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LANGOAT

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La commune de Langoat (pucenoire.gif (870 octets) Langoad) fait partie du canton de Tréguier. Langoat dépend de l'arrondissement de Lannion, du département des Côtes d'Armor (Trégor - Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de LANGOAT

Langoat signifie littéralement « église du bois ». C'est à l'emplacement de la chapelle (Chapel ar Hoat) qu'aurait établi sainte Pompée (ou sainte Pompaia), épouse d'Hoël Ier, son ermitage. Sainte Pompée est la mère de saint Tugdual alias Pabu.

Langoat est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Cavan (au détriment, semble-t-il, de Quemperven). La paroisse de Langoat (Langoet) est mentionnée dès 1330, lors du procès de canonisation de Saint-Yves. En effet, à cette époque, " Noble homme seigneur Alain de Kaerritraes, chevalier, diocèse de Tréguier, âgé de 72 ans " (témoin n° 148) mentionne un " Guy, de Coat Croas, dans la paroisse de Langoat ".

A Langoat, en 1389, des indulgences sont accordées par le Saint Siège à ceux qui par leurs aumônes concourent aux réparations des édifices du culte : " Cupientes igitur ut capella sancti Conerii sita infra metas parrochialis ecclesie de Langoet, Trecorensis diocesis, sicut accepimus, reparatione indiget non modicum sumptuosa … reparetur … Datum Avenione, XI kalendas junii anno XI° ; expeditum V idus decembris, anno 12° ; traditum parti idibus decembris anno XII° (22 mai – 9 et 13 décembre 1389) " (Archives du Vatican).

La commune de Langoat a cédé à celle de la Roche-Derrien, deux fractions de territoires, formant le faubourg de Chef-du-Pont (ordonnance du 15 février 1836 et loi du 24 juillet 1839).

L'ancienne paroisse de Langoat dépendait jadis de l'évêché et de la subdélégation de Tréguier. Elle ressortissait au siège royal de Lannion. L'évêque de Tréguier en était le seigneur en 1789. La cure était à l'alternative. Durant la Révolution, la paroisse de Langoat dépendait du doyenné de Tréguier.

On rencontre les appellations suivantes : Langoet (en 1330, en 1389 et à la fin du XIVème siècle), Langoat (dès 1486).

Ville de Langoat (Bretagne)

Note 1 : Lors de la bataille de la Roche-Derrien (18 ou 20 juin 1347), Charles de Blois avait cantonné ses troupes de réserve à Castel-Du (en Langoat). On exploite à Langoat la source de Feunteun Wenn (la fontaine blanche).

Note 2 : la commune de Langoat est formée des villages : Coat-Guigour, Coat-an-Fô, Crec'h-Guillard, Kermenguy, Castelpic, Cozquer, Convenant-Bazile, Coat-Groas, Kergaric, le Launay, Pont-Coat, Pilbara, Lezeven, Kerdoret, Convenant-an-Coz, Bonne-Nouvelle, Poul-Cam, Crec'h-Learc'h, Kerlast, l'Etoile, Darval, Moulin de l'Etoile, Kerancrec'h, Camblec, Porsbras, le Cran, Kernevez, Traouroux, Pors-Ru, Kerhelo-Bihan, Kerojel, Crec'h-an-Bley, Convenant-Bihan, Claire-Fontaine, Trévenou, etc...

Note 3 : Le territoire de Langoat s'étendait jusqu'à la rivière du Jaudy et occupait le quartier du Chef du Pont maintenant dans la commune de la Roche-Derrien. Mais par deux ordonnances, l'une de 1836, l'autre de 1839, le quartier du Chef du Pont, c'est à dire le groupe d'habitations situé sur la rive gauche du Jaudy près du vieux pont fut rattaché à la Roche-Derrien. Le Chef du Pont haute justice appartenait en 1771 au Duc de Penthièvre ; un acte de vente passé à Rennes le 23 octobre 1567 l'indique comme juridiction vicomtière. Un acte judiciaire du 14 juin 1397 prouve que le Chef du Pont avait droit de plaid d'où il suit que cette maison remonte au delà de cette époque. La Roche-Derrien qui sollicitait depuis longtemps cette adjonction motivait sa demande sur le tort qu'éprouvait le commerce de débit de boissons du fait qu'il y avait si près de l'autre côté de la rivière, des taverniers exempts de l'octroi et de la surveillance de la police (Association "Vivre à Langoat").

Note 4 : Liste non exhaustive des recteurs de LANGOAT : Noble Claude le Noir, jusqu’en 1702. - Michel le Guern (1702-1704). - Louis Briand (1704-1718), recteur de La Roche-Derrien. - Noble Jean de Cresolles (1718-1731). - Thomas Treguer (1731-1752). - Guillaume Manach (1752-1763). - Noble François Noroy (1763-1768), bachelier, recteur de Saint-Sauveur de Guingamp. - François Capitaine (1768-1782), etc ...

Voir   Ville de Langoat (Bretagne) " François Lageat, prêtre natif de Langoat et guillotiné à Lannion en 1794 ".

Ville de Langoat (Bretagne)

Voir aussi   Ville de Langoat (Bretagne) " Le pardon de Langoat "

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

PATRIMOINE de LANGOAT

l'église Sainte-Pompée (1768-1778) qui a remplacé un édifice ancien du XIIIème siècle. Sainte Pompée (épouse d'Hoël Ier qui régna sur la Bretagne au VIème siècle) est la mère de Saint-Tugdual, premier évêque de Tréguier. En forme de croix latine, elle comprend une nef avec ses bas côtés, cinq travées plus celle du chœur, un transept et le clocher. Les plans furent dressés en 1762 par Mr Auffray (ou Anfray), ingénieur à Guingamp, la construction décidée en 1766. Les travaux furent adjugés en 1768 à Claude Le Caer, entrepreneur à Langoat. L'église porte l'inscription: " Decrevit ut Domus Dei aedificaretur 1771 ". Elle fut consacrée en 1782 par Monseigneur Mintier. La voûte est décorée de représentations des douze apôtres. Un cadran solaire, fixé juste au dessus de la porte d'entrée de la façade sud de l'église Sainte-Pompée, date de 1792. A l'intérieur de l'église se trouve le tombeau de sainte Pompée (classé le 1er mai 1911), en tuffeau et granit, qui date de 1370 [Note : Il porte la date de MCCCLXX] et qui a été ouvert en 1768 et restauré en 1846 : autour du tombeau des bas-reliefs sculptés représentent des scènes de sa vie et un gisant en décore le couvercle. Mobilier : - Bénitier d'aspect assez frustre décoré d'une tête d'évêque et d'une tête de religieuse, sans doute saint Tugdual et sainte Pompée. - Maître autel exécuté en 1871 par Philippe Le Merrer. Plusieurs statues anciennes de sainte Pompée. - Saint Tugdual en Pape, sainte Vierge, saint Léonor, sainte Sève : enfants de sainte Pompée. - Deux statues anciennes, un saint évêque et saint Eutrope sont au Musée Archéologique de Nantes (N° 58 et 59 du catalogue). - Statue moderne de saint Yves. L'ancienne église qui menaçait ruine dès 1751, fut interdite par l'évêque le 16 mars 1763. Plusieurs recteurs de Langoat sont inhumés dans l'église : Ollivier Paris (décédé le 27 juin 1822), François Benoist (décédé le 18 avril 1872), Yves Rivoalan (décédé le 5 mai 1884), Yves-Marie Geffroy (recteur de 1812 à 1837), Jean-François Parco (recteur de 1937 à 1954), etc ..... Les seigneurs de Coscaradec, Trévenou (ou Treveznou), Kermouster, Launay-Trolong, Kerprigent en Minihy-Tréguier, avaient jadis des prééminences dans l'église de Langoat ;

Eglise de Langoat (Bretagne)

Ville de Langoat - Bretagne Voir Description de l'église de Langoat.

la chapelle Notre-Dame du Bois (XVème siècle et 1592). Le portail date de 1592. Le clocher mur a une chambre de cloche. Cette chapelle a été remaniée au XIXème siècle. "Edifice de plan rectangulaire. Il porte la date de 1592 sur une pierre, armoriée d’un écusson fruste et encastrée dans le pignon ouest. Le chevet date du XVème siècle. Vendue le 29 messidor an VII, la chapelle fut érigée en chapelle de secours le 25 nivôse an XII et a été très remaniée au XIXème siècle. Mobilier : Statues toutes anciennes : crucifix, Pieta, sainte Vierge, saint Yves, saint Sébastien. saint Antoine de Padoue et saint Eloi en homme d’armes, tenant un tas et un marteau" (R. Couffon) ;

la chapelle Saint-Pierre (fin du XVIIIème siècle). Edifice rectangulaire reconstruit au XIXème siècle. Il avait été érigé en chapelle de secours le 25 nivôse an XII. Mobilier : Statues anciennes de saint Pierre et saint Paul ; moderne de saint Maudez ;

la chapelle Sainte Aurélie (1835). Petit oratoire presque carré, datant du XIXème siècle et sans doute de 1835, date inscrite sur la statue de sainte Aurélie ;

l'ancienne chapelle Saint-Gonery, détruite. Le 13 décembre 1389, le pape accordait une bulle d’indulgences en faveur de cette chapelle indigente de réparations. Elle existait encore à la fin du XVIIIème siècle ;

l'ancienne chapelle Saint-Trémeur, détruite au XXème siècle. Elle avait été vendue le 2 nivôse an VII, moyennant 5.100 francs, à Joseph Casimir Le Saux, ancien maire de La Roche-Derrien ;

l'ancienne chapelle Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, détruite. Elle avait été vendue le 15 pluviôse an VII, moyennant 3.200 francs, à Joseph Casimir Le Saux, ancien maire de La Roche-Derrien ;

l'ancienne chapelle Saint-Yves, détruite. Elle dépendait de Kerverder et avait été vendue le 15 pluviôse an VII au même acquéreur, moyennant 3.000 francs ;

l'ancienne chapelle domestique de Tréveznou, détruite ;

les autres anciennes chapelles ayant existé sur la paroisse de Langoat : la chapelle du Rosaire, démolie en 1767. La chapelle du Launay, démolie en 1767. La chapelle du Covellic, démolie en 1767. La chapelle de Kermouster. La chapelle de Kergaric. La chapelle ayant existé dans l'enceinte du cimetière et démolie en 1767. A noter que les chapelles démolies en 1767 servirent à la construction de l'église actuelle ;

le calvaire de Kervot (XVIIème siècle) ;

la croix de Kerogel, de Crech ar Bleiz (XVIIème siècle) ;

le calvaire du cimetière (1851). Autour de la croix, quatre personnages: Saint Jean et les saintes femmes sont posés sur un piédestal très ouvragé et beaucoup plus ancien que la croix qui le domine ;

le manoir de Coz-Caradec ou Coscaradec (ancien moulin) ;

le manoir de Trevennou ou Treveznou (XVème siècle, 1610), reconstruit en 1610. Le domaine de Tréveznou est, à l'origine, une dépendance de l'église, fondée par saint Mérin. Propriété d'Olivier de Larmor en 1541, puis des familles Rosmar, Nicol (en 1735) et Rogon (en 1768). Les plus vieux documents concernant le manoir de Tréveznou découverts à ce jour datent de 1427 ;

Nota 1 : Sous Jean V en 1427, Jehan Logen était métayer à Yvan (Trougoff) de Trogoff en son manoir de Tréveznou. La propriété possédait à l'époque : Chapelle, colombier, jardins, portails.... dont seules quelques pierres attestent l'existence. Jean de Trogoff, seigneur de Kergolleau, fils de Geoffroy et de Tiphaine de Rohan, épousa en 1428 Jeanne de Kermoysan. De cette union naîtra Guillaume, marié en 1460 à Jeanne de Lannion, fille de Rolland et de Guyonne de Grézy, dame des Aubray. Le manoir de Tréveznou est cité comme " Maison noble " dans le dictionnaire de Bretagne d'Ogée dans " Elements d'histoire et d'archéologie ". Le château est décrit appartenant à la famille De Larmor jusqu'au XVIème siècle : - Jean fonde en 1483 " Les Cordeliers de Tréguier ". - Bizien sera vice amiral de Bretagne en 1486. - François sera Chevalier Capitaine de Tréguier et député de la noblesse. Suivra la famille De Rosmar (au XVIème et XVIIème) dont seront issus quatre Chevaliers et Archers, puis la famille De Rogon de Carcaradec au XVIIème siècle qui fournira un Page du Roi en 1729 et un Maréchal de camp en 1792. Enfin s'installera la famille De Broc au XIXème et XXème siècle. Dans son état actuel, la bâtisse principale date du XVIIème siècle (1610). Elle fut pillée au cours de son histoire, probablement incendiée à plusieurs reprises. Le dernier sinistre date du 5 décembre 1993. Le manoir est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques dans sa totalité. Les cheminées sont les éléments architecturaux les plus remarquables. Une restauration est en cours depuis plusieurs années. Tréveznou a été un minihy (Bien d'église). L'origine des minihys remonte au IXème siècle, du temps des mérovingiens. Dans le Trégor, ils se trouvaient répartis dans une douzaine de paroisses. En 1453, le Pape condamna l'abus des minihys mais ce n'est qu'en 1539 qu'ils seront définitivement supprimés. Si le Manoir de Tréveznou se situe à Langoat, il n'y a aucune trace du culte de St Maudez, au détriment d'un Saint oublié St Mérin. Dans l'aveu rendu par les hospitalières de Tréguier en 1734, on cite une pièce de terre appelée " Camouen Lan " sur le chemin de la dite chapelle de St Mérin au dit manoir de Tréveznou et sur le chemin de Quemperven au lieu dit " Kermouster ". Dans le même acte on cite " la maison d'argile " et le lieu de St Mérin, donnant au sud sur le chemin du manoir de " Govellic " à la chapelle St Mérin à Kermouster. Toutes ces parcelles de terres, de même que celles qui sont citées à proximité : Convenant Sant, Liors Sant, Traou Lan, Loguel Lan, sont situées à la frontière de Lanmérin. St Mérin paraît donc être le fondateur et le bénéficiaire du Minihy de Langoat (Awel Dro).

le manoir de Kergaric (XVème siècle). Propriété des familles Hémery (vers 1427), Kernevoy (vers 1536) et Quélen (vers 1763). Le manoir possède deux grosses tours munies de meurtrières. Il possédait aussi jadis une chapelle dédiée à saint Yves et un moulin ;

Nota 2 : Existence attestée dans la « Réformation de la Noblesse », de 1427, appartenant à Charles Hemery. Construction en schiste à joints creux. entourages des portes et fenêtres en granit. Les deux tours sont munies de meurtrières de flanquement pour arquebuses. Kergaric (ou Kergadic) est en 1427 propriété de Charles Hemery, en 1536 de Philippe Kernevenoy, en 1803 (an XI de la république) au Comte et à la Comtesse de Quelen. A leur mort en 1803, lors du partage de leurs biens entre leurs quatre fils, Kergaric échoit (en même temps que Kermartin, maison natale de St-Yves) à leur troisième fils Hyacinte-Louis, futur archevêque de Paris (acte notarié fait à la ville Chevalier le 20 thermidor an XI). Revendu par Monseigneur Quelen à une famille Pasquier, Kergaric sert de refuge à l'abbé Paris pendant la révolution. Kergaric possédait une chapelle dédiée à St Yves et un moulin détruit fin XIXème. (Awel Dro).

le manoir du Launay (XVème siècle). Propriété successive des familles Peillac (vers 1427), Le Gendre (en 1536), Gautier (avant 1680),Trolong et La Villéon de Boisfeuillet (au XVIIème siècle). La chapelle privée de Launay est détruite en 1767 et certains éléments dont les pierres serviront à la construction de l'église paroissiale de Langoat ;

Nota 3 : Le Launay (ou le Wern) : D'après " Réformation de la noblesse du XVème au XVIème siècle ". 1427, Jehan Kermarec, métayer de Jeannette Amy en son manoir de Ouernpeillac (ayant appartenu à la famille Peillac). 1536, Launay appartenait à Jean Le Gendre. Dans " Pol Potier du Courcy ", on trouve mention de la famille De Peillac " seigneur du Launay paroisse de Langoat ". La famille Amat fut liée à la Famille Peillac au XVIème siècle. Un Capitaine de la Roche-Derrien de la famille Amat épousa Alice Peillac en 1490. Amat " sire du Launay paroisse de Langoat ". Au XVIIème siècle, le Launay était habité par la famille de Villéon de Boisfeuillet (seigneur du Launay Mur, à Mur-De-Bretagne) d'où sans doute le nom du manoir qu'ils firent bâtir au milieu de leurs terres de Langoat. La seigneurie de Launay Mur paraît avoir été la plus importante du pays de Mur (Arch. Dép. Fond de Langoat). En 1666, Maudez René Le Cozannet fut tenu sur les fonts baptismaux par les membres de la famille peut-être la plus distinguée de l'aristocratique paroisse de Langoat, les Châtelains du Launay. Il eut pour parrain Escuyer Maudez François de Villéon du Boisfeuillet, fils aîné du seigneur du Launay Meur en Langoat et pour marraine la mère de ce dernier, Dame Renée de Trolong, Dame du Launay Meur de la Touche. Il reçut au baptême le nom de Maudez René formé des prénoms de son parrain et de sa marraine. Ecusson : « Ecartelé au 1 et 4 d'argent à cinq tourteaux de sable posés en sautoir aux 2 et 3 d'azur au château d'argent ». Extraction chevaleresque maintenu noble le 18 mai 1669. Honneur de la cour avant 1771. La famille de Villéon du Boisfeuillet possédait à l'église paroissiale de Langoat le droit de chapelle et d'autres notables prééminences que seuls les de Trogoff du Goëllic partageaient avec eux. Il y avait pourtant encore à cette époque, une dizaine de familles nobles résidant sur le territoire de Langoat. (Awel Dro).

le manoir de Traou-Rout (XVIème siècle), remanié vers 1985, appartenait en 1526 à la famille de Kermarec ;

Nota 4 : Le manoir et les terres de Traou Rout furent acquises par Guillaume de Kermarec et son épouse Marie de Kerosmar par contrat du pénultième jour de juin 1526 avec Robert Lezormel. La famille de Kermarec de Traou Rout était une famille noble d'extraction, originaire de Bretagne et l'une des plus anciennes de la province. Elles jouissait du privilège de la noblesse dès 1427. Le titre de Comte de Traou Rout dont s'arboreront les Kermarec plus tard tient plus à la situation de Conseiller au parlement de Bretagne qu'à l'importance de cette seigneurie. L'ascendance de la famille de Trace Rout remonte jusqu'à Hugues Capet, Roi de France (987-996). Armoiries de la famille de Kermarec de Traou Rout : ‘’ Deux gueules à cinq annelets d'argent par trois et deux ; au chef d'argent chargé de trois roses de gueule ". (Awel Dro).

le manoir de Kermouster appartient jusqu'en 1668 à Pierre de Loz ;

Nota 5 : Kermouster appartient jusqu'en 1668 à Pierre de Loz, seigneur de Kergouanton (Trélevern). Il fut le fondateur avec sa femme Françoise de Kergroadez de l'Hôtel Dieu de Tréguier 1665. Il vécut pauvrement jusqu'à sa mort le 27 mai 1668 et légua par testament aux religieuses hospitalières de la Miséricorde de Jésus de nombreux biens dont le manoir de Kermouster en Langoat. Une chapelle faisait partie de ses dépendances. La Maison actuelle fut construite par Yves Le Bonniec et Louise Le Saint en 1758. Pierre Le Loz était également propriétaire de Lezeven au XVIIème siècle. Il en fit don également à l'Hôtel Dieu de Tréguier. (Awel Dro).

le manoir de Steren, dont il ne reste plus que des vestiges ;

Nota 6 : Extrait du Régaire de Tréguier. Frotier de la Messelière. Le manoir de l'Etoile dont les premiers seigneurs portaient : d'azur à trois étoiles d'or posées 2 et 1. A cette famille aurait appartenu Eon de l'Etoile, dangereux illuminé, mort en 1148, condamné à la prison perpétuelle par le concile de Reims. Il avait fondé une secte et se croyait appelé à juger les vivants et les morts. Le fief de l'Etoile fut possédé par la suite par les Geslin de Trémargat et Pinard de Cadoalan. Du manoir de Steren il n'existe plus que des vestiges. Seules deux portes cintrées très travaillées et une tourelle en colimaçon sous laquelle se trouve l'entrée d'un souterrain aujourd'hui bouché nous révèlent ce qu'a pu être l'existence de cette forteresse. Il fut découvert en 1852 des monnaies anciennes dont certaines, d'après M. A. de Barthélemy, sont des monnaies Royales de France : - 168 pièces. Louis IX, Louis X, Philippe Le Bel, Philippe de Valois. - 56 pièces de l'époque Féodale: Poitou-Charentes, Maine de 1230 à 1317. - 113 pièces Bretonnes de 1099 à 1364 et 21 pièces étrangères (A voir au musée de St Eirieuc). - Découvert également une hache en bronze aplatie (Collection de M. Penguern - Arch. Dép.). (Awel Dro).

la ferme du Cosquer (1773) ;

le presbytère fut construit en 1786. Cet édifice de caractère est un monument architectural remarquable. Chaque poutrelle du rez-de-chaussée porte une lettre gravée ; la réunion de ces lettres forme la phrase sic vos non vobis. La réalisation de cette construction, dit-on, avait été possible grâce à la participation et à la générosité des paroissiens et des nombreuses familles nobles qui résidaient ou avaient encore des attaches à Langoat. Le recteur qui l'avait fait bâtir, fut obligé de le quitter en 1790. Ce recteur, Mr Ollivier Paris ayant refusé de prêter serment à la constitution, dut d'abord se cacher à Kergaric puis à Kerhuel. Il émigra ensuite à Jersey. Il revint à Langoat en 1797, fut de nouveau nommé recteur de Langoat en 1804 où il mourut en 1822 et fut enterré dans l'église. Le presbytère est devenu la Mairie de Langoat en 1993 (Awel Dro) ;

la fontaine Sainte-Pompée, aujourd'hui quasiment disparue. Sa source est située près du lieu où se trouvait le monastère élevé par Sainte Pompée au VIème siècle. Située au Porjou, elle possédait, selon la croyance locale, des eaux favorables pour la grossesse et les femmes enceintes de la région venaient y boire ;

12 moulins dont les moulins à eau de l’Etoile, du Porzou, Moal, du Cré, Vilin-Goz, Bihan, Bars, Kersalieu, Neuf, Camblec, de la Flèche,…

Nota 7 : Liste des moulins ayant existé à Langoat : Moulins à eau : Milin Pratn, Milin Goz, Milin Vihan, Milin Vras, Milin Kersaliou, Milin Treveznou, Milin Nevez, Milin Steren, Milin Camblec, Milin Covellic, Milin Traou Rout, Milin Moal, Milin Porjou, Milin Saez.Teillage à sec : Thas 1928, Le Corre 1948. Teillage ambulant : Pezron 1948. (Awel Dro).

Ville de Langoat (Bretagne)

A signaler aussi :

le camp de Castel-Du (époque gallo-romaine). Enorme enceinte nommée Castel du (Château noir), de forme triangulaire, composée de talus en terre de plus de sept mètres d’élévation, épais d’environ dix-huit mètres à la base. Chaque côté a plus de cent cinquante mètres de développement. En dehors de ces talus, dont les angles arrondis sont sensiblement plus élevés que le reste de l’enceinte, règnent des fossés atteignant une profondeur de quatre mètres dans les parties non comblées. A l’intérieur le sol est parfaitement nivelé. Située sur une élévation à l’embranchement de deux voies romaines, cette enceinte pouvait, au moyen de signaux, correspondre avec la redoute de Coatnevez en Pommerit-Jaudy ;

Nota 8 : Le Castel-Du (château noir) est le nom de ce monument qui couvre une superficie de plus de deux hectares. Dans le pays, on attribue sa construction aux Anglais qui assiégèrent la place de la Roche-Derrien en 1347 ; mais cette origine a semblé impossible à certains archéologues qui nous font observer que si l'on avait eu l'intention d'ériger cet ouvrage dans le but de battre la ville, on aurait placé l'entrée à l'opposé de cette dernière, tandis qu'elle lui fait face. Son avis était que le Castel Du avait plutôt servi à la défendre, sa position lui donnant les avantages de ce qu'on appelle en stratégie "une tête de pont". Quant à la date de la construction, si, jusqu'à présent, on n'a trouvé aucune preuve qui permit de la faire remonter à l'époque gallo-romaine, ce qui est cependant très probable, on peut, au moins, avec certitude, attribuer ce travail à une peuplade armoricaine qui, aux VIIème, VIIIème et IXème siècle, en aurait fait un lieu de refuge contre les pirates du Nord dont les incursions désolaient, de temps à autre, les rives du Jaudy. Quoiqu'il en soit, ce monument est placé au point d'intersection de deux voies et dans une situation qui lui permettait de commander tout le pays.

Hache en bronze à lame aplatie, provenant de la collection de M. de Penguern ;

Epoque romaine. — Restes des voies de Lannion à la Roche-Derrien et de Carhaix à Tréguier, consistant en des pavés épars sur les fossés bordant les deux chemins vicinaux qui les ont remplacées ;

le monument aux morts. Situé à l'entrée du cimetière, élevé en 1920, la statue de Jeanne d'Arc domine le monument. Sur le socle en granit sont gravés les noms de 71 langoatais morts pendant la Grande Guerre 1914/1918 et des 23 morts de 1940 à 1959 ;

Découverte, en 1852, au village de l'Etoile, d’un certain nombre de monnaies, parmi lesquelles M. A. de Barthélemy a reconnu cent soixante-huit monnaies royales de France (Louis IX, Louis X, Philippe le Bel, Philippe de Valois), cinquante-six féodales (Poitou, Champagne, Bourgogne, Artois, Provence, Toulouse, Anjou, Maine, Saint-Martin-de-Tours, de 1230 à 1317), 113 bretonnes de 1099 à 1364 et 21 étrangères des mêmes siècles. Plusieurs de ces pièces sont au musée de Saint-Brieuc (J. Gaultier du Mottay) ;

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ANCIENNE NOBLESSE de LANGOAT

La seigneurie de Coscaradec possédait jadis un droit de moyenne et basse justice. Propriété de François de Trogoff et de Marguerite de Coatmen, son épouse, en 1609. Cette seigneurie devient en 1659 propriété de la famille de Kermarrec (ou Kermarec).

La seigneurie de l'Etoile possédait jadis un droit de basse et moyenne justice. Propriété de Tanguy du Chastel avant 1518, cette seigneurie passe en 1707 entre les mains de la famille Pinart.

La seigneurie de Kermouster possédait jadis un droit de moyenne et basse justice. Propriété de Louis Loz, sieur de Kergouanton, en 1575 et 1585.

La seigneurie de Launay-Trolong. Propriété de François Gautier, sieur de Kerhamon, avant 1680, puis de Renée de Trolong (veuve de Jacques de La Villéon) et de la famille La Villéon.

La seigneurie de Trévenou ou Tréveznou ou Trevennou possédait jadis un droit de moyenne et basse justice et s'étendait à Lanmérin et Trévenou. Propriété d'Olivier de Larmor en 1541, puis des familles Rosmar (suite au mariage de Françoise de Larmor avec Pierre de Rosmar), Nicol (en 1735), Rogon (en 1768).

- Chef-du-Pont, haute justice, appartenait, en 1771, au duc de Penthièvre ;

- Launay-Langoat appartenait à la famille Peillac ;

- Le Traurout, Crechléac, Kergaric et le Porzou.

En 1710, dans un " Rolle de répartition de la somme de treize mil sept cent trente livres qui doit estre imposée sur touttes les seigneuries et fiefs ecclésiastique et laïques de l'évesché de Tréguier " (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, C 3479), on trouve mentionnées à Langoat la seigneurie de Lestoille au sieur de Cadoallan (30 livres), la seigneurie de Coscaradec au sieur de Trorout Kermarec (30 livres), la seigneurie de Queribers au sieur de Kericuf (10 livres).

Lors de la Réformation des fouages de 1426, les nobles suivants sont mentionnés à Langoat : Charles Hémery, Guillaume Loz, Jehan Kermellec, Raoul le Corre, Guillaume Ruffault, Huon Hengoet, Bernard Elias, Rolland le Joncour, Jehan Jagou, Jehan Morell, ainsi que Jehannette Amat (veuve de Jehan de l’Isle), Jehannette le Brun (veuve de Phelipes le Goales), Marie Robert (veuve de Mahé Jagou). On y mentionne aussi le manoir de Trevennou (appartenant à Yvon Trogoff, exploité par Jehan Logou), Ker Madec (appartenant au seigneur de Kermartin, exploité par Yvon Folezou), Porzou (appartenant à Jehan Kermellec, exploité par Yvon Alliou), Ker Garic (appartenant à Charles Hémery, exploité par Mahé le Maillot), Keranknech (appartenant à Alain de Kergrech, exploité par Eliot le Du), Ker Caradec (appartenant à Olivier le Moel, exploité par Guillaume le Mintier), Beau Vergier (appartenant à Guillaume Restanmeur, exploité par Jehan de Quellenec), Guern Peillac (appartenant à Jehannette Amat, exploité par Jehan Kermarhec), Quoit en Roch (appartenant à Raoul le Provost, exploité par Jehan le Bigot), Letelle (appartenant au sire de Rosmadec et de Kersaliou, exploité par Jehan le Baill).

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Tréguier de 1481, on comptabilise la présence de 13 nobles de Langoat (il y en avait 13 en 1426) :

Nicolas CARANTES (20 livres de revenu) : porteur d’une jacques et comparaît armé d’une vouge ;

De COSKER (45 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Guillaume GUYOMARCH (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Jehan GUYOMARCH (5 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît armé d’une vouge ;

Prigent GUYOMARCH (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Robert JAGOU (30 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Yvon LE BASTARD : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Roland LE CORRE : défaillant ;

Jehan LE GENDRE (100 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Yvon LE GUEYNEC (15 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Pierre LOZ (20 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Guillaume LOZ (140 livres de revenu) : porteur d’une brigandine et comparaît en archer ;

Robert PLESQUELLEC : défaillant.

 

Dans une "Montre" de Tréguier en 1503 (Archives Départementales des Côtes d’Armor, 1 C 184 et 74 J 49), plusieurs nobles de Langoet (Langoat) sont mentionnés :

- Jeanne de Quellen, dame de Kermouster, a deffailly.

- Jean de Plusquellec a deffailly.

- Catherine Lotz, veuffve du fils de Kergouanton Jean Le Gendre, a deffailly.

- Jeanne du Cosker Borgne comparu par son fils à cheval en brigandines espée et javeline "et luy est inioinct au prochain mandement avoir sallade gorgeline arc et trousse pour servir".

- Rolland Carantez comparu à cheval en brigandine manches faldes sallade bannierre arc et trousse.

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