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GUIPRY

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La commune de Guipry (bzh.gif (80 octets) Gwipri) fait partie du canton de Pipriac. Guipry dépend de l'arrondissement de Redon, du département d'Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de GUIPRY

Guipry vient du breton "gwic" (bourg).

Guipry est semble-t-il, une ancienne paroisse primitive appartenant au doyenné de Lohéac et qui englobait autrefois les territoires de Lohéac et de Saint-Malo-de-Phily. Guipry est cité dans la donation d’Anauuoreth sous la forme « Wipperica vicaria ».

Guipry est mentionné également au VIIème siècle sous le nom de Guicbri et cité comme paroisse dès 843. Alain Le Grand, roi de Bretagne, donne une partie de la paroisse de Guipry (dont la chapelle Saint Marc) à Bili, évêque de Vannes, qui la cède en 913 à l'abbaye de Redon.

Ville de Guipry (Bretagne).

Guipry (Uuiperiaca vicaria) est mentionné aussi dans un acte du cartulaire de Saint-Maur de 834. En 913, on trouve la forme Guicbri. Le village de Goven (en Guipry) aurait été fondé en 1020 par Judicaël, seigneur de Lohéac. En 1089, Riou de Lohéac fait don à l'abbaye de Redon de tout ce qu'il possède en Guipry. En 1163, l'abbaye Saint-Jacques de Montfort reçoit de Pierre de Lohéac et de son épouse Havoise une partie de ce qu'il possède en la paroisse de Guipry (Pouillé de Rennes). Au XIVème siècle, le Château Blanc relève des sires du Plessis-Angers.

Ville de Guipry (Bretagne).

Le Pouillé de Rennes indique qu'il est fait mention de la paroisse de Guipry « Wipperica vicaria », dès l'an 843, et il est dit qu'alors elle était limitrophe de celle de Maure (aujourd'hui Maure-de-Bretagne), ce qui prouve sa grande étendue primitive (Cartulaire de Saint-Maur - Archives d'Anjou, I, 328). Alain-le-Grand, roi de Bretagne, mort en 907, donna, de concert avec son petit-fils Even, à Notre-Dame et à Bili, évêque de Vannes, la moitié de la paroisse de Guipry. Mais dès 913 cet évêque, avec le consentement de Matuedoi, comte de Poher et gendre d'Alain-le-Grand, céda cette moitié de Guipry à l'abbaye de Redon, gouvernée alors par l'abbé Catluiant « Episcopus Bili et Matuedoi comes, dimidiam plebis que vocatur Guicbri, quod rex Alanus antea atque Even nepos ejus Sancte Marie Bilique episcopo in monachio sempiterno dederat... monachis Deo servientibus in Rothonensi monasterio... graffiaverunt » - Cartulaire de l'abbaye de Redon, 223). D'un commun accord, le comte, l'évêque et l'abbé envoyèrent le moine Gurgnou vers Gurmhailon, qui gouvernait alors la Bretagne, pour le prier d'approuver cette donation, ce que le prince fit volontiers. L'évêque Bili vint alors lui-même à Redon en compagnie de Dalitoc, envoyé par le comte de Poher, et tous les deux présentèrent aux religieux de Saint-Sauveur l'acte de la donation qu'ils leur faisaient (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 224). Il est à remarquer que ces dernières chartes portent en marge dans l'original du Cartulaire, devant le mot Guicbri, cette note en écriture du XVIème siècle : Guipry, Saint-Marc ; nous voyons par là que cette moitié de Guipry était la portion occidentale de la paroisse, portion limitrophe de Langon, où se trouve encore le village de Saint-Marc. Plus tard, vers l'an 1089, Riou, seigneur de Lohéac, donna à l'abbaye de Redon tout ce qu'il possédait dans l'église de Notre-Dame de Guipry, et de plus le jardin de Gleuden, une autre terre en Guipry et la dîme des trois moulins du port de Messac, de Baron et de Gravot, dîme non-seulement de la mouture, mais encore de la pêche « Riocus dedit quidquid habebat in ecclesia Sancte Marie de Guipri et hortum quem Gleudennus habuit, et quamdam terram que in Guipri est, sicuti incole sciunt, et decimam de tribus molendinis, de annona et de piscibus, id est de molendino quod est in portu Mezac et de molendino de Baharon et de molendino de Gravot » - Cartulaire de l'abbaye de Redon, 319). Ces trois moulins se trouvaient dans le même quartier de Guipry, entre le port de Guipry et Langon. Il est vraisemblable que les Bénédictins de Redon unirent toutes leurs possessions en Guipry à leur seigneurie de Langon. Nous voyons, en effet, qu'au XVIe siècle ils possédaient encore la métairie de Saint-Marc, qu'ils vendirent en 1570, pour payer les décimes, à Jean Le Febvre, seigneur de Saint-Ganton, mais ils la rachetèrent en 1633, et l'abbé César de Choiseul rendit aveu au roi en 1677 pour cette terre dans les termes suivants : « Le lieu et mestairie de Saint-Marc, situé dans la paroisse de Langon, consistant en la chapelle, maison, grange, logements à bestiaux, jardins, etc., avec un petit bois de chasteigniers au proche de ladite chapelle, etc., le tout en un tenant, contenant 20 journaux de terre, et joignant vers midi à la rivière de Vilaine, et vers minuit aux communs de Montenac » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine). Il nous faut observer ici qu'en 913 c'est un évêque de Vannes qui reçoit cette portion de Guipry et qui la donne à Redon, et qu'en 1677 Saint-Marc est encore signalé comme étant en Langon, c'est-à-dire dans le diocèse de Vannes. Mais au commencement du Xème siècle les limites des diocèses de Vannes et de Saint-Malo, et par suite de la paroisse de Langon et de ses voisines, étaient indécises ; nous en avons la preuve certaine dans une charte du Cartulaire de Redon, contemporaine précisément d'Alain-le-Grand (Voir le Cartulaire de l'abbaye de Redon, 38). Ceci explique pourquoi ce prince donna à Bili une portion de Guipry, et pourquoi les moines, ayant uni Saint-Marc à leur seigneurie de Langon, continuaient au XVIIème siècle de considérer cette terre comme faisant partie de Langon, quoiqu'elle fût alors réellement en Guipry. Faut-il conclure de là et de cette mention de Notre-Dame de Guipry faite dès avant 907 que cette église de Notre-Dame, dont nous reparlerons plus loin, fut primitivement l'église paroissiale de Guipry? Nous n'oserions l'affirmer, quoique le Pouillé ms. de Saint-Malo dise formellement que c'était la tradition au XVIIIème siècle : « La chapelle de Notre-Dame de Guipry, dit-il, dont les masures existent encore dans le cimetière, paraît avoir été l'ancienne église ». Mais nous verrons bientôt que l'église paroissiale actuelle, dédiée à saint Pierre, est également très-ancienne, du XIème siècle probablement. Y aurait-il donc eu à Guipry deux paroisses à l'origine : Notre-Dame, dépendant de Vannes, et Saint-Pierre, dépendant de Saint-Malo? Il est difficile de répondre avec assurance ; mais en 1666 la paroisse de Guipry se rendait encore processionnellement à Redon à la fête de la Trinité, suivant un usage immémorial qui prouve la sujétion primitive de cette paroisse à l'abbaye de Saint-Sauveur de Redon ; cependant, nous allons voir qu'alors, et depuis bien des siècles, l'évêque et le Chapitre de Saint-Malo étaient tout-puissants à Guipry. Nous verrons également ailleurs que les paroisses de Lohéac, Lieuron et Saint-Malo-de-Phily semblent avoir été distraites du territoire de Guipry. Voilà donc bien des changements survenus en cette dernière paroisse, dont l'antiquité est du moins indiscutable. En 1163, Pierre, seigneur de Lohéac, et Havoise, sa femme, donnèrent à Bernard, premier abbé de Montfort, une partie de leurs dîmes de vin dans la vallée Gléen et des terres, halles et autres héritages qu'ils possédaient en Guipry, « in Guipreio ». Cette donation fut très-solennellement faite en présence d'Albert, évêque de Saint-Malo, des abbés de Redon et de Saint-Melaine, de Geffroy, doyen de Lohéac, etc. (Dom Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 648 - Du Paz, Histoire généalogique de Bretagne, 625). En 1679, les chanoines réguliers de Montfort n'avaient plus de terres en Guipry, mais ils y possédaient encore le bailliage de la Briantais. Saint Jean-de-la-Grille céda en 1152 l'église de Guipry à son Chapitre de Saint-Malo, ce qu'approuva le pape Adrien IV en 1157. Mais lorsque ce Chapitre fut sécularisé en 1319, les chanoines de Saint-Malo cessant alors d'administrer eux-mêmes leurs paroisses rurales, on fit le partage des revenus de toutes les cures dépendant du Chapitre. Il fut alors constaté que la paroisse de Guipry avait 63 livres de rente ; de ce revenu furent distraites toutes les dîmes anciennes et novales, que se réserva le Chapitre ; le reste des biens possédés par l'église de Guipry fut abandonné au vicaire chargé désormais de desservir la paroisse, à condition qu'il paierait tous les décimes et supporterait toutes les charges « Super ecclesiam de Guipri cujus emolumenta reperimus communiter valere sexaginta tres libras, de quibus Capitulum habebit decimas veteres atque novas, et vicarius habebit totum residuum, super quo residuo idem vicarius habebit omnia decimalia et magistralia consuela et onera ecclesiœ et parrochiœ sustinere » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine). Vers le même temps, l'évêque de Saint-Malo se trouva lui-même possesseur à Guipry de plusieurs droits faisant partie de ses regaires de Saint-Malo-de-Beignon ; aussi au XVIIème siècle partageait-il avec son Chapitre les dîmes de Guipry et payait-il avec lui la portion congrue du recteur. Le Pouillé ms. de Saint-Malo (1739-1767) estimait la cure de Guipry valoir 800 livres de rente. A cette cure, présentée par l'ordinaire, était alors annexé depuis plusieurs siècles le décanat de Lohéac. Au XIXème siècle, Guipry a été érigé en cure de deuxième classe par ordonnance royale en date du 24 février 1828 (Pouillé de Rennes).

Eglise de Guipry (Bretagne).

Le bourg de Guipry renfermait jadis un auditoire dans lequel l'Abbaye de Saint-Jacques de Montfort exerçait sa juridiction. La paroisse de Guipry est partagée entre les évêchés de Vannes et de Saint-Malo. Durant la guerre de la Ligue, la grande partie du port est détruite. Le 21 janvier 1790, les émeutiers pillent le château des Champs. La seigneurie de la paroisse appartient aux barons de Lohéac. Le 2 février 1800, le bourg de Guipry est détruit.

On rencontre les appellations suivantes : Wipperica vicaria (en 843), Guicbri (en 913), Guipri (en 1089), Guipreium (en 1163).

Ville de Guipry (Bretagne).

Note 1 : Les Déclarations des regaires de l'évêché de Saint-Malo mentionnent « la tenue de la Maladrie, en Guipry », devant à l'évêque « 2 sols monnaie de rente » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 8 G, 64 et 79). L'acquit de cette rente figure sur tous les rôles jusqu'en 1636. Il existe encore dans la paroisse une « croix de la Maladrerie » et un ruisseau de même nom, qui coule non loin de la chapelle de Chaumeray. Or, cette chapelle semble avoir toujours eu sainte Magdeleine pour patronne ; il se pourrait donc bien que ce fût à l'origine la chapelle de la léproserie de Guipry

Ville de Guipry (Bretagne).

Note 2 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Guipry : Pierre Becdelièvre (fils de Guillaume Becdelièvre, seigneur du Bouëxic, et de Jeanne Sorel, il fut doyen de Lohéac et maître des requêtes en 1488). Pierre Becdelièvre (fils de Thomas Becdelièvre, seigneur du Bouëxic, et de Perrine Gillot, il succéda à son oncle qui précède et fit son testament en 1510). Jean de Clairefontaine (il résigna en 1561 la cure de Guipry et le doyenné de Lohéac en faveur de Jacques de la Motte). Julien Poullain (il résigna en faveur du suivant). Julien Guillou (pourvu le 4 mars 1580, il résigna en 1582). Jean Hamon (nommé recteur et doyen le 7 septembre 1582, il résigna en 1588). Thomas Gory (il fut pourvu le 19 mai 1588). Guillaume Destin (il résigna en 1607). Jean Jehanne (il fut pourvu de la cure et du doyenné le 29 juin 1607 ; décédé vers 1642). Gilles Bellanger (pourvu le 15 février 1642, il prit possession le 23 de la cure et du doyenné, comme le firent tous ses successeurs jusqu'à la Révolution ; décédé en août 1667). Toussaint Thébault (il fut nommé le 24 août 1667 ; décédé à Rennes le 24 août 1687 et inhumé dans l'église Saint-Aubin de cette ville le lendemain). Georges-Alexis Becdelièvre du Bouëxic (fils du seigneur du Bouëxic, pourvu en 1688, se retira en 1692). Joseph Héraux (il résigna en 1694). Mathurin de Langourla de Kerboudel (pourvu le 9 mars 1694, il fit en 1700 enregistrer ses armoiries : d'azur à trois hameçons d'argent, 2, 1 ; décédé âgé de soixante-dix ans, en 1738, et inhumé le 8 octobre dans la nef de l'église). Pierre Janvier (pourvu par l'évêque le 21 octobre 1738, il dut se retirer devant le suivant). Louis-François de Couesplan (pourvu en cour de Rome, prit possession le 16 novembre 1738 ; il bâtit le presbytère actuel de Guipry ; décédé en 1756). Gilles-Hyacinthe Gougeon (prêtre de Maure, fut pourvu le 20 février 1756 ; il composa une Table des familles de sa paroisse, formant deux volumes ms. in-folio très-intéressants ; décédé le 25 novembre 1767). Claude-Marie Bouillaud (pourvu le 19 avril 1768, gouverna jusqu'en 1792). Pierre Moison (1803-1809). N... Lorant (1809-1817). François Allaire (1817, décédé en 1857). Jean-Marie Lelièvre (1857-1860). Michel Vallée (1860-1881). Jean-Marie Vallée (à partir de 1881), .....

Voir   Ville de Guipry (Bretagne) " Le cahier de doléances de Guipry en 1789 ".

Ville de Guipry (Bretagne).

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PATRIMOINE de GUIPRY

l'église Saint-Pierre (XI-XV-XVIème siècle - 1760), oeuvre de l'architecte Depais. L'église primitive est attestée dès 1152. Dédiée à saint Pierre, l'église actuelle de Guipry est un édifice à trois nefs dont une grande partie est d'architecture romane. Dans ces nefs, les arcades en plein cintre sont de la plus grande simplicité, et au Nord apparaissent des baies en meurtrières ; au Sud est, au contraire, une assez belle porte romane avec trois voussures cintrées ; enfin, l'édifice se termine par un chevet droit soutenu de trois contreforts plats et jadis ajouré de deux fenêtres de même style roman. On y voyait en 1623, dans une grande vitre placée après coup au-dessus du maître-autel, un écusson en bannière portant les armes de Claude de Maure, seigneur dudit lieu et du Plessix-Anger, et de Françoise de Pompadour, sa femme ; et dans une autre vitre proche le grand autel, un autre écusson également en bannière portant : écartelé aux 1er et 4ème de gueules au croissant vairé d'argent et d'azur, qui est de Maure ; aux 2ème et 3ème vairé d'azur et d'argent, qui est du Plessix-Anger. C'est qu'en effet la seigneurie de la paroisse, appartenant à l'origine aux barons de Lohéac, était alors attachée à la terre du Plessix-Anger, dont le possesseur était seigneur supérieur, fondateur et prééminencier de l'église de Guipry. Ce seigneur jouissait de deux bancs dans le chanceau et avait droit de jeter la soule dans le cimetière de Guipry le jour de Noël ; il avait autorisé le seigneur du Bouëxic à avoir une chapelle prohibitive près du chanceau, du côté de l'épitre, et le seigneur de la Provostière — dont le fief à l'origine devait être le gage féodé du prévôt de Lohéac — à en avoir également une du côté de l'évangile, vis-à-vis la précédente. Enfin, les seigneurs de la Chevaleraye avaient leur enfeu dans la nef. Il y avait en l'église de Guipry un certain nombre de fondations, entre autres les chapellenies de Saint-Michel et de la Provostière (Pouillé de Rennes). Les collatéraux sont ajoutés aux XVème et XVIème siècles. La tour date de 1760. Le chevet est droit avec trois contre-forts plats et une grande vitre. La nef est accostée de deux chapelles autrefois prohibitives : au nord celle des seigneurs de la Provostière, et au sud celle des seigneurs du Bouëxic. La vitre du chevet renfermait en 1623 les armes en bannière de Claude de Maure, seigneur du Plessis-Anger en Lieuron en 1554 et de Françoise de Pompadour, son épouse, écartelées de Navarre, d'Evreux, de Rohan, de la Rouchefoucauld, de Milan et de la Tour de Turenne, et entourées du collier de Saint-Michel. Une autre vite, du côté sud, renfermait les armes écartelées des seigneurs de Maure et du Plessis-Anger, entourées du collier de Saint-Michel. Les seigneurs de la Chevaleraye possédaient un enfeu dans la nef ;

Eglise de Guipry (Bretagne).

l'ancienne Chapelle Notre-Dame, mentionnée dès 913 et située jadis dans le cimetière. Nous avons donné les preuves de la haute antiquité de cette chapelle, mentionnée dès le commencement du Xème siècle. En 1386, des indulgences sont accordées à Guipry par le Saint Siège à ceux qui par leurs aumônes concourent aux réparations des édifices du culte : " Cupientes igitur ut capella Beate Marie de Guipri, Macloviensis diocesis, in qua, sicut accepimus, Deus meritis ipsius Beate Marie Virginis miracula sepius operatur, congruis honoribus frequentetur et ut christifideles … ad fabricam ejusdem manus promptius porrigant adjutrices … Datum Avenione, idibus junii, anno octavo (13 juin 1386) ". (Archives du Vatican). C'était un édifice roman construit à côté de l'église Saint-Pierre et dans son cimetière ; en 1760 elle menaçait ruine, et le recteur, M. Gougeon, voyant que le chapelain refusait de la relever, laissa tomber la nef et utilisa l'abside comme chapelle de cimetière ; malheureusement, ce dernier débris de l'antique église a lui-même disparu depuis. Le 4 juin 1436, Jean Anger, seigneur du Plessix-Anger, en Lieuron, et du Château-Blanc, en Guipry, devenu veuf de Marie Couppu, fille du seigneur de la Ville-Queno, ordonna par testament « son corps estre inhumé avec sa femme et ses prédécesseurs en sa chapelle, en l'église de Notre-Dame de Guipry, où il fonde une chapellenie de deux messes par sepmaine et la dote de 10 livres de rente sur les dismes qu'il a en la paroisse de Guipry » (Du Paz, Histoire généalogique de Bretagne, 659). En 1623, on voyait autour de l'église de Notre-Dame une litre armoriée de Maure et du Plessix-Anger écartelé de leurs alliances, et dans la vitre du choeur, du côté de l'épître, une bannière aux armes pleines de Maure, entourée du collier de l'ordre de Saint-Michel. Le chapelain de Notre-Dame de Guipry levait encore en 1682 le quatorzième des dîmes de Lohéac, Guipry et Saint-Malo-de-Phily, et continuait d'être présenté par le seigneur du Plessix-Anger. Parmi ces chapelains, notons en 1524 François de Maure, protonotaire apostolique, puis François Garreau, à qui succéda en 1558 Jacques du Fresne ; en 1571, Raoul Bouëxic, fils du seigneur des Champs, remplaça Guillaume Poullain et eut pour successeur en 1597 Julien Foucault ; enfin, Antoine de Neufville fut pourvu en 1632 de ce bénéfice en place d'Eloi de Neufville, décédé. Lorsqu'en 1703 Charles Mannoury prit possession de Notre-Dame, il trouva cette chapelle « toute ruisnée, ayant cependant encore aux costés comme des chapelles, et au bout comme un choeur, avec un autel et des statues de saint Nicolas et de saint Blaise » (Registre des insinuations ecclésiastiques de l'évêché de saint-Malo). A cette époque, le service de la chapellenie se faisait en l'église paroissiale. Vers le même temps, le seigneur de Lohéac et de Maure fit desservir par le même chapelain (Jean Ramasseul en 1716 et Tobie Doyle en 1729) les deux fondations de Notre-Dame de Guipry et des Cadets de Maure, mais chacune dans son église paroissiale respective. En 1733, l'évêque autorisa toutefois le service de la chapellenie de Notre-Dame de Guipry et celui du prieuré de Chantereine dans la chapelle du manoir des Champs, appartenant au seigneur de Lohéac. En 1790, ces deux derniers bénéfices réunis valaient 1 159 livres de rente (Pouillé de Rennes). La nef de cette chapelle a été démolie en 1760. Il pourrait s'agir de l'église primitive de Guipry. Elle remontait à l'époque romane et était entourée d'une litre aux armes des seigneurs de Maure et du Plessis-Anger. La vitre sud du choeur renfermait les armes des seigneurs de Maure entourées du collier de Saint-Michel. Une chapelle, destinée à servir d'ossuaire et supprimée en 1840, avait été édifiée en 1765 sur l'emplacement du choeur de la chapelle Notre-Dame ;

l'ancienne chapelle Saint-Marc (XVIème siècle). Cette chapelle fait partie d'un monastère construit par les moines de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon. Jadis, à la fête de son saint patron, les paroisses de Guipry et de Langon et la trêve de Saint-Ganton s'y rendaient processionnellement. Cette chapelle existe encore, quoique abandonnée, à la fin du XIXème siècle, et elle présentait alors à son chevet une très-jolie fenêtre de style flamboyant (Pouillé de Rennes) ;

la chapelle Saint-Roch (1640-1731), située au lieu-dit La Chevalerais ;

la chapelle Notre-Dame-du-Bon-Port (1643-1644), édifiée par Jean Le Marchand sieur de Tréguilly et son épouse Gillette Chéreil. En 1644, Jean Lemarchand et Gillette Chereil, sieur et dame de Tréguily, firent bâtir une chapelle dans l'enclos de leur maison, située au port de Messac, en Guipry (nota : les deux petits ports actuels de Messac et de Guipry portaient jadis le seul nom de port de Messac) ; ils y placèrent leurs armoiries, qu'on y voit encore : d'or au sautoir de gueules accompagné de quatre étoiles de sable. Ils dotèrent cette chapelle en 1661 de 150 livres de rente et y fondèrent quatre messes par semaine. Notre-Dame de Bon-Port vient d'être restaurée en 1880, et l'on y a trouvé l'acte de sa fondation écrit sur parchemin, renfermé dans un tirant de la voûte, sous une plaque de cuivre portant cette inscription : Si tempus dotemque petas et dona sacelli, scripta subœre latent, cerne, repone, vale, M DC LXIII (Voir sur cette chapelle la Semaine Religieuse de Rennes, XVII, 193). Une porte est datée de 1644. Sa tribune porte les armes de la famille le Marchand. Cette chapelle est restaurée en 1959 ;

Ville de Guipry (Bretagne).

Voir aussi Ville de Guipry (Bretagne) "La chapelle Notre-Dame de Bon-Port"

la chapelle Sainte-Madeleine (XVII-XVIIIème siècle). Cette chapelle est mentionnée en 1475. En ruine en 1678, cette chapelle est considérée comme frairienne en 1727. Elle se trouvait dans le fief de Chaumeray, dont les seigneurs, Jean de Mallecavelle et Jeanne de Trécesson, sa femme, déclarèrent en 1475 avoir « tous les droits honorifiques en icelle chapelle ». Jean d'Acigné ayant vendu Chaumeray en 1569 à Raoul Pigeault, nous voyons en 1678 Jean Pigeault, seigneur de la Melatière, revendiquer ses droits de prééminence « en la chapelle sise au village de Chaumeray, qui consiste en un chanceau couvert et une nef découverte et ruinée » (Archives Nationales, P. 1714). A la fin du XIXème siècle, cette chapelle est entretenue et desservie régulièrement par un vicaire de Guipry (Pouillé de Rennes). Elle est restaurée en 1837 ;

l'ancienne Chapelle Saint-Michel, située jadis au bourg de Guipry et aujourd'hui démolie ;

l'ancienne chapelle Saint-Barthélemy. En 1623, Louise de Maure, dame de Mortemart et du Plessix-Anger, avait les prééminences dans une « chapelle fondée de sainct Berthelemy et sainct Laurent, située à demy lieue (du bourg de Guipry), sur le bord de la rivière de Vilaine ». Il s'y tenait des assemblées « aux festes desdicts saincts », et la dame du Plessix-Anger avait ces jours-là droit de bouteillage sur les taverniers (Pouillé de Rennes) ;

la Chapelle de Goven, située au nord-ouest du bourg de Guipry et donnée vers 1062 à l'Abbaye de Saint-Sauveur de Redon ;

l'ancienne chapelle ruinée du village de Mâlon. Elle est signalée dans la Réponse au questionnaire de 1860 comme étant ruinée ;

l'ancien oratoire Notre-Dame du Guest. Il s'agit d'un simple oratoire construit au bord de la Vilaine, non loin du manoir du Guest ou du Gué, et à côté d'une fontaine ; on s'y rendait en procession parfois et elle est encore entretenue à la fin du XIXème siècle (Pouillé de Rennes) ;

l'ancien prieuré de Chantereine, aujourd'hui disparu, et jadis membre de l'abbaye de Paimpont. Le prieuré de Chantereine, situé dans la paroisse de Guipry, non loin du château de Lohéac, dut être fondé par les seigneurs de Lohéac, très-favorables aux religieux de Paimpont, mais on ignore à quelle époque. Le P. Du Paz dit qu'en 1163 Pierre de Lohéac, seigneur dudit lieu, donna à Bernard, premier abbé de Montfort, « en pure et perpétuelle aumône, une partie des dixmes de la Vallée-Gléen, des terres, halles et autres héritages siz en la paroisse de Guipry, en présence d'Albert, évêque de Saint-Malo » (Histoire généalogique de Bretagne, 625 – D. Morice, Preuves de l'Histoire de Bretagne, I, 648). Les chanoines réguliers de Montfort auraient-ils, par hasard, cédé cette terre et cette dîme à leurs frères les chanoines réguliers établis à Paimpont quarante ans plus tard? Nous ne savons, mais il est à remarquer que les religieux de Montfort ne possédaient rien en Guipry au XVIIème siècle. Il règne, au reste, une assez grande obscurité sur ce petit prieuré de Chantereine, « prioratus de Cantu-Ranarum ». Ainsi l'on ne connaît point de chapelle de ce nom, et les aveux rendus par les prieurs au XVème siècle ne mentionnent que « le lieu, manoir et domaine nommé vulgairement Chantereine, sis en la paroisse de Guipry, consistant en maisons, herbrégement, terres arrables, dixmes de bleds et de vins, etc., s'extendant en les paroisses de Guipry, Lohéac et Saint-Germain ». Mais à côté du village de Chantereine, en Guipry, se trouve la chapelle frairiale de Sainte-Magdeleine de Chaumeray ; or, dans le Pouillé ms. du diocèse de Saint-Malo, rédigé par ordre de Mgr de la Bastie (1739-1767), on lit ceci à l'article Guipry : « On dit que la chapelle de Chaumeray était anciennement celle du prieuré de Chantereine ». Quoi qu'il en fût, le prieur de Chantereine disait les messes de sa fondation, en 1612, dans l'église de Guipry, à l'autel Saint-Jean. En 1687, René Brunet, récemment pourvu de Chantereine, prit possession dans l'église de Guipry de « l'autel Saint-Jean, où se dessert ledit prieuré ». Ainsi, d'après cela, au XVIIème siècle, il n'y avait point de chapelle priorale de Chantereine, et le prieuré se desservait dans l'église paroissiale à un autel particulier. Cela dura jusqu'en 1733 ; mais le 31 octobre de cette année-là, à la prière de Judith Picquet, marquise de Piré et baronne de Lohéac, demeurant habituellement au manoir des Champs, en Guipry, l'évêque de Saint-Malo, du consentement du recteur de Guipry, autorisa le service du prieuré de Chantereine dans la chapelle Notre-Dame des Champs, attenant au manoir de ce nom. Mme de Piré obtint la même faveur pour la chapellenie de Notre-Dame de Guipry, fondée à Guipry même par les anciens sires de Lohéac, de sorte que le même prêtre présenté par cette dame fut pourvu, depuis cette époque, des deux bénéfices de Chantereine et de Notre-Dame de Guipry, pour lesquels il disait cinq messes par semaine dans la chapelle des Champs (Registre des insinuations ecclésiastiques de l'évêché de Saint-Malo). Le 17 juin 1728, le prieur de Chantereine, nommé Morel, déclara au bureau diocésain de Saint-Malo que les revenus de son prieuré montaient à 210 livres, toutes charges déduites. Il ajouta que ce bénéfice était en présentation douteuse, l'abbé de Paimpont et les seigneurs de Lohéac prétendant également avoir le droit d'en nommer le titulaire. Plus tard, en 1790, le dernier prieur de Chantereine, François Le Maistre de la Villegourio, chanoine de Rennes, déclara que les deux bénéfices réunis de Chantereine et de Notre-Dame de Guipry étaient estimés valoir 1 159 livres de rente (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 1 V, 26). Liste des prieurs : — Frère Bertrand Pilet rendit aveu au duc le 8 octobre 1445. — Frère Jean de la Haye fit la même chose le 12 décembre 1465. — Frère Jehan Avalleuc rendit aussi aveu le 18 avril 1497. — Jean Fourco, décédé vers 1552. — Guillaume Godet, pourvu à Rome en 1552, ne prit possession qu'en 1560. — Claude Bouexic, fils de Louis Bouexic, seigneur des Champs, clerc tonsuré le 23 juin 1571, prit possession le 25 mai 1572. Il renonça à l'état ecclésiastique et se maria vers 1612. — Claude Bouexic, fils de Raoul Bouexic, seigneur des Champs, et de Perrine de Clairefontaine, fut pourvu par l'abbé de Paimpont le 25 octobre 1612 ; décédé en 1621. — Bertrand Le Gars succéda au précédent et prit possession le 2 juillet 1621. — Claude du Bouexic, sieur de la Chesnaye, décédé en 1657. Aussitôt après sa mort, l'abbé de Paimpont nomma prieur un de ses religieux, frère François Baraton ; mais Louis de Rochechouart, seigneur de Lohéac, contestant à l'abbé le droit de présentation, présenta lui-même le suivant, qui fut maintenu dans le bénéfice. — Jean Brunet, fils de Charles, seigneur de la Cosnelaye et de Baron, en Lohéac, et de Louise de Chauzay, présenté par le seigneur de Lohéac, fut pourvu par l'évêque de Saint-Malo le 10 août 1657. Il résigna en 1686. — René Brunet prit possession le 22 janvier 1687. — N... Morel (1728). — Tobie Doyle, prêtre irlandais, recteur de Parthenay, fut présenté le 5 juin 1732 par la baronne de Lohéac. — Guy-François Picquet de la Motte, diacre, parent de Judith Picquet, marquise de Piré et baronne de Lohéac, fut pourvu des trois bénéfices de Chantereine, Notre-Dame de Guipry et les Cadets de Maure, présentés par cette dame ; décédé en 1757. — Louis Montier, recteur de Marcillé-Robert, fut pourvu de Chantereine et de Notre-Dame de Guipry le 19 avril 1757. — François Le Maistre de la Villegourio, prêtre, fut pourvu le 5 juin 1780 des trois bénéfices de Chantereine, Notre-Dame de Guipry et les Cadets de Maure, que lui présenta Guillaume de Rosnyvinen, marquis de Piré, seigneur de Lohéac et de Maure. François Le Maistre devint chanoine de Rennes en 1784 et conserva ses bénéfices jusqu'à la Révolution (abbé Guillotin de Corson) ;

la croix (moyen âge), située au lieu-dit La Chopinais ;

la croix bleue (XXème siècle), située au lieu-dit La Houerais ;

la croix de la Madrerie (ou Maladrerie), située non loin de la chapelle Sainte-Madeleine. Ce lieu semble indiqué la présence d'une ancienne maladrerie ;

le château ou manoir des Champs (XVII-XVIIIème siècle), édifié par la famille de Rosnyvinen avec, semble-t-il, les matériaux du château de Lohéac. Deux tours circulaires enserrent la façade. A signaler que la seigneurie de Guipry, attachée à celle du Plessix-Anger, appartenait jadis au seigneur de Lohéac, avant d'échoir à la famille de Maure, puis au duc de Rochechouart qui, en 1709, vendit le château à la famille Picquet ou Piquet, plus précisément à Guy Picquet, seigneur de la Motte (1678-1753), père de Jean-Guillaume Toussaint (1720-1791), devenu lieutenant général des armées navales et célèbre sous le nom de "La Motte-Picquet". Le château possédait jadis une chapelle privée et une fuie. La chapelle des Champs fut construite très-probablement par les derniers seigneurs de Lohéac, peut-être bien par Judith Picquet, fille aînée de Guy Picquet et femme de Jean-Baptiste de Rosnyvinen de Piré, baronne de Lohéac et comtesse de Maure. Cette dame, veuve dès 1719 et surnommée la mère des pauvres, habita pendant une grande partie du XVIIIème siècle le château des Champs et laissa après elle une mémoire vénérée de tous. Cette dernière, décédé en 1778, fut inhumée dans l'église de Lohéac où une inscription stipule "Haute et puissante dame du Château des Champs, comtesse de Maure, baronne de Lohéac, mère des Pauvres". La chapelle, bénite en 1733 sous le vocable de Notre-Dame, existe encore à la fin du XIXème siècle et renferme alors plusieurs tombeaux modernes (Pouillé de Rennes) ;

Château de Guipry (Bretagne).

l'ancien château de Baron (XIème siècle). Ce château est mentionné vers 1089. Il est édifié par les seigneurs de Lohéac et la propriété des comtes de Laval en 1513. Le château aurait été pris par les Anglais vers 1350 ;

le manoir de Penguily (XVIIème siècle), situé au Port-de-Guipry ;

le manoir de la Cour (XVIIème siècle) ;

la métairie Saint-Marc (XVI-XIXème siècle) ;

la maison (XVI-XVIIème siècle), située au lieu-dit Le Pirouis ;

la maison (XIXème siècle), située au lieu-dit Mâlon ;

la maison (XVIIIème siècle), située au lieu-dit Brain ;

la maison La Foncière (XVIII-XIXème siècle), située au lieu-dit La Hocquinais ;

les hôtels particuliers (XVIIème siècle), situés au Port-de-Guipry ;

les anciennes halles détruites en 1952. Ces anciennes halles dataient du XVIIème siècle. Elles remplaçaient la halle que Pierre de Lohéac avait donnée en 1163 à l'Abbaye de Saint-Jacques de Montfort ;

Halles de Guipry (Bretagne).

l'ancienne caserne des gabelous édifiée en 1643 et démolie en 1958 ;

le fournil (XVIIIème siècle) du manoir des Champs ;

le fournil (XIXème siècle), situé au lieu-dit La Martinais ;

le cadran solaire (1685), situé au lieu-dit La Hocquinais ;

5 moulins dont les moulins à vent de Trécesson, de l'ancien Trécesson, et les moulins à eau de Tréfineu, de Port-de-Guipry, de Baron (XVIIème siècle, cité dès 1089) ;

Ville de Guipry (Bretagne).

A signaler aussi :

les mégalithes (2000 ans avant Jésus-Christ) au lieu-dit Les Chevaleries ;

le menhir du Perron, situé sous le village du Petit-Laval, dans le Champ du Perron ;

l'enceinte entourée d'une douve et située sur la lande de Gohier ;

l'ancien manoir du Bouëxic. Il possédait jadis une chapelle privée et un droit de haute justice, ainsi qu'un droit de quintaine. La chapelle du Bouëxic était une fondation faite par les seigneurs du Bouëxic près de leur manoir ; elle figure en 1680 dans la déclaration de la terre du Bouëxic, et elle est signalée en 1727 comme étant une chapelle domestique. Le manoir est érigé en vicomté en 1637. Propriété de la famille Becdelièvre en 1363 et en 1789 ;

l'ancien manoir de Quémillac. Sa chapelle privée est aujourd'hui sécularisée. Propriété successive des familles de Tréguené (en 1427), de Saint-Gilles seigneurs du Pordo (en 1513), de Chausay (en 1656), Brunet (en 1675), Thomas seigneurs de Sévérac (vers 1698 et en 1769) ;

l'ancien manoir de la Mélatière. Propriété successive des familles de Baulon (en 1427), Pigeault (en 1513 et en 1669), Rolland seigneurs de Rengervé (en 1760) ;

l'ancien manoir de la Fauvelaye. Propriété successive des familles de Lassy (en 1427), Challot, Becdelièvre seigneurs de Bouëxic (vers 1489 et en 1654) ;

l'ancienne forteresse du Château-Blanc, située route de Saint-Malo-de-Phily. Elle est prise par les Anglais en 1350 et détruite durant la guerre de Succession du XIVème siècle. Propriété de la famille Maure en 1513. On y trouvait jadis à proximité une manoir qui était la propriété de la famille du Bouëxic en 1625 et en 1659 ;

le manoir du Gué ou du Guest. Il possède un petit oratoire. Propriété successive des familles de la Villemaye (en 1513), Trochet (en 1645 et en 1684) et Thomelin (vers 1722) ;

l'ancien hôtel du Guern. Propriété de la famille Hastelou en 1427 ;

l'ancien manoir de la Raimbaudière. Propriété des seigneurs de la Raimbaudière en 1427 et en 1513, puis de Jeanne Morand dame de la Raimbaudière en 1600, de Gabriel du Hardaz dame de la Raimbaudière en 1645 et de la famille Bousget en 1653 ;

le manoir de la Provostière, situé route de Pipriac. Il possédait jadis une chapelle privée mentionnée en 1698, car on y fit alors un mariage. Propriété successive des familles Mouraud (en 1427 et en 1513), le Meneust (en 1659), Paris seigneurs de Soulanges (en 1732), Tanouarn (en 1758) ;

Château de Guipry (Bretagne).

l'ancien manoir de la Préjottière, situé route de Lohéac. Propriété de la famille Thierry seigneurs de la Prévalaye en 1513, puis de la famille Chéreil en 1672 ; 

l'ancien manoir de la Rivière, situé route de Lohéac. Propriété de la famille Lévesque en 1427 et en 1513 ;

l'ancien manoir de la Chevaleraye, situé route de Lohéac. Il possédait jadis une chapelle privée. Propriété successive des familles Levesque (en 1427), Riaud (en 1513), de Lassy (en 1619), de Chausay (vers 1658), Brunet seigneurs de Baron (en 1675), Thomas seigneurs de Sévérac (vers 1698 et en 1787) ;

le manoir de la Bisaie. Propriété des seigneurs de la Bisaie en 1427, puis des familles Riou (en 1513), Plessis (en 1772), Huet aux Vallée ;

Château de Guipry (Bretagne).

le manoir de Chaumeray, situé route de Guignen. Il possédait jadis une chapelle privée dédiée à Sainte-Madeleine et devenue ensuite frairienne ;

le château du Rocher, situé route de Guignen. Propriété de la famille Rolland (au XVIIème siècle). Cette terre a été réunie en 1700 à la terre de la Martinaye (propriété de la famille Guihou au XVIIème siècle), sous le nom de Rocher-Martinaye, propriété de la famille Rolland seigneurs de Rengervé ;

Château de Guipry (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de GUIPRY

La vicomté du Bouexic (ou Bouëxic) : La terre seigneuriale du Bouexic en la paroisse de Guipry appartint pendant plus de cinq siècles à la famille Becdelièvre. Pierre Becdelièvre, seigneur du Bouexic en 1363, épousa Raoulette Huguet. Leur fils Thomas Becdelièvre, seigneur du Bouexic en 1411, s'unit à Mathilde de Penhouet. Guillaume Becdelièvre, fils des précédents, seigneur du Bouexic en 1427, épousa Jeanne Sorel, fille du seigneur de la Gelinaye en Carentoir. Thomas Becdelièvre, leur fils, seigneur du Bouexic, décédé vers 1473, avait épousé Perrine Gillot. Raoul Becdelièvre, seigneur du Bouexic, se maria en 1489 avec Guillemette Challot (ou Chalot), qui lui apporta la seigneurie de la Fauvelaye en Guipry. Leur fils Gilles Becdelièvre, seigneur du Bouexic, épousa en 1520 Gillette de la Châsse, mais il mourut sans enfants en mars 1529, et sa seigneurie passa à son frère cadet Etienne Becdelièvre, marié en 1535 à Gillette de Vaucouleurs, puis en 1541 à Gillette du Han. François Becdelièvre, issu de cette seconde union, fut seigneur du Bouexic et épousa en 1572 Françoise du Chastellier, fille du seigneur des Flégés en Baillé ; il en eut René Becdelièvre qui mourut chartreux à Paris, et Jean Becdelièvre, premier vicomte du Bouexic, marié en 1617 à Guyonne Cheville et en 1644 à Perronnelle de la Villéon. Ce seigneur, conseiller au Parlement, mourut à Rennes le 24 janvier 1650 « beaucoup regretté des pauvres parce qu'il était grand aumônier » ; il fut inhumé en l'église de Guipry, en sa chapelle où sa veuve Perronnelle de la Villéon le suivit bientôt, étant décédée au Bouexic le 2 octobre de la même année. Leur fils, sorti du second lit, François Becdelièvre, vicomte du Bouexic, épousa en 1676 Madeleine d'Espinay, fille du marquis de Vaucouleurs ; il mourut à Rennes en 1710 et sa veuve deux ans plus tard au manoir du Bouexic ; ils laissaient pour fils Pierre Becdelièvre, vicomte du Bouexic, qui s'unit en 1702 à Louise Gabard, fille du seigneur de Téhillac. Pierre-Antoine Becdelièvre, vicomte du Bouexic, leur fils, se maria en 1735 à Charlotte de Cornulier, mais mourut sans enfants. La vicomté du Bouexic décrétée sur lui en 1756 passa alors par adjudication à Bernard-Louis du Bouexic, seigneur de Pinieux. Celui-ci avait épousé en 1728 Marie-Anne de Guersans, mais il mourut sans postérité, et sa veuve décéda elle-même à Rennes en 1778. Sa succession fut recueillie successivement par ses deux frères cadets, Claude-Fabien du Bouexic, mort sans avoir contracté d'alliance, et Joseph-Augustin du Bouexic, décédé, en 1799, seigneur de Pinieux et dernier vicomte du Bouexic, terre pour laquelle il rendit hommage au roi en 1783 (Archives de Loire-Inférieure et d'Ille-et-Vilaine). Le Bouexic n'avait pas d'importance à l'origine : c'était un simple manoir avec un petit fief qui relevaient de la seigneurie des Huguetières. L'accroissement commença par l'adjonction de la terre seigneuriale de la Fauvelaye relevant directement du roi, puis s'acheva par l'acquisition des fiefs de Quémillac en Guipry et surtout par celle des fiefs de Bossac en la même paroisse ; en effet, nous avons vu précédemment qu'en 1630 Jean Becdelièvre acquit une notable portion de la baronnie de Bossac. Ce fut alors que Louis XIII accorda en février 1637 des lettres patentes à Jean Becdelièvre ; en voici quelques extraits fort honorables pour la famille de Becdelièvre. Le roi veut, dit-il, récompenser les services que lui ont rendus les seigneurs du Bouexic : « François Becdelièvre, conseiller au Parlement de Bretagne pendant cinquante-sept ans, et fidèle au roi pendant la Ligue, tellement que sa maison du Bouexic en fut pillée et la plus grande partie de ses titres perdus », et aussi son fils « Jean Becdelièvre, également seigneur du Bouexic et conseiller au même Parlement depuis 1618, lequel a depuis quelque temps acquis les terres et chastellenies de Bossac-en-Guipry et de Quémillac, ainsi que quelques autres fiefs en Guipry, Guignen et Saint-Malo-de-Phily ». « Pour être agréable à ce dernier, le roi unit toutes ces terres et tous ces fiefs à sa seigneurie du Bouexic et érige le tout en titre de vicomté, sous le nom de vicomté du Bouexic, tenue de Sa Majesté, à devoir de foi et hommage » (Laisné, Archives de la noblesse). Les aveux de 1698 et 1747 et l'acte de vente de 1756 vont nous faire connaître cette vicomté du Bouexic ; son domaine proche comprenait : les chasteau, chapelle, bois fustayes, avenues, clos de vignes, glacière, estang et rabines du Bouëxic ; — les ancien manoir et métairie nobles de la Fauvelaye avec leurs grands bois ; — les métairies de la Forestraye et des Mesnils ; — les moulins de Villermy, du Bouexic et de la Forestraye. Par ailleurs, la vicomté du Bouexic se composait des fiefs de Bossac aux Haut et Bas-Guipry, des fiefs du Bouexic et de Quémillac, de la Rochère et du Guest, etc., le tout formant une haute justice exercée à Guipry, — des dîmes de Quémillac et de Maupertuis, — d'un droit de coutume sur le salage de Lohéac, — d'un droit de quintaine courue de sept ans en sept ans par les hommes de Guipry, mariés durant ces sept ans ; comme pour la quintaine de Pipriac le seigneur du Boishulin devait ferrer les lances des coureurs et ceux-ci étaient tenus de faire trois courses et de fournir chacun au seigneur du Bouexic cinq boisseaux d'avoine, s'ils rompaient bien leurs lances, et dix s'ils étaient assez maladroits pour manquer leur coup. Enfin les sires du Plessix-Anger avaient autorisé le seigneur du Bouexic à avoir, à cause de ses fiefs en Guipry, une chapelle prohibitive dans l'église de Guipry, près du chanceau, mais du côté de l'épître ; une autre chapelle lui avait été aussi concédée par le baron de Lohéac dans l'église paroissiale de Lohéac, à cause de sa seigneurie de la Fauvelaye. Le château du Bouexic n'existe plus ; les derniers vicomtes de ce nom, habitant leur manoir de la Chapelle-Bouexic, laissèrent tomber en ruine le vieux manoir qu'ils avaient acquis en Guipry ; on dit même qu'ils en firent transporter les matériaux à la Chapelle-Bouexic. Ainsi disparut l'une des importantes habitations seigneuriales du pays aux derniers siècles (abbé Guillotin de Corson).

 

Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 7 nobles de Guipry :

Maître Patry DE LASSI de Fauvelaye (240 livres de revenu) : défaillant ;

Geoffroy DE LASSY (40 livres de revenu) : défaillant ;

Yvon LEVESQUE de la Rivière (40 livres de revenu) : défaillant ;

Jehan MOURAUD de la Provostière (400 livres de revenu) : défaillant ;

François DE LA RAMBAUDIERE de Raimbaudière (80 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;

Jean RIAUD de Chevaleraye (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît armé d'une jusarme ;

Jehan SOUCHART (5 livres de revenu) : défaillant ;

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