Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LES PAROISSES DE BULEON et SAINT-ALLOUESTRE

  Retour page d'accueil       Retour page "Ville de Buléon"       Retour page "Ville de Saint-Allouestre"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Du doyenné de Porhoët et primitivement à la collation du Pape et de l'Évêque, ces deux paroisses de Buléon et de Saint-Allouestre nous apparaissent déjà unies, dans un titre de 1280, publié par Dom Morice (Mémoires pour servir de preuve à l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, t. I, col. 1052). L'église de la première était sous le vocable de sainte Brigitte, et celle de la seconde avait pour titulaire saint Arnoul, nom dont celui de saint Allouestre n'est que la corruption. Par une bulle du 23 mai 1524, le Souverain Pontife Clément VII, accédant aux prières qui lui étaient adressées dans ce but, annexa ce double bénéfice à la mense capitulaire de Vannes, pour que les revenus en fussent employés à la distribution du pain de chapitre. Faculté était accordée à ce corps de faire desservir les deux paroisses par un prêtre capable, choisi et député par lui sans le concours d'aucune autre autorité. En conséquence, le prêtre, ainsi préposé par le chapitre, n'était ni recteur, ni vicaire perpétuel, mais tout simplement un curé qui, par suite, n'avait besoin d'aucune provision. Malgré les clauses générales de la bulle, on doit cependant présumer que les chanoines ne pouvaient choisir qu'un ecclésiastique autorisé par l'Ordinaire à remplir les fonctions curiales. Ce nouvel état de choses, approuvé par l'Évêque, le 1er juin suivant, dura, près de deux siècles, malgré plusieurs tentatives faites, à différentes reprises, pour le modifier (Fonds du chapitre de Vannes, aux archives départementales). Ainsi, un Julien Hays, prêtre originaire de Saint-Allouestre, sous le prétexte que le bénéfice vaquait depuis longtemps par la mort de Jean Lhermite, qui s'en disait titulaire dès 1619, parvint à obtenir de Rome des provisions, datées du 8 août 1629, et à prendre possession, le 3 février 1630, sur un visa surpris au Métropolitain le 8 janvier précédent. Les chanoines, comme on le pense bien firent opposition, et le Parlement, appelé à juger cette affaire, débouta le prétendu recteur et maintint le chapitre dans ses droits. Gagnés à la cause de leur compatriote, les paroissiens, prétextant une dyssenterie qui sévissait dans cette région, réclamaient cependant bien haut un recteur ou un vicaire perpétuel ; rien n'y fit, et ces deux peuples continuèrent, longtemps encore, à être administrés par des curés amovibles. Vers la fin du XVIIème siècle, l'Évêque voulut désunir les deux paroisses et leur donner des titulaires, Guillaume Danet à Buléon, et Sébastien Le Quentrec, à Saint-Allouestre. Le chapitre protesta et le différend fut porté devant les tribunaux ; mais, sans attendre la sentence des juges, les parties firent une transaction. L'Évêque s'engagea à obtenir du susdit Danet le désistement de ses prétentions sur Buléon, et le chapitre, acceptant Le Quentrec pour titulaire unique, abandonna le candidat qu'il avait présenté, dès le 26 mars 1684. A partir de cette époque, les deux paroisses, restées unies, furent régies par un vicaire perpétuel auquel l'Évêque délivrait des provisions, sur la présentation du chapitre.

Quant aux revenus, appartenant au chapitre par suite de l'annexion précitée, ils consistaient en dîmes levées à la 33ème gerbe dans toute l'étendue des deux paroisses ; mais toutes ces dîmes, celles de Saint-Allouestre exceptées, ne tournaient point au profit de la caisse capitulaire : la moitié de celles de Buléon était perçue par le prieur de Locminé, et, sur le reste, un seigneur jouissait du droit de champart (Manuscrit de l'abbé Cillard, aux mêmes archives). Tantôt portionnaire, tantôt décimateur par concordat, le vicaire perpétuel se hâta de déclarer, le 27 décembre 1768, qu'il abandonnait au chapitre et dîmes anciennes et novales, et optait pour la pension de 500 livres.

Outre les églises de Sainte-Brigitte et de Saint-Arnoul, plusieurs chapelles s'étaient élevées sur ces deux paroisses. Celle de Buléon n'en avait cependant qu'une seule, et elle était sous le vocable de sainte Anne. Saint-Allouestre, au contraire, possédait celle de Notre-Darne, au cimetière, mentionnée en 1527 et probablement remplacée plus tard par celle de Sainte-Barbe qui existe encore, celle de la Trinité et une autre, de vocable inconnu, au village de Trégouët.

Les archives n'ont révélé que l'existence d'une seule chapellenie. C'était celle de Sainte-Barbe, fondée, le 23 mai 1546, par le prêtre Alain Guilbéry, confirmée par son testament du 23 juin suivant, érigée en bénéfice perpétuel, le 10 avril 1568, desservie d'une messe par semaine à l'autel de cette Sainte dans l'église paroissiale de Saint-Allouestre, présentée par le seigneur de Guéneste et conférée par l'Ordinaire. Disputé entre ce seigneur et celui de Kerguéhennec, le patronage fut adjugé au premier, le 30 octobre 1576, par un arrêt du Parlement. Sa dotation primitive, consistant en une maison, au bourg, avec un jardin et des dépendances, accrut par la suite et comprenait, à la fin du XVIIIème siècle, deux autres maisons, trois jardins, une pièce de terre, le tout situé au bourg, et une tenue au village de Toulhouet. Cette dernière, vendue le 27 avril 1793, fut poussée jusqu'à la somme de 1.584 livres. Une des maisons du bourg, également vendue le 14 janvier 1799, ne produisit que 700 francs pour la caisse de l'État ; une autre et un courtil se trouvèrent confondus avec plusieurs autres immeubles mis aux enchères définitives, le 16 décembre 1801.

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

Titulaires de Buléon et Saint-Allouestre.

1461. R. Jean Bastard.
1461. Olivier Bourdin.
1465. R. Jean Jacob ou Jacobin, chapelain du duc de Bretagne, résigne pour permuter avec le suivant contre la paroisse de Bourg-Paul.
1465………Jean Lanouan. Il résigna à une date inconnue et devint recteur de Bubry.
1472. R. ... Boucquin, recteur aussi de Saint-Gonnery, résigna entre les mains de l'Ordinaire.
1472-1493. R. Jean Euzenic ou Euzenot.
1493. Nicolas Le Bohec, prêtre.
1524. R. Jean Daniélo, archidiacre de Vannes et dernier recteur d'ici, résigne entre les mains du Pape en faveur de l'annexion de ces deux paroisses à la mense capitulaire. A partir de 1524 jusqu'en 1683, le chapitre, devenu recteur primitif, fait desservir ces paroisses par de simples curés, salariés par lui et amovibles à son gré. Les titulaires postérieurs à 1683 ne furent plus des recteurs, comme ceux qui précédèrent l'annexion, mais des vicaires perpétuels, encore choisis et payés par le chapitre, sans être toutefois révocables, à sa volonté ou à celle de l'Ordinaire.
1683-1708. Sébastien Le Quentrec, pourvu par l'Évêque en mars 1683 et ensuite agréé par le chapitre, fut inhumé, le 29 janvier 1708, dans le sanctuaire de l'église de Saint-Allouestre [Note : Les inhumations, dans l'église et au cimetière de Saint-Allouestre, de tous les vicaires perpétuels qui meurent titulaires de ce bénéfice, prouvent qu'ils avaient fixé leur résidence dans cette localité. De là vint que la paroisse de Buléon, desservie par un curé, ne fut plus bientôt considérée que comme une simple trêve].
1708-1724. Alain Le Calonnec, présenté par le chapitre, pourvu par l'Évêque, le 11 février 1708, prit possession le 15. Il fut aussi inhumé, le 26 septembre 1724, dans le le chœur de Saint-Allouestre.
1724-1731. R. Joseph Tanguy, prêtre du diocèse, pourvu par l'Évêque, le 29 octobre 1724, sur la présentation du chapitre, prit possession le lendemain, et, devenu recteur de Bignan, résigna, en 1731, entre les mains du Pape en faveur du suivant.
1731-1738. R. Jean Le Jeune, originaire de Locminé, chapelain et confesseur des Ursulines d'Hennebont, pourvu en cour de Rome, le 12 septembre 1731, prit possession le 14 novembre. Déjà recteur de Sulniac, il résigne simplement au chapitre, en septembre 1738.
1738-1740. R. Jean-Marie Gravé, de Saint-Gildas d'Auray, sieur de la Martinière, prêtre à Landaul, présenté par le chapitre, pourvu par l'Évêque, le 21 septembre 1738, prit possession le 8 octobre. Ayant depuis quelques jours ses provisions pour Lignol, il résigna au chapitre, le 10 mars 1740.
1740-1741. R. Jean de Lourme, curé de Saint-Salomon, pourvu par l'Évêque, le 23 mars 1740, sur la présentation du chapitre, prit possession le même jour et résigna entre les mains du recteur primitif, le 12 juillet de l'année suivante, pour devenir, lui-même, recteur de Saint-Goustan d'Auray.
1741-1742. Vincent Barré, de Saint-Patern, présenté par le chapitre et pourvu par l'Évêque, le 29 juillet 1741, prit possession le 31. Il mourut en juillet 1742.
1742-1756. Julien Kergrohen, de Locminé, présenté par le chapitre et pourvu par un des vicaires capitulaires, le 4 août 1742, prit possession le 8. Il fut enterré au cimetière de Saint-Allouestre, le 15 février 1756.
1756-1775. Yves-Noël Péreul, prêtre de Saint-Patern, présenté par le chapitre, pourvu par l'Évêque, le 11 mars 1756, prit possession le 23. Le 27 octobre 1768, il opta pour la pension de 500 livres et abandonna toutes les dîmes au chapitre.
1775-1780. Joseph-Marie Racapé, curé de Saint-Salomon, pourvu par un des vicaires généraux, le 16 juin 1775, sur la présentation du chapitre, prit possession le 18. Il fut enterré au cimetière de Saint-Allouestre, le 22 septembre 1780.
1780-1791. Jacques Bouleis, de Saint-Patern et curé de sa paroisse natale, présenté par le chapitre et pourvu par un des vicaires généraux, le 24 novembre 1780, prit possession le 4 décembre suivant. Il refusa le serment exigé par la constitution civile du clergé. On ignore ce qu'il devint pendant et après la Révolution.

(Abbé Luco).

 © Copyright - Tous droits réservés.