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CLEDEN-CAP-SIZUN

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La commune de Cléden-Cap-Sizun (pucenoire.gif (870 octets) Kleden-ar-Hap) fait partie du canton de Pont-Croix. Cléden-Cap-Sizun dépend de l'arrondissement de Quimper, du département du Finistère (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de CLEDEN-CAP-SIZUN

Cléden-Cap-Sizun vient de saint Cléden.

Cléden-Cap-Sizun est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Plogoff. Cette paroisse est appelée Cetguen-Cap-Sizun au Cartulaire de Quimper et taxée XL livres en Cour de Rome en 1368. Au Cartulaire de Landévennec, elle est mentionnée sous le nom de Cletuen, dans la charte LIII : « Notum sit tam presentibus quam futuris quod Selvester filius alterius, fratribus suis annuentibus, dedit sancto Wingualoeo terram Pen Karn liberam et immunem ab omni censu, preter a censu consulis et preter quod, cum homines sancti Wingualoei in servitio consulis ierint, omnes homines sancti Wingualoei de plebe Cletuen cum eo in jussione sua et sub sua tutela cum suis aliis hominibus in servitio consulis ierint ; et preter hoc ; quod quidam locus supra mare juste Tolmaen concessus fuit illi, si vellet, ad turrim instruendam. Et si domus facta fuerit, capellaniam illius domus et omne quod ad ecclesiam pertinet sancto Wingualoeo concessit, fraternitas domus sancti Wingualoei concessa est predicto S. et suis fratribus ; et cum ad fraternitatem unusquisque eorum voluerit venire, cum suis divitiis est ei statutum venire », dont voici la traduction : « Sachent tous présents et futurs que Selvestre fils d'autre Selvestre, du consentement de ses frères a donné à St Guénolé la terre de Pen Karn libre et exempte de tous cens si non de celui dû au prince, et lorsque les hommes de St Guénolé seront en service près du prince, tant ceux ci que les autres hommes de la terre dite de St-Guénolé seront sous la protection et dépendance du prince, de plus, si il le désire, un lieu sera accordé sur la côte, près du dolmen pour construire une tour. Si une maison y est construite, la chapellenie qui en dépendra ainsi que l'église appartiendra à St Guénolé. En retour le dit Selvestre et ses frères seront affiliés à la confraternité du monastère de St Guénolé, et lorsqu'il plaira à l'un ou l'autre d'entre eux d'y être incorporé, il devra s'y consacrer lui et ses biens ». Tous ces noms de lieux ont été identifiés par M. Le Carguet : Penharn et Penkarn se trouvent encore dans cette partie Nord de la paroisse de Cléden que l'on nomme la Terre Sainte, Douar-Santel, et non loin se voit le dolmen de Kerbannalec, en Beuzec, et la tradition rapporte qu'il y eut une chapelle dédiée à saint Guénolé ; au village de Lan-Sulien, une fontaine est encore sous le vocable du saint abbé. La paroisse de Cléden-Cap-Sizun dépendait autrefois de l'ancien évêché de Cornouaille.

On rencontre les appellations suivantes : Plebs Cletuen (au XIème siècle), Cletguen Cap Sizun (en 1314), Cleden Cap Sizun (en 1535).

Ville de Cléden-Cap-Sizun (Bretagne).

Note 1 : Rôle des décimes en 1789 : M. Gloaguen, recteur (81 livres), la Fabrice (20 livres), le Rosaire (2 livres), Saint-They (11 livres), Saint-Trémeur (5 livres), les Trépassés (2 livres), La Croix (5 livres), Saint-Tual (5 livres). Total : 131 livres. Liste des Recteurs de Cléden-Cap-Sizun avant le Concordat : - 1543 : François Guilsestre. - 1591-1611 : Alain Collet, chanoine de Cornouaille ; trésorier. - 1630-1634 : Georges-Lucas Mahieu. - 1634 : Séguin, recteur. - 1656-1660 : Bocou, recteur. - 1664-1671 : Yves Le Fâcheux. - 1671-1684 : Julien Hamonic, « Sa mémoire sera toujours en vénération ». - 1684-1712 : Pierre de Paille. - 1712-1736 : Pierre Navarre, succède à son oncle de Paille. - 1736-1743 : Jean Dagorn, licencié en Sorbonne. - 1744-1757 : Alexis Darcy, se retire à Saint-Melaine de Morlaix. - 1758-1768 : François Perichon. - 1771-1778 : Jannic. - 1780-1790 : Jean-Joseph Gloaguen. Au moment de la Révolution, M. Gloaguen hésita entre le refus formel et l'acceptation du serment à la Constitution civile ; le 20 Février 1791, il se contenta de déclarer qu'il était également soumis aux deux puissances temporelle et spirituelle. « Je serai toujours citoyen plein d'ardeur pour le bonheur de ma patrie, sans jamais cesser d'être, avec la grâce de Dieu, fervent chrétien, catholique, apostolique et romain ». Les autorités fermèrent les yeux sur le peu de netteté de cette adhésion à la Constitution civile, et le Recteur de Cléden (Cléden-Cap-Sizun) fut considéré comme ayant prêté le serment, ce qui le fit conserver à la tête de sa paroisse, et fit fort mauvaise impression sur les prêtres demeurés fidèles, mais ce qui acheva de le compromettre à leurs yeux, ce fut la faiblesse qu'il eut d'accepter à dîner, à Pont-Croix en compagnie d'Expilly. Cette position fausse fut régularisée en 1795, grâce au grand vicaire, M. Le Normant, demeurant en ce moment à Quimper (chez la citoyenne Moucherond, en haut de la rue Obscure). M. Gloaguen fit les rétractations nécessaires et ses pouvoirs furent confirmés comme légitime pasteur de Cléden-Cap-Sizun (Archives de l'Evêché). Au mois de Février 1804, M. Gloaguen explique combien il a eu de peine à vaincre les scrupules de ses bons paroissiens de Cléden-Cap-Sizun pour leur faire admettre les premiers adoucissements de l'Eglise à la loi d'abstinence en carême. « Je pense que trois prêtres seraient indispensables ici, eu égard surtout à l'assiduité des fidèles à fréquenter le Sacrement de pénitence ; ici, du premier au dernier jour de l'an, on voit des pénitents environner les confessionnaux. J'ai publié au prône la permission que donne Mgr. l'Evêque de faire gras ce carême dans tout son diocèse, les dimanches, lundi, mardi et jeudi de chaque semaine, jusqu'au dimanche des Rameaux exclusivement. Dès la première nouvelle qu'on a eue de cette permission inattendue, les fidèles de cette paroisse qui ont toujours passé pour être jusqu'au scrupule attachés aux pratiques de la religion, paraissaient en témoigner du mécontentement, il m'a semblé même qu'il y avait à craindre le triste résultat de divisions et d'aigreurs dans les esprits. J'ai cependant lieu de croire, que j'ai réussi à faire tomber les murmures ; j'ai cru devoir déclarer prônalement que nous serions fermes, mes confrères et moi, à refuser même à Pâque l'absolution à quiconque se permettrait de faire le moindre reproche à son frère pour avoir usé de tout le droit que donne la condescendance de notre Evêque, parce que nous aurions raison de regarder un tel reproche comme schismatique et le comparer à celui que les pharisiens faisaient aux disciples de Notre-Seigneur ». Liste non exhaustive des Recteurs de Cléden-Cap-Sizun depuis le Concordat : - 1804-1810 : Jean-Joseph Gloaguen. - 1811-1820 : Henry Castrec, de Poullan. - 1820-1851 : Miliau Billon, de Ploëven. - 1851-1855 : Jean-Marie Le Jacq, de Plougoulm. - 1855-1871 : Jacques Nicol, de Plomodiern. - 1871-1877 : Nicolas Boutier, de Rosporden. - 1877-1885 : Jean-Paul Le Bars, d'Audierne. - 1885-1891 : Jean-François Roudaut. - 1891-1897 : Joseph Le Bot, de Dirinon. - 1897-1897 : Paul Malgorn. - 1904 : Yves Stéphan, ..... Liste non exhaustive des Vicaires de Cléden-Cap-Sizun : - 1812 : Pierre Le Friant. - 1820 : François Penduff. - 1821 : Jean Banalec. - 1824 : Auguste Riou. - 1827 : Sébastien Pelleter. - 1834 : Jacques Nicol. - 1838 : François Marrec. - 1838 : Jean-Louis Le Berre. - 1851 : Jean-Corentin Taniou. - 1853 : Hervé Cras. - 1855 : Jean-Marie Guillou. - 1856 : Pierre Querné. - 1862 : Alexandre Le Grand. - 1870 : Gabriel Breton. - 1872 : Nicolas Crenes. - 1872 : Jean-Baptiste de Coataudon. - 1872 : Yves-Marie Le Hir. - 1873 : Vincent Courtois. - 1874 : Alain-Marie Drézen. - 1879 : François Hervet. - 1882 : Jean-Marie Laurent. - 1882 : Pierre-Marie Callec. - 1884 : Jean-Marie Gilart. - 1885 : Jean-Marie Loriant. - 1900 : Goulven 0llivier. - 1902 : Albert Berthou, .... (Archives de l'Evêché).

Note 2 : Liste non exhaustive des maires de Cléden-Cap-Sizun : Jean-Joseph Gloaguen (1790), Guillaume Raoul (1790-1791), Noël Bourdon (1792-1793), Guillaume Raoul (1793-1794), Jean Le Normant (1799-1800), Yves Le Touller (1800-1811), Hervé Kersaudy (1811-1815), Alain Barbeoch (1815-1843), Jacques Donnart (1843-1871), Jean-Guillaume Carval (1871-1873), Guillaume Donnart (1873-1875), Jean-Yves Cariou (1875-1881), Yves-Joseph Berriet (1881-1904), Jean-Marie Briant (1904-1925), Jean-Mathieu Thalamot (1925-1945), Eugène Berriet (1945-1959), Yves Marchand (1959-1971), André Kerninon (1971-1977), Jean-Guillaume Donnart (1977-1995), Nadine Kersaudy (1995-2020), etc ....

Ville de Cléden-Cap-Sizun (Bretagne).

Voir   Ville de Cléden-Cap-Sizun (Bretagne) " Le cahier de doléances de Cléden-Cap-Sizun en 1789 ".

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PATRIMOINE de CLEDEN-CAP-SIZUN

l'église Saint-Clet (XIIème siècle), restaurée au XVIIIème siècle. Cette église était sous le patronage de saint Cléden jusqu'au milieu du XVIIème siècle. L'édifice actuel comprend une nef de trois travées avec bas-côtés, une travée avec deux chapelles en ailes formant faux transept et deux petites travées avec bas-côtés et un chevet de forme hexagonale. Les arcades romanes du choeur sont du XIIème siècle. Les quatre piliers quadrilobés qui supportent les deux dernières arcades sembler remonter au XIVème siècle. Le portail sud date du XVIème siècle. La façade ouest date de 1561. Le chevet, les grandes arcades et une parties des murs extérieures ont été refaits au XVIIIème siècle (l'abside porte la date de 1751) [Note : Les deux dernières arcades de l’église, reconstruite en 1751, s’appuient sur deux piliers quadrilobés du type Pont-Croix provenant d’un ancien édifice ; ils paraissent remonter au XIVème siècle]. Au-dessus de la porte latéral nord se trouve une inscription et la date de 1772. Le clocher à galeries date du XVIème siècle : il est couronné d'une flèche accostée de quatre clochetons gothiques. Le clocher a été restauré en 1799 et consolidé en 1878. On accède à la tourelle par un escalier extérieur. La chaire à prêcher date du XVIIIème siècle. On y trouve plusieurs statues dont celle de saint Jean-Baptiste ;

Eglise de Cléden-Cap-Sizun (Bretagne).

Nota 1 : Sous le patronage de saint Clet, pape, appelé quelquefois saint Cléden (G. 243), le Recteur, en 1808, appelle le pardon de la paroisse, pardon du pape V, peut-être saint Pabu. Certaines parties de l'église sont de date très ancienne ; dans le chœur on voit deux piles romanes composées de quatre colonnettes, avec chapiteaux cubiques arrondis, semblables à ceux de Pont-Croix, et par conséquent remontant au XIIème siècle. Les arcades de l'intérieur, ainsi qu'une grande partie des murs extérieurs, ont dû être refaites dans le cours du XVIIIème siècle ; l'une des piles du Nord porte la date de 1751, et au-dessus, de la porte latérale Nord on lit cette inscription : V : D : M : A : JANNIC : Rr : 1772. La façade Ouest est en bon style flamboyant des premières années du XVIème siècle. La porte est encadrée de guirlandes feuillagées, et au-dessus sont deux panneaux carrés dont l'un contient une sculpture représentant un bateau de pêche et l'autre une inscription en lettres romaines toute rongée. Le clocher est de construction très curieuse ; on a voulu y imiter en petit le clocher de Pont-Croix ; au-dessus d'une première balustrade en quatrefeuilles est une galerie à baies allongées, entourant la chambre des cloches ; puis vient une autre balustrade flamboyante d'où émerge une flèche élégante accompagnée de quatre beaux clochetons gothiques. Mais ce qu'il y a de plus remarquable dans cette église c'est le porche Midi. L'arcade principale a un petit tympan découpé à jour et est entourée de moulures et de feuilles sculptées. Un premier rampant appliqué, garni de crossettes, est porté sur deux anges cariatides qui tiennent des banderoles sur lesquelles on lit : AVE . MARIA et PAX . VOBIS. Un second rampant ajouré en balustrade couronne le fronton sur lequel sont sculptés deux bateaux avec leurs mats et leur équipage. Les contreforts qui appuient les angles sont garnis de six niches et couronnés de clochetons. A l'intérieur sont six autres niches soutenues par un bandeau formé de monstres bizarres : lions accouplés, bélier, dragons, lapins, lézards, bonshommes de toutes sortes. Le 27 Juin 1635, un procès-verbal est dressé à la demande de Nicolas de Ploeuc, des prééminences auxquelles il a droit dans l'église de Cléden, à cause de sa seigneurie de Kerharo, Il est constaté qu'au milieu du choeur se voit une tombe élevée d'un pied et demi avec « la représentation empreinte d'un gendarme portant sur l'estomac un écusson auquel est gravé la figure d'une rencontre de cerf avec une très ancienne inscription en caractères gothiques : HIC . JACET . ALLANVS . SALVDEM . MILES . DECESSIT . ANNO . DOMINI . 1274 (Note : Cette date est donnée au procès-verbal en chiffres arabes, mais elle devait être écrite sur la pierre en chiffres romains, et sans doute elle a été mal lue ; il n'est pas vraisemblable qu'elle fût aussi ancienne) le parsus de la dite inscription malaisée à lire à raison de sen antiquité ». Le même écusson se retrouve à la maîtresse-vitre et aux vitres des chapelles de Sainte-Barbe (côté Nord) et de Sainte-Katerine (Sainte-Catherine), et au pignon extérieur des fenêtres des dites chapelles, ainsi qu'au portail des fonts baptismaux. En 1694, Jean de Tréanna rend aveu pour prééminences qu'il possède dans la chapelle Saint-Michel, au côté Midi de l'église de Cléden (E. 120).

Nota 2 : Relevé de quelques actes : — 1600, 13 Mars : Fondation faite par Michel Saluden et demoiselle Hélène Le Vestle, sa compagne, seigneur et dame de Kerazan, de trois messes par semaine à Cléden. A cet effet, 47 livres de rente sont assignées sur Menez-Groaz, Kerguioch et Kerninon (E. 120). — 1632 : Marché « pour le tabernacle de Monsieur Saint Cléden Cap-Sizun, avec Jean e Masson Maître menuisier à Quimper, terre au Duc » (E. 120). — 1659 : Fondation à perpétuité d'une lampe devant le St Sacrement, par M. de Treanna (E. 120). — 1673 : Fondation faite à l'église de Cléden par Jean Riou, prêtre de la paroisse de Saint-Ségal (G. 194). — 1680 : Fondation du Rosaire à Cléden, par Constance Richard, veuve Fily, et Marie Poulhazan (G. 194). — 1682 : Fondation à l'église par le recteur Julien Hamonic (G. 195). — 1682 : Marché avec le sr. Ansquer, doreur, pour dorer le nouveau tabernacle avec six chandeliers, pour 400 livres. — 1688, 11 Juillet : Le Sr. Pierre de Paille, recteur, demande au corps politique 300 livres pour contribuer au transport du presbytère au bourg, l'ancien étant fort délabré et au village de Lanboban, éloigné du bourg (E. 120). — 1692 : Fondation faite à la confrérie des pauvres honteux de Cléden par Jean Kerlouc'h (G. 194). Cette confrérie existait encore en 1743, et le Sr. Goudedranche en était fabrique. — 1700 : Un certain Gourdon et sa femme donnent par testament 6 livres à la congrégation du tiers-ordre de la paroisse, et 5 sols à diverses chapelles, entre autres à Saint-Théodore, en Primelin, Saint-Tujean, N.-D. du Folgoët, Sainte-Anne en Auray, Sainte-Anne de Pratanras et 2 sols 6 deniers «à St Michel le Nobletz », c'est-à-dire à sa chapelle de Douarnenez ou à son oratoire du Conquet. — 1717 : Entreprises d'un certain paroissien, prétendant, parce qu'il a eu droit de tombe devant l'autel, où l'on a installé le nouveau choeur, qu'il peut s'y placer avec sa femme et ses enfants dans les places réservées aux prêtres. La première fois qu'il a voulu user de ce prétendu droit, on n'a pu dire la grand'messe à cause de cela, ayant défendu à sa femme de se retirer. Le Présidial do Quim­per est chargé de juger le cas (Voir la pièce ci-dessous). — 1723 : Procès entre le recteur Pierre Navarre et les paroissiens au sujet de la dîme (G. 195). On y constate qu'autrefois la dîme se levait à la 30ème gerbe sur le champ, mais depuis 1633 elle se perçoit sur le blé battu et est réglée à deux boisseaux de seigle et demi-boisseau d'avoine, à raison de 3 livres le boisseau de seigle et 30 sols le boisseau d'avoine. — 1758 : Dans un aveu de 1758, les seigneurs de Kerazan déclarent avoir « droit sur parc Becherel, près le manoir, à ce qu'on appelle viande des garçons, qui consiste en un pot de vin et chair de porc salé à la suffisance et repu de deux garçons, payables au bourg de Cléden au mois de Janvier » (E. 120). — 1770 : Une demoiselle Marie-Madeleine Ferrière de la Motterogon, religieuse carmélite, est décédée au bourg de Cléden (B. 901). — Le 24 Octobre 1717, l'église de Cléden était le théâtre d'une scène violente, qui provoqua la plainte suivante du général de la paroisse : « MM. les juges présidiaux de Quimper, supplient humblement le général des paroissiens de Cléden, contre Jan N..., de Kersaudy-Bras, deffendeur et accusé, exposant que par délibération du mois de Septembre dernier, ayant reconnu l'absolue nécessité de construire en ladite église un choeur pour y placer les prêtres, ce choeur a été posé vis-à-vis le maître autel. « Lors de cette délibération, le deffendeur, qui convenait comme les autres de la nécessité de ce choeur, réclama dans le même lieu le droit de se faire inhumer dans une certaine tombe plate qu'il indiqua, mais comme ce prétendu droit d'inhumation n'était reconnu de personne, on lui répondit qu'on aurait entré avec lui en examen de sa prétention lorsqu'il la justifierait. Le susdit choeur ayant été construit et disposé à être mis en place, quand les ouvriers y voulurent travailler, le dit Jan N... s'y transporta en furieux et sans aucun respect pour la sainteté du lieu, il y fit divers actes de violence pour empêcher et opposer par mains mises que le dit choeur et l'ouvrage ne fussent placés, menaçant de maltraiter les dits ouvriers et de briser lui-même tout l'ouvrage. Le dimanche subséquent, qui était le 24 Octobre dernier, les fidèles étaient assemblés à l'office divin, et MM. les Prêtres ayant voulu prendre au choeur les places qui leur sont dues et marquées exclusivement aux laïques, surtout aux laïques de certain état et condition, l'accusé avec précipitation avait devancé tout le monde et était venu placer avec sa femme et sa famille dans les sièges du dit choeur ce qui causa un trouble, une émotion et un scandale très considérable par la hardie entreprise d'une femme et de ses enfants de s'avancer jusques au sanctuaire et dans un lieu désigné aux seuls prêtres et clercs, où certainement les femmes ne doivent pas prétendre droit de séance sans une audace démesurée, mais celle de cette famille, excitée par le dit B. qui en est le chef, fut si grande, que quelques remontrances charitables qu'on leur put faire, ils s'obstinèrent à retenir les dites places, et malgré toutes sommations et requisitions, les prêtres furent obligés de se retirer et de laisser le champ libre au dit N... et sa famille pour éviter que ce lieu ne devint champ de bataille et quoiqu'on les avertit hautement que la grande messe paroissiale ne se pourrait commencer, que cette femme ne se fut retirée du sanctuaire, l'accusé la força d'y rester, ayant proféré plusieurs injures empoisonnées avec blasphèmes et jurements au mépris de la sainteté du lieu et des mystères qui s'y célèbrent, si bien que pour éviter un plus grand scandale, MM. les Prêtres furent obligés de se retirer et de chercher d'autres places ». Le général demandait qu'information d'office fut faite sur tous ces actes, et que l'accusé soit condamné aux dépens et réparations (M. Peyron).

la chapelle Saint-Trémeur (1538). L'édifice est de plan rectangulaire. Cette chapelle se trouve au bord de la route allant du Loc'h vers le bourg ; elle est de grande dimension et a fort belle apparence. Sur la façade Sud une longue inscription bretonne en donne la date. Elle est ainsi conçue : EN . ENOR . DA . DOUE . ON . CROEAS - DA . SANT . TREMEVR . DA . SANT . VELTAS - EZ . E . OUE . FOUNTET . AN . CHAPEL . MAN - AN . ZUL . KEN . FEST . AN . SPERET . GLAN - OUZIT . BREMAN . AN . DAT . DRE . GONT - MIL . PEMP . KANT . EIZ . BLOAZ . HA . TREGONT (En l'honneur de Dieu qui nous créa, - De Saint Trémeur, de Saint Gildas, - Fut fondée cette chapelle - Le Dimanche avant la Pentecôte. - Voulez-vous savoir la date exacte ? - C'est mil cinq cent trente-huit). Sur une sablière intérieure on lit : Lan : mil . VcLIII . here . Michelet . fabrica. La chapelle a été restaurée en 1620 (date indiquée sur le mur sud). L'autel date du XVIIème siècle. On y trouve les statues de saint Trémeur, saint Gildas et sainte Tryphine ;

la chapelle Saint-They (XVIème siècle), reconstruite de 1612 à 1674. Saint-They est un disciple de saint Guénolé, religieux de Landévennec, puis ermite. Il s'agit d'un édifice de forme rectangulaire, rebâti au XVIIème siècle et restauré au XIXème siècle : il comprend une nef de trois travées avec bas-côtés. Le pignon oriental date de 1612. Le choeur date de 1636. Une partie des murs date de 1668. Le pignon occidental et le clocher datent de 1674. Le maître-autel, doré en 1682 par Grégoire Ansquer, est l'ancien maître-autel de l'église paroissiale Saint-Clet : oeuvre du menuisier Jean Le Masson (Quimper), il date de 1632. La chapelle abrite les statues de saint They, saint Guénolé, saint Sébastien, la Vierge Mère, saint Laurent, saint Collodan, sainte Barbe et saint Roch ;

Chapelle de Cléden-Cap-Sizun : chapelle de Langroaz ou Langroas (Bretagne).

Nota 3 : Saint They, appelé saint Dei dans un aveu de 1640, serait, selon la tradition du pays rapportée par M. Le Carguet, frère de saint Trémeur et décapité comme celui-ci par leur père Comorre. Dans la notice consacrée à cette chapelle par M. Le Carguet dans le Bulletin de la Société Archéologique, nous remarquons que, reconstruite en 1636, elle possédait cinq statues : saint They, saint Guénolé, saint Mathieu, saint Roch et sainte Barbe. Une statue fort curieuse, en albâtre, haute d'environ 1 m. 10, représente saint Sébastien percé de flèches. On dit qu'elle a été trouvée dans la mer et provient d'un naufrage. Dans le voisinage de la chapelle sont deux fontaines. Celle dédiée à saint They est très fréquentée, pour la guérison des rhumatismes et douleurs. La croix de la chapelle était transportée au chevet des moribonds ; en 1646, au décès de Marguerite Le Gall, l'envoi de la croix à Audierne fut payé 5 livres 16 sols. Le jour du pardon, la statue du saint est parfois bizarrement accoutrée, on lui pose, par exemple, sur la tête une coiffe de lemme en guise d'ex-voto. Le saint est particulièrement invoqué pour guérir des douleurs rhumatismales.

la chapelle de Langroaz (1747), élevée en l'honneur de la Sainte Croix et de Notre-Dame des Sept-Douleurs. Il s'agit d'un édifice en forme de croix latine. L'édifice porte plusieurs inscriptions et dates : 1752 (à base du clocher), 1747 (sur l'aile sud), 1747 (au dessus d'une porte de l'aile sud), 1770 (sur le linteau de la fenêtre de la sacristie). Le retable date de 1757. On y trouve un groupe de statues (cinq personnages) en bois polychrome du XVIIème siècle et une Pièta du XVIème siècle. Deux fontaines était autrefois visibles dans l'enclos (l'une aurait été supprimée au XXème siècle) ;

Chapelle de Cléden-Cap-Sizun (Bretagne).

Nota 4 : Située à Langroas, elle est aussi sous le vocable de Notre-Dame de Pitié, on en fait le pardon le 8 Septembre, et elle est invoquée pour les agonisants et pour les rhumatismes ; à cet effet, dit le recteur, M. Nicol, en 1856, on vide et l'on nettoie la fontaine voisine. Il ajoute qu'il y a une vingtaine d'années (vers 1836), deux marins y vinrent en pèlerinage qui se croyaient sauvés d'un naufrage par l'intercession de la Sainte-Vierge, l'un Guénolé Kerloc'h laissa en ex-voto à la chapelle une statuette de la Vierge ; l'autre, qui était commandant d'un navire de guerre et originaire de Brest, offrit en ex-voto un petit navire. Dans cette chapelle, on voit un groupe curieux de statues, presque de taille naturelle : c'est Notre-Seigneur entouré de bourreaux, soldats et pharisiens, un peu dans le genre de ce qui existait autrefois à la chapelle du Pénity de Quimper, statues dont quelques-unes sont maintenant conservées dans notre Musée départemental (M. Peyron, 1905).

Voir   Ville de Cléden-Cap-Sizun (Bretagne) " La chapelle de Langroaz en Cléden-Cap-Sizun ".

la chapelle Saint-Tugdual (XVIIIème siècle). L'édifice, situé vers la pointe Ouest, un peu au Sud de la chapelle Saint-They, est de plan rectangulaire. Un linteau porte la date de 1772. Le clocher est édifié en 1775 par Hervé Ansquer. La sacristie, oeuvre de Jean Le Hir (maçon) et Clet Le Goff (charpentier), date de 1779. Le retable, avec un tableau du Rosaire, date du XVIIIème siècle. On y trouve les statues de saint Tugdual et de saint Pierre ;

la chapelle de Kerazan, dédiée à saint Sébastien. Il s'agit de l'ancienne chapelle du château dont on fait encore le pardon tout au début du XXème siècle. Le chevet porte les armes de Nicolas de Saluden (seigneur de Trémaria) et de Marguerite du Liscoët, mariés en 1655. A noter que le château de Kerazan était habité, au milieu du XVIIème siècle, par Nicolas de Saluden, sieur de Trémaria ; sa première femme, Lucrèce Symon, mourut avant 1647. — En 1655, il se remaria à sa parente Marguerite de Lescoet (ou Liscoët), avec laquelle il ne vécut pas longtemps, car les, bulles de dispenses ne furent accordées qu'après le mois d'Avril 1655 et avant la fin de cette année, M. de Trémaria était veuf pour la seconde fois. Le père Maunoir, qui avait déjà évangélisé Cléden en 1643, sur la prière de Mme de Kerazan, mère de M. de Trémaria, y revint en 1655 et, cette fois, M. de Trémaria, converti, résolut de recevoir les saints ordres pour aider les missionnaires dans leur oeuvre de zèle. Il confie ses deux enfants à sa soeur Marguerite de Kerazan, et se rend à Paris, où, ayant été ordonné prêtre l'année suivante, il revint en Bretagne et commença son ministère de missionnaire en confessant la veille du pardon de Saint-Tugen, et le dimanche suivant au pardon de Saint-Thei (Saint-They). Après quinze ans d'un apostolat des plus fructueux, il mourut en odeur de sainteté, le 24 Juin 1673, et fut inhumé dans la chapelle des Augustines de Lannion. Ce fut son héritier principal, Jean de Tréanna, Sr. de Lanvillio, qui, par la mort de Corentine de Saluden, dame de Kerisac, fille de M. de Trémaria, devint possesseur du château de Kerazan et fonda la chapelle de Notre-Dame de Bon-Voyage, en Plogoff, en 1698. (Voir Bulletin Archéologique) ;

Voir   Ville de Cléden-Cap-Sizun (Bretagne) " Le château de Kerazan et les familles Tréanna, Trémaria ".

l'ancienne chapelle Saint-Guénolé, située jadis à Lansulien, en ruines dès 1703 et aujourd'hui disparue. On y voyait jadis à proximité une fontaine appelée "Feunteun ar C'hilou" et datée de 1788 ;

l'ancienne chapelle Saint-Oan, aujourd'hui disparue. Sa fontaine subsiste ;

l'ancienne chapelle de Lannuet, aujourd'hui disparue. Sa fontaine, appelée "Feunteun Sant", subsiste ;

la croix de Croas Toul de Kersaudy (XVIIème siècle), restaurée en 1893 et 1954 ;

le calvaire de la chapelle de Langroas (1630) dont le socle date de 1778-1922. Ce calvaire a été déplacé en 1922 et porte les armes de René Keridiern et de Marie de Keryvon mariés en 1620 ;

Ville de Cléden-Cap-Sizun (Bretagne).

la croix du placitre de l'église de Cléden-Cap-Sizun (vers 1920) ;

la croix de Kertanguy (XVIème siècle) ;

la croix de Trévénan (1737) ;

d'autres croix ou vestiges de croix : la croix de mission (1927), Kerfeurguel (vers 1930), Kermeur ou Croaz-Kerergot (1885), la croix du cimetière de Cléden-Cap-Sizun (1881), Kerninon (1882), Kervo (1816), Lannoan (XVI-XXème siècle), Lesciéden ou Croix-de-Kervizinic (1893), deux croix de Quillivic (l'une de 1519-1970 et l'autre de 1911), les deux croix de Saint-They (l'une de 1630-1772 et l'autre de 1740), Ménez-Groaz (vers 1920), Trouguennour (XXème siècle), les deux croix de Trouzent (l'une de 1920 et l'autre de 1930) ;

la fontaine Saint-Mathieu (1757) ;

la fontaine Sainte-Catherine (1718) ;

la fontaine Saint-They (1680). Elle était jadis fréquentée pour la guérison des douleurs rhumatismales ;

la fontaine Saint-Guénolé (1788), dite "feunteun ar c'hilou". Son eau avait comme vertu d'aider les enfants attardés dans leur marche et de guérir les verrues. Au fond d'une niche se trouvait une statue en kersantite de saint Guénolé, portant calice ;

la grange de la ferme de Lezanquel (XVIème siècle) ;

le four à pain de Keriolet ;

7 moulins dont le moulin à vent de Kerleodin, de Kernot, de Kerazan, de Keriolet (XVIème siècle),… ;

Ville de Cléden-Cap-Sizun (Bretagne).

A signaler aussi :

les ruines de Trouguer ou Troguer (époque romaine). Ces murailles sont connues dans le pays sous le nom de Moguer-Greghi. On y a découvert des monnaies et trois statuettes en bronze. C'était un poste militaire important à l'extrémité d'une voie romaine encore reconnaissable entre Goulien et la pointe de Saint-They. Autre poste militaire sur cette voie, à Kerhars, 3 kilomètres Nord du bourg (Voir. du Chatellier) ;

l'oppidum de Castel-Meur. Castel-Meur, situé sur un promontoire dans la mer, est défendu du côté de terre par des retranchements à l'instar du Castel-Coz ;

Nota : En 1889, M. Carguet a rendu compte, dans le Bulletin de la Société Archéologique, des fouilles du tumulus Tal-ar-Vil, où fut découverte une chambre sépulcrale renfermant quelques éclats de silex et une hache en diorite.

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ANCIENNE NOBLESSE de CLEDEN-CAP-SIZUN

- Kerharo, Sr. de Trévennan : de gueules au rencontre de cerf d'or.

- Keridiern, Sr. du dit lieu : d'or à trois roses de gueules.

Voir   Ville de Cléden-Cap-Sizun (Bretagne) " La seigneurie de Kéridiern en Cléden-Cap-Sizun ".

- Lezongar, Sr. de Kerespern : d'azur à la croix d'or, alias : cantonnée à dextre d'une fleur de lys de même.

- Saluden, Sr. du Mescam et de Trémaria : d'or à trois fleurs de lys de gueules, une étoile de même en abyme.

- Tréanna : d'argent à la macle d'azur.

 

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivants de Cléden-Cap-Sizun étaient présents :

Maistre Yves Saluden, archer en brigandine ;

Geoffroy Keridiern, archer en brigandine.

 

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de Cléden-Cap-Sizun apparaissent :

Yvon Saluden, présent, dict faire corselet ;

René Kerediern informe qu'il est malade et néanmoins qu'il est sous l'esdict.

(à compléter)

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