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LA PAROISSE DE BOTHOA, SON EGLISE ET SES CHAPELLES

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L'église de Botha forme un carré long, avec transept à double arcade, la fenêtre seule de l'abside est remarquable, elle est du XIVème siècle ; près de l'enfeu des Becmeur, dans la longère nord, on voit encore une fenêtre du XIIIème siècle ; le porche de la tour est du XVème. En 1679, l'évêque de Cornouaille se vit forcé de l'interdire ; pendant ce temps on faisait l'office à Saint-Nicolas. L'absence du recteur qui, souvent prenait le titre de vicaire général, les guerres de la Ligue, tout avait contribué à son mauvais état d'entretien. Le concordat n'améliora point les choses ; et la translation de la cure la lit tomber en ruine. Aussitôt après la création de Bothoa en succursale, des travaux intelligents, mais souvent contrariés, furent entrepris par rabbé Le Clech et M. A. du Créhu ; malgré leur pauvreté, les nouveaux paroissiens la décorent avec soin. Les registres de baptême de cette ancienne paroisse ont commencé en 1576 et sont écrits en latin jusqu'au commencement du XVIIème siècle.

La chapelle de Saint-Éloi, située à peu de distance de la voie romaine de Carhaix à Aleth, est un édifice du XVème siècle ; une belle verrière existait au fond de l'abside, il n'en reste plus que quelques panneaux brisés ; elle conserve toujours son élégant clocher. Le pardon de Saint-Eloi attire une grande affluence de pélerins, qui y amènent leurs chevaux, pour obtenir la guérison ou la préservation de maladie. On trouve sur le placitre qui l'environne les débris d'un tombeau en pierre, de l'époque mérovingienne ; sa longueur intérieure est de 1 m. 30, et sa largeur de 0 m. 30 au sommet, la partie inférieure est plus étroite.

Notre-Dame du Ruellou, en forme de croix latine, avec fenêtres à meneaux et vitraux de couleur ne datent que du XVIème siècle. Une tradition répandue dans le pays veut que sa construction soit l'exécution d'un vœu fait par un homme tombé sous les roues de sa voiture et sauvé miraculeusement. Ce serait une sorte d'ex-voto. Le jour de la fête patronale, les processions de diverses paroisses se réunissent là pour n'en former plus qu'une.

La chapelle de Saint-Hervé était située près de la voie romaine ; peut-être avait-elle été élevée en son honneur pour conserver le souvenir de son courage en face du cruel Comoire auquel il ne craignit pas de reprocher le meurtre de sainte Tréphine. Elle est détruite, ses débris jonchent le sol. « J'y ai remarqué, dit Bizeul, des fragments de meneaux fort délicatement travaillés, en granit beaucoup plus fin que celui du pays et qui m'ont semblé du XVème siècle. Là, aussi, j'ai trouvé une de ces pierres sonnantes, c'est-à dire, rendant un son métallique plus éclatant que celui d'une enclume. Ces pierres m'ont paru de la même nature que celle qui servait de cloche à Saint-Bieuzy, et que, jai fait sonner à la chapelle de Saint-Gildas, près de Castenen sur le bord du Blavet. C'est une sorte de roche amphibolique ». On doit faire remarquer ici que l'on trouve encore des pierres sonnantes de cette espèce, dans le Vieux-Bourg-Quintin, au-dessous du village du Bas-Cadoret, sur le bord de la voie romaine, à 1,000 mètres, au plus, de l'église de Saint-Bihy, autrefois dédiée à saint Bieuzy, comme l'indiquent certainement la statue et son attribut, que l'on vénère anjourd'hui sous le nom de saint Eusèbe, Saint-Hervé était encore desservi en 1735.

La chapelle de Saint-Eusèbe, située près de l'ancien manoir de Kerlevenez, relevait du seigneur de ce lieu : Daniel de Francheville, évêque de Périgueux, prenait le titre de sieur de Saint-Eusèbe avant son élévation à l'épiscopat ; on trouve là quelques ruines. Etait-elle dédiée à saint Eusèbe, prince breton ? ou plutôt, à saint Bieuzy, disciple do saint Gildas ; ou peut le supposer avec raison. En 1783, le tiers des oblations pour le recteur était de 3 livres.

La chapelle de Saint-André se trouvait dans le village, appelé de nos jours Groas-andré, ou Goasandré. Elle présente encore des parties assez bien conservées. C'était un carré long, avec une chapelle latérale au nord. A l'abside une belle rosace de style flamboyant ; au bas de la nef, les colonnettes et chapitaux d'un beau portail indiquent le XVème siècle. A quelque pas plus loin croix monolythe remarquable.

La chapelle de Saint-Nicolas-du-Pelem, aujourd'hui église curiale, devait sa fondation au seigneur de ce lieu, et lui appartenait. C'est un joli monument du XVème siècle ; elle est irrégulière, n'ayant pas de nef latérale au sud ; ses pilliers sont prismatiques. On y remarque dans deux fenêtres accolées un magnifique vitrail offrant diverses scènes de la vie de Jésus-Christ et de l'histoire de saint Nicolas, et un écusson portant d'azur à 3 merlettes d'or. Elle est insuffisante pour l'exercice du culte ; diverses constructions intérieures ont été faites pour l'agrandir.

(M. L. Audo).

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