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EVENEMENTS A LOPEREC AVANT LA REVOLUTION

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27 janvier 1372. — Grégoire XI décide que la collation, faite par l'Ordinaire, de la paroisse de Lopérec (de Loco Petroci) à Geoffroy Ansquer (Ansceri) sera valable, quoiqu’à cette époque, la collation en fût réservée au Saint-Siège.

22 avril 1405. — Benoit XIII, antipape d’Avignon, réclame les arrérages qui lui sont dus pour le temps de soustraction d’obédience (1398-1404) : Jugeant la paroisse de Lopérec comme un bénéfice de mince importance, les subcollecteurs apostoliques en réduisent les prémices à 4 livres tournois que le recteur, Yves Kercarff, s’engage à verser par moitié à la Pentecôte et à la fête de Saint Luc.

2 juin 1408. — Yves Kercarff, recteur de Loco Petroci, assiste, dans la cathédrale de Quimper, à la réception de Bertrand de Rosmadec comme chanoine (Cartulaire de Quimper).

7 avril 1453. — A l’abbé de Daoulas, Olivier de la Palue, recteur de Quimerc'h, a exposé qu’il touche 6ème partie des dîmes de la paroisse de Lopérec, qui n’a pas de cimetière et dont les morts sont enterrés à Quimerc’h ; il ajoute que ces deux paroisses ont été unies par Guillaume, cardinal de Saint-Martin-des­Monts. Alain Cesgar (?) ayant résigné, Olivier a été mis en possession par l'Evêque. Dans le doute, le pape Nicolas V charge l’abbé de Daoulas de confirmer la pension dont jouit le recteur de Quimerc'h (Peyron, Actes du Saint-Siège, p. 78, 145, 188).

23 mai 1666. — Procès-verbal dicté par Vincent de Kerpaën, seigneur de Lopéau en Plogonnec, alloué et lieutenant civil et criminel au siège de Quimper, à la requête de Louis le Roy, procureur des paroissiens de Lopérec, de l’état du clocher de leur église paroissiale « qui est si caducq et si indigeant de reparation qu’ils sont obligés de le dessandre pour le rédiffier de neuf ». — « Et comme ils ne pourroient bonnement faire la démolition sans au préalable faire estat et procès-verbal de ladite tour pour éviter aux differands qui pourroient survenir entre les gentilshommes qui ont droit de préminance dans leur église », ils ont demandé qu’un conseiller au siège de Quimper fut commis pour y vacquer.

Vincent de Kerpaën se met en route le 22 mai, accompagné. de Jean Daoullas, greffier du siège. Tous deux passent la nuit à Châteaulin, chez Jacques Larzonnet, hôte à l’enseigne de la Croix Blanche, et, le lendemain dimanche, remontent à cheval pour se rendre à Lopérec. Ils y arrivent à 11 .heures du matin, à l’issue de la grand’messe.

En leur présence, ledit le Roy, « faict appel à haute et intelligible voix de tous prétendants avoir droicts honorifficques et marques d’honneur en ladite église, en présence de Marc le Floch, marguillier, de Missire Rolland le (Blanc) curé et Hervé le Gollias, prêtre et chapelain..., auquel appel ont comparu escuyer Jacques de Penguern, sieur de Rosuel, et escuyer Michel de Treouret, lequel sieur de Rosswel faisant pour autre escuyer Olivier de Penguern, seigneur dudit lieu son père, dit se présenter pour la conservation de ses droits, et spécialement en ce qu’il est fondé à avoir lissière autour de la neff de lad, église et chapelle de Saint Fiacre et de Saint Joseph, dont partye d’icelle lissière est apposée sur le pignon que l’on veut démolir à refaire de neuff et qu’au préjudice qu’apprès que led. pignon et clocher sera construit de neuff, leurs lisières et armes soient de recheff apposées, nous requerant qu’il luy soit donné pour appuré qu’il n’y a aucune armes, escussons ny autres intersignes de noblesse tant au portal qu’au pignon dud. clocher ny aux arcbouttants estant aux deux costés de la porte ni au-dedans ni au dehors que lad. lisière qui est apposée par dedans ».

Il en est donné acte et pour constant et appuré qu’il n’y a d’autres armes dans lesdits endroits que celles de Penguern, qui sont d’or à la fleur de lys de gueulles accompagnées de 3 pommes de pin de même, 2 en cheff et 1 en pointe (Archives de l'Evêché).

24 octobre 1706. — Les paroissiens de Lopérec choisissent comme capitaine d’armes, à la place de messire de Nizon occupé ailleurs, écuyer Jean de Penguern, chef de nom et d’armes, moyennant le bon plaisir du maréchal de Chateaurenault à Douarnenez. — Dans la délibération du générai de Lopérec, en date du 2 juillet 1713, ce Jean de Penguern est appelé « chevallier Seigneur et fondateur de Lopezrec » et il signe « fondateur de laditte paroisse » [Note : Ces renseignements et ceux qui suivent sont empruntés aux cahiers de délibérations du corps politique de Lopérec, qui se trouvent à l'Evêché].

14 février 1712. — On réclame 201 livres aux possesseurs des terres anoblies depuis 1577, 1638 et 1640. Ceux-ci ne voulant rien savoir, c’est le général qui endosse la dette. Signé : GARGAM prêtre et curé, pour le général.

Octobre 1725. — Le sieur Léon prêtre réclame à Pierre Tromeur, fabrique de la chapelle de Monsieur Saint-Guenolay la somme de 75 !livres, pour y avoir dit la messe, dimanches et jours de fête, pendant un an. Saisi de la requête, le corps politique rappelle que de temps immémorial ce sont les tréviens de la chapelle qui ont payé le chapelain. Que le sieur Léon s’adresse donc aux gens de la trêve de Lingoguet.

1726. — Il y a à Lopérec un fabrique de Saint Fidel.

1er juillet 1731. — Monseigneur messire Louis-François-Armand-Jean du Plessis, duc de Richelieu et vicomte du Faou, a chargé le procureur fiscal de sa juridiction de réclamer une indemnité au sieur Miossec, fabricien de Lopérec, sortant de charge, et aussi de se faire remettre certains titres de la chambre aux archives. Miossec en réfère au corps politique. Celui-ci, présidé par le Recteur messire Hyacinthe de la Fruglaye, seigneur abbé de Kervers, ne peut accéder à l’armoire aux archives, vu que l’une des clefs est détenue par messire Jean de Penguern récemment décédé et chez qui « les sceaux ont été apposés ». On renvoie donc l’affaire au dimanche suivant ; Miossec, dans l’entrefaite, après avoir pris copie de la délibération, la remettra au procureur fiscal.

5 septembre 1734. — Messire de la Fruglaye devient recteur de Plourin, et est remplacé par messire le Calloc’h. Le nouveau recteur de Plourin se reconnaît redevable à l’égard des paroissiens de Lopérec d’une gomme de 435 livres, pour réparations à exécuter au presbytère. Ceux-ci prendront cette somme « sur les sept mois fors six jours du gros fruit de la paroisse de Lopezrec à luy eschu ».

7 août 1737. — Les délibérateurs nomment « pour sacriste et sonneur de cloche Charles Lagatfoll, parce qu’il fera chaque enterrement et octave pour quinze sols et dressera l’horloge gratis pour Saint Pérec ».

10 novembre 1737. — Conformément à l’avertissement donné le précédent dimanche par Louis et Jean Péron, procureur terriens, le général s’assemble pour la nomination d’assesseurs et de collecteurs en vue des roles ordinaires et extraordinaires, ainsi que de la capitation. La paroisse, à cet, égard, est divisée en 5 trêves ou tenues : Coatsantel, Tourquelennec, Penc'hoaden, Bourg, Lingoguet. Deux ans plus tard, en 1739, une sixième est mentionnée : le Quilliou.

Encore aujourd’hui les gens d’une trêve sont unis par des liens intimes. Ils se gardent bien d’aller quémander un service dans la trêve voisine, qu’il s’agisse de mutualité, de moissons, de quêtes pour incendie ou accident, de voiture à chercher pour transporter un cadavre à l’église. Et ceci est aussi vrai de ceux dont les maisons voisinent avec celles d’une trêve différente.

1er mars 1738. — Les délibérateurs déposent aux archives des copies de quelques contrats de fondation, puis remettent les clefs aux mains du Recteur, du fabricien de Saint Perec et de Michel Miossec de Penchoaden.

13 septembre 1739. — Messire Gilles-Paul-Corentin de Penguern, souventes fois absent de la paroisse, remet la chef (clef ?) des archives dont il dispose à honorable homme Gilles Kerchoaz de Kerguinic.

24 janvier 1743. — Le presbytère, à la mort du recteur le Calloc'h, a besoin de réparations. Des ouvriers viennent le visiter en présence de Guillaume Tromeur, délégué du général, de Pierre le Guével, nouveau recteur, et de demoiselle Catherine le Roux, veuve du Sieur le Calloch et « heritière ordine verso de feu de messire Jan le Calloch ». Cette personne verse 158 livres en vue des réparations du presbytère.

7 avril 1743. — Nomination de deux collecteurs chargés de percevoir le dixième.

29 décembre 1743. — Il est décidé que l’on mettra en adjudication, trois dimanches consécutifs, les réparations dont l’église a besoin, que le travail commencera en mars prochain, si le temps est favorable, que l’on mettra à la disposition du recteur et des fabriciens la somme nécessaire pour faire face aux réparations.

22 janvier 1747. — Nomination d'égailleurs et de collecteurs tant pour la capitation que pour les fouages ordinaires et extraordinaires et pour le dixième. Le corps politique donne procuration générale et spéciale à messire Pierre Guével recteur, pour qu’il puisse mettre en oeuvre contre le procureur terrien toutes les rigueurs de la justice, si les paroissiens refusent die payer leurs impôts.

19 juin 1747. — Le général se plaint des procédés vexatoires du subdélégué de Châteaulin qui, le 13 juin, prescrivait aux habitants de Lopérec des charrois pour les 14 et 15 du même mois. Ce subdélégué « leur envoie des cavaliers de marechaussée et leur fait faire des journées considérables pendant qu’il n’a payé que six livres par charette attelée de quatre et six bêtes pour porter seize cent pedent et faire quatorze mortelle lieues le tout sur l’ordre de Monseigneur l’intendant et dans le temps que le peuple est encore personnellement occupé pour le service de son prince ».

Le corps politique s’élève contre de tels procédés et « supplie Sa Grandeur de vouloir bien faire publier par moulle [Note : Skritur moull, en breton, signifie feuille imprimée] a l’advenir son ordre » afin qu’il soit manifeste aux yeux des paroissiens que l’ordre vient de l'Intendant et non du subdélégué de Châteaulin.

7 juillet 1748. — Le recteur et Corentin Guidal fabricien sont chargés de préparer les matériaux nécessaires aux réparations de l’église « tant au sujet du manquement du boissage que manconnage et couverture ».

18 janvier 1750. — Sébastien Floch est nommé greffier dans les mêmes conditions que l’an passé.

20 août 1752. — Le recteur le Guével reçoit plein pouvoir de procuration pour poursuivre la veuve et héritière du défunt Mignon en vue du remboursement de 126 livres.

7 janvier 1753. — M. le Guével est délégué pour aller consulter Messire d’Augville, avocat du Roi, au siège présidial de Quimper et quelques autres avocats. Il s’agit de savoir s’il faut refuser de Goasguen la somme qu’il offre de rembourser à la fabrique. Les délibérateure prometttent de ratifier la décision qui sera dictée au sieur Recteur.

4 janvier 1753. — Assisté du desservant et de plusieurs notables, le général fait marché, pour la restauration de l’église, avec Jean le Torlé, maître menuisier du Faou, trêve de Saint-Sauveur, paroisse de Rosnoën. L’entrepreneur s’oblige à démolir le monument depuis les pierres d’attente du sanctuaire jusqu’au clocher, les 6 piliers y compris ; puis, il s’engage à le rebâtir, en respectant les anciennes prééminences, moyennant la somme de 1.945 livres. Le travail, commencé au plus tard à la mi-carême, sera achevé en 18 mais. Le règlement se fera à trois reprises ; le dernier acompte sera versé au jour du renable, perfection dudit ouvrage. Le général promet de faire les charrois des matériaux sous la distance de trois lieues et de fournir à l’entrepreneur, quand il commencera à maçonner et à poser les pierres de taille « deux darbareurs par jour ». Le Torlé se gardera bien de toucher au côté Nord du mur de l’ancienne sacristie joignant le clocher. Signé : Le Guével, recteur. Christophe Kerchoaz, prêtre curé. Yves Tromeur, prêtre. François Labous, prêtre.

Ce marché fut « anéanti » le 15 avril 1754 et de façon plus explicite encore le 29 septembre de la même année. Aux termes de cette dernière délibération, le corps politique, constatant que l’ouvrage n’avance pas, que ledit Torlé n’est plus en état de payer ni ouvriers ni matériaux, annule le marché du 4 janvier 1753.

Le bois qui reste encore au bourg, et dont le Torlé est propriétaire, passera à l’église de Lopérec. Ledit Torlé paiera les ouvriers, tailleurs de pierre, charpentiers, couvreurs. Le général paiera seulement 18 journées de scieurs au long, 41 livres 4 sols à Jean Lemettre et Guillaume Doux couvreurs, qui ont récemment travaillé sur l’église.

Le recteur le Guével, en vue de finir le travail commencé, propose de faire les avances nécessaires pour ouvriers et matériaux, à condition d’être remboursé. Le général y consent. Quant à le Torlé, il s’oblige à remonter « les retableaux ». de l’église, pour la somme de 25 sols par jour, à la première réquisition qui lui sera faite.

14 septembre 1755.. — Une somme de 600 livres sera remise au recteur à la prochaine Saint-Michel, pour régler les travaux accomplis et payer la chaire à prêcher qu’il a acquise de ses propres deniers.

9 avril 1758. — Séance solennelle : le général est assisté de plusieurs notables et habitants.

Les habitants de Saint-Ségal ont demandé à Monseigneur l'Intendant qu’à l’avenir Lopérec contribue pour moitié aux corvées qui seront ordonnées sur la paroisse de Saint-Ségal, tant pour charrois de bagages de troupes que pour les autres opérations réclamées par le service royal. L'Intendant en avise le général de Lopérec et sollicite une réponse.

La réponse négative est motivée comme il suit :

Lopérec, distant de Châteaulin de 4 grandes lieues, ne se trouve pas sur le passage des troupes qui vont de Châteaulin au Faou ou à Quimper. Pour servir les troupes, les paroissiens devraient quitter Lopérec la veille, avec leurs charrettes. Que de fatigues pour les hommes et Les bêtes ! Et s’il fallait pousser jusqu’à Quimper qui est à 9 lieues de leur paroisse ! Pour Saint-Ségal ces inconvénients n’existent pas au même degré.

2) Les habitants de Lopérec doivent charroyer des bois de construction pris dans la forêt du Crannou et destinés au service de la marine de Brest. Comment admettre qu’ils soient à la fois astreints à une double corvée en sens inverse !

3) L’église de Lopérec, pauvre et dénuée de ressources, a besoin de réparations urgentes, vu qu’elle n’a « ni lambris ni pane [Note : Panne, c’est-à-dire, charpente] ». On se propose de la réparer, et il faudra pour cela beaucoup de bois et de pierres. Les habitants, par piété et charité, feront les charrois encore cette année. N’ont-ils donc pas ainsi assez de charges et faut-il qu’on les contraigne à faire des charrois ailleurs !

2 avril 1758. — Une ordonnance du Parlement du 30 octobre 1757 prescrit la réparation des grands chemins de Bretagne, et charge les généraux des paroisses de nommer un syndic pour dresser un état de la capitation de tous les contribuables à la corvée. A Lopérec, Jean Kerdraon, du village de Cléguer, est nommé syndic.

3 février 1760. — Jacques Suignard de Kermaboun et François Bodennès du bourg s’engagent jointement et solidairement à refaire le boisage et à remplacer les chevrons manquants, à réparer la chantellaue (c’est-à-dire, la tribune) et la chambre de l’horloge, moyennant la somme de 164 livres 5 sols. Le général fournira les matériaux.

6 juillet 1760. — Vincent Gardeshant, maître vitrier de Landerneau, paroisse de Saint-Houardon, s’oblige à faire réparer tous les vitrages manquant de l’église, à fournir les vitres nécessaires, à nettoyer les antiennes vitres, pour la somme de 180 livres.

24 mai 1761. — Le corps politique choisit comme conseils les sieurs Derrien, professeur de droit civil, et Papin de Martinière, tous deux habitant Rennes, et M. de la Fosse, de Landerneau.

12 août 1764. — Séance importante où le général conclut un marché pour la reconstruction de la tour de l’église avec Jean et François Richard, du Cloître-Pleyben, Jean et Charles Gourcuff, de Lopérec, Thomas Pichon, de Lopérec, et Charles Pichon, de Bratsparts.

Ces ouvriers démoliront La tour « jusque les endroits enguillés (c’est-à-dire lézardés) jusqu’au toit », puis il exhausseront la plateforme de 5 pieds au-dessus du toit. Les premières guérites, y compris la corniche, devront avoir 3 pieds comme les anciennes ; la chambre du clocher, tout comme précédemment, mesurera 14 pieds de hauteur ; puis viendra une seconde guérite avec 2 pieds de haut y compris la corniche : on y posera 4 soufflets. La flèche montera à une hauteur de 50 pieds.

Les ouvriers poseront la croix et le coq, puis ils placeront les cloches dans leur chambre nouvelle. Ils s’engagent à fournir les cordages et poulies, des darbareurs [Note : Du breton darbarer, porteur de mortier], la chaux, le sable, les crampons de fer et le bois nécessaires. Le général prend à sa charge Le charroi des pierres de taille.

L’ouvrage sera achevé au bout de 2 ans. On le paiera 1.050 livres, qui seront versées par moitiés au début du travail et au lendemain du renable. Signé : Y. Tromeur, prêtre. P. Labous, prêtre. Kerchoaz, prêtre curé. Pierre Guével, recteur.

8 mars 1767. — Le recteur Guével verse 120 livres pour les quatre années de loyer de son presbytère. Il expose le désir qu’il a de procurer à ses paroissiens les bienfaits d’une retraite de 20 ans en 20 ans. Il engage à cet effet un capital de 1.200 livres qui produira une rente annuelle de 60 livres. Le général accepte la proposition.

29 mai 1768. — Ordre du général à Charles Fitamant, ancien fabrique de Saint-Guénolé, de verser 120 livres, pour un an de traitement, au sieur Labous, aumônier de la chapelle.

3 janvier 1769. — Honorable homme Germain Miossec est nommé « homme lay de Monsieur Saint Perec », à la place du défunt Michel Miossec, son père [Note : L’homme lay administrait les biens de fabrique. A sa mort, la paroisse payait les droits de mainmorte. Dans un aveu du 12 février 1735 Michel Miossec, homme lay est appelé « homme vivant, mourrant et confisquant »], nul n’ayant été, après trois bannies faites par le sacristain, « trouvé plus pieux ni plus en commodité que lui » pour remplir ces fonctions. Le nouvel élu, dont le Cahier des délibérations donne avec complaisance l’état civil, a baillé comptant de bonne volonté 63 livres au profit du général. En conséquence Germain Miossec jouit des exemptions suivantes : « Tirage au sort, procureur terrien, collecteur des fouages, des 2 sols pour livre, du dixième, de la capitation ». Il jouira de tous les privilèges, ordres et honneurs accordés à sa charge. 

Jean Perrot, marguillier principal, avisera de la nomination la dame de Penguern « dame fondatrice de cette église » ainsi que le marquis de la Guernaisais, ancien vicomte du Faou, en qualité de « seigneur supérieur dicelle ».

17 décembre 1769. — Le corps politique s’assemble à la requête de seigneur David-François-Corentin de Penguern « seigneur foncier de la paroisse ». Trois maçons, Guillaume Lanchès et Jean Goavec de Lopérec, Yves Milin de Saint-Ségal, s’engagent à réparer la chapelle de Saint-Guénolé, au prix de 2 livres 17 sols 6 deniers la toisé courante. Le général fournira à pied d’oeuvre les matériaux, pierres et chaux. Murs et fenêtres seront reconstruits avec les mêmes dimensions. Le toit sera également réparé et les maçons s’obligent à « insérer et mettre les écussons et armoiries des Seigneurs de Penguern dans les murs aux endroits où ils sont actuellement ». Le travail sera livré en mai 1770.

18 février 1770. — 4 charpentiers de Lopérec, Jacques Floch, Jacques Suignard, Jean Goavec et Christophe Goasguen passent un marché aux termes duquel ils promettent de réparer la charpente de Saint-Guénolé, moyennant 180 livres, pour le 24 juin. Les clous seront fournis par le fabricien en charge.

8 avril 1770. — Marché avec Guillaume Kerchoarz, couvreur de Pleyben. Il couvrira d’ardoises la chapelle et la sacristie, et pour ce, fournira les mortiers, darbareurs et chevilles de-bois, pour la somme de 58 livres. Il s’engage à employer les anciennes ardoises. Celles qui manqueront seront fournies sur les lieux par les délibérants.

Ce même jour, 8 avril, Joseph Goavec, fabrique de Saint-Pérec, verse la somme de 195 livres aux héritiers du sieur Lobous, chapelain de Saint-Guénolé.

9 septembre 1770. — Les délibérants donnent ordre et procuration à Nicolas Brasdol fabrique de Saint-Guénolé de faire vendre les billots et bois de corde des dépendances de la chapelle. Le produit de la vente sera affecté à l’actif de ladite chapelle.

Début de 1771. — Ayant appris que M. Motreff, curé de Lopérec, allait quitter la paroisse, le général demande à l’évêque de le maintenir.

29 septembre 1771. — Messire Mathurin-Joseph seigneur de Kerouart de Coatcoulouart demande le remboursement de la fondation faite le 24 novembre 1722 par demoiselle Marthe de Bouloign, dame de la Villeneuve, créé et hypothéquée sur le bien de Kerouart en Lopérec. Il verse 1.200 livres et l’on fait droit à sa requête.

26 décembre 1772. — Brasdol paie 360 livres 12 sols 4 deniers pour réparations à Saint-Guénolé.

12 mars 1775. — M. François Gouvien, prêtre de la paroisse, accepte de dire la messe à la chapelle, moyennant 120 livres par an.

31 décembre 1775. — 0llivier Marhec accepte ce service aux mêmes conditions.

21 juillet 1776. — Pour se conformer aux ordonnances des 30 octobre 1737 et 5 novembre 1774, on nomme 4 députés, pris parmi les plus instruits de la paroisse, pour la réparation des grands chemins de Lopérec. Chacun d’eux aura sous ses ordres 60 convoyeurs.

25 août 1776. — Contrat passé avec Charles Gourcuff maçon, Jacques Floch et Jacques Suignard charpentier de Lopérec. Ils s’obligent à descendre « les piliers et voutes du devant de la chapelle du Rosaire et de la rebâtir avec un pilier doubles ». Le général fournira la chape et poulie qui sont à Bratsparts, puis les pierres, la chaux et le bois. Le travail sera achevé sous 3 mois est payé 210 livres.

12 juin 1780. — L’intendant de Bretagne a condamné à 200 livres d’amende plusieurs paroisses dont Lopérec. On paiera cette amende, mais en faisant observer que « les charretiers de la paroisse ne sont pas satisfaits vu la longueur de la route et les circuits qu’ils ont à faire, attendu la profondeur de la rivières ».

9 août 1779. — M. Yves Cap, prêtre de Lopérec, dessert Saint-Guénolé, pour la somme de 100 livres que la trêve de Lingaguet lui paiera en deux fois, tous les six mois.

12 septembre 1779. — On enregistre un arrêt du Parlement du 1er septembre. La Cour signale une épidémie qui fait de nombreuses victimes dans la région de Saint-Malo et de Saint-Brieuc et même dans plusieurs paroisses du diocèse de Quimper. Il y a des abus : les familles gardent les cadavres plus de 48 heures, les portent ensuite à l’église et s’obstinent à les y laissesr pendant l’office divin même les dimanches et fêtes ; il y a telle paroisse où l’on porte chaque jour à l’église 7 à 8 cadavres, dont la putréfaction est de nature à, contaminer. Des prêtres ont protesté, refusant d’enterrer dans les églises, mais devant les clameurs des gens ils ont dû céder. Défense est faite à toute personne de garder les cadavres plus de 24 heures. Au cours de l’épidémie, ils seront mis en terre immédiatement sans passer par l’église. Les contrevenants seront frappés de 20 livres d’amende.

12 janvier 1783. — A Germain Miossec succède, en qualité d'homme lay, François Sizun de Lambézégou. Il est exempté de toutes charges : charrois, même des bagages de troupes, procureur terrien, fabrique, collection du vingtième et autres impôts, corvées de grands chemins « ainsi qu’on l’a toujours fait dans cette paroisse pour la nomination des hommes lays ».

24 août 1783. — Marché conclu pour les réparations de l’église avec Jacques Bloch charpentier et Charles Gourcuff maçon. Chacun d’eux s’adjoindra quelques compagnons dont les noms et la rétribution journalière sont indiqués. Le général fournira matériaux et darbareurs. La somme de 600 livres est remise à M. Gilart curé pour payer les matériaux et les ouvriers. Le travail commencera le 1er septembre.

5 décembre 1784. — Un projet d’agrandissement de la forêt royale du Grannou jette l’alarme et la désolation dans tous les esprits. Des experts sont venus le 9 novembre faire l’estimation des terrains que le Roi compte inclure dans la forêt. Bon nombre des habitants de Lopérec vont éprouver un grand dommage du fait de la suppression de plusieurs terres labourables. Devant le malheur qui menace une partie notable des paroissiens, le général donne tout pouvoir et procuration au Recteur pour défendre ses ouailles.

9 janvier 1785. — Le corps politique charge l’un de ses membres, Louis Goasguen, de faire écrire au comte de La Bourdonnaye pour lui demander de vouloir bien intervenir auprès du Parlement en faveur des habitants de Lopérec qui vont être atteints par la mise à exécution du projet royal relatif à la forêt du Crannou.

Voir aussi : Lopérec "Lopérec durant la Révolution et à partir du Concordat

(Archives du diocèse de Quimper et de Léon).

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