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CORSAIRES NANTAIS ET ETRANGERS

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Corsaires étrangers à l'embouchure de la Loire.

Au XVIème siècle et au début du XVIIème, la piraterie était en permanence sur les côtes voisines de l'embouchure de la Loire.

Les plus célèbres pirates étaient alors les pirates barbaresques ; mais s'il régnaient en maîtres dans la Méditerranée, ils ne firent que de rares apparitions sur nos côtes.

Il ne faut pas confondre ces pirates, forbans et écumeurs de mer, avec les corsaires qui n'agissaient qu'en vertu d'une autorisation écrite de leur gouvernement, et étaient régis par des lois et règlements auxquels ils ne pouvaient se soustraire.

Toutes les puissances maritimes alors avaient dos corsaires à leur service, et l'embouchure de la Loire était un point vers lequel convergeaient les corsaires ennemis. Les riches cargaisons arrivant des colonies, les nombreuses barques chargées de sel excitaient leur convoitise. Ils se divisaient en trois groupes : corsaires biscayens ou espagnols, corsaires flessingois ou hollandais, corsaires de Jersey ou anglais.

Les corsaires biscayens arrivaient montés, soit sur des navires assez importants, armés de 8 à 10 canons, avec 80 à 100 hommes d'équipage, soit sur des simples chaloupes qui se cachaient dans les anfractuosités des rochers de la côte.

Les Biscayens remontaient la Loire impunément, et il n'y avait pas de jour que des vaisseaux sortis du fleuve ne tombassent en leur pouvoir. Leur lieu de retraite était l'île du Pilier, au milieu de la baie de Bourgneuf, dont ils avaient fait une forteresse. Louis XIV les en fit chasser en 1693. Les corsaires flessingois croisaient dans les mêmes parages, et, au début du XVIIIème siècle, ils s'établirent, eux aussi, dans l'île du Pilier.

Les marins anglais, surtout ceux de Jersey, causèrent beaucoup de mal au commerce nantais. Montés sur des barques dont l'équipage ne dépassait guère 60 hommes, ils venaient jusque dans la baie de Bourgneuf et à la Bernerie, assaillaient les pêcheurs, jetaient leurs chaloupes à la côte et s'emparaient du poisson. L'île du Pilier était encore leur port de salut.

On luttait contre ces corsaires au moyen de vaisseaux garde-côtes, en faisant escorter les bâtiments de commerce par des vaisseaux de guerre, ou en lançant à leur poursuite nos propres corsaires (E. Gabory).

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Les Corsaires nantais.

Jacques Cassard.

Jacques Cassard naquit à Nantes le 30 septembre 1679. Son père, capitaine de navire, le laissa orphelin de bonne heure. Après un court apprentissage de marine sur quelques navires nantais, Cassard alla prendre service sur un navire armé en course dans le port de Saint-Malo.

Son audace le mit en relief, et après une aventureuse expédition sur Carthagène d'Amérique (1697), les Nantais se cotisèrent pour équiper un navire corsaire dont il lui offrirent le commandement.

Louis XIV, informé des exploits de Cassard, appela celui-ci à la cour, et le nomma lieutenant de frégate... En 1708, Cassard rencontre à l'entrée de la Manche une flotte anglaise de 15 voiles marchandes escortées par un vaisseau de haut bord. La frégate de Cassard ose livrer combat ; l'Anglais maltraité prend la fuite, et Cassard ramène cinq bâtiments à Saint-Malo. Reprenant la mer aussitôt ses principales avaries réparées, il capture 8 autres navires.

Chargé en 1709 de convoyer une flotte de 26 navires chargés de blés du Levant, il accepte de protéger en même temps 25 autres navires marseillais guettés par les croiseurs anglais. Les deux flottes parviennent à Marseille, grâce à l'intrépidité de Cassard qui, avec ses 2 vaisseaux, livre combat à quinze navires anglais ; mais avec une insigne mauvaise foi, les armateurs de Marseille refusent à Cassard le remboursement des frais qu'il a faits pour équiper ses vaisseaux.

Pendant qu'un procès s'engage devant le Parlement d'Aix, Cassard continue ses exploits, en Afrique d'abord, puis aux Antilles, où il amasse un énorme butin qu'il partage avec le roi et ses équipages.

Au retour, malgré l'amiral qui commande la flotte, Cassard fond sur les Anglais et leur enlève deux vaisseaux.

La paix est signée. Cassard, condamné à un repos qui lui est insupportable, reprend son procès contre les armateurs marseillais. En vain assaille-t-il ministres et magistrats avec arrogance, il ne peut rien obtenir, réduit pour vivre à recevoir quelques secours de ses soeurs, pauvres elles-mêmes.

Aigri par l'injustice et la misère, Cassard s'exprima envers le Cardinal de Fleury avec une telle véhémence et une telle rudesse que le ministre, blessé, le fit enfermer, au moyen d'une lettre de cachet, au fort de Ham.

C'est là que mourut en 1740 celui dont Duguay-Trouin disait : « Cet homme est le plus grand homme de mer que la France ait aujourd'hui » (Métivier).

Voir aussi   Marin et Corsaire nantais " Jacques Cassard : sa naissance et sa famille.

 

Vié.

Vié naquit à Nantes le 28 avril 1677. Il assista à 15 ans à la bataille de la Hougue. Il servit d'abord sur des corsaires de Saint-Malo, mais il revint à Nantes en 1709. Avec le Lusançay, beau bateau de 200 tonneaux, portant 24 canons et 200 hommes d'équipage, Vié fait 45 prises en trois campagnes.

En 1711, il dirige surtout ses expéditions contre les navires de Jersey. Pas un jour ne se passe sans qu'il fasse parler de lui. Les adversaires n'ont pas le temps de se reconnaître, il tombe sur eux à l'improviste. les attaque et s'empare de leurs navires.

La renommée le fait appeler à Gênes ; puis il s'engage au service de la République de Venise ; un boulet de canon le tue dans une bataille contre les Turcs (1718).

 

Jean de Crabosse.

Jean de Crabosse était originaire de Saint-Médard en Gascogne, mais son mariage le fixa à Nantes.

Ce fut un corsaire hardi et redouté, mais sa renommée fut moins grande que celle de Vié et de Cassard.

En 1694, sur le Saint-Philippe, il enregistre chaque semaine un succès contre les Anglais.

En 1656, il prend le commandement du « Duc de Bourgogne », et fait de ce navire un des plus fameux corsaires nantais de l'époque. Il meurt, encore jeune, en 1704 (E. Gabory).

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