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LE PRESIDENT CONNEN DE SAINT-LUC

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Le château du Bot était habité, en 1782, par Gilles-René Connen de Saint-Luc, chevalier, frère de l'évêque de Quimper, né à Rennes le 28 septembre 1721. Ancien président à Mortier au Parlement de Rennes, il s'était signalé par son inébranlable fidélité au Roi dans la lutte qu'il eut à soutenir contre les parlements. Il fut l'un des douze magistrats qui restèrent à leur poste, lorsque, le 20 mai 1765, le Parlement de Rennes donna en masse sa démission.

A l'avènement de Louis XVI, il se démit à son tour de sa charge, et vint se fixer au château du Bot, avec sa femme, Demoiselle Françoise-Marie du Bot, et leurs enfants.

Sa fille, demoiselle Marie-Marquise-Charlotte-Victoire-Emilie Connen de Saint Luc née à Rennes, le 27 janvier 1761, venait d'être admise, le 2 février 1782, dans l'Ordre des dames de la Retraite, où elle fut un modèle de toutes les vertus.

Lorsque la communauté fut sommée d'opter entre le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé ou l'expulsion des religieuses, Mlle. de Saint-Luc et ses compagnes refusèrent le serment. La jeune fille vint alors rejoindre, au Bot, son père et sa mère dont elle partagea le sort pendant la Révolution.

Le 16 octobre 1793, ils furent tous trois arrêtés, comme parents d'émigrés, et conduits à la prison de Carhaix, puis transférés à Paris, quelques mois après, pour être traduits, le 1er thermidor an II (18 juillet 1794), devant le tribunal révolutionnaire.

Condamnés à mort, ils furent exécutés, tous les trois, le jour même. Parvenue au lieu du supplice, l'héroïque jeune fille demanda et obtint la suprême et douloureuse faveur d'être exécutée la première. Elle envisagea la mort avec la sublime résignation des Vierges martyres de la primitive Eglise et, après avoir fait ses derniers adieux à son père et à sa mère, elle leur dit :

« Parents bien aimés, vous m'avez appris à vivre ! avec la grâce de Dieu, je vais vous apprendre à mourir ! ».

Elle monta d'un pas ferme sur l'échafaud, bientôt suivie par son père et sa mère.

Leurs corps furent jetés à Picpus, dans un endroit alors solitaire, où, depuis, fut fondée la maison des missionnaires de ce nom qui célèbrent, le 23 avril de chaque année, le pieux souvenir et l'anniversaire des victimes enterrées en ce lieu.

L'abbé Carron a écrit la vie de Mlle. de Saint-Luc dans son ouvrage intitulé : « Nouveaux Justes dans les conditions ordinaires de la Société ».

Les fils du Président de Saint-Luc avaient émigré et firent, à l'Armée des Princes, la campagne de 1792. L'aîné trouva la mort dans l'expédition de Quiberon. Le cadet, Athanase-Marie-Stanislas-François-de-Salles Connen, plus tard comte de Saint-Luc, naquit à Rennes, le 15 janvier 1769, et entra fort jeune dans la marine. Il eût partagé le sort de son frère aîné, à Quiberon, s'il n'eût fait partie, en ce moment, d'une division de réserve dont la nouvelle du désastre empêcha le départ.

Rentré en France, après le Consulat, le Comte de Saint-Luc suivit l'exemple de son père par sa persévérante fidélité à la cause de la royauté. Il devînt, tour-à-tour, député puis Préfet du Finistère, titre qui faillit, lui coûter la vie durant les Cent-Jours, et député des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor).

Chevalier de Saint-Louis et de Hohenlohe, il se retira définitivement de la vie politique, après 1830, et termina ses jours dans la pratique de toutes les vertus chrétiennes. Il mourut à Quimper, le 30 mai 1844.

Il possédait encore à cette époque le château du Bot. C'est un grand corps de logis de cent quarante pieds de façade, reconstruit, en 1732, par Jacques-Joseph du Bot. A peu de distance du château l'on jouit d'une des plus belles vues de Bretagne : d’un côté l'on aperçoit la rade de Brest avec ses côtes dentelées et les embouchures des rivières d'Aulne, du Faou, de l'Hôpital, de Daoulas, la forêt de Cranou et un grand nombre de clochers ; de l'autre l'immense bassin compris entre les Montagnes Noires et le Ménéhome, et les Montagnes d'Arès jusqu'au pied du Mont Saint-Michel de Braspart (J. Baudry).

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