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Les premiers chrétiens à Nantes

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Les premiers chrétiens à Nantes.

L'empereur romain ayant adressé au Préfet des Gaules un rescrit lui ordonnant de veiller à ce que les dieux Jupiter et Apollon fussent honorés par tous les sujets de l'Empire, sous peine de mort pour ceux qui s'y refuseraient, ce Préfet transmit l'ordre au Gouverneur de la IIème Lyonnaise qui se rendit alors à Nantes pour remplir sa mission (288 après Jèsus-Christ).

Comme il s'enquérait de l'état de la ville, un païen zélé lui dit « Juge très sage, rien de plus opportun que la venue à Nantes pour ramener au culte les malheureux égarés à la suite de l'homme que les Juifs ont crucifié. Nous avons ici un adepte de cette secte appelé Donatien. Il a même perverti son frère ; Jupiter et Apollon sont reniés, méprisés par les partisans du Christ ».

Fort ému de cette révélation, le Gouverneur envoya chercher les deux jeunes gens qui appartenaient à l'aristocratie gallo-romaine et fit dresser une estrade sur la principale place de la ville pour y installer son tribunal, en face duquel s'amassa vite la foule tenue à distance par des barrières.

Escorté par des licteurs, Donatien parut d'abord seul. Il se déclara hautement chrétien, et malgré les menaces, il refusa d'adorer Jupiter et Apollon. Ses fières et courageuses réponses mirent en fureur le Gouverneur, qui fit jeter dans un cachot le jeune chrétien chargé de chaînes.

Rogatien fut interrogé à son tour. Il n'avait pas encore reçu le baptême, aussi le Gouverneur pensa-t-il le gagner en lui promettant des dignités nouvelles. Mais Rogatien ne se laissa point corrompre, et il fut jeté en prison avec Donatien.

Le lendemain les deux frères furent ramenés devant le tribunal. De nouveau, ils clamèrent avec enthousiasme la foi profonde qui les animait.

Outré de dépit, le Gouverneur les fit lier sur le chevalet pour rompre leurs membres et briser leurs corps puisqu'on ne pouvait fléchir leurs cœurs, et ordonna de leur trancher la tête après la torture. Le licteur, pour faire du zèle, pour complaire mieux encore à la cruauté du juge, leur enfonça sa lance dans la gorge avant de les décapiter. La foule contempla impassible, ce spectacle, d'une cruauté sauvage.

Il est probable qu'il ne restait plus de chrétiens à Nantes après la mort de Donatien et de Rogatien, « les Enfants nantais » (A. De La Borderie).

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Les Sépultures antiques du pays nantais.

Avant le christianisme, on inhumait les corps dans le plomb, la brique ou la pierre, et on mettait dans le tombeau des objets de toilette et des monnaies.

Les premiers chrétiens adoptèrent pour les tombeaux de leurs morts l'auge rectangulaire en pierre qui fut remplacée au IIIème siècle par le coffre de forme trapézoïdale (1). Dans le Midi, ces sarcophages étaient ornés de sculptures, mais les ornements de­viennent de plus en plus rares à mesure qu'on remonte vers le Nord. On disposait les cercueils de façon à ce que le visage du chrétien fût tourné vers l'Orient. En Bretagne, ils étaient dépour­vus de tout mobilier funéraire, c'est tout au plus si parfois « le défunt porte dans la bouche le denier qui doit être payé, selon la croyance antique, au nautonier chargé de le faire passais sur la rive de l'Eternité ».

Les ateliers funéraires du pays nantais ont mis en oeuvre toutes sortes de matériaux : le marbre, le granit, le calcaire, l'ardoise, les tuiles à rebord.

Les sarcophages de marbre, réservés aux grands personnages n'ont été trouvés qu'à Nantes, ceux de granit à Saint-Nazaire, à Guérande. L'ardoise a surtout été employée dans le nord du dé­partement (la Chapelle-sur-Erdre, Carquefou, Sucé, Nort, Saint-Sulpice-des-Landes, Auverné, Sion, Plessé, Treffieux) et suries bords de la Loire (Le Cellier, Thouaré, Couëron, Rezé, Saint-Etienne de Monluc. On a aussi retrouvé des tombeaux d'ardoise à Machecoul, à Saint-Même, à Vertou. Ils étaient formés de quatre longueurs for­mant le fond, le dessus, les côtés, et deux petits carrés formant les extrémités.

Des sépultures construites en briques à rebord ont été mises à jour à Pannecé, à la Madeleine de Guérande, à Nantes, Saint-­Similien et Saint-Donatien, à Vertou, à Saint-Père-en-Retz, à Besné, à Béré. Mais le plus grand nombre des sarcophages décou­verts sont creusés dans un bloc calcaire et munis d'un couvercle de même nature, à Nantes, à Guémené-Penfao, à Missillac, à Nozay, à Nort, à Auverné, à Saint-Géréon, à Savenay, à Cordemais, à Besné, à Saint-Nazaire, au Loroux-Bottereau à Saint­-Jean-de-Corcoué, à Saint-Philbert-de-Grandlieu, à Saint-Même, à Machecoul, à Saint-Cyr, à Cheméré, à Saint-Hilaire-de-Chaléons, à Saint-Père-en-Retz, à Rezé, à Vertou. Sauf pour le marbre venu d'Italie ou des Pyrénées, tous ces matériaux pouvaient être tirés du sol de la Loire-Inférieure. Il est douteux qu'on trouve un autre département où existe une pareille variété (Léon Maître, Les sépultures antiques du pays nantais).

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Saint Félix, évêque de Nantes (550-583).

Saint Félix, né en Aquitaine, d'une des plus illustres familles de la Gaule, devint évêque de Nantes en 550. Il s'efforça de restituer à sa ville épiscopale la prospérité qu'elle avait eue aux beaux temps de l'Empire romain. Il créa le port nantais du moyen-âge, en jetant les eaux de la Loire dans le seil de Mauves par le canal Saint-Félix, et, grâce à lui, Nantes éclipsa Rezé, sa rivale commerciale, dont la prospérité déclina rapidement. Il rendit l'Erdre ­navigable en retenant ses eaux par une chaussée qu'il fit établir près de Nantes, à Barbin.

Saint Félix n'épargna rien pour assurer à son peuple les bienfaits de la paix et de la sécurité matérielle. Il dut négocier avec les Bretons dont les pillages s'exerçaient trop souvent dans le pays nantais, et fut assez heureux pour voir ses démarches couronnées de succès. Il s'occupa aussi des intérêts spirituels des habitants de son diocèse. Il allait souvent visiter dans leur re­traite des marais de Besné les pieux ermites Friard et Secondel.

Félix travailla aussi avec ardeur à la conversion des Saxons qui s'étaient établis dans les îles de la Loire. Un jour de Pâques, il baptisa lui-même toute une peuplade saxonne, dans la  cathédrale de Nantes qu'il avait fait achever, et dont le poète Fortunat a chanté la splendeur.

Enhardi par ce succès, Félix voulut convertir les habitants, tous païens, du pays d'Herbauge ou de Retz qui pourtant faisait alors partie du diocèse de Poitiers. Il fut moins heureux que dans ses précédentes tentatives et ces missionnaires furent chassés par la population.

Saint Félix mourut à Nantes le 8 janvier 583 laissant dans son diocèse le souvenir d'un grand administrateur et d'un grand chrétien. Il compte parmi les plus célèbres évêques de la Gaule à cette époque.

Voir   Chrétiens de Nantes "Vie de Saint-Félix ".

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