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GRACES

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La commune de Grâces (pucenoire.gif (870 octets) Gras-Gwengamp) fait partie du canton de Guingamp. Grâces dépend de l'arrondissement de Guingamp, du département des Côtes d'Armor (Trégor / Goëlo - Bretagne). 

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de GRACES

Grâces doit son nom à la chapelle Notre-Dame-de-Grâces bâtie en 1506.

Grâces (anciennement Saint-Michel) est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plouisy. Selon la tradition, les origines de Notre-Dame de Grâces sont dues à un mendiant franciscain, qui aurait construit, au lieu-dit la Boissière, un petit oratoire en terre, dédié à saint Michel.

La trève de Saint-Michel est citée en 1261. Saint-Michel est mentionnée comme paroisse dès 1380 (archives des Côtes d’Armor, 1E954). La paroisse de Saint-Michel est alors une succursale de la paroisse de Plouisy. En 1506, une chapelle dite Notre-Dame de Grâce est construite, au village de la Boissière (en Saint-Michel). Cette chapelle devient le siège d'une paroisse en 1803.

En 1591, le couvent des Cordeliers de Guingamp ayant été brûlé, lors du siège de cette ville, René Chomard, doyen de la chapelle Notre-Dame-de-Grâce, accueille à Languernant où il habite, les moines sans asile. Neuf ans plus tard, il leur cède son bénéfice. Un nouveau couvent, adossé à la chapelle, est édifié, sur un emplacement fourni en 1615 par la famille de Kerisac. Plusieurs autres donations sont successivement approuvées par lettres patentes de Henri IV, en date du 10 mai 1605, par le pape Paul V et par le parlement de Bretagne. Les Cordeliers vont se trouver donc définitivement installés à Grâces, et y restent jusqu'en 1794. [Note : " Le couvent des franciscains de Guingamp, fondé en 1283, fut incendié en 1591 par le prince de Dombes, au cours des guerres de la Ligue. Les religieux demandèrent alors à s'installer à Grâces, dans ce sanctuaire à la construction duquel l'un des leurs avait pris une si grande part. Il leur fut cédé par Messire René Chomard, qui en était alors gouverneur, le 3 octobre 1602. Les cordeliers en prirent donc possession, et construisirent, sur le flanc sud de l'église, un couvent qui fut achevé en 1636. Il comprenait un cloître, ouvrant sur l'église. Il n'en reste plus rien aujourd'hui. L'histoire de ce couvent est assombrie par un horrible drame, la mort, en 1636, du supérieur, le Père Guillaume Le Court. Il fut assassiné par deux de ses moines qui l'arrachèrent, la nuit, de sa cellule, et le trainèrent dans l'allée du château de Keravel. La légende veut que les cloches de l'église se mirent alors en branle toutes seules pour signaler le crime, et que les assassins en fuite furent arrêtés à Morlaix, d'où ils cherchaient à gagner les îles " (M. Mesnard).

Les ossements de Charles de Blois, " levez de terre, furent honorablement gardez en la sacristie du couvent des Cordeliers de Guengamp, lequel ayant esté ruiné, avec celuy des Frères Predicateurs, la Vigile de l'Ascension 1591, elles furent transportées en la devote chapelle de Notre-Dame de Grace les Guengamp, paroisse de Plouïzi, laquelle chapelle fut donnée ausdits Pères Cordeliers, pour y édifier un nouveau couvent " (Albert Le Grand).

Le faubourg de Saint-Michel est réunie à Guingamp le 28 novembre 1792. La partie rurale de Saint-Michel prend le nom de Grace (le 16 février 1794) puis le nom de Grâces (le 31 octobre 1877). Cette annexion provisoire est confirmée et régularisée par ordonnance du 6 juillet 1825.

On rencontre l'appellation Grace (en 1588) et Nostre-Dame de Grace (en 1713).

Ville de Grâces (Bretagne).

Note : la commune de Grâces est formée des villages : Saint-Jean, Keravel, la Madeleine, Pen an Croas Hent, la Ville-Neuve, Kerbost, Lein-ar-Sant (ou Alain ar Sant), Goargouaër, Kereven, Kerfunvoas, Kermunut, Kerdonval, Poulpry-Kerurien, Kerurien.

Voir aussi   Ville de Grâces (Bretagne) " Le cahier de doléances de Grâces (anciennement Saint-Michel-de-Plouisy) en 1789"

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PATRIMOINE de GRACES

l'église Notre-Dame-de-Grâces (1506), oeuvre de l'architecte Pierre Bilsic (cordelier du couvent de Guingamp, décédé le 12 février 1518), construite par Jean Bellec au village de la Boissière sur l’emplacement d’un ancien oratoire (sur les terres du seigneur de Kerizac ou Kerisac) et à proximité d'une fontaine de dévotion. La première pierre est posée le 12 mars 1506 et la charpente le 5 février 1508. La porte Sud-Est de l'édifice date de 1505-1520 : elle représente la scène de l'Annonciation. La sacristie date du XVIIème siècle. On y trouve de nombreuses gargouilles en granit, ainsi que des sablières, datées de 1506-1520. Les armes de la famille (Hingant) de Kerizac (ou Kerisac) se trouvent au-dessus du porche Ouest et sur le chevet (en qualité de bienfaiteurs et non de fondateurs) [Note: les armes des Hingant de Kerisac sont " de sable à 3 épées d'argent garnies d'or rangées en fasce les pointes en bas "]. L'édifice a une longueur de 36 mètres et une largeur de 17 mètres. La hauteur sous voûte est de 16 mètres et la flèche en granit mesure 25 mètres. C'est après sa donation, en 1602, aux Cordeliers de Guingamp et la destruction du couvent des Cordeliers en 1591, que la chapelle Notre-Dame pris de l'importance. Le monastère des Cordeliers est adossé à la façade Sud de 1615 à 1792. L'église possède une relique de la Vraie-Croix et un reliquaire (offert par Monseigneur David, en 1874) contenant les restes de Charles de Blois, tué à la bataille d'Auray en 1364 et dont le procès de canonisation fut instruit en 1371. Un incendie détruit le choeur de l'église dans la nuit du 16 au 17 mars 1829, ainsi que l'ancien reliquaire de 1753 et le maître-autel. Au XIXème siècle, on restaura le choeur, incendié en 1829, et la flèche frappée par la foudre le 16 mai 1844. Les stalles proviennent de l'abbaye de Beauport et datent du XVIIème siècle ;

Eglise de Grâces (Bretagne).

Nota 1 : L'église Notre-Dame et Saint-Barthélémy est un édifice rectangulaire avec bas côté sud de quatre travées, précédé d'un clocher remarquable. La première pierre de l'édifice fut posée le 12 mars 1506 ainsi que l'indique, sur un contrefort de la tour, l'inscription suivante : « Le Dozième Jour de mars l'an de grâce mil cinq Cent et seix fut la première pierre de cette chapelle assise ». Sur une sablière de la nef, une seconde inscription renseigne sur la marche des travaux : « Le cinquiesme jour de Janvier l'an mil Vcc et VIII fut le boies de cette chappelle assys auquel temz estoit Maistre Jehan Le Dirvec recteur de la paroisse de Plouisy et gouverneurs de la dicte chapelle Jehan et autre Jehan Le Bellec ». Donnée en 1605 aux Cordeliers de Guingamp, qui avaient été chassés de leur couvent de la Terre Sainte, l'église fut dédiée le 13 août 1607, par Mgr. Adrien d'Ambroise, à Notre-Dame et à saint Barthélémy. Une note du 3 mars 1647 indique : « Ce fut le R. P. F. Bissit, profes. de l'ancien couvent, qui fut cause du bâtiment de la chapelle Notre-Dame de Grâces et la sollicita autant par sa piété et bon exemple et par la dévotion qu'il portait à la Vierge que par les soins et instructions pour l'entreprise du bâtiment ». La pierre provient de la carrière voisine de la Boissière. Dans la nuit du 16 au 17 mars 1829, le choeur et le maître-autel furent détruits par un incendie et, le 4 septembre 1874, la foudre tomba sur le clocher. L'édifice a été classé le 1er juillet 1907. Mobilier : Sur l'une des portes, du XVIème siècle, Annonciation en bois. La tête de la Sainte Vierge est très belle mais les mains sont disproportionnées. Sur la porte de l'escalier de la tour, de la même époque, joueur de flûte ; sablières intéressantes ; cloche de Le Louarn datée de 1637 ; lutrin de 1850 ; reliquaire du Bienheureux Charles de Bois inauguré le 6 juillet 1874 (R. Couffon).

Eglise de Grâces (Bretagne).

Nota 2 : En prenant possession de Grâces, les franciscains apportèrent avec eux quelques reliques du Bienheureux Charles de Blois, qu'ils avaient pu sauver à Guingamp dans l'incendie de 1591. Au XVIIème siècle elles furent placées dans un beau reliquaire, aujourd'hui disparu, sur lequel on pouvait lire l'inscription suivante, en style pompeux : « Ci-dessus reposent les reliques de Très-Haut, Très-Puissant et Très-Excellent prince Charles de Chastillon (dit de Blois) duc de Bretagne, tué à la bataille d'Auray, le 29 septembre 1464, après une guerre de 23 ans, et s'être trouvé à dix-huit batailles contre les comtes de Montfort, oncle et cousin germain de Jeanne de Bretagne, son épouse. Les reliques qui reposent dans cette église ont été mises dans cette châsse par les soins de Très-Haut et Très-Illustre Seigneur Monseigneur Alexis-Magdelaine-Rosalie, duc de Chastillon, pair de France, cy-devant gouverneur de M. le Dauphin, premier gentilhomme de la Chambre, grand maître de sa garderobe, lieutenant général des armées du roy, chevalier des ordres, grand bailly de la Préfecture Provinciale d'Hagueneau, lieutenant général Sa Majesté de la Haute et Basse Bretagne, lequel, par respect pour les reliques d'un si digne ancêtre, lui a fait élever ce monument le premier août M.D.CC.LII. ». Ce reliquaire fut détruit sans doute dans un incendie accidentel de la sacristie en 1829. Ce qu'il en reste se trouve aujourd'hui dans un reliquaire de bois sculpté, offert par Mgr David, le 6 juillet 1874 (M. Mesnard).

Ville de Grâces (Bretagne) : reliquaire de Charles de Blois.

 

Ville de Grâces (Bretagne) : reliquaire de Charles de Blois.

la chapelle Saint-Jean de Kergrist (XIV-XV-XIXème siècle) d’origine templière ou hospitalière, autrefois en la trève de Saint-Michel. Le chevet, un vitrail, ainsi que la longère sud datent de 1500 environ. Cette chapelle (capella Villa Cristi propre Guengampum) est mentionnée dès 1371, lors du procès de canonisation de Charles de Blois. Vendue comme bien national, la chapelle est rachetée par la fabrique à M. Desjars, banquier, le 19 juin 1827 (moyennant la somme de 800 fr), époque à laquelle elle est restaurée. La chapelle abrite les statues de la Vierge, de Saint-Yves, de Saint-Jacques, de Saint-Eloi, de Saint-Antoine et de Saint-Jean-Baptiste. La fresque, située au-dessus de l'autel et qui évoque le martyre de saint Sébastien, date du XVème siècle ;

Nota 2 : " Chapelle rectangulaire déjà mentionnée dans le procès de canonisation de Charles de Blois « capella de Villa Chisti prope Guingampum ». Le chevet et la longère sud de l'édifice actuel datent des dernières années du XVème siècle ou des toutes premières années du XVIème ; la longère nord et le pignon ouest du début du XIXème siècle. Rachetée par la fabrique à M. Desjars, banquier, le 19 juin 1827, c'est alors en effet qu'elle fut restaurée et accrue de 10 pieds vers l'ouest. Mobilier : Dans la fenêtre du chevet débris de vitraux avec Crucifixion de la fin du XVème siècle ou premières années du XVIème ; statues anciennes de la sainte Vierge, de saint Jean-Baptiste, de saint Yves, de saint Jacques, de saint Eloi, de saint Antoine ermite, et anges porte-cierges " (R. Couffon).

Chapelle de Grâces (Bretagne).

les anciennes chapelles, aujourd'hui disparues : - la chapelle de Kerbost, dédiée à saint Maudez. Elle existait encore à la fin du XVIIIème siècle sur les bords du Trieux ; - la chapelle de Kérurien, dédiée à saint Yves, détruite. Un petit oratoire moderne avec statue de saint Yves en perpétue le souvenir vers 1935-1939 ; - la chapelle de Kéranno, dédiée à saint Joseph, détruite. Elle datait du XVIIIème siècle ;

la croix du cimetière (1610) ;

la croix de Saint-Jean ;

la croix du Moine (1646). Le 13 juin 1646, le Gardien (ou Supérieur) du couvent des Cordeliers, le père Guillaume Le Court, est assassiné par deux de ses moines (Etienne Dussieux et Etienne Pasquette). En expiation de ce crime une croix est érigée à l'endroit même du meurtre (dans l'allée du manoir de Keravel). Elle est déplacée au centre du cimetière, puis au coin de l'enclos lors de l'érection du grand calvaire central en 1891 ;

le château de Keranno (XVIIème siècle-1750), reconstruit en 1750. Propriété successive des familles Le Vicomte (au XVI-XVIIème siècle), Boisboissel (XVIIème siècle), La Boissière, Rouxel de Villeferon (au XVIIIème siècle), Monjaret de Kerjegu (XIX-XXème siècle). Le château précédent avait été habité deux mois de l'année 1691 par le roi d'Angleterre Jacques II, chassé de son royaume, lors de la révolution de 1688. La chapelle privée détruite était dédiée à Saint-Joseph et datait du XVIIIème siècle ;

Ville de Grâces (Bretagne) : château de Keranon.

le château de Keravel (1666). Keravel appartient depuis 1569 à la famille de Rocquancourt-Keravel, dont certains des membres furent maires de Guingamp entre 1552 et 1731. Le manoir tire son originalité d'une tour coiffée d'un toit en forme de carène inversée, et de ses jardins sur deux niveaux. Il est entouré de murs et de dépendances dont une métairie, d'anciennes écuries, une soue à cochons, une étable, et possède toujours son four à pain. Mis à part, l'escalier en bois, l'intérieur du manoir a subi des modifications au XIXème siècle. Il ne sera plus habité par la famille de Rocquancourt à partir des années 1800. A partir de 1814, il servira d'habitation pour le recteur, dans l'attente d'un presbytère, et ce, jusqu'en 1890. Par la suite, le manoir servira d'habitation à des fermiers. L'édifice est restauré par la famille Geoffroy de Rocquancourt-Keravel (fils d'Olivier de Rocquancourt-Keravel) depuis 1974 ;

le manoir de Keruvien ou Kerrurien (XVI-XVIIème siècle), propriété successive des familles Hemery (en 1543), Loz, Rufflay (en 1714), Le Prestre de Chateaugiron (en 1739 et vers 1789), puis Guyomar. Il possédait jadis un colombier. La chapelle privée était jadis dédiée à Saint-Yves : un petit oratoire la remplace ;

Ville de Grâces (Bretagne) : château.

les manoirs de Kerpaul ou Kerpaour (1660), de Kerbost (XVIIème siècle) ;

Ville de Grâces (Bretagne) : manoir de Keribot.

 

Villa de Grâces (Bretagne).

la maison de Kerbost (XVIIème siècle) ;

la fontaine Saint-Jean ;

Fontaine de Grâces (Bretagne).

la fontaine Saint-Yves (XVIème siècle). Cette fontaine se situait, à l'origine, à proximité de la chapelle Saint-Yves-des-Landes, démolie pendant la Révolution ;

3 moulins : à tan de Sainte-Croix, Kerurien,…

A signaler aussi :

le menhir de Kerbost (époque néolithique) ;

d'autres chapelles aujourd'hui disparues : chapelle Saint-Yves de Kerurien (ancienne dépendance du Bois du Loup et ayant appartenue jadis à Pierre Guyomar), chapelle Saint-Joseph de Keranno, chapelle de la Madeleine, chapelle Saint-Maudez de Kerbost. Un petit oratoire perpétue le souvenir de la chapelle Saint-Yves ;

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ANCIENNE NOBLESSE de GRACES

La seigneurie de Kerurien possédait jadis un droit de haute justice et les fourches patibulaires à quatre piliers se dressaient au bord de la route menant de Guingamp à Tréglamus. Propriété d'Even Emery (ou Hemery, famille issue en ramage des anciens seigneurs de Cavan, juveigneurs d'Avaugour), époux de Catherine de Coatmen, au début du XVIème siècle et de François Hemery en 1543. Cette seigneurie passe ensuite à la famille Loz (suite au mariage de Marie Hemery avec François Loz), puis à la famille du Rufflay (en 1714) et à la famille Le Prestre de Chateaugiron (en 1739). En 1789, cette seigneurie est toujours entre les mains de la famille Le Prêtre de Châteaugiron, puis après la Révolution, entre les mains de la famille Guyomar.

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Saint-Brieuc en 1480 et de Tréguier en 1481, on ne comptabilise la présence d'aucun noble de Grâces. Grâces dépendait à cette époque de Plouisy.

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