1790-1795), Le Troquer Jean (1816-1826), De Méherenc de Saint-Pierre Adolphe (1826-1830), Drillet Joseph (1830-1855), Pérédo Jean Marie (1855-1868), Lalès Guillaume (1868-1870), Goulvestre Guillaume (1870-1871), Lalès Guillaume (1871-1888), Marquis de Méhérenc de Saint-Pierre (1888-1896), Guervilly Jean (1896-1927), Guervilly Emile (1927-1946), Drillet Joseph (1947), Nocet Félix (1947-1950), Gélin François (1950-1975), Burlot Yves (1975-1981), Le Fèvre Henri (1981-1983), Boizard Raymond (1983), Le Fèvre Henri (1983-1985), ....

Nota 2 : la commune de Pléguien est formée des villages : Traourout, Kergolot, Kervenou-Bihan, Kervenou-Bras, Saint-Malo, Nonen, Coataroua, Kervénec, Pont-Yan, Goargaré, Penquer, Kergatec, Kerhir, Kerbellec, Bobihen, Kerprat, Kerilly, Kerio, Kerichard, le Cosquer, Bobihan, Kercadic.

Ville de Pléguien (Bretagne).

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PATRIMOINE de PLEGUIEN

l'église Notre-Dame de Soumission (1832-1911). Edifice comprenant une nef avec bas côtés de cinq travées, plus celle du clocher encastré, un transept et un choeur accosté de deux chapelles dans le prolongement des bas côtés. L'ancienne église, dédiée à sainte Gwen (épouse de saint Fracan, Vème siècle), ayant été incendiée le 22 décembre 1808, la nef fut reconstruite en 1832, date portée sur sa longère sud, et consacrée le 29 juin 1833 par Mgr. Le Groing de la Romagère. Le 1er octobre 1843, le Conseil municipal vota la construction des chapelles en ailes, du choeur et du clocher, suivant plans de M. Y. André, de Lanvollon, datés du 6 juillet 1843. Une fenêtre du XVème et une du XVIème furent réemployées. Ce clocher ainsi que le pignon ouest furent démolis et reconstruits en 1911 sur les plans de M. Louis Cosson, architecte à Saint-Brieuc, par M. Louis Lucas, entrepreneur de Belle-Isle-en-Terre (R. Couffon). On y trouve des fenêtres anciennes réemployées datant du XVème et du XVIème siècles. Le 10 juillet 1604 est fondée la chapelle Notre-Dame de Lorette. " L'on a réemployé les autels des anciennes chapelles Saint-Yves et N.-D. de Lorette ainsi que les panneaux d'un ancien retable ou calvaire en Kersanton du XVIème siècle représentant : L'Adoration des Mages, l'Annonciation, la Crucifixion, la Mise au tombeau et le Couronnement de la sainte Vierge ; Tableau du Rosaire signé Loyer ; Statues anciennes de la sainte Vierge (2), saint Sébastien, sainte Marguerite et Pieta. Il y a lieu de signaler la statue de sainte Blanche datant de 1879. L'éponyme de Pléguien est en effet saint Kian ; et, en 1225, le nom de la paroisse était encore Pluguian. Au XIXème siècle, des archéologues en ayant fait Pleguen, on inaugura en 1879 une statue de sainte Blanche qui n'avait jamais été vénérée dans la paroisse. Dans le cimetière, croix du XVIIIème siècle aux armes de Michel-Henri Meherenc de Saint-Pierre et de Thérèse Le Chaponnier, dame du Bois de la Salle, mariés en 1700 " (R. Couffon). L'église de Pléguien renferme un retable en bas-reliefs du 15ème siècle, classé monument historique le 15 mai 1974. Les bas-reliefs en granit datent du XVème siècle. Le tableau intitulé " Donation du Rosaire ", oeuvre du peintre Loyer, date du XIXème siècle (vers 1830) : on y voit la mention " fait faire par M. le Marquis de Saint-Pierre ". Un autre tableau de peinture de Loyer orne le choeur et date de 1812. L'église abrite une statue de sainte Gwen, représentée en compagnie de ses trois fils Guénolé, Guethenoc et Jacut. Les cloches de l'église actuelle se nomment : Lorette (bénite en 1810), Jeanne-Augustine (bénite en 1891 ; parrain : Auguste-Charles Méhérenc de Saint-Pierre ; marraine : Augustine de Méhérenc de Saint-Perre), Marie-Yvonne (bénite en 1891 ; parrain : Yves de Saint-Pierre ; marraine : Marie de Saint-Pierre) et Marie (1882 ; parrain : Auguste Rolland Joseph de Méhérenc ; marraine : Pauline de Méhérenc de Saint-Pierre). Les vitraux de l'église actuelle de Pléguien portent les armes de la famille de Saint-Pierre, dont le caveau mortuaire orne le cimetière ;

Eglise de Pléguien (Bretagne).

Note 1 : L'église, très-jolie, est toute moderne ; on a conservé, en la reconstruisant, deux fenêtres : l'une du XVème, l'autre du XVIème siècle, et un fragment de retable en Kersanton, tout semblable à celui de Runan. Les archives ecclésiastiques sont très-incomplètes et sans grande importance. Vincent Le Chaponnier, sieur du Bois de la Salle, fonda, en 1641, le Rosaire en l'église de Pléguien. Si j'en avais le temps, je raconterais les difficultés que ledit fondateur rencontra, et surtout de la part des morts, pour l'érection de l'autel du Rosaire. En effet, les fabriques de Pléguien, comme tous les trésoriers de Bretagne, avaient largement usé du droit lucratif de concéder des tombes dans l'église, droit universellement reconnu, jusqu'à ce qu'en 1758, on s'avisa, un peu tardivement, il faut le reconnaître, que ces inhumations étaient contraires à la salubrité publique. Or, il fallait, pour asseoir le nouvel autel, couvrir de menuiseries plusieurs pierres tombales. Ce n'était pas une médiocre difficulté. Heureusement que, au temps passé, les prédécesseurs de Vincent Le Chaponnier, avaient acheté successivement cinq tombes, en avant du choeur, sépultures devenues inutiles depuis que l'acquisition de la seigneurie de Kermartin avait donné au Bois de la Salle une chapelle privative dans l'église. Les cinq tombes furent distribuées aux familles que l'autel du Rosaire dépossédait, et l'obstacle fut tourné. Avant de quitter l'église de Pléguien, je veux dire un mot d'une chapellenie désservie autrefois dans cette église, et qui portait le titre pompeux de Chapellenie au Duc. Plusieurs, dont j'ai vu des notes, y ont été pris, et se sont figurés que les ducs de Bretagne, par une dévotion inexplicable, auraient créé un service dans l'obscure église de Pléguien. J'ai sous les yeux un acte du 31 mars 1594, qui donne la clef de cette dénomination, et dans lequel on voit figurer « Dom Mahé Guégan, prêtre, et noble Dom Nicolas du Bourné, recteur de Trémeven, chapelain de la chapellenie, fondée en ladite paroisse de Pléguien, par défunt Dom Rolland Le Duc » (S. Ropartz).

Eglise de Pléguien (Bretagne).

la chapelle Saint-Gouëno ou Saint-Guéno du Bois-de-la-Salle (1720), située près du château du Bois-de-la-Salle. Petit édifice presque carré (7 m. 50 x 7 m.) du XVIIIème siècle. Les travaux furent commencés le 1er août 1720 et terminés en juillet 1723. Ancienne chapelle privée, elle abrite les statues de saint Michel et de saint Guéno. L'autel, dû à Corlay, est surmonté d'un tableau représentant

la chapelle Sainte-Anne (XVIIème siècle), située à Traourout et propriété des seigneurs Kermarec. Il semblerait qu'il s'agisse à l'origine de la chapelle domestique du manoir seigneuriale de Lesvédec. Propriété de M. de La Bouralière, qui la vendra en 1938 à l'abbé Riehl qui se chargera de la restaurer en 1938. Petit édifice rectangulaire du XVIIème siècle avec pignon-mur surmonté d'un clocheton. A l'extérieur, statue du XVIIème siècle de sainte Anne avec armes de Jean de Kermarec et de Péronnelle de Lanloup, mariés en 1627. La chapelle abrite une statue de la Vierge et une statue de saint Yves datées du XVIIème siècle ;

Chapelle Sainte-Anne de Pléguien (Bretagne).

les anciennes chapelles aujourd'hui disparues : - la chapelle Saint-Guerat ou Saint-Véran, dite Notre-Dame de Lorette, détruite en 1771. La statue de Notre-Dame a été transportée dans l'église [Note : " Le 10 juillet 1604, l'évêque apostolique de Pléguien accepte de la part de demoiselle Gabrielle de Carné, dame douairière de Kersalio et curatrice du seigneur dudit Kersalio, son fils, donation à bâtir et fonder une chapelle, où anciennement était la chapelle de Saint Veran (?) dépendant de la terre de la seigneurie du Plessix, paroisse de Pléguien, notre diocèse " - Voir Archives départementales des Côtes-d'Armor). - la chapelle Saint-Yves, détruite au début du XIXème siècle [Note : Cette chapelle aurait été, d'après l'abbé Derrien, celle des seigneurs de Garzambic-Bodélio]. - la chapelle Saint-Edern. - la chapelle Saint-Jean, dépendant du Palacret. - la chapelle Saint-Cado (à Kergadic). - la chapelle Saint-Malo. Elle existait encore à la fin du XVIIIème siècle (R. Couffon) ;

le calvaire de l’ancien cimetière (XVIIIème siècle). Ce calvaire, qui représente une Pieta, porte les armes de Michel Henri Méherenc (ou Méhéreng) de Saint-Pierre, seigneur du Bois de la Salle, et de Thérèse Le Chaponnier, dame du Bois de a Salle, mariés en 1700 ;

les croix de Croaz-Mogn, de Sainte-Anne, Roha, Keriou ou Kerio, Kergolot, de Lorette, de Soumission, Trouerot ou Troréot, Traou-rout, Quinquis, Kervenec, du bourg, du bas du bourg (abbé Le Fève) ;

les fontaines de Kerfontaine, Kerbellec, Loursière, Kervenou, Keryanergan, Kerlan, Runglais, .. ;

les lavoirs de Kérvénec, Roha, Kervenou, Traou-Rout (ou Kério), Kergolot, Runglais, Kerziot, Kerstang, Kerhir ;

le château du Bois-de-la-Salle avec son colombier (XVIIème siècle - 1702). Le domaine appartient à Etienne du Maugoer ou Maugouer en 1536 et en 1543. Ce château a été occupé, durant la Révolution par une garnison de soldats républicains, qui en brûla les portes, les boiseries et les meubles. La famille Méherenc (Méhérenc ou Méhéreng) de Saint-Pierre avait acquis la terre du Bois-de-la-Salle. Elle a été apportée dans cette famille par le mariage d'une demoiselle Le Chaponnier de Kergrist. Le marquis du Bois de la Salle (Auguste Bonable de Méhérenc de Saint-Pierre) ayant émigré en 1792 à Jersey, ses biens furent déclarés biens nationaux et son mobilier fut vendu en octobre 1793. Amnistié en 1803 (1er pluviôse an XI), il recouvra ses biens non vendus. A noter que ce dernier (Auguste Bonable), né vers 1742 en Ille-et-Vilaine, était capitaine des vaisseaux du roi. Il prit part à la guerre d'indépendance d'Amérique en 1778, et fut décoré de l'ordre de Cincinnatus en 1784. Nommé contre-amiral en 1815, il meurt à Saint-Brieuc en 1827 (Bulletin des maires du Conseil général). Le colombier date du XVIème siècle et a été restauré vers 1701-1702 par Michel Henri de Méhérenc ;

Château de Pléguien (Bretagne).

Note 2 : Je trouve, au plus loin que je puisse remonter, c'est-à-dire au commencement du XVIème siècle, le Bois de la Salle, maison noble, c'est-à-dire, exempte de fouages, habitée par une famille du Maugouer. Cette famille, qui portait d'azur à neuf crosilles d'argent 3 et 3, 2 et 1, tirait son origine et son nom d'une métairie noble de la paroisse de Plouha. Elle possédait en même temps que le Bois de la Salle, Botbihan, métairie noble, en Plourhan, sur les limites extrêmes de Pléguien, et qui relevait de la châtellenie de Landegonnet. — Le Bois de la Salle relevait du fief de Kermartin. Le Bois de la Salle, qui n'avait aucun principe de fief était le gage de la charge du greffier civil et criminel de la cour de Lanvollon. Les propriétaires exercèrent d'abord, sans aucun doute, par eux-mêmes, cette charge féodale et héréditaire ; plus tard, ils l'affermèrent : ils en étaient encore nantis au moment de la Révolution. Dans un acte de procédure, du 1er mars 1500, Estienne du Maugouer figure, tant en son nom que comme procureur général et spécial d'un certain nombre de gentilshommes, riverains des forêts de Buhen et de Lanvollon, pour revendiquer certains privilèges contestés par les forestiers du baron d'Avaugour, qui avaient saisi le troupeau du Bois de la Salle, composé de quinze bêtes d'aumaille, à paccager dans la forêt, et prétendaient à une amende de cinq souls par tête. Du Maugouer, pour lui et consorts, répondait : « Qu'il estoit congnoissant le dit seigneur d'Avaugour estre premier baron de cestuy pays et duché et à luy appartenir les dits bouays et forests susdites et icelles forets se gouverner par surgarde, et forestiers, quelx sont creus des rapports que font des délicts et délinquants par eux trouvés esdits bouays et forets, et les dits Guiart, Coursson, Gelin et Houariec, estre forestiers des dits bouays et que à deux ans d’arrains et auparavant y avoit et y a panage ès dits bouays pour toutes bêtes, et celuy du Maugouer es dits noms, n’avoit fait pannage [Note : Le pannage était un abonnement moyennant lequel on acquérait, le droit de lâcher ses bestiaux dans les forêts et, que les défendeurs reconnaissaient n'avoir pas payé] pour les dites testes ès dits bouays de Buhen et de Lanvollon. Aussi a cogneu le dit seigneur par son sénéchal pouver tauxer des dits délits selon l'usement des dites forests. Et du parensus, a proposé celui du Maugouer ès dits noms que lorsque le dit seigneur met et fait mettre par ses officiers panage ès dits bouays, les gentilshommes et nobles gens, demourants près la dite forest de Buhen, ayant leurs domaines jouxte le dit bouays, ainsi que sont les dits nommés, sont en possession de avoir et tenir leurs bestes ès dits bouays sans en poyer aucun amenage ne panage pour leurs dites bestes, fors seullement un disgnier à celuy qui est fermier des dits panages, ou à celui qui a la charge de faire les dits panages par auttant qu'ils vouldroient prendre et avoir ledit disgnier ». Je ne sais si Estienne du Maugoër et ses consorts justifièrent le droit qu'ils prétendaient avoir ; mais ils en profitèrent en tout cas, peu de temps, car, dès le mois d'août 1530, le baron d'Avaugour, « tant pour la considération de ce que Jehan Le Porc de la Porte, seigneur et baron de Vezins, de Pordic et de la Jaille, est venu et descendu de la maison d'Avaugour, et pour aultres causes à ce le mouvant, baille en fief conventionnel, au dit de Vezins les droits de seigneurie et aultres à lui appartenant ès terre et paroisse de Lanitic (sic.), et des bouays et forests de Buhen et de Lanvollon ». Quoiqu'il en soit, Pierre du Maugouer, sieur du Bois de la Salle, achetait, le 9 février 1554, de Sylvestre de Botloy, seigneur du Boisgeslin, la maison noble de Launay, en Pléguien, qu'il donnait ensuite en partage à son frère puiné, Gilles, sieur de Kérily. Le 21 novembre 1561, Guillaume du Maugouer achetait le fief de Kergollot. Guillaume du Maugouer eut pour fils Estienne, qui fut père de Pierre et grand-père de François, en qui s'éteignit la lignée masculine des du Maugouer du Bois de la Salle. Jeanne du Maugouer, fille de François, épousa écuyer François Le Chaponnier, sieur de Kerbonen, cadet de la maison de la Ville au Maistre, ou Kervestre, en Ploubazlanec. Cette branche devint, par suite, chef de nom et d'armes. Cette alliance apportait à l'héritière du Bois de la Salle de belles prééminences en l'église de Lanvollon, à cause de la terre de Kercadio, qui possédait la chapelle du côté de l'Epître, en la vitre de laquelle on voyait un blason d'or au lion de sable, qui est Léon [Note : Je trouve, en 1626, noble homme Rouault de Léon , sieur de Kerzevunt, Kercadiou , etc.] ; un autre, un peu moins illustre, d'argent à trois barres de gueules, avec une cotice en travers, et en chef un lambel d'azur, qui est Collin [Note : C'est le même écusson qui a été replacé dans la muraille méridionale de l'église de Lanvollon, la pointe en haut. Dans la maîtresse vitre de la même église, on a mis un chef de pourpre au blason d'Avaugour, qui portait d'argent au chef de gueules. Ce sont de petites distractions qui déparent une restauration d'ailleurs très-intelligente, et qu'il serait bien aisé de faire disparaître] ; un autre de gueules à l'épervier d'or dévorant une cuisse de perdrix, qui est Poences ; un autre, enfin, d'or à l'épervier de sable, perché sur une branche de houx de sinople, accompagné de trois molettes de sable, qui est Berthou. François Le Chaponnier acheta, en 1600, la seigneurie de Kermartin. Désormais le Bois de la Salle, Kermartin et Kergollot furent confondus dans les mêmes aveux à Lanvollon. Le papier de greffe de Kermartin renouvelé en 1603, s'intitula : Papier de la court de Kermartin du Bois de la Salle, et la mémoire se brouilla si bel et si bien que, dans un mémoire sur procès, du 6 mars 1763, les avocats et procureurs parlaient carrément « du Bois de la Salle, autre seigneurie, qui appartient au sieur intimé, et dont ont toujours dépendu les fiefs de Kermartin et de Kergolot ». Le Bois de la Salle fut aux Chaponniers pendant un siècle, jusqu'au jour où Renée-Thérèse Le Chaponnier fut épousée par Michel-Henri de Meherenc, marquis de Saint‑Pierre, gentilhomme d'une des plus vieilles et des plus nobles maisons de Normandie. Il était officier, et le hasard des garnisons l'avait amené à Châtelaudren. Sa descendance directe habite encore (vers la fin du XIXème siècle) le Bois de la Salle. (S. Ropartz).

le château de Plessix (XIVème siècle), propriété au XIVème siècle et en 1513 de la famille La Feuillée. Ce château est détruit au XVème siècle. Propriété de la dame d'Acerac et du Gué-de-l'Isle en 1536. On y trouve d'anciennes douves. La terre du Plessis renfermait jadis la chapelle Notre-Dame de Lorette, avec une fontaine consacrée à la Vierge ;

Note 3 : Les plus anciens propriétaires connus du Plessix Pléguien, haute justice, dont le seigneur avait le rang supérieur dans la paroisse, ayant le titre de fondateur de l'église, sont les La Feuillée, qui possédèrent en même temps la terre de Langarzeau, en Pludual. Je ne remonte pas, du reste, au-delà du XVème siècle. François de la Feuillée vendit le Plessix à Jehan de Rosmadec, par acte du 14 octobre 1513. Renée de La Feuillée, sa fille, dame d'Acérac, veuve de François de Rieux, vendit la même seigneurie, par acte du 7 juin 1562, à François de Kernec’hriou. Il est clair que ces deux ventes n'eurent pas d'effet, par des causes que j'ignore ; car, par une troisième vente, du 6 avril 1574, la même Renée de La Feuillée cédait pour la troisième fois le Plessix Pléguien à Pierre de Boisgelin, de Kersaliou. Les Boisgelin le transmirent au Rogon de Carcaradec, et ceux-ci le vendirent, le 16 février 1732, au marquis de Saint-Pierre, qui le posséda jusqu'à la Révolution. Les aveux du Plessix portent que la seigneurie du Plessix, sous la Ville-Mario, est une « haute justice, exercée par sénéchal, alloué, lieutenant, procureur fiscal, greffier, sergents et autres officiers de par le seigneur, de huit jours en huit jours de vendredi, en la ville et auditoire de Lanvollon, sous le fief de laquelle lesdites choses sont tenues en arrière-fief ». Ces mêmes aveux comprennent, outre les rentes et chefs-rentes, parmi lesquelles je relève trois paires de gants blancs, « la moitié en non divis avec le sieur de Saint-Bihy, de l'ancien bois et forêt de Pléguien, à présent sous panages et glandages, avec ses droits de taux, amendes, panages, contenant environ trois cents journaux ». « La chapelle, autrement nommée Saint-Guérat, à présent sur le nom de Notre-Dame de Lorette, était dans l'enclave des terres de la dite seigneurie. Le manoir et colombier, entourés de douves. Prééminences en l'église de Pléguien, fondateur d'icelle avec tous droits de supériorité, chapelles, enfeux, un écusson en la grande vitre, banc, accoudoir armoié, privilèges et droits prohibitifs à tous autres ès chapelles de Saint-Guéran et Saint-Edern ». Le nom de saint Edern, patron de Lanedern, de Plouedern et de plusieurs chapelles, est très connu. Celui de saint Guérat ou Guéran, ne l'est pas du tout. Je remarque que la chapelle domestique du Poirier, en Kermoroch, est dédiée à Notre-Dame de Languérat ; cette dédicace à Notre-Dame aurait elle, comme au Plessix, été substituée à une dédicace primitive à saint Guérat, après que l'autorité ecclésiastique aurait éprouvé quelques scrupules sur l'authenticité du patron inconnu. La chapelle de Lorette n'existe plus, la patronne est titulaire d'un autel en l'église de Pléguien. A cette chapelle se rattache une légende, qui a de la ressemblance avec celle de saint Budoc ; dans la tradition moderne, elle s’applique à une sainte Laurette, absolument fantastique. Je tiendrais volontiers que c'était autrefois la légende de s. Guérat. Le Plessix était le fief du prévôt féodé de la Ville-Mario, en Pléguien. Je lis, dans un aveu de la Ville-Mario, du 17 mai 1529 : « Item que à cause de ladite seigneurie de Pléguien, le sieur de la Feillée est son prévost feauldé en la dite parouesse de Pléguien, et sont les héritages dudit sieur de la Feillée en la dite parouesse respectivement tenus prochement de la dite damoiselle (Françoise Péan, épouse de Guillaume d'Acigné), gaigés et hyppothéqués quant à faire le service du provost ». Cette circonstance amena dans le XVIIIème siècle, M. de Tréveneuc, acquéreur de la Ville-Mario, à contester au seigneur du Plessix le titre de fondateur et de seigneur supérieur de l'église de Pléguien, ce qui était sans fondement au point de vue du droit, puisque l'église était bâtie sur le fief du Plessix, haute justice. Aussi, après s'être fait battre devant toutes les juridictions locales, et à la veille de plaider au Parlement, M. de Tréveneuc se désista-t-il prudemment, par une transaction du 20 avril 1739. (S. Ropartz).

A signaler aussi :

l'enceinte circulaire du Bois-de-la-Salle. " On voit dans les futaies de cette belle terre une enceinte circulaire, entourée de douves profondes, où l'on a trouvé des briques à crochets, des armes de bronze, et autres traces non équivoques de la civilisation gallo-romaine " ;

une autre enceinte située près du bourg de Pléguien. " On remarque une autre enceinte carrée, sur les collines, près du bourg. Les traditions locales la font remonter à la Ligue, et il y eut effectivement des rencontres de partisans, dans ces parages, pendant la Ligue et même lors de la conspiration de César de Vendôme, et des troubles qui la suivirent " ;

découverte de haches de bronze à Penker et au Bois de la Salle.

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ANCIENNE NOBLESSE de PLEGUIEN

Lors de la réformation de juillet 1427, plusieurs personnes de Pléguien se disent nobles : Jehan Hercouet, Nicolas Le Brun ou Le Buhen (en 1428) et la déguerpie Jean Le Cherpantier ou Cherpentier ou Le Chaponnier (en 1428) (belle-mère de Richard Le Corre).

Lors de la "revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemptz et aultres tenantz fiefs nobles et subjects aux armes de l’Evesché de Saint-Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l’Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les viije, ixe et xe jours de janvier l’an mil iiiie lxix ", on mentionne, en janvier 1469, pour Pléguien :
– Yvon Le Gonidec et sa femme.
– Jeanne Le Long.
– Guillaume du Maugouër et sa mère.
– Rolland Le Boeuff.
– Sevestre Le Corre.
– Yvon Pommeret.
– Jehan Beuzit.
– Catherine de Bodigan.

Lors de la réformation du 24 mars 1536, plusieurs maisons nobles de Pléguien sont mentionnées : Le Plessix (à la dame d'Acerac et du Gué-de-l'Isle), Le Bois-de-la-Salle (à Etienne du Maugoer ou Maugouer), Guern (aux héritiers de Guillaume Poullart), Kerturbic (à Plesou Le Beuff), Bodéa (à Pleso L'Espervier), une maison du village Lezhenedech (à Yvon Le Borgne), une autre maison du village Lezhenedech (à Silvestre Rolland, anciennement à Olivier Rolland et à un nommé Le Carre).

En 1666, une ordonnance du duc de Mazarini (Mazarin) " lieutenant de Sa Majesté en ces pays et duchés de Bretagne " ordonne d'établir la liste des maisons nobles. En 1866, Sigismond Ropartz en donne la liste, que voici :

" - La terre et seigneurie du Plessix, moulins, colombier, fief et juridiction appartenant à messire Louis Rogon et dame Jeanne de Boisgelin sa compagne, seigneur et dame de Kercaradec et dudit lieu, ladite maison, à présent possédée et jouie par Pierre Lesné, à titre de ferme.

- La maison seigneuriale du Bois de la Salle, avec terres, fiefs et juridictions, moulins, dîmes et chef-rentes, et colombier, appartenant à messire Jan Le Chaponnier, seigneur du lieu, avecques sa métairie noble, où il a métayer à moitié.

- Le manoir et maison noble de Gardebic, avecques la métairie de Kervenou, lesdits lieux étant jouis à titre de ferme, soit : celle de Gardebic par Jacques Malenfant et celle de Kervenou par Gilles Etienne.

- La seigneurie de La Ville-Mariou, ayant fief, chef-rentes et moulin en la paroisse, possédée par le seigneur comte de Grandbois.

- La maison et terre seigneuriale de Loursière, avecques son fief et juridiction, appartenant au seigneur de La Villemarquer, présentement jouie et possédée par Gilles Sallou et Gilles Le Moguedec, par titre de pur faiage.

- La maison et métairie noble de Bodéliau, avecques les terres qui en dépendent, à présent possédée par Demiselle Jacquette Garrot.

- La maison et métairie noble de Kerilli, avecques les terres en dépendantes, appartenant à Escuyer Jean Poulouin, sieur de La Rivière, et à présent possédée par Jan Etienne, métayer.

- Le manoir et lieu noble de Lesvédec, avec ses terres et appartenances, et dépendantes, appartenant à Escuyer Yves Dubourné, sieur dudit lieu.

- Autre manoir noble de Lesvédec, avec les terres et dépendantes, à présent possédées par Escuyer Vincent de Kermarec, seigneur de Périmorvan et autre escuyer Guillaume de Kermarec, son frère, sieur de Kerviziou, à présent capitaine de ladite parouesse.

- La maison et métairie noble de Traourouault, avecques ses appartenances et dépendances, à présent possédée par Escuyer Claude Du Bourné, sieur dudit lieu, et damoiselle Jeanne Du Bourné, sa soeur.

- La maison noble de Launay, appartenant à Guillaume Berthou (escuier), sieur de Kerilly, avecques ses terres et dépendances, à présent possédée par Etienne Bréhand. [Note : Cette ancienne seigneurie fut acquise en 1554 par la famille de Maugouer, du Bois de la Salle].

- La maison noble de Penquer, appartenant à N. Le Paige, sieur dudit lieu, et à présent possédée par Yvon Philippe, métayer.

- La maison de La Villegouri, possédée par Pierre Elli, appartenant à Jean des Sablouns ...

Toutes ces maisons, nobles ou non, sont aujourd'hui de vulgaires métairies, sauf le Bois de la Salle ".

Note 4 : Loursière avait son manoir en Pléguien [Note : Ce manoir a, semble-t-il, disparu au XVIème ou XVIIème siècle], mais s'étendait principalement en Pludual et un peu en Tressignaux. Loursière, qui relevait de la Villemario, et tenait ses plaids dans l'auditoire du Portrieux, a longtemps appartenu à la famille de Calan. Ce fief avait si peu d'importance en Pléguien, que, dans les procédures de 1763, entre M. de Saint-Pierre et les paroissiens de Pléguien relativement aux droits de panage dans la lande de Pléguien, les avocats de M. de Saint-Pierre imprimaient hardiment que « La terre de Loursière, appartenant au sieur de Calan, n'a point de fief ; c'est une vérité de fait incontestable, aussi ne prétend-il rien dans la lande ». La vérité incontestable, c'est que Loursière était bien un fief, et j'ai sous les yeux un acte du 16 mai 1542 qui débute ainsi : « En notre court de Loursière, en droict a été présent devant nous et personnellement estably Guillaume Bizien, de la ville de Lanvolllon, lequel s'est submis et se submet avecques tous ses biens et par son serment aux pouvoir, distroict, jurisdiction, seigneurie et obéissance de notre dicte court, et cognoist le dit Bizien......... tenir, et qu'il tient prochement à foy lige et hommaige et sans rachat, de notre dicte court, les héritaiges et pièces de terres scittuées en la parouesse de Tressigneau, ci-amprès desclairés, etc. ». (S. Ropartz).

La seigneurie de Loursière était, par suite d'un échange, depuis 1540, dans la famille de Quélen. Un aveu de 1540 la définit ainsi : " Le lieu et l'emplacement de Loursière, terres boisées et prés autour d'environ deux lieues de Loursière en la paroisse de Tressignaux joignant au bois de Lanvollon et de Loursière ... et aussi : le bois de Pléguien, en indivis avec le seigneur de La Feuillée, avec sa coupe, panage, taux et amendes, joignant au bois de Lanvollon et Loursière ..... " (abbé Guégan). En 1634, Gilles de Quélen s'intitule seigneur de Saint-Bihy (en Plélo), Tresseigneux (Tressignaux) et Loursière.

Note 5 : Quant au fief de la Villemario (Ville-Mario), en Pléguien, c'était aussi une haute justice, dont le chef-lieu était, comme pour Kermartin, un moulin : celui de la Boexière. Il s'étendait principalement à l'est de la paroisse et aux portes du Bois de la Salle, sur les villages de Kerstang et de Kercadic. — Voici en quels termes Françoise Péan, la riche héritière, qui fit passer aux d'Acigné la Villemario, La Roche-Jagu, Grand-Bois, Troguindy, s'inféodait des droits de son fief de Pléguien, en l'aveu de 1529, que j'ai cité : « A cause de la dite seigneurie et pièce de Pléguien, elle a et luy appartient et est en possession de juridiction haulte et basse et moienne, et tout ferme droict de se délivrer à congé de personne et menée à notre court de Lanvollon, aulx generaulx plaids d'icelle le tiers, sçavoir après le congé des personnes du vicomte de Coatmen, et du sieur de La Feillée, à raison de sa pièce de Langarzeau et sa menée pareillement en tiers lieu, après le congé des menées desdits sieurs de Coatmen et de La Feillée ». (S. Ropartz).

Note 6 : Kergollot, moyenne justice, s'étendant dans les paroisses de Pléguien, Pludual et Lanvollon, et relevant de Lanvollon, fut vendue le 21 novembre 1561 « par Christophe Sauvaget, seigneur du Clos, comme procureur de demoiselle Olive Prigent, sa compagne, demeurant on son lieu et manoir de la Croix de Pierre, en Plémet, à Guillaume du Maugouer, sieur de Bobihan, demeurant en sa maison du Bois de la Salle ». — Je ne sais comment cette seigneurie de Kergollot était venue aux Prigent, originaires de Plouaret, et qui portaient d'argent à trois tourtes de sable. (S. Ropartz).

Voir aussi   Ville de Pléguien (Bretagne) " La seigneurie de Kermartin

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc de 1480, on comptabilise la présence de 6 nobles de Pléguien :

Catherine DE BODIGAN (2 livres de revenu) : défaillant ;

Guillaume DU MARGOUET (20 livres de revenu) : défaillant ;

Yvon POMERIC (2 livres de revenu) : défaillant ;

Selvestre LE CORRE (10 livres de revenu) : défaillant ;

Yvon LE GONYDEC (400 livres de revenu) : défaillant ;

Jehan BOUZIL (2 livres de revenu) : défaillant ;

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