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LANGUIDIC

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La commune de Languidic (bzh.gif (80 octets) Langedig) fait partie du canton de Hennebont. Languidic dépend de l'arrondissement de Lorient, du département du Morbihan (Bretagne). 

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LANGUIDIC

Languidic vient de "lann" (ermitage) et " Kintic" (ou Guidic, Guindic, Guédic, Guendic, Quidic ou Quidy, Kinède, Kidig), premier patron de la paroisse. Selon certains auteurs, Saint-Kinède, Kidig ou Kihoèd est né en Armorique de famille royale. D'autres auteurs placent sa naissance au pays de Galles, à Goyr. On peut supposer que Saint Kidig se trouvait à la tête des émigrés qui se sont établis sur le territoire auquel on aurait donné le nom de Languidic. Certains ouvrages stipulent qu'il serait mort en Grande-Bretagne (Pays de Galles) en 529.

Ville de Languidic (Bretagne).

Le territoire de Languidic, qui englobait autrefois le territoire de Brandérion, était primitivement occupé par une zone forestière où s'est érigé, semble-t-il, un établissement monastique, à partir duquel s'est peu à peu opéré le défrichement.

La tradition, fait naître Saint Aubin à Languidic en 469. Saint-Aubin est copatron de la paroisse de Languidic. Languidic existe comme paroisse au moins dès le IXème siècle et faisait partie dès cette époque du diocèse de Vannes. La paroisse actuelle de Brandérion a fait partie comme trêve de la paroisse de Languidic jusqu'en 1402. Où se trouve actuellement la ville d'Hennebont, sur la rive gauche du Blavet, il y avait jadis une chapelle dédiée à Saint-Gilles, située tout près d'un village nommé Trémoëc. Cette chapelle et ce village dépendaient à l'origine de la paroisse de Languidic. Le village de Trémoëc fut érigé en paroisse par l'évêque de Vannes, sous le titre de Saint-Gilles-Trémoëc. L'administration en fut confiée au prieur de Sainte-Croix de Lochrist. Cette érection de Saint-Gilles-Trémoëc, maintenant Hennebont, n'eut pas lieu avant le XIIIème siècle. De la paroisse Saint-Gilles-Trémoëc, dépendait comme trêve Saint-Gilles-des-Champs, aujourd'hui paroisse, dont une partie du territoire dépend toujours de la commune de Languidic. En 1377, Saint-Gilles-Hennebont était déjà paroisse distincte de Languidic.

Ville de Languidic (Bretagne).

La paroisse de Languidic est mentionnée en 1160 dans une charte de Conan IVème siècle (qui confirme les possessions des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem). On y trouve à cette époque une aumônerie (située certainement à Langroéz, près de Lochrist). Il y a eu là, avant la Révolution, un prieuré dépendant de Saint-Gildas de Rhuys, du nom de Sainte-Croix de Lochrist. On ignore la date de sa fondation, mais on peut la rapporter avec vraisemblance au XIIème siècle. Le siège du prieuré était la chapelle de Langroéz. Le prieur de Langroéz était en même temps recteur de Saint-Gilles-Trémoëc. A la mort du prieur Arthur Le Roux, le cardinal Alain de Coëtivy se fit pourvoir du prieuré de Sainte-Croix de Lochrist, et le 1er mars 1453, il obtint du pape Nicolas V l'union provisoire de ce prieuré à l'abbaye Notre-Dame-de-la-Joie (abbaye de la Joye), près d'Hennebont. A cette époque, Jeanne de Coëtivy, soeur du cardinal, était abbesse de l'abbaye Notre-Dame-de-la-Joie et Jean Paris, vicaire perpétuel de Saint-Gilles-Trémoëc.

Dès le XIème siècle, il y avait dans le comté de Vannes, sept grands fiefs, appelés encore châtellenies, parmi lesquels, à l'Ouest de Vannes, les châtellenies d'Auray, de Nostang, de Quemenet ou Kemenet-Héboé. Au XIème siècle, Languidic fait partie de la châtellenie de Nostang dont relèvent les fiefs languidiciens de La Vigne, de Spinefort (ou Spinifort) et de La Forêt. Languidic est érigé en commune et chef-lieu de canton en 1790. La commune de Brandérion et la section de Saint-Gilles sont alors annexées au canton de Languidic. Conformément à la loi du 8 pluviôse (28 janvier 1801), le canton de Languidic fut supprimé.

On trouve les appellations suivantes : Lankintic ou Lann Kintic (en 1160), Landgendic (en 1264), Languindic et Languendic (en 1310), Languidic (en 1315, en 1327, en 1330, en 1377), Languedic (en 1448, en 1450, en 1464, en 1481, en 1536), Languidic (le 28 septembre 1451), Lenguidic (en 1477).

Ville de Languidic (Bretagne).

Note 1 : Ce nom, qu'on trouve écrit Lankintic en 1160, Languindic en 1291, se compose du mot Lan territoire, et du mot Kintic, Guindic, Guidic, qui parait être un nom propre. Son territoire, limité au nord et à l'ouest par le cours du Blavet, confine à Quistinic, Lanvaudan, Penquesten et Hennebont ; au sud, il touche à Kervignac, Branderion, Nostang et Landévant ; à l'est, il borne Pluvigner et Baud. Sa superficie est de 10771 hectares, et en y ajoutant les 601 hectares de Branderion, son ancienne trève, on arrive au chiffre fort respectable de 11372 hectares. Les terres labourées comprennent plus de 4000 hectares, mais les landes en occupent presque autant. Le sol présente à la vue des plaines, des coteaux et des monticules ; les petits cours d'eau qui l'arrosent se jettent les uns dans le Blavet, les autres dans la rivière d'Etel. En 1891, sa population est de 7122 habitants. Le bourg, au centre de la paroisse, est à 10 kilomètres d'Hennebont, à 20 de Lorient, et à 43 de Vannes. La période celtique est représentée sur ce territoire par plusieurs monuments. Vers l'est, dans la lande de Kersulan, se trouve une collection de menhirs, rangés sur trois lignes, courant du nord au sud, sur une longueur de 600 à 700 mètres. « La ligne de l'ouest joint celle du milieu par son extrémité nord, et lui est parallèle dans son extrémité sud. La ligne du milieu et celle de l'est ne se réunissent pas, et sont à peu près parallèles dans toute leur longueur. Les trois lignes espacées entre elles d'environ 50 mètres, sont un peu courbes dans le même sens vers leur centre. A leurs extrémités, elles s'arrêtent toutes les trois à des terres labourées, ce qui peut faire supposer qu'elles se prolongeaient autrefois beaucoup plus loin, et qu'elles auront été détruites par le défrichement des landes. Le plus grand nombre de ces pierres sont aujourd'hui renversées ; les plus longues de celles qui sont encore placées verticalement n'ont pas plus de 1 mètre 75 de hauteur. Vers le milieu de la ligne intermédiaire de ce monument, il existe une élévation de terre, qui parait être artificielle ; elle a 24 mètres de longueur, 8 mètres de largeur, et à peu près 1 mètre 50 de hauteur. Dans la même position par rapport à la ligne de l'est, se voit une autre éminence, de dimensions à peu près égales, mais qui avait de plus que la première des pierres debout à ses extrémités ; il n'en reste plus que deux, mais on reconnaît encore la place qu'occupaient les deux autres » (Guyot D. p. 465). Les pierres des alignements de Kersulan portent dans le pays le nom de « soldats de saint Cornely », à cause du voisinage d'une chapelle dédiée à ce saint. C'est exactement comme à Carnac. Au village de Kernec, situé au nord-ouest du bourg, se trouve une butte élevée, composée d'un amas de petites pierres. C'est un vrai cairn, et le nom du village est dérivé de ce mot. Une fouille intelligente pourrait peut-être amener un résultat analogue à celle du mont Saint-Michel de Carnac. Au village de Kerdoret, situé sur les coteaux qui dominent le cours du Blavet, on remarque un menhir engagé dans la clôture d'un champ. Sur la route de Languidic à Baud, se trouve une localité appelée le Menhir, et à côté une autre nommée Pierre-longue. Il est probable que beaucoup d'autres monuments analogues se manifesteront à une étude plus approfondie du territoire. La période romaine est signalée par la voie de Vannes à Hennebont, qui sépare Languidic de Nostang. Dans le passé on a dit trouver des briques à rebord et d'autres vestiges des conquérants, et on en trouvera encore à l'avenir quand on y regardera de près. Saint Aubin naquit, croit-on, à Languidic en 469, d'une famille noble, dont les Spinefort se prétendaient issus. Il quitta son pays, pour se retirer dans le monastère de Cincillant, devint évêque d'Angers en 529, se distingua par sa piété et son zèle à faire des règlements utiles à l'Eglise, et mourut saintement le 1er mars 550, à l'âge de 80 ans (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Note 2 : la tradition veut que saint Aubin, évêque d'Angers au VIème siècle, soit issu de la famille de Spinefort et qu'il soit né au château de même nom, près duquel se trouve une fontaine qui lui est consacrée. Mais cette opinion est inacceptable car le château de Spinefort où la tradition place la naissance de Saint-Aubin, a été donné à une famille anglaise pendant la guerre de Cent Ans par le comte Jean de Montfort. Saint-Aubin ne peut être descendant des Spinefort. Il peut cependant être né à l'emplacement même du château de Spinefort qui en 469 portait un autre nom.

Note 3 : liste non exhaustive des maires de la commune de Languidic : Yves Le Rouzo (avant 1790), Louis Le Gal (27 novembre 1791), Mathieu Le Serrec (18 janvier 1793, tué dans une embuscade à Kerblayo le 15 ventôse an III), ... , Joseph Le Bouedec (6 messidor an VIII), Jean Jego (22 août 1814), Thomas Du Bouetiez (22 mai 1832), Pierre Le Mancq (29 avril 1848), Vincent Perron (25 septembre 1848), Edouard De Bellecherre (5 août 1852), Nicolas Mousset (31 mars 1869), Joseph Le Creff (8 octobre 1876), Alexandre De Kerret (26 juillet 1891), Joseph Guillerme (7 décembre 1919), Louis Nicol (10 mai 1953), Lucien Bigoin (19 février 1956), ......

Ville de Languidic (Bretagne) : lavoir.

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PATRIMOINE de LANGUIDIC

l'église Saint-Pierre (1876-1879), oeuvre de l'architecte Maignen. Il s'agit d'un édifice moderne dont la construction a commencé en 1876. Elle a été consacrée le 14 octobre 1879 ;

Eglise de Languidic (Bretagne).

Nota : L'ancienne église paroissiale de Languidic était dédiée à saint Pierre, apôtre, et appartenait à diverses époques. L'ensemble était de style ogival, mais on y trouvait aussi des chapiteaux romans à l'intérieur. Le plan était celui d'une croix latine, avec un choeur carré, et des transepts séparés de la nef par de larges arcades à cintre brisé. Les fenêtres étaient à meneaux flamboyants et trilobés, et sur un entrait on lisait en lettres gothiques la date de 1453. La nouvelle église, construite en style ogival, sur les dessins de M. Maignan, architecte, et sous l'inspiration de M. Le Bail, curé, a été commencée en 1876, et consacrée le 14 octobre 1879. Elle a coûté 240,000 francs. Sa forme est celle d'une croix latine. Une flèche légère et hardie porte la croix à 54 mètres dans les airs. En entrant dans l'église, on trouve une vaste nef avec bas côtés, éclairée par deux rangées de fenêtres, un transept long de 30 mètres, où la lumière tombe à flots par deux larges baies, puis au fond, à 56 mètres de la porte d'entrée, le chevet polygonal de l'abside, percé de cinq hautes fenêtres à lancettes. Dans les vitraux, qui sont très remarquables, on voit plusieurs traits de la vie de saint Pierre, patron de l'église. Le revêtement du maître-autel est en chêne sculpté. Les autels latéraux sont dédiés au Sacré-Coeur et à saint Joseph, à la sainte Vierge et à sainte Anne. Il ne reste plus de lechs dans le cimetière, mais à deux kilomètres du bourg, sur le bord de la route de Landévant, près de Kervréhan, on voit un lech de 2 mètres environ de hauteur, arrondi à son sommet, et taillé à cinq pans, sur chacun desquels on remarque une ligne verticale en relief. — A six kilomètres du bourg, à Kervily, près de la route de Landévant, se trouve un autre lech, haut de 2 mètres environ, taillé à quatre faces, enclavé aujourd'hui dans un mur de clôture ; la face restée visible porte en creux une croix pattée et une inscription verticale en ces termes : Cr ar haren biuibril Heranhal ; on peut la comparer avec celle de Crach. Un autre lech, de même dimension, se trouve auprès de S.-Eléran, sur la route de Pluvigner. Les chapelles de la paroisse sont nombreuses. — 1° Notre Dame des Fleurs, au bourg, élégante construction du XVIème siècle, en style ogival. Sa forme est celle d'une croix latine, avec bas côtés à la nef, et mesure 25 mètres sur 6 mètres 50 environ. Les portes sont surmontées d'accolades ; les fenêtres garnies de meneaux flamboyants et de trilobes. La voûte est en pierre, et le clocher, construit sur le pignon occidental, rappelle la disposition prise à Saint-Fiacre du Faouët et à Kernascléden. La restauration de cette chapelle, commencée le 13 avril 1892, s'achève sous l'habile direction de M. Brisacier, curé de Lignières, au diocèse de Tours. Le clocher est refait dans le style du XVème siècle. — 2° Saint-Germain, à l'extrémité occidentale, vers Hennebont. — 3° Saint-Maur, à l'ouest, près du Blavet, très fréquentée. — 4° Notre-Dame de Béquerel, vers le nord-ouest, à Kernec. — 5° Saint-Donatien, au nord, au village de ce nom. — 6° Saint-Nicolas, au nord-est, au village du même nom. — 7° Notre-Dame de Grâce, au nord-est, à Lambézégan. — 8° Saint-Luc, au nord-est, à Kergonan, sur la route de Baud. — 9° SS. Trémeur, Georges et Corneille, à l'est, à Penhoët. — 10° Saint-Jean, à l'est, au village de ce nom. — 11° Notre-Dame, au sud-est, au village de Kervréhan. — 12° Saint-Jacques, au sud, au village de Kergohan. — 13° Saint-Abibon, au sud, au village de Tréauray. — 14° Saint-Etienne, au sud-ouest, au village de ce nom. Avant la Révolution, il y avait en outre : — 15° Saint-Aubin, au nord, près du château de la Vigne. — 16° Saint-Sébastien, prés du château de la Forêt. — 17° Saint-Guénael, mentionné dès 1527. — 18° Saint-Méen. Plus anciennement il y avait encore, si l'on tient compte des noms de lieux, Saint-Léon, Saint-Eléran, Saint-Offac, Locmalo, et le Croisty. En 1790, le territoire de Languidic était partagé entre les 25 frairies suivantes : le bourg, Spinefort, Kerroux, Trébihan, Kerlavarec, Kernec, Kerhollo, Kergal, le Bot, Trévérec, Goavic, Lambézégan, Kergourio, le Resto, Coetcollan, Manéchelaud, Penhoët, Saint-Jean, Kervréhan, Kergohan, Kergollair, Kergaus, Tréauray, Kerbasquic, Manéjan, et Coetmégan. Les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem avaient ici une aumônerie, qui fut confirmée par le duc Conan IV, en 1160 : Eleemosina de Lankintic. Cet établissement fit plus tard partie de la commanderie du Faouët ou du Croisty. Quant aux chapellenies, on connaît les suivantes : — 1° Celle de Notre-Dame-des-fleurs, fondée dans la chapelle de ce nom par les anciens seigneurs de la Forêt. — 2° Celle de Saint-Sébastien, ou de la Forêt, fondée par les mêmes, et desservie dans la chapelle voisine de leur château. — 3° Celle de Saint-Aubin, fondée par les seigneurs de la Vigne, et desservie dans ladite chapelle. — 4° Celle de Saint-Sauveur, fondée par les Cougoulat, et desservie dans l'église paroissiale à l'autel de ce nom. — 5. Celle de Saint-Maur ou de Saint-Urlo, fondée par les seigneurs de Kergourio et desservie dans cette chapelle. — 6° Celle de Quellenec, fondée par les seigneurs de ce nom, et desservie dans la chapelle de leur château. — 7° Celle de Kervéno, fondée par les Lantivy, et desservie dans la chapelle de leur château. — 8° Celle de Guillerme, desservie dans l'église paroissiale. — 9° Celle de Bajouet, acquittée dans le même lieu. Le recteur de Languidic a toujours perçu la dîme de sa paroisse ; après l'avoir levée à la 11ème gerbe, puis à la 22ème, il se réduisit à la 33ème. Le chapitre, qui jouissait d'une pension annuelle de 40 livres monnaie sur ce bénéfice, obtint, en 1307, l'union de la paroisse à la mense capitulaire. Mais cette affaire n'eut pas de suite alors. Une nouvelle tentative fut faite en 1370 ; le recteur s'y opposa énergiquement et refusa même de payer la pension de 40 livres ; celle-ci néanmoins fut maintenue par une sentence de 1380. Trois siècles plus tard, en 1687, l'évêque de Vannes voulut unir cette paroisse au collège de sa ville épiscopale, mais il s'en suivit un procès, qui fit manquer l'entreprise. En 1618, le recteur n'affermait ses gros fruits que 1,500 livres ; en 1757, sa dîme et son casuel réunis lui donnaient un revenu net de 3,400 livres. Le presbytère, situé à Coetlano et accompagné d'un jardin et d'un bois de haute futaie, était en ruines avant 1608, et le recteur avait dû se loger dans la maison de la chapellenie de Notre-Dame-des-fleurs. Ce n'est que plus d'un siècle après, que le presbytère fut relevé sur de vastes proportions. Le clergé paroissial était en harmonie avec l'étendue de la paroisse. En 1653 il y avait douze prêtres ; vers 1891 il n'y en a que six. Le rectorat était ici, comme presque partout, à la nomination directe du pape ou de l'évêque, suivant le mois de la vacance. Languidic était alors du territoire de Vannes et de la sénéchaussée d'Hennebont. En 1790, il fut érigé en commune et en chef-lieu de canton, du district d'Hennebont, et eut dans sa dépendance Branderion. En 1791, son recteur M. Morgan refusa le serment à la Constitution civile du clergé, se vit remplacer par un intrus, et dut s'exiler en Espagne, où il mourut en 1799. Dans l'intervalle on vendit nationalement des tenues situées au Braigno, à Kernec, à Lambézégan, à Penhoët, à Tréauray, etc. appartenant à l'abbaye de la Joie ; deux tenues à Kerhouriet, dépendant de Saint-Michel d'Auray ; une métairie à Liven, appartenant au Petit-Couvent de Vannes ; la dotation des chapellenies de Notre-Dame-des-Fleurs, de Saint-Sauveur et de Villeroux ou de Bajouet ; un verger, deux prés et un courtil, appartenant à la cure ; deux tenues à Lambézégan, une lande et une pâture, appartenant à la fabrique. En 1800, Languidic fit partie de l'arrondissement de Lorient, et en 1801 du canton nouveau d'Hennebont : ce qui fut accepté par l'autorité religieuse en 1802. Une ordonnance royale du 21 décembre 1846, confirmée par une ordonnance épiscopale, a érigé cette paroisse en cure de 2ème classe, sans toucher à la circonscription civile du canton ; et le 10 mai 1862 elle est devenue cure de 1ère classe. Depuis cette époque on a construit, non seulement la vaste église mentionnée plus haut, mais encore, grâce à la générosité du curé M. Guillemet, de belles écoles libres, qui ont été bénites en 1887 (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Voir aussi   Ville de Languidic (Bretagne) "L'histoire de la paroisse de Languidic et ses recteurs"

la chapelle Saint-Abibon (XVème et XVIIème siècles), située au village de Tréauray. Il s'agit d'un petit édifice, restauré depuis et couvert d'une charpente à entraits décorés de têtes de crocodiles. Pierre de Lantivy y est inhumé en 1685. Dans le fenêtre du croisillon Sud, le vitrail de la Crucifixion et de la Mise au tombeau est daté de 1588 : ce vitrail provient de la chapelle Notre-Dame des Fleurs. Elle présente un blason composé d'animaux supportant une croix. La chapelle abrite une statue de la Vierge noire qui date du XVIIème siècle ;

la chapelle Notre-Dame-des-Fleurs (XV-XVIème siècle), située au bourg et édifiée par Guillaume de Kerouallan, seigneur de Kerallan, Kerlevec et Saint-Offac. La construction remonte à quelques années avant 1451 comme le prouve un document du pape Nicolas V du 28 septembre 1451. Au-dessus d'une porte, une pierre porte la date de 1741 et les noms de messire Le Gall de Cunfio de Ménoray, recteur, et Julien Kernen, trésorier. La chapelle a été restaurée en 1741. Elle comprend une nef de deux travées, un transept à croisillons très débordants et un choeur à chevet plat, couverts de voûtes sur croisées d'ogives renforcées de liernes. Les arcs doubleaux de la nef et du choeur brisés et moulurés retombent sur de hautes et minces colonnettes, aux chapiteaux décorés de feuillages. Chaque croisillon forme deux travées, et ouvre sur le carré par deux arcades en tiers-points retombant au centre sur une colonne, à l'Ouest sur une colonne engagée et à l'Est sur un culot orné de feuillages. La chapelle est éclairée par de grandes fenêtres en tiers-points à réseau flamboyant : celle du chevet a été refaite au XIXème siècle. Le portail du croisillon Sud est composé de deux baies en anse de panier sous une grande accolade avec tympan ajouré. La tour, élevée sur une corniche en saillie sur le pignon occidental, est flanquée au nord d'une tourelle d'escalier et a été refaite à la fin du XIXème siècle dans le style du XVème siècle. Une tribune en pierre, composée de quatre panneaux décorés, portant sur de petites voûtes d'ogives et trois piliers carrés, surmontés de pinacles à crochets, occupe, à l'Ouest, toute la largeur du fond de la nef. On remarque également les lutrins de pierre, portés sur des colonnettes à chapiteaux sculptés de feuillages, de la nef et du croisillon Nord. On conserve encore dans la chapelle une belle statue de la Vierge datée de la fin du XVIème siècle ;

Chapelle de Languidic (Bretagne).

 

Chapelle de Languidic (Bretagne).

la chapelle Saint-Donation (XVIème siècle), reconstruite au XVIIIème siècle, au village de Saint-Donatien. La niche extérieure avec pilastre date du XVIème siècle. Cette chapelle est remarquable par son décor de crosses et crossettes animalières, et la porte à pilastres surmontée d'un Christ. La chapelle abrite plusieurs statues en bois polychrome dont celle de Saint-Donatien (XVIIème siècle), de Saint-Patern (XVIIème siècle) et du Christ aux outrages ;

la chapelle Saint-Jean (XVIème siècle), située au village de Saint-Jean. Elle est mentionnée en 1160 et au début du XIIIème siècle dans des chartes confirmant sa donation par le duc de Bretagne aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Elle est restaurée, semble-t-il, au XVIIIème siècle. Le retable date du XVIIIème siècle. Le bénitier date du XVIème siècle ;

la chapelle Saint-Trémeur (Saint-Trémour)-Saint-Georges et Saint-Corneille (1898), située au village de Penhoët. L'édifice primitif devait dater du VIIème ou VIIIème siècle. Le groupe de Saint-Georges (saint Jorg) en bois polychrome date du XVème ou XVIème siècle : saint George est représenté à cheval et un dragon sous les pieds ;

la chapelle Saint-Urlo (XVII-XVIIIème et XXème siècles), restaurée en 1939. En ruine au XVIIIème siècle, elle est restaurée après la Révolution, et réparée en 1939. Trois panneaux du retable (XVIIIème siècle) évoquent la guérison miraculeuse de malades de la goutte devant la fontaine de dévotion (1687) située à proximité de la chapelle Saint-Urlo. La chapelle abrite plusieurs statues en bois polychrome dont celle de Sainte-Anne (XVIème siècle), de Saint-Isidore (XVIIIème siècle) et de Saint-Urlo ou Saint-Gurloès (XVIIIème siècle) ;

la chapelle Notre-Dame-des-Grâces (XVII-XVIIIème siècle), située au village de Lambézégan. L'édifice porte une inscription "PHILIPP PROR 1642" sur une pierre d'angle et la date de 1689 sur un linteau de porte ;

la chapelle Saint-Nicolas (XVIème et XVIIIème siècles). Il s'agit d'un petit édifice rectangulaire, reconstruit au XVIIIème siècle sur l'emplacement d'un édifice plus ancien, dont on voit quelques vestiges qui peuvent remonter au Moyen Age. La chapelle abrite deux statues en bois polychrome : une de saint Nicolas et l'autre de saint Laurent ;

la chapelle Saint-Maur (XVIIème siècle), située à Kernec. L'édifice, en forme de croix latine, a été restauré au début du XIXème siècle. Il renferme quelques statues en bois des XVIIème et XVIIIème siècles ;

la chapelle Saint-Germain, reconstruite au début du XIXème siècle et située sur la commune de Languidic, mais sur la paroisse de Saint-Gilles-Hennebont ;

la chapelle Notre-Dame de Béquerel (XVIIème siècle), située au village de Kernec. Il s'agit d'un petit édifice en forme de croix latine, reconstruit au XVIIème siècle au village de Kernec, couvert d'une charpente à entraits et sablières grossièrement sculptés ;

la chapelle Saint-Jacques (XVIIème siècle), située au village de Kergohan. Il s'agit d'une construction de forme rectangulaire ;

la chapelle Saint-Etienne (XVIIème siècle), située au village de Saint-Etienne. Il s'agit d'une construction rectangulaire du début du XVIIème siècle, édifiée à l'emplacement d'une chapelle plus ancienne ;

l'ancienne église de Languidic, disparue au XIXème siècle. Cette église avait pour titulaire Saint-Pierre et Saint-Aubin. L'ancienne église paroissiale de Languidic, démolie en 1876, fut construite au commencement du XVème siècle (date de 1453 placée sur une poutre). L'ensemble de l'église était de style ogival, mais on y trouvait des chapiteaux romans. Les fenêtres étaient à meneaux flamboyants et trilobés. L'ancienne église était située en plein bourg, à l'emplacement de l'église actuelle. Elle était entourée d'un cimetière et était orientée de l'Est à l'Ouest. Elle avait la forme d'une croix latine et se composait d'une seule nef et de deux transepts. Le chevet était plat. Au toit du chevet, le long du pignon, de haut en bas, se trouvaient des animaux en pierres sculptés, et au bas de la toiture de ce même chevet des animaux rampants et debout. Au dessus des animaux sculptés se trouvaient des traces d'inscription en relief. Un cadran solaire était gravé sur le mur, du côté Sud ;

les anciennes chapelles, aujourd'hui disparues : la chapelle Saint-Luc (construction rectangulaire du XVII-XVIIIème siècle et située jadis au village de Kergonan), la chapelle Notre-Dame (reconstruite au XVIIIème siècle et située jadis au village de Kervréhan ou Kervihan), la chapelle Saint-Aubin (située jadis près du château de la Vigne), la chapelle Saint-Sébastien (située jadis près du château de la Forest), la chapelle Saint-Guénaël (mentionnée dès 1527), la chapelle Saint-Méen ;

le calvaire de la chapelle Notre-Dame-des-Fleurs (XVIIème siècle) ;

la croix de Pratel Groèz. Il s'agit d'une croix pattée ;

le calvaire de la chapelle Saint-Jacques (1745), situé à Kergohann. On y voit l'inscription suivante : "1745 ILEHVEC, RIER TRES. , 8EE G. ILES, MACON" ;

le calvaire (début du XIXème siècle), situé à la Croix du Resto ;

le calvaire de la chapelle Saint-Trémeur ou chapelle Saint-Trémour (XIXème siècle) ;

le château de la Forest ou Forêt (XVII-XVIIIème siècle), restauré au XIXème siècle. Siège d'une ancienne seigneurie. On prétend qu'il a appartenu au duc de Bretagne Jean Ier (1237-1286). Il possédait autrefois un droit de haute, moyenne et basse justice. L'ancien château était la propriété successive des familles la Forest (vers 1400), Kermarvan ou Carman (en 1538), François La Pierre, sieur de La Salle et conseiller du roi de France (en 1687), Le Borgne de Kermorvan (en 1722), Kerret (en 1798). Il possédait autrefois une chapelle privée dédiée à Saint-Sébastien et un moulin, tous deux aujourd'hui en ruines ;

Château de Languidic (Bretagne)

l'ancien château de Kercadic (1546), propriété de la famille Cadeville en 1789. Il ne subsiste, aujourd'hui, qu'une simple ferme ;

le château de Kerroux ou Kerousse (1850-1854), propriété de la famille Bouays de Couebouc ;

Château de Languidic (Bretagne).

le château de Kerveno ou Kervenaux (1440 - XVIIème siècle), propriété de la famille Lantivy, puis de la famille Angier de Lohéac. Ce château possédait autrefois une chapelle privée ;

Château de Languidic (Bretagne).

l'ancien château de la Vigne (1380). Siège de la seigneurie de la Vigne, avec droit de haute, moyenne et basse justice. Propriété de la famille Baud (en 1400), puis de la famille Marboeuf. Près du château, aujourd'hui en ruine, se trouvait autrefois la chapelle Saint-Aubin (mentionnée dans un titre de 1527) ;

l'ancien château de Spinefort (1342). Ancien château fort ayant haute, moyenne et basse justice. Propriété de la famille Spinefort (citée au XIVème siècle), puis de la famille Marboeuf. Aujourd'hui, il ne subsiste que quelques ruines du château. On trouve à proximité de l'ancien château une fontaine dédiée à saint Aubin ;

la fontaine Saint-Nicolas (XVIIème siècle) ;

la fontaine Saint-Donation (1778) ;

la fontaine Saint-Maur (1777), située près de la chapelle Saint-Maur ;

la fontaine Saint-Jacques (XVIIème siècle), située à Kergohann. Elle comporte des armoiries ;

la fontaine Saint-Urlo (1687), située en contrebas de la chapelle Saint-Urlo ;

Fontaine de Languidic (Bretagne).

la fontaine de Saint-Etienne (XVIIème siècle). Elle abrite une statue de saint Etienne ;

les moulins à vent de Léon, de Resto, de Coet-Megan, et les moulins a eau de la Forêt (vieux et neuf), de Gordet, de Léon, de Bran, de Talhouet, de Pornin, de Guerguelin, de Bodory, de Cadic, de Kervino, de Kersol, de Coet-Megan, de Kermou, du Resto, Des champs, du Parc. On parle aussi de l'écluse du Moulin Neuf ;

A signaler aussi :

les alignements mégalithiques de Grand Resto ou de Lan-Uened (époque néolithique), encore appelés menhirs de Kersolan ou soldats de Saint Cornély. Il s'agit de trois alignements de menhirs qui comprennent encore 29 pierres dans la file Nord, 69 pierres dans la file centrale, et 43 pierres dans la file Sud ;

les menhirs de Kerrousse (situé jadis à Kerbléhan), de Kerdanué et de Kerdoret ;

la stèle de la chapelle Saint-Jacques (Kergohann). Elle est gravée d'une croix latine ;

la stèle de Kernec (âge du fer) ;

la stèle de Kervréhan (âge du fer) ;

les deux stèles de la chapelle Saint-Nicolas (âge du fer) ;

le lech de Saint-Eléran (époque gallo-romaine). Elle se situe sur le passage de la voie romaine allant de Nostang à Sulim (actuellement Castennec) ;

le lech de Tréauray ;

le lech de Kervily (aujourd'hui disparu) ;

la voie romaine qui relie Vannes à Quimper et qui passe par la commune de Languidic ;

les anciens manoirs ou châteaux aujourd'hui disparus : Talhouët (1416), Kerallan (1431), Poulvern (1440), Villeneuve (1445), Gankis Plessis (1448), Coët-Riallan (1448), Guerzelin (1470), Quellenec (1479), Keroman (1481), Kerlevenez (1491), Bodery (1497), Kerhouant, Bramboët (1508), Le Cosquer (1523), Kerhoant (1536), Kerhern la Forêt (1536), Kerhourriou (1536), Le Resto (1572), Kergourio (1600), Kerguénodic (1614), Kergal Bodo (1678), Kerlavarec (1678), Coët-Collay (1678), Refol (1700) ;

Lavoir de Languidic (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de LANGUIDIC

Le principal château de Languidic était celui de la Forêt, situé vers le nord. On prétend qu'il a appartenu au duc de Bretagne Jean Ier, le même qui a fortifié Hennebont. Il passa ensuite à une famille, qui en prit le nom, et qui se fondit vers 1538 dans les Kermavan ou Carman. Plus tard il appartint à la famille de la Pierre, et lui procura le titre de baron de la Forêt. Les autres seigneuries étaient, par ordre alphabétique :

1°  Bodory, à l'extrémité nord-est, aux Lantivy, en 1789.

BODORY ou BAUDORY. Seigneurie et manoir en la paroisse de Languidic, évêché de Vannes. A d'abord appartenu à une famille du nom. Le Bodory à Guillaume de Baudory (Réformation de la paroisse de Languidic de 1448). Ensuite aux Le Boudoul (XVIIème siècle) et aux Lantivy par le mariage, avant 1732, de Jeanne-Michelle Le Boudoul avec Hervé de Lantivy, seigneur de Talhouet, dont les descendants y résidèrent jusqu'à la Révolution (Théodore Courtaux, 1899). 

2°  Le Bouëtiez, berceau de la famille de ce nom.

3°  Brambouet, vers l'ouest, aux Douville, en 1189.

4°  Coet-Rialan, à l'extrémité orientale, aux de Baud, en 1574.

5°  Le Cosquer, au sud-sud-est, aux Sérent, en 1666.

6°  Le Ganquis-Plessis, vers l'est.

7°  Guergelin, aux Launay Talhoet, Volvire et Boutouillic.

8°  Kerallan, à l'extrémité sud-est, aux du Couédic, en 1789.

9°  Kerholer, près de la gare, ou Kergorler, route de Landévant.

10° Kercadic, château à l'est du bourg, aux Cadeville, en 1789.

KERCADIC. Seigneurie en la paroisse de Languidic. En 1666, au seigneur de Kerisoët ; en 1678, à François Dondel ; en 1708, à Claude-René de Lantivy ; à Nicolas Ameline de Cadeville, mari de Françoise Dondel, veuve en 1718 ; ensuite aux Ameline, par alliance avec les Lantivy (Théodore Courtaux, 1899).

11° Kergourio, vers l'ouest, aux Barizy, en 1536.

12° Kerguenaudic, au sud.

13° Kerhouant, à Guillaume Simon, en 1536.

14° Kerlavarec, vers l'ouest, aux Broel et Boutouillic.

15° Kerlevenez, au sud-est, aux Kerouallan, Ameline et Caris.

16° Kernec, au nord-ouest.

17° Keroman, au sud-est, à Paul de Trédazo, en 1679.

18° Kervéno, château, à la famille de Lantivy.

KERVÉNO. Fief-seigneurie et manoir noble en la paroisse de Languidic ; entre dans la maison de Lantivy par le mariage, après 1335, de Pierre de Lantivy avec Adelice ou Adélaïde de Baud. Raoul de Lantivy, son fils, en rendit aveu en 1398 à l'abbesse de Notre-Dame de la Joye (Joie). Kervéno a donné son nom à une branche des Lantivy, qui posséda cette seigneurie jusqu'à la Révolution. « Le rolle et rentier de la terre et seigneurie de Kerveno, appartenant à messire Louis de Lentivy, seigneur du Croscoff, fils de feu Louis de Lentivy et Andrée de Callac, mis entre les mains d'escuyer Jean de Callac, sr. de Buhet, priseur noble pour en faire le grand et évaluation, comprend : La maison principale dud. lieu de Kerveno, couverte d'ardoise, ayant sur le devant et fontispice une porte et fenêtres, dont deux grillées, et une tourelle sur le derrière ; une estable couverte d'ardoises en appentif au bout vers le soleil levant dud. corps de logis ; un autre logis dans l'enclos de la cour, servant de boullangerie et estable au bestial ; à l'entrée de la cour dud. logis une grande porte carrossière de taille garnie de son huisserye ; un four et un puis en lad. cour ; le jardin au levant dud. manoir ; les pré, bois, rabinnes et pourpris dud. manoir ; la métairie noble de Kerveno tenue par Jacques Rolland pour en payer la tierce gerbe de tous grains y croissants ; une autre métairie que tient aux mêmes conditions Guillaume Hervé, et divers domaines aux villages de Kerveno, le Meignan, Lesorgun, Kerbléhan, Saint-Péan, Locrist, Quillien en Languidic, dont le moulin de Kerveno, etc. ». (Papier original du XVIIème siècle faisant partie des archives des Lantivy-Kervéno possédées par M. de Raismes, ancien sénateur du Finistère). L'inventaire après décès de René de Lantivy, seigneur de Kervéno, dressé les 14 et 15 juin 1683, par Jacques Cornic, greffier de la juridiction de l'abbaye de Notre-Dame de la Joie, contient les détails suivants sur l'ameublement du château de Kervéno : « Dans la salle basse, une tapisserie de verdure haute lissée prisée 350 livres ; une douzaine de chaises appelées perroques, six tabourets, un lit de repos, un tapis de point à la Chine avec leurs garnitures de point à la Chine ; un grand mirouer dont la bordure est toute de glaces, prisé 100 liv. ; une grande table de raport ; un chandellier d'attache de cuivre ; en la chambre au dessus de la salle, une tapisserie de haute lisse à personnages, prisée 600 liv. ; une douzaine de chaises-fauteuils en broderie, et une petite table avec ses guéridons, etc... ; en la chambre basse, une tapisserie de Bergame ; quatre petits tableaux sur bois ; un lit avec sa garniture de drap gris ; un autre avec sa garniture rouge ; un mirouer à carré ; une grande armoire ; un coffre en armoire ; un cabinet, etc... ; dans la chambre des demoyselles... ; dans celle des servantes... ; dans celle des vallets... ; dans l'écurie, deux juments de carosse, un cheval noir, un bidet blanc, une petite jument, un poulin, un petit boeuf... ; dans la lingerie, une grande quantité de linge et surtout de linceuils (draps) de lin et de chanvre... ; six fusils, deux paires de pistolets, un mousqueton, un carrosse estimé 200 liv. ; un diamant prisé 200 liv. Argenterie : quatre flambeaux d'argent, une esgaire (aiguière), un sucrier, une paire de mouchettes, deux petites sallières, une douzaine de cuillères, une douzaine de fourchettes, le tout pesant 23 marcs et 1/2, prisés, à raison de 8 liv. le marc, en tout 658 liv. ; six douzaines d'assiettes d'estain, douze mazarines, quatre grands plats, etc... » (Ibid. Papier Original de 25 feuillets). Le grand des biens de feu Claude-René de Lentivy, seigneur de Kervéno, dressé le 22 juillet 1744, mentionne le manoir de Kervéno avec le pourpris, consistant en la maison principale, cour, chapelle et colombier, les métairies d'en haut et d'en bas de Kervéno, le moulin, et des tenues aux villages de Saint-Nicolas, Kerfalhun, Breloch, Mainguen, Saint-Jean, Ganguis, Lesorgu, Kermiltrer, Quillian, Kerblehan en la paroisse de Languidic ; aux villages de Kerherne, paroisse de Quistinic ; de Locrist, paroisse de Saint-Gilles ; de Kerbras, paroisse de Camors ; de Rosquenic et du Cosqueric, paroisse de Remungol ; de Lomaria, paroisse de Plumelin ; de Branquet de Kersabel et de Roscouet, paroisse de Baud ; la métairie noble de Kervignan et celle de Penhouet, paroisse de Quistinic ; la maison seigneuriale et métairie noble de Trémaudan, en la paroisse de Combourg, etc... (Ibid.) (Théodore Courtaux, 1899).

19° Kervréhan, vers le sud.

20° Poulvern, au sud, aux Lopriac, puis Kerhoent.

21° Quellenec, château, à l'ouest, aux Fournoir et Bouëtiez.

22° Le Resto, vers l'est, aux Sérent.

23° Spinefort, berceau d'une famille éteinte ; passé aux Marbeuf.

24° Talhoet, au nord-est, aux Talhoet de Keravéon et Trévelec de Keriargon.

25° La Vigne, vers le nord, appartenait aux Baud et plus tard aux Marbeuf.

On pourrait encore ajouter : Kerfréour, Kerhern, Kerjacob, Manémeur, Saint-Donatien, Stang et Villeneuve (de Joseph-Marie Le Mené).

KERHERNE. Seigneurie en la paroisse de Languidic. Aux Lantivy de Talhouet au XVIIème siècle (Théodore Courtaux, 1899).

 

A l'enquête des exempts de fouage de 1448, on comptabilise la présence de plusieurs nobles à Languidic : Le sire de la Forest (la Forest), Henry Le Parisi, Jehan Guennec (Kergal), Le Boudoury (le Bodory), Guillaume Baud, Bonnabes d'Espinefort, Guillaume de Keroualen (Kerlévénez), Marguerite du Restou (la Villeneuve), Allain le Gal, Jehan Le Maignan, Henry Lentivic, Jehan de Kermorou, Henry de Launay, Jehan Kerengal, Henry de la Lande, Jehan Bouart (Lanuic), Ollivier de Lanvaulx, Allain Talhoet, Jehan de Kerlevio, Guillaume Le Coedo, Jehan Le Carer, Pierre de St Georges, Nicolas Maderen, Conan Spinefort (Coetcollay), Guillaume Le Maczon, Guillaume de Lopriac (Poulvern), Jehan Kerimault, Jehan de Baud, Jehan Floch ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 22 nobles de Languidic :

Pierre sire de LA FOREST (800 livres de revenu), remplacé par Guillaume Bizien : comparaît en homme d'armes ;

Huchon de BAUD (300 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ;

Guillaume de LAUNAY (200 livres de revenu) : excusé par commandement du Duc ;

Guillaume de KERROUALLEN (200 livres de revenu), remplacé par son fils Guillaume : comparaît en homme d'armes ;

Bonabes d'ESPINEFORT (600 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ;

Louis de LOPRIAC (600 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une jusarme et d'une épée ;

Connan d'ESPINEFORT (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade, comparaît en archer et armé d'une épée ;

Jehan SIMON (40 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une javeline ;

Eon de LANTIVY ou LENTIVY (30 livres de revenu), remplacé par Huchon Talit : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'un arc ;

Allain LE GAL (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une javeline ;

Perrot JEGAT (10 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'un arc ;

Pierre JUSEL (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une jusarme et d'une épée ;

Jehan de BAUD (40 livres de revenu), remplacé par son fils Henry : porteur d'une  salade (casque) et d'une brigandine, comparaît armé d'une épée et d'un arc ;

Thomas de LA LANDE (15 livres de revenu) : porteur d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une javeline ;

Jehan de KERMORO (50 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge et d'une épée ;

Rolland FOURNOIR (40 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une jusarme ;

Jehan de KERENGAL (30 livres de revenu), remplacé par Guillaume son fils ;

Baudet SIMON : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une jusarme ;

Jehan CARRER : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'un arc ;

Jehan HENRY : défaillant ;

Jehan de LOPRIAC : porteur d'une salade, comparaît armé d'une javeline ;

Jehan de KERINAULT : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'un arc ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 33 nobles de Languidic :

Pierre seigneur de LA FOREST (1000 livres de revenu), remplacé par Henry Grignon qui comparaît en homme d'armes, Yvon Nuz et Guillaume Jouyn qui comparaissent en archers ;

Louis de BAUD, sieur de la Vigne  (300 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ;

Guillaume de LAUNAY, sieur de Guergelin (300 livres de revenu) : comparaît en homme d'armes ;

Guillaume KERROUALLEN (200 livres de revenu), remplacé par son fils Guillaume : comparaît en homme d'armes ;

Henry de CHEFFDUBOIS (300 livres de revenu), remplacé par son frère Terien : comparaît en homme d'armes ;

Pierre de LOPRIAC (700 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Jehan d'ESPINEFORT (60 livres de revenu) : porteur d'une brigandine ;

Jehan de KERLEVIO (400 livres de revenu), remplacé par son fils Raoul : comparaît en archer ;

Raoul de KERLEVIO : défaillant ;

Charles de LANTIVY (90 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Pleso, veuve de Jehan LE BOUDOUL : défaillante ;

Jehan LE GAL (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée, d'un arc et d'une lance ;

Guillaume de KERMORO (400 livres de revenu) : comparaît en archer ;

Pierre JUZEL (30 livres de revenu), remplacé par son fils Antoine : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Rolland FOURNOIR, décédé (100 livres de revenu), remplacé par son fils Eustache : comparaît en archer ;

Jehan KERENGAL (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

Jehan SIMON (90 livres de revenu) : comparaît en archer ;

Baudet SIMON (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer et armé d'une pertuisane ;

Guillaume LE PARISY (25 livres de revenu) ;

Louis de LOPRIAC, fils de Jehan de Lopriac : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une javeline ;

Jehan KERMAULT (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Guillaume de KERMAULT : défaillant ;

Deryen LE COURIAULT, décédé ;

Jehan LE BRAS (15 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Yvon LE CARRER (15 livres de revenu) : défaillant ;

Jehan de ST GEORGES (10 livres de revenu) ;

Henry de KERPUNCZE ;

Jehan LE FLOCH (12 livres de revenu) : porteur d'un paltoc, comparaît armé d'une pertuisane ;

Perrot JEGAT (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine ;

Allain GUILLOUX (7 livres de revenu) : défaillant ;

Simon LE DERIANNIC (60 livres de revenu) : défaillant ;

Allain de LA VILLENEUFVE ;

Jehan BODIC (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge ;

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