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PEDERNEC

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La commune de Pédernec (pucenoire.gif (870 octets) Pederneg) fait partie du canton de Bégard. Pédernec dépend de l'arrondissement de Guingamp, du département des Côtes d'Armor (Trégor - Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PEDERNEC

Pédernec est citée en 1160 sous le nom de "Pederiac". Ce qui laisse penser à Saint-Patern ou à une origine gallo-romaine (à cause de son finale -ac).

Pédernec est une ancienne paroisse primitive qui englobait autrefois, outre le territoire actuel de Pédernec, ceux de Tréglamus, Moustéru et Saint-Laurent (la partie située à l'ouest du Jaudy). Saint Hervé y aurait présidé un concile, au VIème siècle, afin de juger Conomor, comte de Poher, dont un village de Tréglamus nommé Comore.

Pédernec est mentionnée comme paroisse dès 1269 dans un acte relatant la vente des biens du chevalier Alain Boulost (Kerbasquiou, Kerscanvic,..) à l'abbaye de Bégard. Pédernec avait pour succursales Moustéru et Tréglamus. Au bas Moyen Age, l'abbaye de Bégard détenait près de 71 quevaises (grange de Saint-Efflam, terres situées sur le Méné-Bré, ...). Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem détenaient "l'aumonerie de Pederiac" qui est mentionnée dans une charte du duc en 1160.

Ville de Pédernec (Bretagne).

Pédernec est mentionné en 1330 (lors du procès de canonisation de Saint-Yves). En effet à cette époque, " Prima (Ar Kenta) fille dudit Laguadec, de la paroisse de Pédernec (diocèse de Tréguier), âgée de 16 ans ou environ " (témoin n° 71), " Yves, fils d'Yves Galien, paroissien de Pédernec, âgé de 18 ans ou environ " (témoin n° 103) et " Yves Galien, père du précédent Yves, de la même paroisse que lui, âgé de 50 ans ou environ " (témoin n° 104) déposent lors de l'enquête sur la vie de Saint Yves.

Pédernec a élu sa première municipalité au début de 1790 et sera chef-lieu de canton depuis cette date jusqu'en l'an X. Des échanges ont eu lieu avec Tréglamus (arrêté du 7 juin 1834) et avec Bégard (décret du 31 janvier 1852) qui lui a cédé une partie du village de Kerilut contre ceux de Crec'h-Caër et de Parc-Lan.

L'ancienne paroisse de Pédernec dépendait autrefois de l'évêché de Tréguier, de la subdélégation de Guingamp et du ressort de Lannion. Au moment de la Révolution la paroisse de Pédernec dépendait du doyenné de Bégard. Lors des nominations aux succursales en 1803, Pedernec avait pour curé constitutionnel depuis 1791, M. Charles Vincent, âgé de 38 ans, lequel au dire du préfet était « un ecclésiastique instruit, régulier, zélé, aimé dans la commune qui désirait ardemment le conserver ». Finalement, Mgr. Caffarelli, qui avait eu l'intention de nommer à cette place un M. Dufay, alors à Bordeaux, mais qui venait de lui faire connaître son intention de ne plus rentrer dans le diocèse, y désigna définitivement M. Charles Vincent.

On rencontre les appellations suivantes : Par. de Pedernec (en 1269), Pedernec (en 1330), eccl. de Pedernac (vers 1330), Pedernec (dès 1452).

Ville de Pédernec (Bretagne) : le bourg.

Voir aussi   Ville de Pédernec (Bretagne) "Le cahier de doléances de Pédernec en 1789"

Note 1 : la commune de Pédernec est formée des villages : Rubabiou, Kerambailli, Squibernevez, Kerprigent, Collengroac'h, Keriallain, Saint-Efflam, Hent-Guermeur, Run-an-Goff, les Fontaines, Kernevez-Houenan, Quinquis ou Plessix, Launay, Run-an-Spern, Menhir, etc.. Parmi les villages : Langonneau.

Note 2 : Liste non exhaustive des recteurs de PEDERNEC : Guillaume Clech en 1729. - Alexandre-René le Gareres à partir de 1729, recteur de Guénézan. - Bertrand Trovec jusqu’en 1765. - Noble Maurice Moysan, recteur de Brélidy, à partir de 1765, etc ...

Ville de Pédernec (Bretagne) : la foire du Bré.

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PATRIMOINE de PEDERNEC

l'église Saint-Pierre (XVI-XVII-XIXème siècle), reconstruite en 1847, en conservant le bras sud du transept du XVIème siècle. Une partie de l'édifice est modifiée en 1712 et en 1725 par Yves Couli de Guingamp. Le tour-clocher, oeuvre de Guillaume Lageat, est plus récente et date de 1906. Le retable du Rosaire, oeuvre d'Alain Coeuret (sculpteur de Guingamp), date de 1638. Le confessionnal date de 1732. La chapelle des fonts baptismaux date du XVIème siècle. La sacristie date de 1637. L'autel de l'Annonciation et le retable du Rosaire, oeuvres du sculpteur Alain Coeuret (de Guingamp) et du peintre Rigault, datent de 1635-1638. L'église abrite une statue de saint Hervé, en bois polychrome et datée du XVème siècle. Un bas-relief, copié des gravures de l'école de Dürer et représentant le martyre de sainte Barbe, date du XVIème siècle. Les seigneurs de Runangoff (ou Runegoff) et Tropont possédaient jadis des prééminences dans l'église de Pédernec. En 1535, une concession est faite à Jean de Rosmar ou Romar (seigneur de Runegoff et époux de demoiselle Olive Denis, dame du Collédou en Pédernec) pour établir une tombe dans l'église : " Ont ... devant nous de leur franc et liberal Voulloyr sans contraincte ne suaesion de nulle et baille prestes baillent aud. de Romar stipulant et acceptant pour luy ses hoirs successeurs et causayantz povoir liscence permission et faculté de povoir celluy de Romar lors esfois que bon luy semblera mettre et remplaczer ou faire mettre et amplaczer une pierre tombale en unq lieu et emplacement denfeu estant et sittue en la chapelle neuffe dicelle eglise joignant dun costé aux .... de la seigneurye de Runangoff dun bout sur la marchepie odevant lautel de lad. chapelle neuffe et daultre bout a une pierre tumballe soubz laquelle fut ensevely et enterre feu guillaume Morvan....". Jean de Rosmar fait une fondation en l'église de Pédernec en 1576 : "Jean de Rosmar, seigneur de Runangoff et de Runandrez, avait épousé le 3 mars 1559 Jeanne de Kergrolay. Par acte du 23 février 1576, les deux époux confirmèrent la donation que leur aïeul Guillaume de Rosmar avait fait à l'église paroissiale de Pédernec le 23 septembre 1493, de donner à la fabrique à chaque St-Michel, 4 somes froment mesure de Guingamp. A charge par les prêtres acceptants et leurs successeurs de dire chaque année trois services solonnels aux fêtes de la Vierge : Annonciation, Assomption et Nativité de Notre-Dame ; avec à chaque dimanche une recommandation des morts sur la tombe des sieurs de Runangoff. A cette donation Jean de Rosmar et sa femme ajoutèrent deux somes froment pour faire célébrer 4 services ; aux fêtes de la purification, visitation, présentation, et conception de la Vierge avec une recommandation sur la tombe étant en la voûte, appartenant au sieur de Rosmar ". En 1587, François de Rosmar, seigneur de Rubertel, fait don d'une pièce de terre appelée " Crechansiliou Isellan ", tenue par Jean Maistre et Pierre Derrien à titre de convenant congéable, situé en la paroisse de Bourbriac ; " pour payer par an 4 livres 6 sols. A charge par les prêtres de dire un service solennel chaque an, le 4 septembre en l'église de Pédernec, pour l'intention du sieur de Rubertel et ses amys trépassés ".  Le 10 juin 1603, Guillaume de Rosmar fait opposition à l'inhumation de Marguerite de Goezlin (soeur d'Yvon du Goezlin) dans une tombe lui appartenant : " A la requête de Guillaume Conan, official de l'archidiaconné de Tréguier, nottaire apostolique pourvu en court de Romme, reçu juré et immatriculé en l'evesché de Tréguier, résidant à Guingamp, rapporte que le 10 juin 1603 étant au bourg de Pédernec, et s'étant transporté en l'église du dit Pédernec, a vu escuyer Yvon du Goezlin, sieur de Keryvas, faire enterrer défuncte demoiselle Marguerite du Goezlin sa soeur, dans un tombeau appartenant au sieur Guillaume de Rosmar ". Le 11 juin 1607, Guillaume de Rosmar et son épouse Françoise Le Chevoir, seigneur et dame de Runangoff, donnent à titre de fondation perpétuelle, " le fonds et propriété d'un lieu et convenant Periou en Louargat fraerye de Kerimmel tenu par Jean Simonès " et un autre lieu nommé " dernor Kerammellin au dit Louargat, pour en payer quatre rennées froment mesure de Guingamp. A charge par les prêtres du dit Pédernec dire annuellement 4 services : aux fêtes des Roys, 4e dimanche de carème, l'assomption de Notre Seigneur, et le jour du pardon du dit Pédernec ". Le 21 octobre 1636, dame Jacquette Leguiader, veuve de François Nicol, remariée à Yves Le Rubeux demeurant en la frairie et village de Kérahel en Pédernec, léguait au prêtre de la dite paroisse de Pédernec une somme de soixante sols tournois et une autre de cinq sols tournois pour " fournir des allumaiges pendant les services, pour célébrer un service solennel chaque 4e dimanche d'octobre sur ses enfeus et tombes ". Le 29 septembre 1680, sont vendus un arbre du cimetière et deux tombes en l'église de Pédernec : l'ancienne tombe des seigneurs de Runangoff (" estante au coeur subzain dicelle ésglise en laisle du Sainct rosaire, donnante dun boult au marche pied de l'autel dudict sainct rosaire et des deux costés aux tombes et enffeux appartenants au Seigneur de Runangoff dud. Pédernec....") est adjugée à François de Rosmar, époux de Magdeleine de Kerrivoal, et l'autre tombe (" estante aud. coeur suzain, donnante du hault bout a celle Ernault de Kerbasquiou, d'un costé à tombe de Me Vincent le Bricquier et ses frères et de l'aultre costé aux Guegan de Kercaffic ") est adjugée (pour la somme de 18 livres tournois et la somme de trois sols tournois de rente annuelle à perpétuité à la fabrique) à Yves Stephnou. Etaient présents à cette dernière vente " François Peyron, François Conan, Rolland le Chouariec, Allain Stephnou, Jan Clech, Claude et Jan Berthellot, Guillaume Guegan, Jan Coquillou, François Fogeron, Jan Tantivel, François Ernault, Guillaume Le Bricquier, Maudez Le Meur, Vincent Guégan, Marc Kerduel, Guillaume et Ollivier Conan, frères de Kerbie, Jacques Le Bihan, Guillaume Pourchel, et plusieurs aultres quoy que soict la plus saine et maire voys diceulx parrouessiens ". Lors de cette vente de 1680, on mentionne aussi les pierres tombales d'Ernault de Kerbasquiou, de Vincent Le Bricquier, de Guegan de Kercaffic. La seigneurie de Collangroac'h possédait aussi des prééminences dans l'église paroissiale avec en particulier " une chapelle en l'honneur de Dieu et de saint Jude ". Le cimetière possédait jadis une chapelle dédiée à Saint Jean, fondée par les seigneurs de Tropont ;

Nota 1 : L'église Saint-Pierre comprend une nef avec bas côtés de huit travées et un choeur peu accentué. Au droit des deux dernières travées les bas côtés s’élargissent en ailes ; et sur l’aile sud, à l’ouest, chapelle des fonts. L’édifice actuel date en majeure partie de 1847, date inscrite sur le porche. De l'ancienne église, remontant au début du XVIème siècle mais profondément modifiée en 1712 et 1725 par Yves Couli, maître tailleur de pierres, à Guingamp, l’on a conservé l’aile sud, une partie du bas côté midi, la seule existante alors, et la sacristie datée de 1637. Les travaux furent exécutés par Charles Kerleau de Penvenan qui fut à la fois l'architecte et l'entrepreneur. La tour, plus récente, date de 1906 et a été édifiée sur les plans de M. Lageat. Mobilier : 1° Maître-autel exécuté en 1680 et 1681 par Pierre et Maurice Le Cleuziat, maîtres sculpteurs, et Yves Le Corre, menuisier. La dorure en fut exécutée en 1684 par écuyer Yves Goures sr. de Kertanguy et Pierre Jegat sr. de Coatbihan. Le tableau fut commandé en 1683 à Jean Duval et deux tableaux latéraux à maître Michel Guerin, tableau représentant la Pentecôte et Notre-Seigneur portant sa croix. 2° Autel de l'Annonciation avec retable du Rosaire (classé). Il fut commandé à Alain Coeuret, maître sculpteur de Guingamp, le 18 avril 1638 et sa construction dura sept mois. Il porte sur une colonne l’inscription : M. F. LE BRIQUIR. Le tableau du Rosaire porte la date de 1635 et l’inscription : fait par Rigault et fait faire par François Briquir. Ce n’était pas le tableau primitif qui avait en effet été commandé le 19 juillet 1638 à Le Destay, maître peintre de Morlaix, payé le 20 mars 1639 et repeint en 1726 par le sr. Saint-Luc peintre de Lannion. 3° Autel du croisillon nord du XVIIIème siècle. 4° Chaire dûe à Pierre Le Cleuziat 1694. 5° Burettes en argent avec plateau représentant en médaillon saint Pierre et 4 anges. Elles furent achetées ainsi qu’une salière d’argent en 1701 à M. Saint-Aubin, orfèvre à Morlaix, moyennant 162 livres tournois et l’année suivante il fut acheté au même orfèvre un crémier aujourd’hui disparu, puis, le 17 avril 1703, un calice d’argent et le 17 août de la même année les boîtes d’argent. 6° Scènes de la Vie de sainte Barbe en sept panneaux en bois sculpté provenant de la chapelle de Lorette (XVIème siècle). Les plumets des soldats indiquent que l’artiste a copié des gravures de l’école de Dürer. 7° Bannière du XVIIIème siècle avec saint Pierre d’un côté et saint Hervé de l’autre. 8° Statues anciennes : groupe de l'Annonciation, sainte Anne portant la sainte Vierge portant elle-même l’enfant, saint Yves, saint Jean-Baptiste. Cette dernière, en tuffeau, fut exécutée en 1726 par Guillaume Guérin, sculpteur à Lannion. Parmi les statues modernes : saint Maudez et saint Emilion (R. Couffon).

Nota 2 : prééminences de la seigneurie de Runangoff en l'église paroissiale de Pédernec : " -1- la chapelle neuve ou la chapelle du Rosaire à présent chapelle de Runego suivant contract de 1430 et arret de la cour de 1644. Droit de liziere en dedans et dehors avec les armes en pierre dans le pignon et dans la vitre etc. Rolland de Rosmar. -2- Arc et enfeu en voute du cotté du midy avec deux pierres tombales cotte à cotte du dit arc suivant l'acte de 1430 et l'arrêt de la cour de 1644. Pour payer pour cet art. et le précédant 2 Bx froment et 12 deniers. Le Seigneur de Collengroaz est obligé suivant l'arrêt de paier les 2 Bx froment. Rolland et Jacques de Rosmar. -3- Une pierre tomballe devant l'autel du Rozaire du cotté du midy suivant acte passé avec les paroissiens le 21 novembre 1490 du consentement de Me Philippe le pazon qui l'avoit acquise en 1486. Guillaume de Rosmar. -4- Deux pierres tomballes l'une a cotté de l'autre jouxte lescabeau de Kermatemoz poirier du cotté senestre dans le coeur suivant acte du 18 février 1522 par Guillaume de Rosmar, fils de Rolland avec les parroissiens pour I renner ft dont on donna de l'argent pour acheter cette rante. -5- Un banc avis de limage de saint Sebastien et un autre a cotté de la voute suivant acte de 1524 avec les parroissiens et prise de possession du 9 septembre 1618 par Vincent de Rosmar. -6- Une pierre tomballe dans la chapelle du Rozaire donnante du bout sur le marchepied de l'autel et d'un cotté à autre tombe du Runego suivant acte avec les parroissiens Jehan de Rosmar du 16 juin 1535. -7- Une tombe au marchepied du grand autel du cotté de l'epitre et ou a esté enterré le sieur de Kerouarts suivants actes de 1603 et 1643 par Guillaume et Jacques de Rosmar et arret de 1595. -8- Une pierre tomballe dans la chapelle du Rozaire donnante d'un bout au marchepied de l'autel et des deux cottés aux tombes et enfeux de Runego suivant acte avec les parroissiens par Claude François de Rosmar du 29 septembre 1680. -9- Il y a encore d'autres pierres tomballes et préeminances suivant deux actes l'un de 1463 et l'autre de 1523 qui sont presque inlisible outre quils sont écrits tour en latin. -10- Deux pierres tomballes données à Thomas Denis, sieur de Colledou par les parroissiens pour un boissiaux froment de rente dessus le Colledou suivant contract du 20 may 1463 l'une au coeur suzerain ou Yvon Denis avoit esté enterré au-dessous l'enterrement de seigneurie de Bré, l'autre au souzain coeur le part ou on eut voulu prendre sans prejudicier à autruy ".

Ville de Pédernec (Bretagne): l'église.

 

Ville de Pédernec (Bretagne) : l'église.

la chapelle Saint-Hervé, à 301 mètres au sommet du Menez-Bré (XVIIème siècle), reconstruite au XVIème siècle et au XVIIème siècle. Elle recèlerait des soubassements du XIIème siècle (et même du VIème siècle) et des restes du XVIème siècle. La famille du Cleuziou sont les fondateurs de cette chapelle. Elle appartenait à la famille Raison du Cleuziou. La nef date du XIXème siècle. Le porche et le clocher à deux chambres de cloches, oeuvre d'Alexandre de Cossé-Brissac (abbé de Bégard, 1614 à 1675), datent du XVIIème siècle. Les vitraux datent du XXème siècle. Elle est entourée d'un vaste emplacement, champ de foire aux chevaux des siècles passés ;

Nota 3 : La chapelle Saint-Hervé du Menez-Bré est un édifice rectangulaire ne comportant plus d'ancien (XVIIème siècle) que le porche surmonté de la sacristie et le clocher, le reste datant du XIXème siècle. Tombant en ruines, il a été restauré en 1939 et sa bénédiction faite le 23 juillet de cette dernière année. Chapelle fort ancienne qui fut l’objet de nombreux procès entre les moines de Bégard et les seigneurs du Cleuziou qui en étaient les fondateurs. Les abbés de Bégard, Philippe de Coëtgourheden (1360) et Rolland (1382), y furent enterrés. Le 4 mai 1458, à la demande du duc Arthur II, le pape accorda une bulle d’indulgence en faveur de cette chapelle dans laquelle se produisaient de nombreux miracles. Elle fut reconstruite au XVIème siècle, ainsi qu’en témoignaient les armes de Mathieu du Cleuziou et de sa femme Jeanne de Kergorlay, dont la fille unique porta le Cleuziou en 1568 à Jaques Raison, puis au XVIIème siècle, ainsi qu’en témoignent les armes de l’abbé Alexandre de Cossé Brissac sur sa façade ouest, puis au XIXème siècle. Mobilier : Retable du XVIIème siècle ; statues anciennes de saint Hervé en moine et de Notre-Dame de Pitié ; statuette ancienne de saint Hervé gardé par un enfant ; statues modernes de saint Emilion et de saint Maudez (R. Couffon).

Voir aussi   Ville de Pédernec (Bretagne) "Le Menez-Bré situé dans les monts d'Arrée en Armorique"

Ville de Pédernec (Bretagne) : la chapelle du Méné-Bré.

la chapelle Notre-Dame de Lorette (1514–XVIIème siècle), édifiée en 1514 par Guillaume et Catherine Barach (seigneurs de Faou et de Kermataman) et restaurée au XVIIème siècle. Les seigneurs de Tropont se disent aussi patron et fondateur de la chapelle Notre-Dame de Lorette. La porte sud est datée de 1595 (on y voit une inscription). La croix placée dans l’enclos est du XVIIème siècle. Cette chapelle dépend en 1685 du manoir de Tropont ou Traoupont (ou Traou Pont). La chapelle a été restaurée en 2005 ;

Nota 4 : La chapelle Notre-Dame de Lorette est un édifice rectangulaire avec petit bas côté au sud dont la fenêtre est bouchée ; il date du XVIème siècle. Une longue inscription le long de la porte nord relate la fondation de la chapelle : « En loneur de Dieu, nostre Dame de Lorette, les apôtres et disciples de notre Seigneur a été faîte ceste chapelle laquelle fut la chambre spéciale de sa maison estante lors es parties de Jérusalem en Nazaret et à présent es Italie en l’évêché de Récanat transporté par grâce divine en icelle, fut née nourrie et par lange saluée, Jhesus Christ en elle concepu et nourri jusque l’âge de douze ans et empré la passion de nostre Seigneur les ditz apostres et disciples voyant les grans mystères estre faitz audict lieu d’ung consantement consacrèrent la dicte chambre en chapelle en laquelle célèbre la sainte Dame et lors monseigneur Loucas fist une ymaige à la samblance de la dicte dame estante en elle faisant grans miracles, quelle chapelle faicte de par Guillaume de Kelenec et Katerine Barach, seigneur de Faou et Kermataman, en l’an mil Vc XIV ». Mobilier : Panneaux de la porte sculptés et représentant l'Annonciation avec la date : « En l’an Vc IVxx XV (1595) » (classés) ; maître-autel du XVIème siècle (classé) avec statues de saint Paul, saint Pierre, sainte Vierge, saint Jean évêque, saint Yves, saint Tugdual et le Père éternel ; statues anciennes de la sainte Vierge et saint Jean-Baptiste (R. Couffon) ;

la chapelle Saint-Maudez (1704). Après avoir été restaurée en 1704 par le maçon Jan Cojean, elle est reconstruite au XIXème siècle. Les seigneurs de Tropont se disent patron et fondateur de la chapelle Saint-Maudez " la plus antique d'icelle paroisse ". Il s'agit, semble-t-il à l'origine, de la chapelle funéraire de la famille Le Clech. La chapelle abrite des statues de saints bretons : celle de saint Maudez et de saint Rion ;

la chapelle Sainte-Anne ou de Saint-Gonery ou de Saint Connery (XVIème siècle), ancienne possession des moines de l'abbaye Bégard. Elle est primitivement dédiée à saint Gonery, avant d'être dédiée à sainte Anne (entre 1650-1660). Edifice rectangulaire datant du XVIème siècle, à l’exception du pignon ouest, moderne, dans lequel on a conservé l’écu d’un abbé de Bégard. La façade et le clocheton ont été refaits au XIXème siècle. Mobilier : Statues anciennes de sainte Anne et de saint Gonery. On voit une fontaine derrière la chapelle ;

la chapelle Saint-Vincent et Saint-Nicodème en Kerrouan (ou Kerarouant), reconstruite au début du XXème siècle. Cette ancienne chapelle privée appartenait jadis à la seigneurie de Kerarouant et était dédiée " à l'honneur de Dieu, saint Nicodème, Fiacre et David " avec un patibulaire et son collier sur le placitre ;

les chapelles aujourd'hui disparues : - la chapelle Saint-Efflam. Ancienne grange de Bégard mentionnée dès 1170 dans l’amortissement général des biens de cette abbaye. L’édifice actuel, de plan rectangulaire, porte la date de 1555. - la chapelle Saint-Jude. - la chapelle du Loch. Edifice rectangulaire du XVIème siècle, en ruines vers 1937. Une bulle d’indulgences avait été accordée par Innocent XII en faveur de cette chapelle, le 20 septembre 1687 (R. Couffon) ;

les croix de Kerscanvic (1582), du presbytère (XVIème siècle), de Dour-ar-Bars (XVIème siècle), de Keranhouan (ou Kerrouan ou Kerarouant) (XVIème siècle), de Squibernevez (XVIIème siècle), de Kerfreven (1681-1804), de Tromoïc (XVIIème siècle), de Roude-Guin-Creiz (1744), de Saint-Efflam (fût de croix) ;

le manoir de Kermataman ou Kermathéman (1520 et 1584), propriété de la famille Desmazières de Séchelles. Il est composé de deux ailes en équerre : l'aile Ouest date de 1584. Une tour octogonale se trouve à l'angle. A noter qu'il existait jusqu'en 1690 trois Kermathéman en Pédernec : Kermathéman Bahulost, Kermathéman Poirier (actuellement Trézéan), Kermathéman Kerdaniel (actuellement Kermathéman Vihan). A l'heure actuelle, seul le manoir de Kermathéman Bahulost subsiste ;

Ville de Pédernec (Bretagne) : le manoir.

le manoir de Quinquis (XVIème - XVIIème siècle) ;

la maison de Kerialen (1627) ;

le lavoir de Dour Bars ;

le colombier de Traupont ou Traoupont (XVI-XVIIème siècle). Il possède 651 trous ;

les moulins à eau : Kerdessay, Squibernevez, Maudé, Kerollan, Saint-Efflam, de Gonery, des Prés, du Pont, du Jaudy ;

Ville de Pédernec (Bretagne) : le lavoir.

A signaler aussi :

les menhirs de Minhir et du Quinquis (époque néolithique) ;

le souterrain de Placen Huellan. Les restes de ce monuments renferment plusieurs stèles gauloises ;

le souterrain et la stèle gauloise de Trézélan (âge de fer) ;

Ville de Pédernec (Bretagne) : l'école des soeurs.

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ANCIENNE NOBLESSE de PEDERNEC

La seigneurie de Collangroac'h, connue dès 1427, possédait jadis soit une haute justrice (en 1631), soit une basse et moyenne justice (en 1765). Propriété au XVème siècle de la famille La Boissière (ou La Bouexière oi La Boëssière). Elle devient la propriété de Guy de Quillidien (à la fin du XVIème siècle), de René de Kermabon (au début du XVIIème siècle), de Guillaume Burlot, sieur de Parc Lan (au XVIIIème siècle) et de la famille Riou (au milieu du XVIIIème siècle).

La seigneurie de Kerarouant possédait jadis un droit de haute justice. Propriété de la famille de La Lande (au XVème siècle), de la famille de La Bouessière ou Boëssière (en 1583), de Jacques Michau, sieur de Montaran (en 1712), de Claude Louis Aubert, marquis de Tourny (en 1758).

La seigneurie de Runangoff possédait jadis un droit de moyenne justice (en 1552), puis de haute justice (en 1673). Propriété de Jean du Perrier (avant 1426) et de Jean de Rosmar (dès 1479). A noter que la famille de Rosmar était l'une des plus importantes des environs de Châtelaudren et de Guingamp (ses armoiries se voient à Saint-Georges en Pluha, au Prédavy en Plouvara, et à Saint-Jean-Kerdaniel). Cette famille forme : - la branche de Kerdaniel, fondue vers 1630 dans Budes ; - la branche de Saint-Georges, fondue en 1670 dans Harscoët ; - la branche de Runegoff ou Runangoff, fondue dans Saisy en 1753. Voici la généalogie des seigneurs de Runegof ou Runangoff en Pédernec, d'après la généalogie de Saisy, de Mme la Comtesse du Laz (Vannes, Galles 1896) : on trouve d'abord Jean de Rosmar. Son fils Rolland de Rosmar, seigneur de Runegoff, épouse demoiselle Thomasse Guyomarc'h. Leur fils Rolland de Rosmar épouse demoiselle Plezou du Bot. Guillaume de Rosmar, seigneur de Runangoff, épouse demoiselle Jeanne de la Bouëxière. Leur fils Jean de Rosmar épouse demoiselle Olive Denise, dame du Collédou en Pédernec. Leur fils, Arthur de Rosmar, seigneur de Runegoff, épouse : - en premières noces, Catherine de Plouézoc'h, et leur fils Jean de Rosmar, seigneur de Runegoff épouse Jeanne de Kergrolay (sans postérité), - en secondes noces demoiselle Julienne Fleuriot, et leur fils Guillaume de Rosmar, seigneur de Runengoff, épouse demoiselle Anne de Penfenteniou. Vincent de Rosmar, juveigneur, seigneur de Runegoff, épouse demoiselle Suzanne Foger, et leur fils Jacques de Rosmar, seigneur de Runegoff, épouse Françoise Olymant de Kernéguez. Ces derniers ont trois enfants : - Marguerite (sans postérité), - Charlotte Louise de Rosmar qui épouse Jean de Kerlec'h du Chastel, seigneur de Kergadiou, et - Claude François de Rosmar (1655-1688) qui épouse Magdeleine de Kerrivoal. Ces derniers ont deux enfants : Pierre François de Rosmar (sans postérité) et Jean Louis de Rosmar (1685-1752), seigneur de Runegoff, qui épouse Jacquette Renée Le Lart du Roz. La fille de ces derniers, Sylvie Charlotte de Rosmar épouse Charles Robert de Saisy, conseiller au Parlement. A signaler que le dimanche 23 novembre 1592, les paroissiens de Pédernec remettent à l'écuyer Guillaume de Rosmar, sieur de Runangoff (époux de demoiselle Anne de Penfenteniou) la somme de 120 livres en considération des services qu'il leur a rendus pendant le siège de Guingamp en 1591 : "Pour tant de plaisirs ayant de luy seul reçu tout suport et ayde en cette misérable saizon et en recoignoissance de ce qu'il a fait durant le siège de Guingamp".

La seigneurie de Tropont ou Traupont (ou Traoupont ou Tnoupont) possédait jadis un droit de haute justice (en 1556) rendu à l'auditoire de Guingamp vers 1770. Propriété d'Hervé de Bellisle (en 1437) puis de la famille de Perrien (à partir de 1584, suite au mariage de Louis de Bellisle avec Charles de Perrien).

 A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 10 nobles de Pédernec (il y en avait 11 en 1426).

Yvon BAHULOST de Kermatheman (70 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Yvon de BELISLE de Tnoupont (300 livres de revenu) : comparaît en Homme d’arme ;

Olivier BERNARD (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une « Jusarme » ;

Marguerite de COETGOURHEDEN (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

DU PERIER (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan KERBELLEC (10 livres de revenu) : porteur d’une jacques et comparaît armé d’une pertuisane ;

Thomas LE GARDIEN (10 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Jehan LE MYNEC (10 livres de revenu) : porteur d’une jacques et comparaît armé d’une pertuisane ;

Bizien LOZ (60 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Roland de ROSMAR de Runegoff (200 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer.

 

Dans la "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Pédernec sont mentionnés :

- Yvon de Beslisle sieur du Tuoupont comparu par Regnaut de Beslisle son fils à pied en robe "et luy est inioinct au prochain mandement avoir chevaux harnois en estat d’homme d’armes et lance".

- Guillaume de Rosmar sieur de Runangoff comparu à pied en robe "et luy est inioinct au prochain mandement avoir brigandine sallade gorgeline faldes manches bannierre arc ou arbalestre et traict".

- Jean Baulest sieur de Kermatheman comparu a deux chevaux en brigandines sallade gorgeline faldes manches espée et javeline "et luy est enioinct au prochain mandement avoir arc et trousse".

- Jean du Perrier comparu à cheval en brigandines et sallade espée gorgeline et javeline "et luy est inioinct au prochain mandement avoir arc et trousse".

- Guion Kerambellec comparu à cheval en brigandine et sallade espée et javeline "et luy est inioinct au prochain mandement avoir gorgeline arc et trousse".

- Ollivier Moal.

- Bertrand Bauloct comparu à cheval "et luy est inioinct au prochain mandement avoir brigandine sallade gorgeline arc et trousse".

- Jan Denis excusé "pourtant qu’il est pauvre jouveigneur".

- Jean Bernard comparu à cheval o un bracquemart sans avoir harnois "et luy est inioinct au prochain mandement avoir brigandines ou palletes sallade espée arc et trousse".

- Jean Le Gardien comparu à cheval sans harnois fors espée "et luy est inioinct au 1er mandement avoir brigandines gorgeline arc et trousse".

- Pierre Lebouron comparu à cheval et espée et javeline "et luy est inioinct au prochain mandement avoir brigandines ou pallettes aiant esgard a la modicitté de son bien aveq sallade arc et trousse".

- Jean Rivalen comparu à cheval en brigandines et sallade espée et javeline "et luy est inioinct au prochain mandement avoir arc et trousse".

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