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DOM MAUDEZ-RENE LE COZANNET A LANMERIN

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Nous avons tout lieu de croire que Monsieur Le Cozannet (fils d’Yvon Le Cozannet et de Françoise Bodiou), né à Langoat le 8 décembre 1666, vint à Lanmérin en 1700, et qu’il y resta au moins jusqu’à juillet 1701. Mort en odeur de sainteté le 25 juillet 1720 à Quemperven, de nombreuses guérisons lui sont attribuées.

Dom Maudez-René Le Cozannet était sur le point de quitter Langoat et de recouvrer son entière liberté quand, au début de 1699, la paroisse de Lanmérin restée vacante par le départ de son recteur, Jean Le Bloaz, sollicita ses charitables services. Le vicaire nommé curé d’office était toujours là pour chanter la grand'messe, mais les habitants accoutumés à la messe matinale en étaient privés depuis plusieurs mois. Sur ces entrefaites, l'Evêque étant venu faire la visite et donner la confirmation à Lanmérin (Voir les registres) se joignit au curé pour prier M. Le Cozannet de répondre aux voeux de cette paroisse. C’est pourquoi, tout en continuant d’appartenir de droit à Langoat, où l’on avait encore besoin de lui, il commença à se rendre tous les dimanches à Lanmérin, dans la mesure où ses travaux de prédications le lui permettaient.

Là, le premier exercice de son ministère en dehors de la messe matinale, fut un enterrement, celui d'Anne Omnés « qui, disent les registres, mourut le 21 décembre 1699 après avoir été confessée seulement par vén. et discr. missire Nicolas Le Moal, curé (d’office) de la paroisse de Lanmérin, n’ayant pas eu le temps de recevoir les autres sacrements ». Dans cette circonstance M. Le Moal empêché fit appel à son dévouement [Note : L’expression employée dans l’acte pour désigner Dom Maudez fait connaître que, tout en rendant service à Lanmérin depuis quelque temps, il n’appartenait pas encore à la paroisse. Au lieu du qualificatif habituel « prêtre d’icelle paroisse », il y a « prêtre de l’ordinaire de la paroisse », ce qui signifie prêtre auquel pouvait recourir la paroisse chaque fois qu’il en était besoin].

Cependant Nicolas Le Moal qui avait dès lors une autre situation en vue, pria Dom Maudez de s’établir à Lanmérin même, afin qu’il pût le remplacer en cas de départ. Il fut acquiescé à cette demande puisque les registres de 1700, en qualifiant plusieurs fois le serviteur de Dieu « prêtre d’icelle paroisse », c’est-à-dire prêtre appartenant à Lanmérin, nous avertissent qu’il a désormais sa résidence en cette localité. Comme le curé avait sa maison à lui et que Dom Maudez n’était là qu’en attendant la nomination du nouveau recteur, c’est sans doute au presbytère même qu’il prit logement. Il se mit avec son désintéressement et son dévouement habituels au service des paroissiens et du curé lequel, semble-t-il, lui laissa faire pendant cette année la plus grande partie du travail [Note : J’ai remarqué, entre autres choses, que la copie des registres destinée au greffe de Lannion, est, à partir de février, tout entière de sa main].

Au début de 1701, M. Le Moal, nommé dans une autre paroisse, fut remplacé dans sa charge de curé d’office par Joseph-Mathurin Langloy. Celui-ci était arrivé récemment à Lanmérin comme « chapelain » de Notre-Dame de Pitié, chapelle de La Salle. Notre saint prêtre collabora avec ce dernier jusque vers le milieu de 1701.

Quelques indices des registres portent à croire qu’il était à Lanmérin pendant le Carême de 1700 et qu’il y prêcha la station. En 1701, au contraire, tout indique qu’il était pendant le Carême dans une autre paroisse [Note : Nous n’avons rien observé de particulièrement significatif pour l’histoire de sa vie dans les actes des registres de ces deux années. A titre documentaire nous citons cependant les faits suivants. En 1700, il eut à administrer trois octogénaires, un homme et deux femmes ; il maria Guillaume Lescop et Louise Jégou, et dans la même année baptisa Yves Lévesque leur fils. C’est un des nombreux exemples que l’on rencontre, dans les registres, de modifications introduites dans le même nom par suite de la traduction du breton dans le mot correspondant français. A remarquer un autre baptême qui eut lieu en juin, celui de « Alexandre Pierre, fils de escuyer Pierre Le Noir et de dame Marie Le Poncin, sieur et Dame de Kerglas » avec parrain et marraine « Alexandre Hingant, seigneur du Roho et demoiselle Marie Pétronille du Thomelin, assistée de dame Marguerite Le Noer, dame de Longari, sa mère ». Mais, cette fois ce fut le curé qui présida].

Le séjour de Dom Maudez à Lanmérin, bien que de courte durée [Note : Le dernier acte où paraît son nom est daté du 30 juillet 1701 : mariage de François Pastor (ou Pastol et de Françoise Le Brizant, lequel fut célébré par le curé J.-M. Langloy « en présence de Pierre Le Cozannet, Anne Le Carpont, et missire Maudé René Le Cozanet, prestre, qui signe »], dut y laisser une salutaire impression et un excellent souvenir.

Il trouva là instituée la confrérie du Rosaire. Les bienfaits spirituels dont il fut l’heureux témoin contribuèrent sans doute plus tard à lui inspirer de travailler, de concert avec M. Le Roux, à l’établissement de la même confrérie à Quemperven. Sa dévotion envers la Très Sainte Vierge nous autorise à croire qu'il la visitait souvent et longuement en sa chapelle de Notre-Dame de Pitié.

(F. M. Henry).

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