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L'ancienne et illustre maison de Gouyon-Matignon.

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La maison de Gouyon, Goueon ou Goyon-Matignon, remonte à Eudes Gouyon, témoin dans une charte du Mont-Saint-Michel en 1075 et croisé en 1096. Elle a produit un grand nombre de personnages célèbres, deux maréchaux de France, des lieutenants généraux, des gouverneurs de provinces, des évêques, etc.

 

§ I. — Branche de Matignon-Thorigny. — La filiation suivie commence à Etienne Gouyon, seigneur de la Roche-Gouyon, en Plévenon, qui vivait au commencement du XIIIème siècle et qui épousa Luce de Matignon.

Il eut pour successeurs : Alain I, Etienne II, Alain II, Bertrand I, Etienne III, marié 1° à Jeanne de Launay, 2° à Alix Paynel. Alain III, marié à Jacqueline de Rieux, Bertrand II, marié à Jeanne de Dinan, etc.

Bertrand II Gouyon, sire de Matignon, portait la bannière de du Guesclin à la bataille de Cocherel en 1364 et le suivit en Espagne en 1366. Son frère Etienne fut la tige des marquis de la Moussaye.

Par contrat du 18 avril 1421, Jean Gouyon, sire de Matignon, épousa Marguerite de Mauny, fille d'Olivier de Mauny, baron de Thorigny en Normandie, où il mourut le 22 février 1451. Ses successeurs habitèrent depuis lors la Normandie et ne portèrent que le nom de Matignon.

Le grand homme de cette maison fut Jacques II, sire de Matignon, comte de Thorigny, prince de Mortagne-sur-Gironde, etc., maréchal de France, né le 16 septembre 1525 à Lonrai près d'Alençon (sa mère, Anne de Silly, était dame de Lonrai).

Jacques II, sire de Matignon

Portrait de Jacques II de Matignon, maréchal de France. Gravure ancienne d'Aubert.

Il était petit-fils de Guy, mort le 12 mars 1497, et de Perronnelle de Jaucourt, veuve de Pierre d'Annebaut ; il épousa, le 2 mai 1558 Françoise de Daillon du Lude, fille aînée de Jean de Daillon, comte du Lude, et d'Anne de Batarnay. Nommé, en 1559, lieutenant général du Roi en Basse-Normandie et maréchal de camp en 1562, Jacques de Matignon combattit avec vigueur et succès les Religionnaires, mais il s'opposa fortement au massacre des Huguenots à Alençon et à St-Lo (1572). Il fit prisonnier Montgomery à Domfront en 1574. Peu après, il reprit Saint-Lo et acquit la baronnie de cette ville, qui appartenait aux évêques de Coutances. Henri III lui donna le bâton de maréchal en 1578 et le fit chevalier du Saint-Esprit l'année suivante. En 1581, le roi le nomma son lieutenant général en Guyenne, puis gouverneur de cette province en 1589. Le maréchal de Matignon, qui avait été élu maire de Bordeaux en 1586, mourut subitement, en soupant, d'une attaque d'apoplexie, le 27 juillet 1597, à son château de Lesparre. Son corps fut rapporté à Thorigny, où il avait fait construire un magnifique château [Note : Ce château est devenu l'hôtel de ville de Thorigny (Torigni-sur-Vire, Manche). Il renferme de remarquables portraits, entre autres celui du maréchal ; la galerie de Matignon est ornée d'un joli plafond et de tableaux historiques peints en 1653 par Vignon]. La maréchale de Matignon fit élever à la mémoire de son mari un superbe tombeau de marbre dans le caveau de la chapelle [Note : Voir Histoire du mareschal de Matignon, gouverneur et lieutenant général pour le Roy en Guyenne, par M. de Caillière, mareschal de bataille des armées du Roy, commandant pour son service dans les ville et chasteau de Cherbourg, 1 vol in-folio. Paris, chez Augustin Courbé, 1661. —. On peut aussi consulter Brantôme, Grands capitaines français ; d'Hozier, Les Chevaliers bretons de Saint-Michel, notices publiées par Gaston de Carné (1884), etc.].

Le fils aîné du maréchal, Odet, dit le comte de Thorigny, mourut le 25 août 1595, sans enfants de son mariage (1587) avec Louise comtesse de Maure, qui se remaria en 1600 avec Gaspard de Rochechouart, marquis de Mortemart.Charles, le cadet, appelé d'abord le comte de la Roche, prit le nom de comte de Thorigny à la mort de son frère Odet et lui succéda dans la lieutenance générale de Normandie. Il épousa Eléonore d'Orléans, fille de Léonor d'Orléans, duc de Longueville, et de Marie de Bourbon comtesse de St-Pol. Il mourut à Thorigny en 1644.

Henry sire de Matignon, petit-fils de Charles, mort à Caen en 1682, laissa de son mariage avec Marie-Françoise Le Tellier, dame de la Lutbumière, trois fils morts jeunes et six filles, dont quatre se firent religieuses. La cinquième, Charlotte, née en 1657, fut mariée avec dispense, le 27 décembre 1675, à Jacques III de Matignon, son oncle, chef de la branche de Valentinois-Monaco (§ II).

La plus jeune, Catherine-Thérèse de Matignon, marquise de Lonray, épousa : 1° en 1679, Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay, fils du grand Colbert et ministre de la marine ; 2° en 1696, Charles de Lorraine, comte de Marsan, sire de Pons, prince de Mortagne.

 

§ II. — Branche de Valentinois-Monaco. — Auteur : Jacques III Gouyon, sire de Matignon et de la Roche-Gouyon, comte de Thorigny, etc., frère puîné de Henry, qui précède. Il reprit le nom de Gouyon que ses ancêtres avaient quitté. De son mariage avec sa nièce Charlotte il eut un fils :
Jacques-François-Léonor Gouyon, sire de Matignon, duc de Valentinois, pair de France, qui épousa, le 20 octobre 1715, Louise Grimaldi, fille aînée d'Antoine Grimaldi, prince de Monaco, duc de Valentinois, avec condition de prendre lui et ses successeurs le nom et les armes de Grimaldi.

Au début du XXème siècle cette branche aînée des sires de Matignon est représentée par Albert-Honoré-Charles Grimaldi, prince héréditaire de Monaco, né à Paris le 13 novembre 1848. Il a succédé à son père, le prince Charles III, le 10 septembre 1889 et a épousé : 1° le 2 septembre 1869, lady Mary Douglas-Hamilton (mariage déclaré nul par la curie romaine, 3 janvier 1880) ; 2° le 31 octobre 1889, Alice duchesse douairière de Richelieu, née Heine [Note : On sait que par ordre de S. A. S. le prince de Monaco. M. Gustave Saige, conseiller d'Etat et conservateur des archives du palais de Monaco, a publié plusieurs volumes de documents historiques sur cette principauté, ainsi que le Cartulaire de la seigneurie de Fontenay-le-Marmion, provenant des archives de Matignon].

Fils du 1er lit : Prince Louis-Honoré-Charles-Antoine, né le 12 juillet 1870.

 

§ III. — Branche de Gacé. — Auteur : Charles-Auguste Gouyon de Matignon, comte de Gacé (Gacé, chef-lieu de canton de l'Orne, arrondissement d'Argentan), autre frère de Henry sire de Matignon et de Jacques III. Charles-Auguste fut fait maréchal de France en 1708 et mourut à Paris en 1729.

La branche des comtes de Gacé s'est fondue dans Montmorency, par le mariage, en 1788, d'Anne-Louise-Caroline Gouyon de Matignon, née à Naples en 1774, avec Anne-Charles duc de Montmorency, marquis de Fosseux, pair de France. Elle est décédée à Paris en 1846.

 

§ IV. — Branche de la Moussaye. — Elle remonte à Etienne Gouyon, seigneur de Launay-Boquien, second fils d'Alain III sire de Matignon et de Jacqueline de Rieux et frère de Bertrand II (§ I). Etienne fut nommé amiral de Bretagne par lettres du 2 janvier 1385 et capitaine de Rennes en 1392.

Son petit-fils au 5ème degré, Guy Gouyon, seigneur de Launay-Gouyon et du Vaudoré, épousa le 20 décembre 1506, Gillette de la Moussaye, qui hérita, quelques années plus tard, de son neveu, Jacques de la Moussaye, tué très jeune dans un combat singulier (Voir Maison de la Moussaye).

Jacques Gouyon, fils de Guy et de Gillette, épousa Louise de Chateaubriand, dont Amaury I, père de Charles, baron de la Moussaye.

La descendance d'Amaury II, fils aîné de Charles Gouyon, se fondit à la fin du XVIIème siècle dans la maison de Montbourcher. Les deux paragraphes qui vont suivre sont consacrés à la descendance de Jacques et de Claude, frères cadets d'Amaury II.

Voir Famille Gouyon-Matignon " La famille Charles Gouyon et Claude du Châtel ou Chastel

 

§ V. — Branche de Marcé. — Jacques Gouyon, 3ème fils de Charles et de Claude du Chastel, baron de Marcé [Note : Marcé où Marcey en Normandie près d'Avranches, et non Marcé en Anjou, comme le dit P. de Courcy. (Sur la seigneurie de Marcé d'Anjou, voir Dictionnaire historique et géographique de Maine-et-Loire, par C. Port.) — La baronnie de Marcey fut vendue avant 1633 à René de Carbonnel, marquis de Canisy, petit-fils par sa mère du maréchal de Matignon. Malgré cette vente, Jacques Gouyon continua de porter le titre de baron de Marcé, ainsi que ses successeurs. Dans un acte du 9 novembre 1639, conservé aux archives du Parlement de Bretagne (dossier Frémont, marchand à Rennes, créancier d'Amaury Gouyon, marquis de la Moussaye), on trouve cette mention : « messire Jacques Gouyon, baron de Marcé, demeurant à sa maison de Marcé, paroisse de Plénée ». Aucun manoir du nom de Marcé n'existe aujourd'hui en Plénée-Jugon] né en 1583, épousa, le 18 juin 1629, Elisabeth du Matz, fille du Philippe du Matz de Montmartin, vicomte de Terchan [Note : La vicomté de Terchant était dans la paroisse de la Gravelle (Mayenne)].

Son fils Claude-Charles Gouyon, baron de Marcé, mort en 1693, se maria deux fois :

1° à Marie d'Appelvoisin, vicomtesse de Fercé, dont il eut plusieurs filles (l'aînée, Elisabeth Gouyon de Marcé, épousa, en 1685, Théodore de Beringhen, conseiller au Parlement de Paris) ;

2° le 19 mai 1678 à Claude-Henriette de la Muce-Ponthus, dont :
Amaury-Charles Gouyon, dit le comte de Marcé. Il eut trois fils de son union avec Marguerite Boschier d'Ourxigné.

L'aîné, René-Amaury Gouyon, dernier marquis de la Muce-Ponthus, mourut en 1792 sans postérité. Son frère cadet, Jean-Amaury Gouyon, comte de Marcé, né le 25 mai 1720, conseiller au parlement de Bretagne le 27 juin 1740, épousa, en novembre 1745, Charlotte Angier de Loheac, dame de la Chauvelière, fille du marquis de Crapado, et fut substitué aux nom et armes de cette famille par lettres patentes du mois de décembre 1745. Il mourut le 26 décembre 1785.

Leur fille aînée, Marguerite Angier de Loheac, dame de Marcé, fut mariée, au château de la Chauvelière, le 2 juillet 1771, à Claude-Hyacinthe Gouyon du Vaurouault, 3ème fils de Claude-Charles, seigneur du Vaurouault (§ IX), et tige d'une seconde branche de Marcé, encore existante (§ X).

 

§ VI. — Branche de Touraude-Beaufort. — Claude Gouyon, 4ème fils de Charles et de Claude du Chastel, seigneur de Touraude, en Baguer-Morvan et vicomte de Tonquédec, né le 2 juin 1587, épousa, le 26 octobre 1624, Anne Franchet, fille de Gilles Franchet, seigneur de l'Aumosne en Cherrueix, et veuve de Gilles Uguet ou Yguet, seigneur de la Chapelle-Gobats en Carfantain.

Claude II Gouyon, seigneur de Touraude, fils du précédent, épousa, en 1661, Anne de l'Espinay de Monceaux-Malarit. Il acheta, en février 1675, la terre et seigneurie de Beaufort en Plerguer, de Maurille de Forsanz et de Marie de Romelin, à qui elle avait été vendue, le 14 janvier 1666, par François du Bourblanc et Renée de Chateaubriand (Abbé Guillotin de Corson, Grandes seigneuries de Haute-Bretagne, 1ère série, p. 27). Le nouveau seigneur de Beaufort, Claude II Gouyon, mourut le 31 mars 1676, laissant pour successeur son fils :

Amaury-Henry Gouyon, seigneur de Beaufort, qui épousa en 1691 sa cousine Anne de l'Espinay, dont :

1° François-Gabriel, né en 1698, mort vers 1714 sans alliance ;

2° Françoise-Sophie Gouyon, dame de Touraude et de Beaufort, qui fut mariée :
1° le 6 février 1719, à Alexis Freslon, marquis d'Acigné et seigneur de la Touche-Trébry ;
2° le 4 août 1751, à Luc-Jean Gouyon, fils du seigneur de Beauvais, issu de la branche de St-Loyal. Elle fit donation des seigneuries de Touraude et de Beaufort à son mari, qui prit plus tard le titre de comte de Beaufort [Note : D'après le savant chanoine de Corson, Beaufort était châtellenie d'ancienneté, mais non comté], encore porté par ses descendants (branche de Beaufort, § XV). La dame de Beaufort mourut en 1765, sans postérité.

 

§ VII. — Branche de Beaucorps. — Elle remonte à Jean Gouyon, que l'on croit fils puîné de Bertrand II sire de Matignon, le compagnon d'armes de du Guesclin (§ I). Jean épousa Jeanne de Beaucorps, fille de Geoffroy, sire de Beaucorps, en Saint-Cast, l'un des écuyers bretons au célèbre combat des Trente en 1351 [Note : Voir le récit très circonstancié de la bataille des Trente (trente Bretons contre trente Anglais), dans l'excellente Histoire de Bretagne, par M. Arthur de la Borderie, t. III, pp. 510-528. — Le nom de Beaucorps y est orthographié Beaucours].

Alain Gouyon, fils de Jean, est qualifié cousin par le sire de Matignon, qui l'institua capitaine de la Roche-Gouyon en 1437.

De la branche de Beaucorps sortit celle du Vaurouault (§ IX), qui a donné naissance à presque toutes celles qui vont suivre, comprises dans un arrêt collectif rendu le 25 février 1669 par la chambre de réformation de la noblesse de Bretagne (Bibliothèque de Rennes, mss. 510, f° 239).

En tête figure dame Jacquemine de la Rivière, veuve de messire Jean Gouyon, chevalier, seigneur de Beaucorps, avec ses trois filles : Jacquemine, Marie-Françoise et Claude-Jeanne Gouyon de Beaucorps.

 

§ VIII. — Branche de Dieudy-Beaucorps. — Auteur : Marc Gouyon, seigneur de la Vieuville et de Dieudy en Saint-Potan, frère cadet de Jean, dernier seigneur de Beaucorps, qui précède.

Le successeur de Marc, Jean Gouyon, acquit en 1684 la terre de Vaumeloysel en Saint-Potan, possédée par une autre branche de la famille (§ XI).

Au commencement du XIXème siècle, la branche de Dieudy-Beaucorps était représentée par Christophe-Louis Gouyon de Beaucorps, né à Chantepie, le 16 août 1748, mort à Rennes le 19 avril 1810 ; marié à Renée-Thérèse Le Gonidec de Keramel, dont :

1° Auguste-François-Charles-René Gouyon de Beaucorps, né à Rennes le 19 novembre 1780, sous-intendant militaire, mort à Alger le 7 septembre 1837 ; marié à Caroline Trotreau, dont :

A. Adolphe-Auguste Gouyon de Beaucorps, né à Romorantin, le 31 octobre 1816, lieutenant d'infanterie ; est mort à Blida, le 17 juin 1840, des suites de blessures reçues au combat du pic de Mouzaïa ;

B. Augustine G. de Beaucorps, mariée le 24 février 1835 à Vincent de Guiroye, sous-intendant militaire, ancien maire d'Alger, mort le 26 août 1869 ;

C. Caroline G. de Beaucorps, mariée à M. de Costala, ancíen sous-préfet à Oran.

2° Amand-Louis-François G. de Beaucorps, né à Rennes le 20 juillet 1786, mort à Châtellerault le 28 août 1820 ; marié le 29 août 1810 à Hortense de Lys de Beaucé, dont :

A. Auguste-Amand G. de Beaucorps, né à Mer en Blésois, le 22 février 1812 ; marié deux fois, sans enfants ;

B. Alfred-Jules-Henri G. de Beaucorps, né à Châtellerault le 6 juillet 1820 ; sans postérité de son mariage (25 mai 1853) avec Céline-Emma Arnault de la Grossetière, décédée le 11 décembre 1895.

3° Constance G. de Beaucorps, mariée à Alexis de Vaux de Rhulière.

 

§ IX. — Branche du Vaurouault. — Elle remonte à Jean Gouyon, 2ème fils d'Alain, seigneur de Beaucorps, au XVème siècle (§ VII).

L'un de ses successeurs, Lancelot Gouyon, seigneur du Vaurouault en Pléhérel, mort en 1587, avait épousé Renée Lambert, qui lui donna seize enfants, dont treize fils ; cinq d'entre eux formèrent plusieurs autres branches ou rameaux, rapportés ci-après.

Claude-Charles Gouyon, seigneur du Vaurouault et de la Villegoures, petit-fils au 6ème degré de Lancelot, mourut en 1760, laissant trois fils de son mariage en 1726 avec Thomasse-Louise Visdelou de la Villetéhart : François-Louis-Auguste, qui suit ; François-Louis-Glaude, capitaine au régiment Royal-Navarre, cavalerie, marié à une demoiselle Urvoy de Closmadeuc, et Claude-Hyacinthe, comte de Marcé (§ X).

François-Louis-Auguste Gouyon, dernier seigneur du Vaurouault et de la Villegoures, né le 3 avril 1739, mort à Guingamp le 19 mai 1809, épousa : 1° le 19 septembre 1765, Charlotte Plancher du Boisglé, morte le 2 décembre 1772, dont trois fils et une fille ; 2° le 7 janvier 1774, Marie-Jeanne de Tavignon, morte à Guingamp, le 11 avril 1825, sans postérité.

Le fils aîné du précédent, Thomas-Henri Gouyon du Vaurouault, a été fusillé à Saint-Brieuc, le 25 octobre 1799.

Le second, Armand-Mathurin Gouyon du Vaurouault, fusillé également à Paris le vendredi-saint (31 mars) 1809, pour participation à un complot royaliste, avait épousé le 31 mai 1797, Julie Potier de la Savarière, morte à Dinan le 17 mars 1847, dont :

Julie-Augustine Gouyon du Vaurouault, mariée, au château du Vaurouault le 23 mai 1823, à Joseph-Emmanuel de la Motte-Rouge, comte de la Motte-Rouge, né le 22 février 1794, mort au Vaurouault, le 4 avril 1870 ; Madame de la Motte-Rouge est décédée le 21 janvier 1837 (voir leur postérité dans : Les Dinan et leurs juveigneurs, par la comtesse de la Motte-Rouge, p. 270).

Le 3ème fils du seigneur du Vaurouault, Auguste-François Gouyon du Vaurouault, n'a eu lui aussi que deux filles de son union, en 1810, avec Marie-Thérèse de Trolong du Rumain ; l'aînée a épousé, en 1839, M. Courtin du Plessis et est décédée à Saint-Brieuc, le 27 octobre 1875 ; la seconde, mariée en 1851 à M. Le Gualès de la Villeneuve, est décédée à Saint-Brieuc, le 25 mai 1868.

 

§ X. — Seconde branche de Marcé. — Auteur : Claude-Hyacinthe Gouyon ou Goyon [Note : La seconde branche de Marcé adopta de bonne heure la forme Goyon ; un jugement du tribunal de Rennes, en date du 24 août 1810, a consacré cette orthographe. Toutefois, la forme Gouyon, conservée par d'autres branches, nous paraît préférable et plus conforme aux anciennes signatures] du Vaurouault, 3ème fils de Claude-Charles, seigneur du Vaurouault, et de Thomasse Visdelou de la Villetéhart (§ IX), né le 6 février 1744, mort à Rennes le 26 mars 1785, comte de Marcé par son mariage, le 2 juillet 1771, avec Marguerite Angier de Lohéac, dame de Marcé et de la Chauvelière (§ V).

Amaury-Louis-Hyacinthe Goyon, comte de Marcé, fils des précédents, né le 17 avril 1772, mort à Nantes en 1835, a épousé, à Paris, en 1806, Adélaïde de la Queuille, décédée à Paris en 1816, dont :

1° Joseph-Amaury marquis de Goyon-Matignon de Marcé, né à Paris, le 22 avril 1810, décédé à son château de la Chauvelière le 1er janvier 1880 ; marié le 25 janvier 1836 à Perrine-Pauline Burot de Carcouët, décédée à Nantes en son hôtel le 18 avril 1867, dont :

A. Amaury-Auguste-Marie marquis de Goyon-Matignon de Marcé, né à Nantes le 23 novembre 1837 ; réside au château de la Chauvelière, en Joué-sur-Erdre (Loire-Inférieure) ;

B. Jean-Georges-Marie-Hyacinthe comte de Goyon-Matignon de Marcé, né à Nantes le 10 mai 1839, décédé à la Chauvelière le 24 septembre 1898.

2° Auguste-Arsène comte de Goyon-Matignon de Marcé, né à Paris le 19 août 1813, mort à Nantes le 19 juin 1878 ; marié le 25 novembre 1835 à Céline-Georgette Richard de la Roullière, décédée au château de Ponthus près Nort (Loire-Inférieure), le 13 septembre 1894, dont :

A. Mlle Emilie-Françoise-Augustine de Goyon-Matignon de Marcé ;

B. Céline-Joséphine-Cécile de Goyon-Matignon de Marcé, mariée en 1863 à Nantes à Louis-Marie de Charette de la Contrie, dont postérité.

 

§ XI. — Branche de Vaumeloysel-la Palüe. — Auteur : Jean Gouyon, seigneur de la Garenne et de Vaumeloysel, 4ème fils de Lancelot, seigneur du Vaurouault, et de Renée Lambert (§ IX). Il épousa Jacquemine des Nos, dame de Vaumeloysel [Note : Nous croyons que cette seigneurie de Vaumeloysel est la même que celle qui fut acquise en 1684 par Jean Gouyon de Dieudy (§ VIII)] et de la Motte-Colas.

En 1669, cette branche était représentée par Jean Gouyon, seigneur de la Palüe, et par son frère Bertrand, seigneur du Rocher (arrêt de maintenue du 25 février).

 

§ XII. — Branche de la Ravillays. — Auteur : Julien Gouyon, seigneur de la Ravillays, en Ploubalay et de Bellestre, 2ème fils de Jean, seigneur de Vaumeloysel et de Jacquemine des Nos.

Charles Gouyon, seigneur de la Ravillays, fils du précédent, fut maintenu en 1669, avec son fils Paul Gouyon.

 

§ XIII. — Branche de Saint-Loyal. — Auteur : Lancelot Gouyon, seigneur du Bois-de-la-Lande, 3ème fils de Jean, seigneur de Vaumeloysel, et de Jacquemine des Nos.

Michel Gouyon, seigneur de Saint-Loyal, marié à Amaurie du Mas, fut maintenu en. 1669, avec ses quatre fils : François, Toussaint, Guy et Michel, ainsi que son frère puîné, Henri Gouyon, seigneur du Pont-Brécel.

François Gouyon, seigneur de Saint-Loyal et du Guilleuc, fils aîné de Michel, épousa, le 25 janvier 1668, Catherine de la Motte, dont :

1° Louis-Marcel, marié à Hélène Sohier de la Loirie, qui continua la branche de Saint-Loyal ;

2° Joseph-Bruno Gouyon, seigneur de Beauvais, auteur de celle de Beaufort, rapportée ci-après (§ XV).

Servan-Gabriel-Julien Gouyon de Saint-Loyal, arrière-petit-fils de Louis-Marcel, né en 1774, mort en 1847, a épousé Céleste-Renée Collas de la Baronnais, dont :

1° Gabriel Gouyon de Saint-Loyal, né le 27 mars 1801, marié le 28 septembre 1828 à Agathe-Florence de Bois-Jordan, décédée avant 1857, dont :

Christian-Gabriel Gouyon de Saint-Loyal, né à Bouère (Mayenne) le 4 août 1829, marié à Ploubalay, le 12 août 1857, à Adèle-Marie Collas de la Baronnais. Une de leurs filles, Mlle B. Gouyon de Saint-Loyal ou de Goyon-Matignon, est au début du XXème siècle directrice du lycée de jeunes filles de Morlaix.

2° Mériadec Gouyon de Saint-Loyal, né le 20 janvier 1804, général de brigade en 1854, mort en 1873, sans postérité.

 

§ XIV. — Branche de Pont-Touraude. — Auteur : Alain-François Gouyon, seigneur de Pont-Touraude en Pleurtuit, 3ème fils de Louis-Marcel, seigneur de Saint-Loyal et d'Hélène Sohier (§ XIII). Il épousa Madeleine Gouyon, dont :

Isaac Gouyon, seigneur de Pont-Touraude, père de : Isaac-Louis Gouyon de Pont-Touraude, né à Saint-Quay le 27 septembre 1787, mort à Paimboeuf le 25 décembre 1875 ; marié :  1° en 1814 à Sophie Beaufils, décédée en 1818 ;  2° à Pélagie de Saint-Julien, décédée à Paimboeuf, le 8 janvier 1866. — Postérité des deux mariages.

 

§ XV. — Branche de Beaufort. — Auteur : Joseph-Bruno Gouyon, seigneur de Beauvais [Note : Il existe en Hénansal une terre de Beauvais], fils puîné de François, seigneur de Saint-Loyal, et de Catherine de la Motte (§ XIII).

Luc-Jean (ou Jean-Luc) Gouyon, comte de Beaufort, fils du précédent et de Françoise Grignon, épousa, le 4 août 1751, Françoise-Sophie Gouyon, dame de Touraude et de Beaufort, petite-fille au 4ème degré de Charles Gouyon, baron de la Moussaye et de Claude du Chastel. Nous avons dit (§ VI) qu'elle mourut sans postérité en 1766, après avoir fait donation des terres de Touraude et de Beaufort à son mari. Luc-Jean Gouyon, comte de Beaufort, fut décapité à Paris le 20 juin 1794. Il avait contracté une seconde alliance, le 23 septembre 1766, avec Aubine-Louise Gouyon de Launay-Comatz (§ XXIII), dont dix enfants :

1° Luc Gouyon de Beaufort, mort à l'armée de Condé, sans alliance ;

2° Casimir G. de Beaufort, fusillé à l'affaire de Quiberon (Vannes, 25 août 1795) ;

3° Sévère G. de Beaufort, tué dans la chouannerie en Bretagne ;

4° Louis-Joseph-Marie G. de Beaufort, qui suit ;

5° Félix-Alexandre G. de Beaufort, rapporté après son frère ;

6° Victoire G. de Beaufort, mariée le 19 janvier 1785 à Félix-Victor Locquet de Grandville, décapité à Paris en 1794 ;

7° Pélagie G. de Beaufort, mariée le 8 thermidor an XI à Maurice-Julien Couëssin du Boisriou, dont postérité ;

8° Eulalie G. de Beaufort, mariée le 3 février 1806 à Pierre-Marie Brignon de Lehen, dont postérité ;

9° et 10° Louise et Reine G. de B., religieuses de Saint-Thomas.

Louis-Joseph-Marie Gouyon, comte de Beaufort, puis comte de Gouyon-Matignon de Beaufort [Note : En vertu d'un jugement du tribunal civil de Saint-Malo, du 14 octobre 1859] (4ème fils de Luc-Jean), né à Rennes le 5 novembre 1784, mort le 16 mars 1861, a épousé, le 16 avril 1806, à Saint-Servan, Elisabeth du Bois des Corbières, décédée le 14 octobre 1860, dont :

1° Louis-René-Félix Gouyon de Beaufort, né à Saint-Servan en 1807, y mort le 6 mars 1855 ; marié le 25 avril 1832 à Amélie Godefroy, décédée le 3 septembre 1848, dont une fille : Amélie-Elisabeth-Marie Gouyon de Beaufort, mariée à Saint-Servan le 22 juillet 1857, au comte Ernest-Louis-Ange Péan de Pontfilly, né à Rennes, le 21 septembre 1821, lieutenant de vaisseau (décédés sans postérité).

2° Florestan-François, comte de Gouyon de Beaufort, enseigne de vaisseau (1830-1837), né à Saint-Servan le 27 septembre 1808, mort à Kerbernès, commune de Plomelin (Finistère), le 22 décembre 1881 ; marié vers 1846 à Théonie des Moulières (famille vendéenne de Mareuil près de Luçon). Mme la marquise douairière de Gouyon-Matignon de Beaufort habite Chantenay, près de Nantes. Enfants :
A. Florestan, comte de Gouyon-Matignon de Beaufort, né en 1847, mort à Nantes le 30 novembre 1885 ;
B. Arthur, comte, puis marquis de Gouyon-Matignon de Beaufort, né en 1848, mort à Paris en août 1894.

3° Edmond-Marie-Ange, comte de Gouyon de Beaufort, né à Saint-Servan le 9 juin 1810, y mort le 7 décembre 1869 ; marié à Saint-Malo le 25 mars 1843, à Félicité-Marie Marion, décédée à Saint-Servan le 11 avril 1875, dont :
A. Louis-Edmond-Marie, comte de Gouyon-Matignon de Beaufort, né à Saint-Malo le 16 juillet 1844, décédé avant 1890.
B. Edmond-Michel-Marie, comte de Gouyon-Matignon de Beaufort, né le 18 août 1845, aspirant volontaire sur la Creuse, décédé à l'hôpital de Rochefort le 28 novembre 1864.
C. Félicité-Marie Gouyon de Beaufort, morte à Saint-Servan le 20 avril 1891, religieuse franciscaine, veuve de Gustave-Marie-Victor de Kersauson de Penandref, enseigne de vaisseau.

4° Aristide-Pierre-Marie Gouyon de Beaufort, né à Saint-Servan le 20 juin 1815, mort à Caen, sans alliance, le 2 octobre 1862 ;

5° Ernest-Marie, comte de Gouyon-Matignon de Beaufort, né à Saint-Servan le 7 avril 1817, y mort le 7 avril 1895, célibataire ;

6° Hippolyte-Marie Gouyon de Beaufort, né le 31 août 1825, mort le 24 septembre 1846 ;

7° Marie-Ange Gouyon de Beaufort, née le 8 mars 1819, morte à Nantes en 1887.

Félix-Alexandre-Victor Gouyon, comte de Beaufort (5ème fils de Luc-Jean), né à Rennes le 1er octobre 1786, décédé à Saint-Malo le 14 avril 1843, s'est marié le 10 mai 1810, à Lucie Magon de Lespinay, dont :

1° Marie-Thérèse de Gouyon de Beaufort, née à Saint-Malo le 2 juin 1811, décédée le 29 mars 1888 ; mariée en 1842 à François ou Francis-Marie-Césaire de France, chevalier de l'ordre de Pie IX, mort le 2 juin 1898 ;

2° Gustave-Marie comte de Gouyon de Beaufort, né à Plerguer le 28 juillet 1813, décédé au château de Beaufort le 6 septembre 1890 ; marié le 9 juillet 1851, à Saint-Malo, à Anne-Marie-Françoise de Querhoënt, décédée le 7 novembre 1893, dont :
A. Xavier-Louis-Marie-Félix, comte, puis marquis de Gouyon de Beaufort, né à Saint-Malo le 20 décembre 1854, chef d'escadrons au 2ème régiment de chasseurs à Pontivy ;
B. Louis-Florient-Marie-Auguste, comte de Gouyon de Beaufort, né à Plerguer le 26 août 1856, marié en octobre 1884 à Caroline de Nompère de Champagny, fille du feu comte de Champagny et de Clémentine Audren de Kerdrel. Le comte et la comtesse de Gouyon de Beaufort résident tantôt au château de Keranroux, près de Morlaix [Note : Le beau château de Keranroux a été habité par La Chalotais, après son retour d'exil. Ce château appartenait alors au comte de la Fruglaye, gendre du célèbre procureur général et bisaïeul du comte de Champagny. Le comte de la Fruglaye composa de curieux mémoires, qui sont précieusement conservés à Keranroux (B. Pocquet, Le duc d'Aiguillon et La Chalotais, t. I, p. XXXVI, Paris, Perrin, 1900)], tantôt à Kersaliou, près de Saint-Pol-de-Léon. Enfants : Jean, Louise et Xavier de Gouyon de Beaufort.

 

§ XVI. — Branche de Kerilan. — Auteur : Toussaint Gouyon, seigneurie la Sauldraye, 2ème fils de Michel, seigneur de Saint-Loyal, et d'Amaurie du Mas, mentionné avec ses frères dans l'arrêt du 25 février 1669 (§ XIII).

Son petit-fils, Jean-Baptiste Gouyon, seigneur de la Lande, devint seigneur de Kerilan, en Plémy, par son mariage en 1754 avec Julienne Proffict, dame de Kerilan.

Jérôme Gouyon de Kerilan, né au château de Kerilan le 29 juin 1783, a épousé Marie Bras-de-Forges de Boishardy, dont postérité (à Hénon près Moncontour).

 

§ XVII. — Branche de la Ville-aux-Oiseaux et de Miniac. — Auteur : Bertrand Gouyon, seigneur de Vaudurand et de la Motte, chevalier de l'ordre du roi, 8ème fils de Lancelot, seigneur du Vaurouault, et de Renée Lambert (§ IX). Il épousa Servanne Chouffé, dame de la Ville-aux-Oiseaux, en Saint-Jouan-des-Guérêts.

Jean Gouyon, l'un des fils de Bertrand, acquit, par contrat du 20 février 1634, la terre et châtellenie de Miniac, qui avait appartenu aux du Chastel, puis aux Rieux-Chasteauneuf, et en dernier lieu à Claude de Boiséon, vicomte de la Bellière. Le nouveau seigneur de Miniac s'était marié deux fois [Note : Et même trois fois, d'après un acte du 8 juillet 1652 (Archives du Parlement de Bretagne, procès Frémont-Gouyon). Cet acte nous apprend que Jean Gouyon avait contracté un premier mariage en 1607 avec Madeleine Ferré, veuve de Thomas de la Moussaye, seigneur de Carcouët (inhumée à Saint-Malo, le 7 mai 1608 ; Anciens registres paroissiaux de Saint-Malo, 5ème fasc, par l'abbé Paris-Jallobert), et que de ce mariage était née Madeleine Gouyon, mariée le 12 février 1624 à Jacques Ferron, seigneur de la Ferronnaye ; elle était veuve en 1654. D'après le P. Anselme, Madeleine Gouyon, dame de la Ferronnaye ; serait fille d'un autre Jean Gouyon, seigneur de la Ville-aux-Oiseaux, frère aîné de Jean, seigneur de Miniac, et de sa première femme, Marie de la Bouexière. Cela est fort embrouillé. Nous serions porté à croire qu'il n'a existé qu'un seul Jean Gouyon, seigneur de la Ville-aux-Oiseaux et de Miniac] : 1° à Marguerite de Quifistre ; 2° le 1er juillet 1619, à Madeleine de la Rouveraye. Il mourut en 1647, laissant une succession tellement obérée, que son fils aîné, Bertrand, dut mettre en vente judiciaire ladite terre de Miniac ; elle fut adjugée, le 8 juillet 1652, à Guillaume Le Clavier, sieur du Moulin, pour 50.000 livres [Note : Abbé Guillotin de Corson, Grandes seigneuries de Haute-Bretagne, 2ème série, vicomté de Miniac, p. 267].

Le dernier des Gouyon de Miniac, Pierre-Louis-Alexandre, était capitaine au régiment de Boulonnois, en 1779 ; il mourut à Rennes en 1818, sans postérité.

Sa cousine germaine, Marie-Jeanne Gouyon de Miniac, fille unique de Joseph-François Gouyon de Miniac, seigneur de la Villemaupetit, en Hénanbihen (par acquêt de 1705) et de Marie du Bourblanc, épousa, le 9 avril 1745, Jean-François Gouyon, seigneur des Briands (§ XXI).

 

§ XVIII. — Branche de Vaudurand. — Auteur : Jacques Gouyon, seigneur de Vaudurand, fils puîné de Bertrand, seigneur de Vaudurand et de la Ville-aux-Oiseaux, et de Servanne Chouffé (§ XVII).

Guy-Anne-Jules Gouyon, comte de Vaudurand, arrière-petit-fils de Jacques, est mort en 1752, sans postérité ; sa veuve, Eléonore de Guemadeuc, se remaria à Paris, le 30 mai 1752, au comte de Marboeuf, commandant en Corse en 1765.

Jean-Louis Gouyon, frère cadet de Guy, fut nommé à l'évêché de Léon en 1745 ; démissionnaire en 1763, il mourut en 1780.

Louis-Claude, comte de Vaudurand, cousin de Guy et de l'évêque de Léon, né en 1714, fut nommé commandant en second en Bretagne (1776) et lieutenant général en 1780 ; il est mort après 1792. De son mariage avec Renée Saget de la Jonchère, décédée à Rennes le 23 juin 1779, il n'eut que deux filles :

1° Renée-Modeste Gouyon de Vaudurand, mariée en 1778, à Claude comte de Sesmaisons, colonel du régiment de Condé infanterie. Elle est morte à Paris le 20 avril 1811 ;

2° N. Gouyon de Vaudurand, mariée à François-Joseph de Lescouët, de Ménémeur, capitaine au régiment du Roi infanterie en 1775.

 

§ XIX. — Branche de la Raimbaudière. — Auteur : Gilles Gouyon, seigneur de Pontnormand, 9ème fils de Lancelot, seigneur du Vaurouault, et de Renée Lambert (§ IX) ; il épousa Perronnelle de Téhillac, dame de la Raimbaudière (Paroisse de Rougé - Loire-Inférieure).

Charles-Alexandre Gouyon, seigneur de la Raimbaudière, arrière-petit-fils de Gilles, fut maintenu en 1669.

 

§ XX. — Branche des Rochettes. — Auteur : Pierre Gouyon, seigneur des Rochettes, 10ème fils de Lancelot, seigneur du Vaurouault, et de Renée Lambert (§ IX). Il épousa Anne de Chaurais.

Charles Gouyon, petit-fils de Pierre, fut maintenu avec son fils aîné, François, seigneur de la Coudre, par l'arrêt de 1669.

 

§ XXI. — Branche des Briands. — Auteur : Pierre Gouyon, seigneur de la Motte-au-Loup, 2ème fils de Jean Gouyon, fils puîné lui-même de Pierre Gouyon, auteur de la branche des Rochettes (§ XX). Il épousa, en 1658, Jacquemine Butault, dame des Briands, en Ménéac.

Son successeur, Etienne-Sébastien Gouyon, fut garde du corps du Roi en 1695 ; marié vers 1687 à Renée Cadet, dame du Boisrolland, en Corseul.

Leur petit-fils, Jean-François Gouyon, seigneur des Briands, du Boisrolland et du Garnouët, devint aussi seigneur de la Villemaupetit, en Hénanbihen, par son mariage, en 1745, avec la fille unique et héritière de Joseph-François Gouyon de Miniac, seigneur de la Villemaupetit (§ XVII).

Eugène-Cyr Gouyon des Briands, né le 2 janvier 1789, est mort aux Briands le 17 juillet 1830, sans alliance.

 

§ XXII. — Branche de Kerambartz. — Auteur : François Gouyon, autre fils puîné de Pierre, seigneur des Rochettes, et d'Anne de Chaurais (§ XX). Il épousa Guyonne de Langle, dont :

Jean Gouyon, seigneur de Kerambartz, paroisse de Landaul (Morbihan), conseiller du Roi et sénéchal d'Auray ; marié le 9 février 1662 à Marie Le Gouvello, fille du seigneur de Rosmeur (Rosméno ?).

 

§ XXIII. — Branche de Launay-Comats. — Auteur : Jacques-Gouyon, seigneur de Saint-Martin, 12ème fils de Lancelot, seigneur du Vaurouault, et de Renée Lambert (§ IX) ; marié à Julienne de Launay, dame de Launay-Comats, en Ploubalay.

Gilles Gouyon, seigneur de Launay-Comats et de la Coudraye, fils du précédent, épousa, le 17 janvier 1602, Renée Gougeon, fille de Jacques, seigneur d'Artois en Mordelles, et de Claude Bonnier de la Coquerie.

Leur fils aîné, François Gouyon, seigneur de Launay-Comats, devint, en 1631, conseiller au Parlement de Bretagne, ainsi que son fils Joseph (1655).

François-Joseph Gouyon, arrière-petit-fils de Joseph, né en 1706, épousa Rosalie-Hortense de Castellan, dont une fille unique : Aubine-Louise Gouyon, dame de Launay-Comats, seconde femme, en 1766, de Luc-Jean Gouyon, seigneur de Beauvais, Touraude et Beaufort (§ XV).

 

§ XXIV. — Branche du Verger. — Auteur : René Gouyon, seigneur de la Coudraye, 2ème fils de Gilles, seigneur de Launay-Comats et frère du conseiller au Parlement. Il épousa Tristanne de Coespelle ou Couëspelle, fille du seigneur de Rochefort et du Verger en Plouer, dont :

Judes Gouyon, seigneur du Verger, marié à Anne de Bréhant, fille de Gilles, seigneur de la Roche.

L'arrière-petit-fils du précédent, Hyacinthe-Marie-Joseph Gouyon du Verger, né à Saint-Malo le 2 mars 1786, capitaine de corvette et chevalier de Saint-Louis, a été admis à la retraite en 1831. Nous ignorons la date de sa mort.

 

§ XXV. — Branche de la Bouëtardaye. — Elle est fort ancienne et remonte à Louis Gouyon, l'un des écuyers bretons au combat des Trente en 1351 (A. de la Borderie, Histoire de Bretagne, t. III, p. 517). D'après d'Hozier, il était fils juveigneur d'Etienne III, sire de Matignon, et de sa première femme, Jeanne de Launay (§ I). Louis Gouyon ou Gouëon (orthographe adoptée par cette branche) épousa Jeanne Bouëtard, dame de la Bouëtardaye, en Bourseul.

Roland Gouëon, seigneur de la Bouëtardaye, arrière-petit-fils de Louis, fut conseiller au Parlement de Bretagne dit des Grands-Jours, en 1495.

René Gouëon, le dernier seigneur de la Bouëtardaye de ce nom, fils de Pierre et de Marguerite Le Bigot, obtint le 31 janvier 1669, devant la chambre de réformation de la noblesse, un arrêt le déclarant noble et issu d'ancienne extraction noble [Note : Bibliothèque de Rennes, ms. 510, f°. 231 V. D'après cet arrêt, l'auteur de la branche de la Bouëtardaye se nommait Thébault Gouëon, sieur de la Porte-Gouëon, et sa femme Gillette Bouestard] ; il y est qualifié chevalier de l'ordre de Saint-Lazare et du Mont-Carmel.

A sa mort, survenue quelques années après (entre 1674 et 1693), la seigneurie de la Bouëtardaye passa à son petit-neveu, Jean-Marie Bédée, né le 16 novembre 1674 à Quimper, fils de Mathurin, seigneur de la Mettrie en Pluduno, et de Corentine du Disquay, ledit Mathurin fils lui-même d'écuyer Pierre Bédée et de Gillette Gouëon, propre soeur du chevalier de Saint-Lazare. Le mariage de Pierre Bédée, seigeur de la Mettrie, et de Gillette Gouëon, dame de la Villemartin, fille de Pierre, seigneur de la Bouëtardaye, et de Marguerite Le Bigot, fut célébré le 6 août 1640 dans l'église de Bourseul. Le contrat de mariage de leur fils Mathurin, avec Corentine du Disquay, fille de Claude, seigneur de Bodilio, président au présidial de Quimper, fut passé à Rennes, le 6 février 1669, devant Gohier, notaire royal [Note : La minute de ce contrat, avec la signature de Mené Gouëon, est conservée aux Archives d'Ille-et-Vilaine, série E, minutes Gohier]. Enfin, le 18 août 1693, eut lieu dans l'église de Bourbriac, le mariage de Jean-Marie Bédée, seigneur de la Bouëtardaye, et de Jeanne de Begaignon [Note : Les extraits de ces divers actes ont été réunis, avec beaucoup d'autres, par Chateaubriand, sous le titre de « Généalogie de ma famille, » en vue d'établir ses quartiers de noblesse, à la fin du tome IV des Mémoires d'Outre-Tombe. On sait que Chateaubriand appartenait par sa mère à la famille de Bédée].

 

§ XXVI. — Branche de Thaumats. — Le premier auteur connu de celle branche est Geoffroy Gouyon, seigneur du Marchaix en Ruca, qui vivait en 1450 et épousa Alliette Jan, fille du seigneur de la Mettrie et Tregon. On ne sait à quelle branche des Gouyon rattacher les seigneurs du Marchaix et de Thaumats ; toutefois, leurs armes : lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'or, donnent lieu de penser qu'ils tirent aussi leur origine de la maison de Gouyon-Matignon.

Charles Gouyon, seigneur de Thaumats, en Saint-Maudez, fut déclaré issu d'extraction noble par arrêt du 26 octobre 1668, avec son fils aîné Urbain, et son frère Antoine, seigneur de Legoumar (§ XXVII).

Alexis-Claude-Louis Gouyon, seigneur de Thaumats, de Quefferon et du Gué-de-Servon, épousa :

1° Renée Pirot, dont deux fils : Louis-René Gouyon de Thaumats, conseiller au parlement de Bretagne, mort en 1839, et René-François, dit le chevalier de Thaumats, mort en 1836 ;

2° Yolande-Thérèse Viel, dont une fille unique : Yolande-Hippolyte Gouyon de Thaumats, née en 1796, mariée, à Paris, le 30 janvier 1818, à Charles d'Andigné de la Chasse, capitaine aux lanciers de la garde royale. Elle est morte à Paris le 25 mars 1828.

 

§ XXVII. — Branche de Legoumar et de Vaux. - Auteur : Antoine Gouyon, seigneur de Legoumar, en Plélan-le-Petit, frère puîné, comme on vient de dire, de Charles, seigneur de Thaumats. Il épousa, le 10 mai 1650, Renée de la Motte, fille de Gilles de la Motte, seigneur de Vaux, dont :

Guillaume Gouyon, seigneur de Vaux, gouverneur de la ville et du château des Ponts-de-Cé en 1701, écuyer de la grande écurie du roi en 1710, mort subitement à Versailles le 9 janvier 1732. De son mariage avec Elisabeth Bibiane d'Assigny, fille du seigneur des Bordes (pays d'Auxerre), il eut six enfants, parmi lesquels :

1° Jean-Amaury Gouyon, né le 25 mai 1720, vicaire général de l'évêché de Léon ;

2° Elisabeth, née en 1724, admise à St-Cyr en 1733 [Note : Preuves de noblesse des demoiselles bretonnes admises à St-Cyr, publiées par le baron de Rosmorduc, p. 178].

 

§ XXVIII — Branche de Vaucouleurs (dont on n'a pas trouvé la jonction). — Auteur : François Gouyon, seigneur de Vaucouleurs en Pleurtuit. On le croit fils de Gervais Gouyon de Saint-Loyal, capitaine de vaisseaux de la compagnie des Indes, mort dans l'Inde le 4 août 1759, 2ème fils de Louis-Marcel, seigneur de St-Loyal, et d'Hélène Sohier (§ XIII). Né à Saint-Malo en 1729 [Note : D'après M. de Courcy. Vérification faite, le nom de François Gouyon n'est inscrit ni dans les registres de Saint-Malo, ni dans ceux de Saint-Servan, en 1729], François Gouyon fut lieutenant de vaisseau de la même compagnie et mourut à l'île de France le 18 juin 1763.

François-Jean-Gervais Gouyon, seigneur de Vaucouleurs et du Prédéro, fils du précédent, naquit à Saint-Servan le 4 juillet 1756, émigra à Jersey et fut fusillé à Rennes, le 3 octobre 1808, pour correspondance avec les princes. Il avait épousé en 1785 Adélaïde du Boisbaudry, fille du seigneur de Launay-Morel en Roz-sur-Couesnon, dont six enfants.

L'aîné, Alfred Gouyon de Vaucouleurs, né à Jersey le 18 décembre 1797, lieutenant d'infanterie en 1824, est mort à Rennes le 21 octobre 1864, sans alliance.

 

Armoiries des Gouyon-Matignon : Ecartelé aux 1 et 4, d'argent au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'or (qui est Gouyon) ; aux 2 et 3, d'or à deux fasces nouées de gueules, accompagnées d'une orle de merlettes de même (qui est Matignon). — Supports : deux lions, léopardés. — Timbre : un heaume posé de profil, cimé d'un lion assis dans un vol, issant d'une couronne fleurdelysée.

Nota : A partir de 1596, date du mariage de Charles de Matignon avec Eléonore d'Orléans, fille du duc de Longueville, la branche aînée et celle de Gacé ont porté : aux 1 et 4, de Gouyon ; au 2, de France au lambel d'argent et un bâton de même péri en bande (qui est Orléans-Longueville) ; au 3, de France au bâton de gueules péri en bande (qui est Bourbon-Saint-Pol). — Depuis 1715, date de la substitution du nom et des armes de Grimaldi, la branche de Valentinois-Monaco porte : fuselé d'argent et de gueules (qui est Grimaldi-Valentinois). La branche de la Moussaye écartelait : aux 1 et 4, de Gouyon ; aux 2 et 3, d'or fretté de six pièces (qui est la Moussaye).

Toutes les autres branches avaient et ont encore, croyons-nous, pour armoiries celles des Gouyon (le lion couronné). Devise : Liesse à Goyon.

(Charles Gouyon)

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