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Saint Félix, évêque de Nantes et confesseur.

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Saint Félix naquit à Bourges, l'an 511, de parents qui étaient distingués par leur noblesse, et que les liens du sang unissaient à la plupart des grandes familles d'Aquitaine. Il est facile de conjecturer que l'éducation de saint Félix fut très soignée, et l'éclat dont il fut entouré pendant sa longue carrière prouve les heureuses qualités dont Dieu l'avait doué. Elu évêque de Nantes en 549, à l'âge de trente-huit ans, il gouverna cette Eglise jusqu'en 582.

L'épiscopat de saint Félix est une des époques les plus brillantes de notre histoire religieuse. Saint Fortunat, son ami, évêque de Poitiers, a célébré dans plusieurs poèmes les grandes oeuvres et les vertus insignes de l'illustre pontife que Dieu avait donné à notre Eglise. Les saints fleurirent dans le diocèse de Nantes autour du glorieux évêque. C'est lui qui forma saint Martin de Vertou, dont il fit son archidiacre et dont il se servit pour l'administration de son diocèse. Saint Martin devint plus tard l'un des plus actifs propagateurs de la vie monastique dans les Gaules. C'est encore sous l'épiscopat de saint Félix que vécurent les deux solitaires de la paroisse de Besné, saint Friard et saint Seconde!. Une affection toute filiale unissait saint Friard à son évêque, comme nous aurons occasion de le raconter dans la vie du pieux solitaire. Saint Félix travailla avec succès à répandre l'Evangile et il eut le bonheur de gagner à Jésus-Christ les populations saxonnes, établies sur le territoire nantais, probablement près des rives de la mer où sont aujourd'hui les villages de Batz et du Pouliguen. Il fit le baptême solennel de ces nouveaux chrétiens dans la cathédrale, la veille de Pâques.

Le saint évêque ne se contenta pas de travailler au salut de son peuple ; il donna ses soins à la prospérité matérielle de la ville dont il était le pasteur. Plusieurs historiens pensent que l'administration civile de Nantes lui avait été confiée par le roi Clotaire. Quoi qu'il en soit de l'autorité et du titre que ce monarque a pu lui donner, il est certain que saint Félix entreprit de grands travaux pour procurer le bien-être des habitants de sa ville épiscopale. Il détourna en partie les eaux de la Loire et les fit couler près des murs de la ville. Ce bras du fleuve porte encore aujourd'hui le nom de canal de saint Félix.

L'action et l'influence du grand évêque ne restèrent pas renfermées dans son diocèse. On le voit prendre une part active au gouvernement général des églises des Gaules, en assistant au troisième et au quatrième concile de Paris, en 557 et 573 ; au second concile de Tours, en 567, et en se montrant observateur zélé des décrets qui furent portés dans ces assemblées pour la réforme des moeurs chrétiennes.

Mais l'oeuvre qui a jeté le plus d'éclat sur l'épiscopat de saint Félix fut sans contredit la construction de la cathédrale dont son prédécesseur Eumélius ou Evhémérus avait jeté les fondements. Saint Fortunat a chanté dans ses vers la gloire de cette église qui, par sa magnificence, fut considérée comme une des merveilles des Gaules. Nous emprunterons au célèbre évêque de Poitiers quelques traits de la description qu'il en a laissée. Un triple portique donnait entrée aux trois nefs de la basilique. Au milieu s'élevait une tour carrée que couronnait une crête arrondie et dont la hauteur effrayait les regards. D'admirables peintures ornaient cette partie de l'édifice. Le toit, couvert en métal, resplendissait au loin sous les rayons du soleil. Des lampes nombreuses étaient continuellement allumées à l'intérieur de la basilique, et scintillaient, comme autant d'étoiles pendant la nuit, aux yeux du voyageur étonné qui passait près de ses murs. La cathédrale de saint Félix était dédiée sous le titre des saints apôtres Pierre et Paul, comme l'église primitive qu'elle remplaçait. La nef latérale de droite était consacrée à saint Hilaire et à saint Martin, les patrons de la Gaule, ainsi que les appelle saint Fortunat. Dans la nef latérale de gauche était l'autel de saint Ferréol, célèbre martyr Dauphinois, dont le culte s'était étendu à la France entière.

La consécration de la nouvelle cathédrale de Nantes fut célébrée avec une solennité dont nos pères ne perdirent jamais le souvenir. Euphrone, métropolitain de Tours, Victurius, évêque de Rennes, Domnole, évêque du Mans, Domitien, évêque d'Angers, Marachaire, évêque d'Angoulême, répondirent à l'invitation de saint Félix et se joignirent à lui pour accomplir les cérémonies sacrées au milieu d'une foule immense de peuple, le 30 septembre 568.

Dieu voulut couronner les glorieux travaux de saint Félix, en le purifiant par la souffrance, selon qu'il a coutume d'en agir avec ses serviteurs. De longues et cruelles douleurs dans les jambes, qui se couvrirent de plaies, précédèrent la mort du saint, arrivée en 582, le 8 janvier. On célébra longtemps sa fête, ce jour-là même. Mais depuis trois cents ans, elle se fait le 7 juillet, jour où ses reliques, retirées du tombeau, furent déposées dans une chasse d'argent. Nous ignorons en quelle année eut lieu cette translation. Les reliques de saint Félix furent conservées dans la cathédrale jusqu'à l'époque de la Révolution. Il y avait une chapelle consacrée en son honneur en face de celle de saint Clair (Les Bollandistes, au 7 juillet). (extrait d'un ouvrage de Mgr. Richard, 1898).

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