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LA MARTYRE

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La commune de La Martyre (pucenoire.gif (870 octets) Ar Merzher-Salaun) fait partie du canton de Ploudiry. La Martyre dépend de l'arrondissement de Brest, du département du Finistère (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LA MARTYRE

La Martyre vient du breton « ar Merzer » Salaün, le martyr de Salomon. Salomon fut roi de Bretagne et périt assassiné à la fin du IXème siècle.

La Martyre est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Ploudiry. La tradition attribue à Iscoat la résidence du roi de Bretagne Salomon. La Martyre revendique l'honneur d'avoir été le théâtre, le 25 juin 874, de l'assassinat de Salomon, roi de Bretagne, à l'endroit même où est placé aujourd'hui le maître-autel de l'église paroissiale. D’après le sieur d'Argentré, le nom de La Martyre vient de l’assassinat du roi Salomon commis en cet endroit : « au rapport de quelques-uns il fut tué près de Brest, en un lieu nommé en breton Merzer-Salaun, c’est-à-dire le martyre de Salomon. C’est le lieu où est à présent la dévote église de Notre-Dame du Martyr, appelé par les Bretons an Itroun-Mari ar Merzer, en la paroisse de Plou-diri, diocèse de Léon, une lieue de la ville de Land-Ternox et cinq de Brest, et tient-on par tradition, de père en fils, que le grand autel de la dite église est posé sur le lieu où ce saint roy fut massacré » (D'Argentré, III, 29). Cette explication du nom donné à leur paroisse, recueillie par d'Argentré et adoptée par d’autres historiens, comme Albert Le Grand, Ogée, n’était pas celle qui avait cours parmi les habitants de La Martyre au XVIIème siècle. En effet, dans un mémoire dressé en 1683 par les fabriques de La Martyre pour démontrer que les Seigneurs de Rohan, fondateurs incontestés de leur église, l’ont de tout temps déchargée de tout droit onéreux, on établit ainsi qu’il suit l’origine de la paroisse : « ... La chapelle de La Martyre est construite du plus ancien tems, c’est-à-dire de celui des incursions et des ravages que les anciens Danois ou Normans ont exercés dans les 6ème, 7ème et 8ème siècles en plusieurs endroits de la province et du royaume, que ces barbares firent un grand massacre des habitants du pais dans la lande où fut tôt après construite la chapelle sous l'invocation de la Très Sainte Vierge, mais appelée du nom de La Martyre, Merzer en breton, parce que ce fut dans le même endroit où arriva ce carnage ou martire des chrétiens qui s’étaient mis en armes pour tâcher de se deffendre et de les repousser ; et cette chapelle fut bâtie pour y prier pour les âmes des martyrs » (Archives de La Martyre). Cette opinion des fabriques du XVIIème siècle justifie mieux la traduction française du nom de La Martyre. On lit toujours sur les anciens registres : Notre-Dame de La Martyre, et non Notre-Dame du Martyr. Elle est de plus, conforme à une tradition locale. Un bosquet attenant au cimetière, au Nord-Est de l'église, est considéré comme l’endroit où furent enterrés les victimes des premiers pirates, et a gardé le nom de veret goad, « le cimetière ensanglanté » (H. Pérennès).

Ville de La Martyre (Bretagne).

La Martyre, ancienne trève de Ploudiry et dépendant de l'ancien évêché de Léon, était autrefois le siège d'une foire (la foire de La Martyre) où l'on venait d'Irlande, d'Angleterre et des Flandres.

« Le territoire de La Martyre, d’une superficie de 1702 hectares, fait partie d’un plateau qui, partant du pied des montagnes d'Arrée, s’étend jusqu’à l’extrémité de la presqu'île de Plougastel. Sur cette étendue, on voit beaucoup de terres incultes, ne rapportant qu’ajoncs et bruyères. La paroisse compte un village de moins que la commune, celui du Krann, dépendant de l'église de La Roche. Elle est limitée au Nord par La Roche, à l'Ouest par Pencran, au Sud par Tréflévénez et Le Tréhou ; à l'Est par Ploudiry. Sur cette dernière limite se trouve le bourg, distant d’un kilomètre seulement du bourg voisin. Assis à l’extrémité d’un promontoire, au-dessus de la vallée de l'Elorn, à 187 mètres d’altitude, son clocher et le bouquet d’arbres qui l’entourent s’aperçoivent d’assez loin. Les plus grands villages de la paroisse sont : La Haie, Trégouchen, Kervern, Kerglouaran, Kerlavarec, Koat-Sessou, Poulbroc'h, Kann, Kergoffou, Spernot, Lilyvon, Boudougenvès. Les maisons principales sont : les manoirs de Poulbroc'h, d'Irziri, de Kerfeunteun et de Kerlavarec. Jusqu’à la Révolution, La Martyre n’était qu’une trève relevant de Ploudiry, comme Loc-Eguiner, Pont-Christ, La Roche, Pencran et Saint-Julien de Landerneau. Sa population, qui devait être, au XVIIème siècle, de 2.500 habitants au moins, était de 1.500 à la Révolution, 1.000 en 1870 ; elle ne dépasse pas vers 1932 le chiffre de 700 » (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).

On rencontre les appellations suivantes : ecclesia Beatae Mariae du Merzer (en 1363), Notre-Dame du Merzer (en 1428), et Merzer Salaun (au XVème siècle).

Ville de La Martyre (Bretagne).

Note 1 : La Martyre possédait autrefois un hippodrome où se déroulaient des courses de chevaux. Plusieurs des anciennes réjouissances prirent fin avec l’ancien régime ; mais elles furent remplacées en 1838 par une nouvelle, les courses. Tout à côté du champ de foire est le champ de courses, l’unique hippodrome du Finistère, il y a peu de temps encore. C’est par les courses que la foire débutait, et ce début était brillant, à en juger par ce tableau tracé par M. P. de Courcy en 1843. « Aujourd’hui l’établissement des courses départementales réunit sur le vaste hippodrome de La Martyre une société d’élite. Les femmes les plus distinguées du pays ajoutent par leur présence à l’agrément de cette réunion ; et le prix des dames, offert par les mains de l’une d’elles, au cavalier vainqueur de la lice, comme aussi l’harmonie d’une musique guerrière, rappellent la reine de la beauté couronnant, au bruit des fanfares, le paladin des anciens tournois, et font remonter la pensée au temps héroïque de la chevalerie ».

Note 2 : LÉGENDES. Il existe une légende dont nous empruntons la narration à M. Pol de Courcy « Au commencement du Vème siècle, Conan Mériadec, gouverneur de l'Armorique pour les Romains, profitant des divisions qui régnaient dans l'empire, prit le titre de roi des Bretons et chassa de ses états les magistrats des Romains. Ceux-ci n'ayant plus l'espoir de faire rentrer les Bretons armoricains sous leur obéissance, traitèrent avec eux et les mirent au nombre de leurs alliés. Le roi Salomon, petit-fils et successeur de Conan, épousa la fille d'un patrice romain, nommé Flavius, qui devint ensuite consul. Il avait voulu réformer plusieurs abus et détruire des superstitions païennes que ses sujets pratiquaient encore, quoiqu'en grand nombre convertis au christianisme, depuis la fin du IIIème siècle, par les disciples de saint Clair. Une sédition éclata contre lui en 434, et la tradition rapporte qu'il fut assiégé dans son château, Kastel-ar-Roue, par une troupe de révoltés qui s'étaient d'abord postés au village nommé depuis Rosgervel (le tertre de l'appel), parce que c'était de là que les chefs de la révolte avaient appelé leurs complices aux armes. Le château fut forcé et le saint roi massacré au lieu où est aujourd'hui posé le grand autel de l'église de La Martyre, en breton Merzer-Salaiin, Salomon le martyr. La tradition ajoute que la bataille livrée, en cette circonstance, fut si sanglante qu'un torrent de sang fit tourner le moulin de Guernéves, qui a depuis gardé le nom d'Isgoad (le vallon du sang...). Grallon, comte de Cornouailles, qui avait accompagné Conan en Armorique, avait succédé à Salomon. Il fut soupçonné d'avoir trempé dans le meurtre de son prédécesseur. Aussi " quand le notable Flavius, patrice de Romme sceut comment aussi cruellement1 les barons de Bretagne avaient occis et mis à mort le bon roy qui avait eu espousé sa fille, il en advertit un sien parent rommain moult puissant prince que l'on appelait Valentinianus. César Flavius et Valentinianus avaient moult de citez, ports et havres es pays et contrées de la Pouille et de la Calabre ; si firent armer et metre sus grant nombre de gallères et navires et descendirent en Bretagne où ils firent plusieurs désolations et ruines " (Alain Bouchard, les croniques annalles des pays d'Angleterre et de Bretaigne, Ed. 1531). L'empereur Valentinien III déclara en effet la guerre à Grallon, et envoya, en 436, Littorius en Bretagne pour venger la mort de son allié. Littorius y fit beaucoup de dégâts et détruisit particulièrement de fond en comble la ville de Tollente ». Après avoir fait connaître cette légende, nous croyons devoir donner une autre version du martyre de saint Salomon. D'après plusieurs historiens, entre autres de la Borderie que nous allons citer (Histoire de Bretagne, II, p. 115), c'est Salomon III, le saint pénitent du IXème siècle, qui fut mis à mort à La Martyre. Ce roi, après avoir porté la Bretagne à son apogée, en annexant l'Avranchin, le Cotentin, et en faisant la paix avec Charles le Chauve, se retira dans un monastère qu'il avait bâti à Plélan (diocèse de Rennes). Il laissait le trône à son fils Albigeon, en lui associant un conseil de régence. Mais les parents et partisans d'Erispoé, qui ne lui avaient pas pardonné le meurtre de ce prince, jugèrent l'occasion propice de prendre une revanche. « Ils vinrent attaquer Salomon dans le monastère de Plélan. Le roi se sauvant, courant droit devant lui vers l'Ouest jusqu'au Poher (pays de Carhaix), traversa même tout ce pays et ne s'arrêta que sur la limite occidentale, dans une petite église voisine de l'Elorn qui s'appelle aujourd'hui en français La Martyre, et en breton : Merzer-Salaün. La meule acharnée qui le poursuivait le découvrit là, la veille de la saint Jean (874) [Note : Les historiens ne s'accordent pas sur la date de la mort de Salomon III. D'après la chronique de Nantes, rédigée vers l'an 1055, c'est en 856 que ce roi de Bretagne fut assassiné, apud oppidum qui dicitur Bresta] et le bloqua aussitôt dans ce dernier refuge. Selon la légende, les ennemis auraient essayé deux fois d'y pénétrer de vive force, d'abord dans la nuit du 23 au 24 Juin, puis le jour de Saint-Jean, sans pouvoir forcer l'entrée ; probablement ils se bornèrent à des démonstrations plus ou moins menaçantes, sans oser braver l'excommunication portée contre les violateurs de l'asile religieux. Si Salomon s'était tenu bien clos dans ce sanctuaire, il aurait probablement, du moins pour cette fois, sauvé sa vie. Mais le vieux roi était las de cette lutte, dans laquelle il voyait se dresser contre lui ses meilleurs amis comblés de bienfaits par lui pendant tout son règne, comme Pascweten et Wigon ; il était las aussi de sa maladie, las de ses remords, las de sa vie, accablé de repentir, affamé de pénitence et d'expiation. Aussi se livra-t-il vraiment de son plein gré à la mort. Les conjurés lui députèrent un évêque pour lui proposer la paix, à condition qu'il sortirait de son église pour venir en discuter les clauses avec eux. L'évêque jura qu'aucun de ceux qui l'accompagnaient, c'est-à-dire aucun Breton, ne ferait au roi le moindre mal. Le prince accepta cette proposition, convaincu qu'il marchait au supplice, — au terme de ses maux — et le sachant si bien qu'avant de quitter son asile il se fit administrer la communion par l'évêque. Celui-ci l'amena ensuite devant les Bretons, qui, en effet, ne lui firent aucun mal, mais le livrèrent aux bourreaux franks qui lui crevèrent les yeux. Le lendemain, on le trouva mort. Des mains charitables, après sa mort, eurent la pitié de transporter son corps en son monastère de Plélan ou Maxent, et de l'inhumer là tout près de sa chère Wenbrit (Femme de Salomon III) ». D'Argentré, copié par Albert le Grand, confondant Salomon I avec Salomon III, donne une autre légende du roi mis à mort à La Martyre. Cette version, amalgame de deux vies, entre lesquelles se sont écoulés plus de quatre siècles, contient, outre des erreurs de noms, des anachronismes inconcevables. Parmi les prophéties de Merlin ou les malheurs qui, d'après l'enchanteur, menaçaient la Bretagne, on en trouve une concernant La Martyre. La voici « Après succédera Salomon qui par félonie sera occis, et illec sera un mont de tertre qu'on nommera Merzer-Salaün » (Archives du diocèse de Quimper et de Léon).

Ville de La Martyre (Bretagne).

Note 3 : Liste non exhaustive des CURÉS DE LA MARTYRE AVANT LA RÉVOLUTION : - En 1613-1620. François Messager. - En 1620-1625. P. Goret. - En 1625-1629. Yves Poumin. - En 1629-1639. Yves Traonvouez. - En 1639- ? . Yves Kerriou. - En ? -1655. Thomas Men. - En 1655-1660. Jérôme Pappe. - En 1660-1667. Yves Maubian. - En 1667-1679. Guillaume Nédélec. - En 1679-1692. Olivier Goff. - En 1692-1724. François Lan. - En 1724-1735. Louis Fily. - En 1735-1743. Jacques Pouliquen. - En 1743-1746. J. Kerbiriou. - En 1746-1770. François Cren. - En 1770-1773. Paul Tanné. - En 1773-1777. A. Pouliquen. - En 1774-1780. Bizien Rognant. - En 1777-1780. G. Vaillant. - En 1780-1783. F.-G. Causeur. - En 1783-1792. F. Ouroual ... Liste non exhaustive des PRÊTRES AUXILIAIRES DE LA MARTYRE AVANT LA RÉVOLUTION : - En 1617-1625. Yves Poumin. Devient curé de La Martyre. - En 1617-1640. François Madec. - En 1617-1657. Alain Baron. - En 1620-1663. Mathieu Baron. - En 1621-1629. Yves Traonvouez. Est nommé curé de La Martyre ; y redevient auxiliaire de 1639 à 1640. - En 1639-1663. Jean Stum. - En 1639-1675. François de Keroudault, seigneur de Paulbroc'h, mort le 16 Septembre 1675. - En 1640-1055. Jérôme de Keroudault. - En 1650-1651. François Lardic. - En 1652-1700. Yves Sanquer. Son corps fut inhumé, le 5 Janvier 1700, auprès du maître-autel de l'église, du côté de l'épître. - En 1656-1660. Yves Maubian, né à La Martyre, prêtre en 1656, curé de La Martyre en 1660, y redevient auxiliaire de 1667 à 1710. - En 1655-1663. François Potart. - En 1661-1667. Guillaume Nédélec, né à La Martyre, diacre en 1660, prêtre en 1661. Devient curé de La Martyre en 1667. « Le mardi, seizième jour du mois de Mai de l'an de grâce mil six cent soixante et dix-neuf, du soir, environ une heure de nuit, décéda en sa maison du village de Kergoffou, vénérable et discrète personne messire Guillaume Nédélec, prêtre et curé de l'église et trêve de La Martyre... Le jeudi suivant, dix-huitième du mois, son corps fut enterré au dedans des balustres contre les gradins du grand autel du costé de l'épître... ». - En 1663-1673. Alain Bodénes. - En 1669-1679. Olivier Le Goff, né à La Martyre, diacre en 1669, prêtre la même année, est nommé curé de La Martyre en 1679, y redevient auxiliaire en 1692 et meurt en 1705, âgé de 40 ans. - En 1703-1741. Yves Nicolas. - En 1735-1742. Louis Fily, né à La Martyre, curé de La Martyre en 1724, y demeure auxiliaire. - En 1735. François Cren, né à La Martyre, y exerce du ministère quelque temps, devient curé de Pencran, puis de La Martyre en 1746. - En 1743-1752. Guillaume Salaün, né à La Martyre, prêtre en 1743, est nommé curé de Saint-Servais en 1752, redevient auxiliaire à La Martyre en 1773, meurt en 1775, âgé de 58 ans. - En 1753-1760. Jean Le Mobien. - En 1761-1763. F. Buet. - En 1763-1769. Eguiner Madec ; meurt âgé de 31 ans. - En 1768-1773. Paul Tanné, est nommé curé en 1773 à La Martyre, meurt la même année, âgé de 35 ans. - En 1769-1772. François Pouliquen. - En 1772-1773. A. Pouliquen, devient curé de La Martyre en 1773. - En 1778-1780. F. Perrot. Est nommé curé de Loc-Eguiner. - En 1780. F. Causeur, devient curé de La Martyre. - En 1783-1788. Jean-Marie Branellec. Né à Saint-Frégant le 12 Novembre 1759, est ordonné prêtre le 22 Septembre 1787, passe un an comme auxiliaire à La Martyre, est nommé curé du Minihy (paroisse de Saint-Pol), refuse de prêter serment à la Constitution civile du Clergé, en Janvier 1791, est arrêté à Saint-Pol le 30 Décembre 1793, et guillotiné à Brest le 28 Germinal, an II (17 Avril 1794). - En 1789-1792. J.-M. Bézard ... Liste non exhaustive des RECTEURS DE LA MARTYRE DEPUIS LE CONCORDAT : - En 1801-1803. Pierre Colin. - En 1803-1804. Thomas. - En 1804-1809. H. Roquinarc'h. - En 1813-1818. Paul-Augustin Mingan. - En 1822-1824. Ténénan Le Gallou. - En 1824-1852. Nicolas Hamon. - En 1852-1859. Jean-Marie Cabioc'h. - En 1859-1875. Jean Delaunoy. - En 1875-1881. Jean-Marie Boustouler. - En 1881-1894. Joseph Roualec. - En 1894-1897. Jean-Marie Floc'h. - En 1897-1902. Jean-René Celton. - En 1902-1908. Louis Maguet. - En 1908-1914. Corentin Thomas. - En 1914. François Kerouanton, ... Liste non exhaustive des VICAIRES DE LA MARTYRE DEPUIS LE CONCORDAT : - En 1802-1804. Hervé Roquinarc'h. - En 1841-1846. Jean-Mathieu Brisson. - En 1846-1850. J.-G. Poucin. - En 1850-1852. Cabioc'h. Est nommé recteur de La Martyre. - En 1852-1858. Jean-François Bohec. - En 1858-1858. Jean-Pierre Trividic. - En 1858-1864. Guillaume Le Breton. - En 1864-1867. Hippolyte Orven. - En 1867-1877. Vincent Rideller. - En 1877-1878. Yves Salaün. - En 1878-1882. Jean-Noël Péron. - En 1882-1891. Hervé Salaün. - En 1891-1895. Jean Kervella. - En 1895-1899. Jean Loaëc. - En 1899-1900. Jean Moal. - En 1900-1906. François Bernard. - En 1906-1910. Emmanuel Talec. -En 1910-1920. Louis Corre, ... (Archives de l'Evêché).

Ville de La Martyre (Bretagne).

Voir aussi  Ville de La Martyre (Bretagne) " L'administration du Corps Politique de La Martyre ".

Voir aussi  Ville de La Martyre (Bretagne) " La Martyre durant la Révolution ".

Voir aussi  Ville de La Martyre (Bretagne) " La Martyre après le Concordat ".

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PATRIMOINE de LA MARTYRE

l'église Saint-Salomon (XIIème siècle), restaurée au XVIIIème siècle. L'édifice comprend une nef de trois travées avec bas-côtés. Le clocher date du XIII-XIVème siècle. La nef, qui date du début du XIVème siècle, a été remaniée au XVème siècle, époque à laquelle remonte le choeur. L'église avait été détruite en grande partie par une tempête en 1450. Le bénitier, orné de l'Ankou, date de 1601. La statue Notre-Dame de Bonne-Encontre date du XVIème siècle. A noter, qu'en 1431, le duc Jean V accorda à La Martyre une franchise d'impôt sur le vin qui permit d'agrandir l'église. Le chevet du choeur est repris en 1756. Le porche sud date de 1450-1455. Vers 1550, le chevet plat originel fait place à une abside à trois pans. En 1619, on accole à l'ouest du porche un ossuaire. Au nord du chevet, la sacristie fut édifiée entre 1697 et 1699 par Christophe et Joseph Kerandel : elle porte l'inscription "François Abgrall et Ian Poulmarch Lors F. 1697 - Jean Bras Yves Goavec F. Lan 1699 - Kerandel maitre architecte". Le XVIIIème siècle (vers 1756) modifie les baies du collatéral sud. A l'entrée de la porte sud, se trouvent deux bénitiers : l'un date de 1681 (le pied est décoré d'un personnage nu), l'autre de 1635 (à dôme et lanternon). Le bénitier, situé sous le porche avec l'ankou, provient sans doute de l'ossuaire : il est daté de 1601 et porte l'inscription "Y. Pime". La pièce maîtresse du choeur est le maître autel exécuté en 1706 par Alain Castel. Le retable du XVIIème siècle, avec scènes de martyres, est posé sur un autel en granit du XVème siècle : il s'agit des martyres de saint Sébastien, saint Jean évêque et saint Mémoire. Le crucifiement de la fenêtre centrale, oeuvre de Jost de Negker, date de 1535. Le vitrail du bas-côté nord (Dormition de la sainte Vierge, Jugement dernier et Arbre de Jessé) date de 1562. La verrière de La Martyre renferme les portraits de René de Rohan (fils de Pierre de Rohan-Gié et d'Anne de Rohan, né en 1516) et de son épouse Isabeau d'Albret (seconde fille de Jean, roi de Navarre et de Catherine de Foix). Les sablières polychromes (1560) exposent des scènes pittoresques : joueur de biniou, scène de labour, enterrement. Les peintures murales, mises à jour en 1996-1997, dateraient de la fin du XIVème siècle. L'armoire à bannières date de 1633. Le baldaquin des fonts baptismaux, oeuvre de Jean Le Moing, date de 1635 : il porte l'inscription "Yvo Nicolas et C. Maubian Fabriques ont fait faire ce tabernacle par M. Re Jean Moing en lan 1635". La chaire à prêcher date de 1740. Le chancel en kersantite date du XVème siècle. L'église possède un reliquaire en argent, en forme de chapelle, du XVIème siècle, dit de saint Salomon (avec poinçon P. G. répété) et une statue de l'Enfant Jésus, en argent, portant la date de 1667 et l'inscription "Faict du temps de H. Beon et H. Sanquer fabriques" (le poinçon est celui de Pierre du Perron, orfèvre à Landerneau). L'église abrite les statues de saint Jean-Baptiste (XVIème siècle), saint Salomon, saint Michel, sainte Barbe, saint Laurent, saint Antoine, sainte Catherine, saint Marc, saint Côme et saint Damien, saint Jean évêque, saint Paul, saint Sébastien, sainte Jeanne de Valois, le Père Eternel, la Vierge-Mère et un groupe de sainte Anne. Si les marguilliers de La Martyre n'étaient pas irréprochables dans leur gestion, il faut cependant reconnaître qu'ils employaient les ressources de l'église, en majeure partie, à l'enrichir et à « l'embellir » selon une expression qui leur était familière ;

Eglise de La Martyre (Bretagne).

Nota 1 : SACRISTIE. A l’angle Nord-Est de l’église est la sacristie, construite en de belles proportions, dans le style moderne appelé style des Jésuites. Elle est en forme de croix et se termine par une grande coupole ronde, flanquée de quatre demi-coupoles, plus petites, qui font pénétration dans ses murailles et qui sont séparées par des contreforts saillants à l’extérieur et à l’intérieur, surmontés de lanternons. Cette sacristie a beaucoup de rapports avec celles de Pleyben et de Guimiliau. Les inscriptions suivantes se lisent sur le côté Sud : FRANÇOIS : ABGRAL : E : IAN : POULMARCH : LORS : F : 1697. JEAN : BRAS : YVES : GOAVEC : F : LAN : 1699.

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Nota 2 : CONFRÉRIES. - 1. Confrérie des Trépassés, desservie sur l'autel de Saint-Michel. — Elle était florissante, à en juger par les nombreuses fondations qui lui étaient attachées. Nous nous contentons d'en relever quelques-unes. 15 Août 1612 : « Contrat d'une donation sur parchemin faite à la confrérie par escuier 0llivier de Kerroudault et damoiselle Izabeau Boudec, sa compagne, d'un parc appelé parc an dour au terroir de Lan ar Merzer ». 26 Septembre 1623 : « Autre contrat sur parchemin d'une donation faite à la confrérie par damoiselle Françoise de Kerroudault, dame de Kerjagu, d'un boisseau de froment, mesure de Landerneau, de chef renté à elle due au premier Novembre sur le lieu de Penanguer en la paroisse de Ploudiry, à la charge d'un service à perpétuité au lundi toutes les semaines ». 6 Septembre 1675 : « Messire François de Kerroudault, prêtre, seigneur de Poulbroc'h, lègue six livres de rente au profit de la confrérie, laquelle donation est hypothéquée sur des héritages à Penaros et à Rosqueffret ». 4 Avril 1706 : « Autre contrat de fondation faite par les héritiers de messire 0llivier Le Goff, prêtre, de cinq messes, à l'intention du défunt, sur l'autel de la dite confrérie, savoir l'une le jour de l'Annonciation, 25 Mars ; la seconde, le second dimanche de Juillet ; la troisième le jour et feste de tous les saints ; la quatrième, le jour et feste de sainte Anne 26 Juillet ; et la cinquième le jour et feste de saint Goulven, 1er Juillet, avec donation et transport à la confrérie à perpétuité d'une garenne appelée guaren ar menez pella au terroir de Rosqueffret et la moitié d'un courtil nommé liors Tymen, an dit village, l'autre moitié d'icelui donné déjà à la fabrique de La Martyre par messire 0llivier Le Goff par contrat du Décembre 1684, à la charge d'une messe à voix basse ». - 2. Confrérie du Saint Nom de Jésus. — Cette confrérie devait être plus importante que la précédente : ses rentes provenant d'acquêts et de donations étaient plus élevées. Elle possédait un riche mobilier que l'on inventoriait régulièrement, en même temps que celui de l'église. Quelques fondations. 26 Février 1662 : « Contrat de donation à la confrérie par messire Mathieu Baron, prêtre de La Martyre, d'un parc dit parc Abautret au terroir de Coat-Cessiou, à la charge d'un office et messe à haute voix sur l'autel de la confrérie, le dernier dimanche de Juillet ». 22 Juin 1667 : « Contrat sur parchemin d'une donation faite aux gouverneurs et fabrique de la confrérie par messire Maurice Guillou, curé de la trêve de Lampaul, de neuf livres de rente hypothéquée sur une maison et un jardin au terroir de Kerlozrec, en !a dite trêve, à la charge d'un service et d'une messe à note sur l'autel de la confrérie, à chaque jour et feste du Saint Nom de Jésus, 14 Janvier » (abbé Kerouanton).

Eglise de La Martyre (Bretagne).

Nota 3 : DONATIONS ET FONDATIONS. 1. Principaux donateurs. — Les principaux donateurs de l'église furent les seigneurs de Léon et de Rohan. Hervé de Léon, par testament daté de 1363, léguait à l'église de La Martyre 50 livres de rente, à condition qu'on célébrât à l'avenir pour lui et les seigneurs de Léon, ses prédécesseurs, deux messes par semaine. Une déclaration pour droits d'amortissement de 1640 nous indique le principal bienfaiteur de l'église. « De temps immémorial on fait un service tous les jours durant la foire et des processions pour prier Dieu pour le seigneur de Rohan, fondateur de l'église, payable sur les émoluments de la foire, pour les biens donnés par lui, dont la fabrique est en possession si ancienne qu'il n'en pourrait apparoir aucun titre, vu que ceux que l'on pourrait avoir furent brûlés, lorsque le bourg de La Martyre fut incendié par ceux du parti de la ligue [Note : Il est probable que c'est Guy Eder, dit Fontenelle, qui incendia le bourg de La Martyre, après avoir mis à sac Landerneau en 1592, ou lors de sa seconde course dans le pays du Léon, quand il pilla le Château de Mézarnou, en Plounéventer], pour lesquels biens la fabrique est obligée à 7 services, 40 messes et recommandations sur les tombes tant pour la famille de Rohan que pour toutes les personnes pieuses qui ont donné leurs biens à cette église ». Il est souvent question, dans les anciens papiers de la fabrique, d'un terrain donné à l'église par les seigneurs de Rohan, appelé Lan ar Merzer, d'une contenance de cent journaux environ. Ce terrain, resté presque entièrement en friche, s'étend à l'est et au sud du bourg, comprenant l'hippodrome et le champ de foire. 10 Septembre 1691 : « La lande de La Martyre cernant en partie le cimetière et le bourg est reconnue appartenir de toute antiquité au seigneur duc de Rohan, dont la trêve relève, si le bétail y entre quelquefois, ce n'est que par tolérance et la permission du dit seigneur et autres gentils hommes ses vassaux, qui en avaient le champart ». 2 Novembre 1702 : « La fabrique déclare posséder : 1° une franchise nommée Lan ar Merzer, contenant 60 journaux ou arpans, dont 25 labourables, et autre lande et franchise nommée aussi Lan ar Merzer de 30 journaux, dont 7 labourables donnée à l'église par Jean vicomte de Rohan, l'an 1423, sans autre charge que six sols tournois de rente au seigneur de Poulhroc'h, payables au jeudi de la grande foire, à condition que de n'ensemencer que de 30 en 30 ans les parties labourables, dont la 5ème gerbe valant 40 sols serait à la fabrique et la dîme au recteur ». 2. Quelques autres donations relevées sur les cahiers des archives. 1627 : Vingt-quatre sols de rente sur parc Croissant au terroir de Kerrouez en Ploudiry et un jardin légués par les sieurs de Kerangouarc'h. 1627 : Pré Foennoc Névez au terroir de Pennarun, trêve de La Roche, donné par messire Yves Traouez prêtre, à la charge d'une messe à basse voix et d'un De profundis le 6 Janvier. 30 Octobre 1684 : Guillaume de Cornouailles et dame Anne de Quélen son épouse, seigneur et dame de Kerulaouen et de l'Isle Yvon par contrat du 30 Octobre 1684 lèguent à la fabrique de La Martyre : 1° un petit bien au terroir de Kerher, trêve de Tréveur, paroisse du Tréhou, fief de Rohan. 2° Trente livres tournois de rente convenancière sur le lieu noble de Coatsantelant Izella, paroisse de Lopérec, en la seigneurie de Villeneuve, vicomté du Faou. 3° Un petit lieu noble, La Feuillée, en la paroisse de Plouzévédé, en la seigneurie et châtellenie de Coatangars. 1725 : Deux boisseaux de froment, mesure de Landerneau, sur le lieu du Spernot, suivant lettres récognitoires fournies à la fabrique le 24 Février 1725 par messire Jacques-Claude Mol et dame Marie-Jeanne de Kernabon sieur et dame de Guernelé, icelle fille de messire Paul de Kernabon et de dame Marie Fiacre le Cordieu. Le boisseau apprécié à six livres. 1726 : Messire Louis Fily curé de La Martyre fait une fondation de 3 livres, 10 sols de rente sur terre de Kerlavarec et 26 sols, 8 deniers sur terres de Landiargas. 1712 : Rente censive de 30 sols au principal de 30 livres consentie au profit de la fabrique par sieur de Roc'hglas Geffroy par contrat de 1712 sur une issue de terre en La Martyre. 9 Janvier 1775 : Contrat de Constitution sur parchemin d'une rente de 75 livres par an au principal de 1.500 livres consentie par messire Louis du Plessis de Parscau, seigneur de l'Isle Yvon, capitaine des vaisseaux du roy sur l'hypothèque de ses terres en la paroisse de Ploudiry (abbé Kerouanton).

Nota 4 : REVENUS DE L'ÉGLISE. En 1776, l'église avait des revenus dans les paroisses de La Martyre, Ploudiry, Locgueguiner, La Roche-Maurice, La Forest, Lampaul-Guimiliau, Plouzévédé, Saint-Servais, Trélévenez, Tréveur, Saint-Thomas, (Landerneau), Lopérec, Laneuvret et Saint-Thégonnec. D'après les baux de 1770 à 1778 ces revenus étaient de 2.200 livres. D'après les baux de 1778 à 1785, les revenus étaient de 2.400 à 2.500 livres. Il faut y ajouter le fermage de la foire qui était en 1786 de 743 livres. Les offrandes s'élevaient, la même année, à 145 livres. Il pouvait y avoir d'autres sources de revenus, car le compte des fabriques monte à 4.636 livres. Cette somme était importante pour l'époque. En 1785, le pouvoir d'achat de la livre tournois était très fort, à en juger par quelques prix que nous trouvons dans les comptes dressés par les marguilliers (abbé Kerouanton).

Voir aussi  Ville de La Martyre (Bretagne) " L'église paroissiale de La Martyre ".

Voir aussi  Ville de La Martyre (Bretagne) " Histoire de l'église et de l'ossuaire de La Martyre ".

Voir aussi  Ville de La Martyre (Bretagne) " Emploi des ressources de l'église de La Martyre ".

Voir aussi  Ville de La Martyre (Bretagne) " L'enclos paroissial de La Martyre ".

l'ossuaire (1619) est orné d'une statue de saint Paul Aurélien, tenant en laisse le dragon, et d'une cariatide seins nus, portant un collier, le bas du corps entouré de bandelettes. Dans la façade, deux anges tiennent des banderoles où sont gravées des inscriptions bretonnes. Se trouvant dans l’angle formé par le porche et le bas de l’église l'ossuaire est de style Renaissance, où deux ordres sont superposés. Le corps du bâtiment est d’ordre corinthien : fût couverts de cannelures à côtes, en partie rudentées, chapiteaux entourés de feuilles d’acanthes, d'hélices et de roses, corniche décorée de denticules. Au fronton, de date postérieure (1675), règnent les volutes de l’ordre ionien. En façade, la porte en plein cintre, à triple voussure, est flanquée de deux colonnes qui reposent sur des plinthes carrées et des piédestaux couverts de l'ornementation habituelle des monuments de cette époque dans la région. Cinq fenêtres en plein cintre s’ouvrent sur l’édifice. Au milieu du pignon, une belle niche monumentale abrite la statue de saint Pol Aurélien. Le Patron du Léon a la main droite levée pour bénir ; la main gauche tient le dragon enchaîné au bout de sa crosse. Sur le socle de la statue on lit : S PAOL. La niche est encadrée d’un côté par une cariatide, de l’autre par un télamon supportant des chapiteaux ioniens et des entablements, sur lesquels reposent deux lanternes superposées. Le premier lanternon, renfermant un ange à genoux, forme le dais de la niche. Au-dessus de la niche, au milieu de la façade, est un écusson martelé, entouré du cordon de l'ordre de Saint-Michel. A droite de l’écusson, le buste d’un homme exhibant dans une main un crâne, dans une autre deux os. Lui faisant pendant à gauche : le buste d’une femme, une main sur le coeur et semblant montrer de l’autre les restes humains exposés à droite. Au-dessus de chaque personnage, un ange tenant une banderole. On lit sur la banderole de droite : HAN : MARO : HAN : BARN : HAN : IFERN : IEN : PA : HO : SOING : DEN : E : TLE : CRENA : FOL : EO : NA : PREDER. Sur celle de droite : E : ESPERET : GUELET : EZ : EO : RET : DECEDI : AN : 1619. On peut traduire ainsi cette inscription, dont l’orthographe ne semble pas très correcte : « La mort, le jugement, l’enfer froid, quand l’homme y songe, il doit trembler. Il est insensé et son esprit insouciant, s’il ne voit pas qu’il est nécessaire de mourir ». La clef de voûte en saillie, tapissée de feuilles d’acanthe, porte un autre écusson martelé, entouré, comme le premier, du cordon de l'ordre de Saint-Michel. La disposition des bâtiments voisins de l’église gênant la circulation autour de l'ossuaire, le constructeur a fait disparaître l’angle par un pan coupé, et pour supporter la saillie supérieure, il a adossé à ce pan une cariatide, dont les jambes et la partie supérieure du torse sont enveloppées de bandelettes, à la façon des momies égyptiennes. Sur sa tête repose un chapiteau, qui lui-même supporte trois consoles formant une avancée très saillante, Cette cariatide-momie se trouve également à la chapelle Sainte-Anne de Landivisiau et à l’oratoire de Notre-Dame de Lorette de Plougasnou (abbé Kerouanton) ;

l'arc de triomphe de l’enclos paroissial (XV-XVIème siècle). Il est surmonté d'un chemin de ronde (d'où l'on pouvait surveiller la foule dans les foires) et d'un calvaire à trois croix. Un passage est percé dans le mur de la maison du guet (XIVème siècle). L’entrée du cimetière est formée par un arc de triomphe à triple arcade, celle du milieu beaucoup plus riche que les latérales. Cette arcade centrale à anse de panier est accostée de colonnettes prismatiques, qui se continuent en voussures profondes, encadrées par une accolade garnie de feuilles de chardon : le tout est surmonté d’une frise feuillagée et d’une balustrade à compartiments flamboyants. Dans les deux contreforts des côtés, des culs-de-lampe portent les statues agenouillées de la Sainte Vierge et de l’ange Gabriel figurant le mystère de l'Annonciation. Auprès de la Vierge, au-dessus d’une console formée par un ange portant un écusson avec les lettres de l’anagramme du Christ, est un prie-Dieu-pupitre recouvert d’une draperie sur laquelle un livre est ouvert. L’arcade principale est surmontée d’un beau calvaire : au haut, Notre Seigneur en croix ; au pied de la croix, un ange recueillant dans un calice le sang du Sauveur mourant, et une tête de mort. Plus bas, Notre Seigneur dans l’attitude du Jugement dernier, assis sur un arc dans les nuages, les mains étendues, entre deux anges qui sonnent de la trompette. Au-dessous, contre la balustrade, le groupe de Notre Dame de pitié : la Sainte Vierge tenant sur ses genoux le corps de son fils ; à ses côtés Saint Jean et Madeleine. Au milieu de l'arcade, un écusson martelé. Au haut des deux contreforts sont plantées les croix des deux larrons. Aux pieds de ces derniers se tiennent un ange et un démon [Note : En 1933, la tête du démon et un pied du mauvais larron manquent]. Au revers de la croix de Notre Seigneur, se voit le Sauveur sortant du tombeau, ayant à ses pieds deux anges en dalmatique, qui d’une main l'appuyent et de l'autre soutiennent les coins du saint suaire. Plus bas, deux anges richement drapés portent des banderoles surmontées d’un écusson martelé, et, comme atlantes soutenant tout le groupe, deux sauvages velus armés de bâtons. Cet arc de triomphe est le plus ancien du pays, avec ceux de Saint-Jean-du-Doigt et de Notre-Dame de Châteaulin. D’après les caractères de ses différents détails, on peut le reporter aux premières années du XVIème siècle. Il fut reproduit à Paris, au village breton, lors de l'Exposition de 1900. Il est surmonté d’une galerie où l’on accède par un escalier, et dont les extrémités communiquent par des portes à deux maisons anciennes. La galerie ou chemin de ronde était autrefois un observatoire d’où l’on surveillait la foire. L’une des deux maisons, reconstruite en 1870, de nouveau en ruines en 1933, servait de corps de garde. La seconde eut, sans doute, plusieurs destinations. Au-dessus de sa principale porte d’entrée se voient les armoiries des princes du Léon (abbé Kerouanton) ;

le calvaire de Kerlavarec (1520), restauré en 1872 ;

la croix de Lanviguer (1565), restaurée en 1872 et 1950 ;

la croix de Bas-Kervern (XVème siècle), restaurée en 1870 ;

la croix Croas-ar-C'huré (1614), restaurée en 1871 ;

le calvaire de Rosquervel ou Croix-de-Poulbroc'h (XVIème siècle), restauré en 1948 ;

d'autres croix ou vestiges de croix : la croix de Keravel ou Croas-ar-Priot (XIème siècle), le vestige de croix de Kerlavarec (vers 1630), la croix du cimetière de la Martyre (1935), la croix du Champ-de-Foire (vers 1630), le vestige de croix (XVIème siècle), la croix de Queff (XIXème siècle), la croix de Rosquervel ou Croix de Kerfeunteun (1821, 1906) ;

la croix de l'arc de triomphe de l'enclos (XVIème siècle) ;

Nota 5 : CALVAIRES. -1° A un kilomètre du bourg, au bord de la route qui mène au Tréhou, est une croix appelée Kroas-ar-Priol ainsi nommée parce qu’elle était dans le domaine du prieur-recteur de Ploudiry, à Irziri. C’est un monolithe en granit, mesurant 1 m. 50 de hauteur. Le fût et les croisillons sont de forme octogonale ; les croisillons s’élargissent un peu vers leurs extrémités. Au centre, sur chaque face, est sculpté un fleuron lancéolé. Du moment que les Normands firent des excursions sur le plateau de La Martyre, nous pouvons supposer que cette croix fut érigée pour perpétuer le souvenir d’un combat livré contre eux. -2° Dans un terrain vague, au village de Kervern, se trouve une croix gothique. D’un côté, le Christ en croix, les pieds cloués l’un sur l’autre ; au revers, la Sainte Vierge tenant l'Enfant-Jésus. Au sommet, un dais richement sculpté couronne les deux statues. Au bas du fût est une inscription gothique, où seul le mot souvenir se lit aisément. -3° A trois kilomètres du bourg, à la croisée des chemins qui mènent à Tréflévénez et au village de Kerglouaran, se dresse une croix du XVIème siècle, restaurée en 1871. Tourné vers l'Ouest, le Christ en croix. Sur les croisillons, deux apôtres. Aux pieds de Notre Seigneur, entourant le fût, une couronne d’épines, sur laquelle repose un crâne. Au milieu du fût, Notre Dame de pitié, sur une console formée par un ange. Cet ange tient en mains une banderole portant une longue inscription gothique, difficile à déchiffrer. Adossé au Christ en croix est un Ecce Homo sur lequel descend, formant le sommet de la croix, un ange les bras étendus. Comme cet ange, de loin ressem­ble à une colombe, la croix est désignée, dans le pays, sous le nom de Kroas-ar-pichoun. -4° A deux kilomètres, au Sud du bourg, au carrefour de Ty-Kroas-Lanriguer, est une croix datant de 1565, chiffres qu’on lit à sa base. Sur les croisillons, on reconnaît d’un côté : Saint Jean et Sainte Madeleine adossés à ces statues Saint François d'Assise, montrant ses stigmates, et Sainte Claire. - 5° A 300 mètres, à l'Ouest du bourg, sur la route de Landerneau, se dresse Kroas-ar-C’huré, restaurée en 1871. Sur les croisillons : la Sainte Vierge et Saint Jean. Le long des bras de la croix court une banderole, tenue à chaque bout par un ange, sur laquelle on lit : François Messager. C’est le nom du premier curé dont il est mention dans les archives. Il fit ériger cette croix en 1614, date figurant sur le socle. -6° Au milieu du placître, sur la route menant à Ploudiry, un long fût en pierre schisteuse, posé sur un piédestal de grande dimension, porte un petit Christ en granit. Sur le socle du Christ sont gravées les lettres F. M., initiales de François Messager, le curé qui fit dresser la croix précédente. On voit encore sur le territoire de La Martyre plusieurs fûts dépourvus de leurs statues (abbé Kerouanton).

l'ancienne fontaine de Notre-Dame. A 800 mètres du bourg est une fontaine alimentant un lavoir, appelée « Fontaine. de Notre-Dame ». Les murs qui l’entourent n’ont aucune valeur architecturale ; mais ils abritent, placée dans une niche romane, une belle et vieille statue, en kersanton, de la Sainte Vierge portant l'Enfant-Jésus sur le bras. Cette fontaine a hérité son nom et peut-être sa statue d’une fontaine miraculeuse qui se trouvait près de l'église. Elle devait, être située, d’après la tradition et certains vestiges trouvés au siècle dernier, vis-à-vis d’une porte romane aveuglée du collatéral Nord, en dehors du cimetière. Elle fut comblée à cause, dit-on, des désagréments qu’y occasionnaient un trop grand nombre de pèlerins (abbé Kerouanton) ;

l'ancienne maison de Guet (1340), dans l’enclos paroissial ;

le manoir d'Irsiry et les vestiges d’une ancienne chapelle du prieuré ;

la mairie (1600) ;

l'auberge (1679-1870) ;

5 moulins dont le moulin à eau de Traonparénès, de Poulbroc’h, du Ca, de Launay,..

A signaler aussi :

l'enceinte de Lilyvon (âge de fer) aujourd’hui disparue. M. Jourdan de La Passardière, dans une étude bien documentée sur L'occupation militaire de l'Armorique par les Romains, fait passer par La Martyre une route militaire allant de Is à Kastel-Paol. De plus, il place à La Martyre un camp romain. De ce camp, qui a pu être l'origine du bourg actuel, il n'est pas facile de trouver des traces. Mais il était flanqué de postes avancés ou d'enceintes fortifiées, dont deux sont restés dans un état de conservation remarquable. L'un est à Lilyvon, près d'une route qui conduit au Tréhou, à 4 kilomètres du bourg de La Martyre ; l'autre est situé au bas d'un bois de haute futaie de Kerlavarec, à 2 kilomètres 800 du bourg, au bord d'une vieille route qui descend vers Landerneau. Nous savons que ces enceintes fortifiées étaient très nombreuses sur le territoire de l'Armorique. Les Romains les nommaient « Castellum », mot que les Bretons ont traduit par Kastel. Comme d'ordinaire, la pierre n'était pas employée dans la construction du castellum, on l'appelle, — nom qui le désigne dans plusieurs localités — « Kastel-douar ». La faible garnison, qui occupait ces enceintes, avait pour mission de donner l'alarme en cas de soulèvement, de servir d'appui aux collecteurs d'impôts et de protéger les voies de communications. Les castella de La Martyre sont du type du poste circulaire dit à « crête d'escarpe ». M. Jourdan de La Passardière a pris les dimensions du castellum de Lilyvon, telles qu'elles existent actuellement. Les voici, suivant un axe E-O : Grand diamètre : 55 m. Petit diamètre : 36 m. Diamètre intérieur : 22 m. Largeur du fossé, à la base : 2 m. 40. Hauteur du talus, depuis le fond du fossé : 4 m. Flagelle, qui avait visité ce castellum, vers 1875, vingt ans avant M. Jourdan de La Passardière, y avait relevé des traces de tours. L'enceinte fortifiée de Kerlavarec est un peu plus développée. Son diamètre intérieur mesure 32 mètres environ. Ce dernier castellum s'appelle « Kastel-ar-Roue ». Il est ainsi nommé parce que, d'après la tradition, il aurait servi de résidence au roi Salomon [Note : Le fait, sans être certain, n'est pas invraisemblable. Les Seigneurs bretons armoricains s'établissaient de préférence dans les villas et les forteresses laissées par les Romains] (H. Pérennès) ;

l'enceinte d'Iscoat ;

En 1839, on trouva dans la paroisse 250 à 300 deniers d'argent, dont quelques-uns étaient frappés au nom de Philippe-Auguste, de saint Louis, d'Herbert, comte du Mans, de Geoffroy, évêque de Châlons-sur-Marne, de Robert de Meaux, sire de Selles. Le plus grand nombre d'entre elles étaient des monnaies de Rennes. En 1866, fut trouvée, près de la tour, une pièce de monnaie portant à l'avers : Franciscus Britonnum dux ; au revers : six hermines et les armes de Bretagne ;

Ville de La Martyre (Bretagne) : châteaude Poulbroch.

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ANCIENNE NOBLESSE de LA MARTYRE

A noter que La Martyre est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Ploudiry

VIEUX MANOIRS ET FAMILLES NOBLES DE LA MARTYRE :

LILYVON.

Le château de Lilyvon (l'isle-Yvon) [Note : « La résidence des vieux rois et celle des anciens comtes de la Bretagne-armorique était qualifiée, dans les anciens actes du temps, de " aula " en latin ", " Lle, lez ", en breton, c'est-à-dire cour du prince » (De la Borderie. Histoire de la Bretagne), fief seigneurial, démembrement de la principauté de Léon, était habité à la fin du XVème siècle par un seigneur de Kerhoënt, époux de Béatrix de la Palue qui lui avait apporté en dot ce domaine. Celle-ci descendait de Morvan comte de Léon et roi des Bretons ; elle portait elle-même dans ses armes : d'or au lion marné de sable. Au XVIIème siècle, Lilyvon passe successivement, par alliances, aux de Cornouailles, aux de Gouzillon et aux Parscau du Plessis, famille qui possède encore le domaine en 1930. Le château de Lilyvon devait être habité jusqu'à la Révolution. Marie-Jacquette de Parscau, dans le journal qu'elle a écrit en 1792-1797 et en 1800, journal en cours de publication dans le Bulletin diocésain..., fait mention de ce manoir où elle paraît avoir séjourné plusieurs fois. Le château de Lilyvon a été démoli, mais longtemps après la chapelle attenante à l'église, propriété de la seigneurie. Voici quelques actes relevés sur les registres concernant les seigneurs de Lilyvon : - Mariage de Marie-Gabrielle de Gouzillon, veuve de Jean Parscau, sieur du Plexix de Boteguiry, avec Jacques d'Hervé, seigneur de Beauvoir, capitaine des vaisseaux du roi, le 26 Décembre 1693. - Décès d'Anne de Quélen, dame de Kerulaouen, épouse de Guillaume de Cornouailles, le 14 Septembre 1694. - Décès d'écuyer messire de Cornouailles, seigneur de Lilyvon, le 3 Décembre 1698. - Décès de Guillaume-François du Plessix Parscau de Botéguiry de Lilyvon, enterré, comme les précédents, dans la chapelle nobiliaire de Lilyvon. Un ami de la famille de Parscau « Monsieur Jacques de Longueville, capitaine en Brigattier des armées navales, âgé de soixante-deux ans, mourut au manoir de Lilyvon, le dix Septembre mil sept cent quatre-vingt-cinq et le lendemain son corps fut enterré en l'église de La Martyre, en présence des soussignés : Boulainvilliers de Croye, Desflottes, Goesbriand, du Plessix Parscau ».

POULBROC'H.

La seigneurie de Poulbroc'h, relevant de la principauté de Léon, possédait en fiefs plusieurs villages environnant le château. Les premiers seigneurs connus de Poulbroc'h s'appelaient de Gestin. Cette famille se fondit vers 1500 en les de Keroudault. Deux prêtres, François de Keroudault, seigneur de Poulbroc'h et Jérôme de Keroudault font du ministère dans la trève, le premier de 1639 à 1675, date de sa mort, le second de 1640 à 1655. Aux de Keroudault succèdent, par alliances, les de Penfeunteniou, Saisi de Kerampuil, le Forestier de Quillien, de Coattarel. Voici quelques actes concernant ces familles relevés sur les registres : - Le 17 Novembre 1681, écuyer Ronan de Penfeunteniou, de la paroisse de Plouédern, épouse Françoise de Keroudault, fille de Louis et de Marie de Trédern, dame de Kerbernard, héritière principale de Poulbroc'h. Guillaume Cren, vicaire général de Léon, bénit le mariage et signe. - Le 6 Décembre 1763, noble écuyer Jean-François-Paul-Henri de la Cour de Bellevoy, lieutenant de vaisseau et capitaine d'artillerie, épouse dame Véronique de l'Isle de Penfeunteniou, avec la permission du roi, signée par le duc de Choiseul. - En 1767, on note les bans d'écuyer François-Louis de Penfeunteniou, seigneur de Poulbroc'h, officier d'infanterie, bataillon de Carhaix, et de Céleste Cabon de Kerandraon ; en 1808, les bans de Pierre-Marie Saisi de Kerampuil, ancien capitaine des Chasseurs de Flandre, chevalier de Saint-Louis, et de dame Jeanne-Véronique de Penfeunteniou de Poulbroc'h. - Le 7 Août 1832, mariage d'Augustin-Marie-Marc de Guengo Tonguédec (Tonquédec ?), de Morlaix, avec Marie-Agathe­François Saisi de Kerampuil. L'abbé de Lansalut, chanoine de Quimper et de Léon, recteur de Garlan, bénit le mariage. - Le 6 Juin 1838, mariage de M. Armand-Joseph-Marie Le Forestier de Quillien, fils de sieur François­Marie-René Le Forestier de Quillien, capitaine au régiment d'Aunis, et de dame Marie-Claude-Thérèse Jouan de Kervénoël, né à Daoulas, et domicilié à Saint-Pol de Léon, avec Marie-Pauline-Henriette Saisi de Kerampuil, le 6 Juin 1838.

IRZIRI.

Le Prieur commendataire, recteur de Ploudiry, avait son prieuré à Irziri, et, à côté de son manoir, une chapelle dédiée à Saint Evertin.

On trouve encore des vestiges d'anciens manoirs dans plusieurs villages, comme au Kan, à Kérestrec, à Trompérénez, à Kervern et à Verveur. Mais ces demeures seigneuriales, délaissées par leurs propriétaires, ont dû être converties en fermes, dès le début du XVIIème siècle. A Verveur, particulièrement, on peut voir un beau colombier du XVIème siècle parfaitement conservé (abbé Kerouanton).

(à compléter)

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