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LES SEIGNEURS D'YVIGNAC.

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Le château d'Yvignac.

Le château de ce nom qui, s'il était restauré, serait encore la maison principale de la paroisse, a eu fort à souffrir des événements qui ont suivi 1789. La partie la plus ancienne date, selon M. du Mottay, des XIVème et XVème siècles.

Château d'Yvignac (Bretagne).

Mais seule une tour placée là où était autrefois le pont-levis, subsiste encore des anciennes fortifications. Les fossés qui l'entouraient sont aux trois quarts comblés ; et l'acquéreur, à la suite de la Révolution, a fait démolir la moitié du corps principal de logis. Le reste est converti en ferme. Plusieurs avenues donnaient accès au château. Mais on abat successivement les arbres qui les ornaient. Un bois taillis considérable et qui s'étend à l'ouest du château sur près de deux cents hectares, remplace maintenant les superbes hautes futaies des opulents seigneurs d'Yvignac.

Château d'Yvignac (Bretagne).

La famille d'Yvignac.

C'est à la Croisade, en 1248, que nous voyons pour la première fois, nous dit Courcy, apparaître un seigneur du nom d'Yvignac. Désormais, nous allons trouver des membres de cette famille mêlés à tous les évènements militaires de notre province.

Voici les noms de ces seigneurs que l'histoire nous a conservés :

En 1356, Guillaume d'Yvignac, archer armé à cheval, fait partie, à Dinan, de la Montre d Olivier de Montauban. (Armorial de Courcy).

Le 26 septembre 1370, Olivier de Vignac parait à Paris à la Montre d'Albert de Guitté, alors au service du roi de France. (Lobineau II, col. 572).

Le 28 avril 1381, Guillaume et Olivier d'Yvignac, ce dernier qualifié chevalier, ratifient à Lamballe le traité de Guérande, qui met fin à la guerre de la succession de Bretagne. (Lobineau II, col. 618).

Le même Guillaume paraît encore en 1383 à la montre de Pierre de Tournemine tenue à Thérouanne. (Lobineau II, 644).

0llivier d'Yvignac, déjà cité plus tôt, était marié à Catherine de Montbouché. Sa fille Thomine, selon l'auteur de la généalogie des Brehant, épousa Jean des Cognets.

Jacques d'Yvignac, seigneur du dit lieu, qui parut en 1428 à la Reformation de la noblesse de Bretagne, est probablement son fils.

Mais avant cette date, nous trouvons signalé dans les Preuves de dom Lobineau, un Geoffroy de Vignac, écuyer, qui sert d'avril 1415 à mai 1416, sous les ordres de Jean Aymery, pour le compte de Tanneguy du Châtel, gouverneur de Paris.

Est ce le même Geoffroy, qui paraît en 1442 comme époux de Marie de Rougé et père de Marie, mariée à Olivier Tranchant, sieur de Tronjoly ?

Nous n'oserions l'affirmer. En tout cas, ce Geoffroy fut père de Jehan d'Yvignac, qui, le 16 juin 1465, fait partie des 40 lances du sire de la Hunaudaye et épousa Thomine de Brehant, d'après l'ouvrage déjà cité sur la généalogie des Brehant.

Ce même Jehan d'Yvignac signe le 7 août 1488, à la capitulation de Dinan, obligé d'ouvrir ses portes aux Français, après la funeste bataille de Saint-Aubin du Cormier. (Lobineau II, col. 788).

Un peu plus tard, en 1490, nous voyons Louis, chevalier seigneur d'Yvignac, faire partie des cinquante hommes d'armes de la garde, ordinaire de la reine Anne (Jollivet, Tome II), et sa fille Bertranne, épouse Raoul du Breil (Généalogie des du Breil). D'après cet auteur, Raoul du Breil renouvela le 12 novembre 1507, la fondation faite dans l'église d'Yvignac par Jeanne du Breil, sa tante, d'une messe chantée à perpétuité pour les âmes de ses parents trépassés. Il abandonna à cet effet 4 mines de blé qui lui appartenaient sur une dîme de blé sise en Yvignac et nommée le « Trait Sillard ».

En 1498, Georges d'Yvignac figure sur les comptes de Gilles Le Breton, trésorier des guerres de Bretagne. Entre temps, il fait aussi partie des vingt hommes d'armes du roi Charles VIII.

En 1513, un Raoul d'Yvignac est époux de Guillemette Gautron. (Armorial de Courcy).

La même année, Pierre d'Yvignac, seigneur d'Yvignac, habitait le château de ce nom lors de la reformation de la noblesse.

La dernière héritière de la branche aînée des Yvignac épousa vraisemblablement  un de Clehunaut. Ce fut sans doute Renée de Clehunaut qui, par son mariage avec Guillaume de Guitté, déjà veuf une première fois, apporta à son mari la terre d'Yvignac (voir Armorial de Courcy).

Les branches cadettes des d'Yvignac.

Pour étre éteinte au berceau même de cette famille, la race des d'Yvignac ne disparut pas pour cela. Dès 1478, une branche cadette était établie à Calorguen et y possèdait bois et métairie. (Réformations : Edition La Salle).

Deux siècles plus tard, de pieux établissements devaient signaler particulièrement le nom des d'Yvignac :

En 1625, deux nobles dames Jeanne et Pétronelle d'Yvignac fondent à Dinan le couvent des Dominicaines reformées, dites Catherinettes, dans un immeuble de la Haute-Voie, qu'on appelle encore le Vieux Couvent. (Ch. Fouéré-Macé).

Peu après, le 9 août 1653, nous trouvons Françoise d'Yvignac, dame de Secadeuc, établissant à perpétuité quatre messes par semaine dans la chapelle de son château de la Boissière, en Pleurtuit. Une autre de ses soeurs, Claude imita son exemple. (Pouillé de l'Archidiocèse de Rennes).

D'après l'auteur de la « Généalogie des du Breil », la famille d'Yvignac finit au XVIIIème siècle, en la personne de Charles, comte d'Yvignac et seigneur de Langevinais, en Calorguen, marié à une soeur du président de Montbouché.

Avant de clore le chapitre relatif à la noble famille d'Yvignac, nous allons reproduire ici l'article que lui consacre Courcy dans son Armorial :

« D'Yvignac, srs du dit lieu et de Launay, paroisse d'Yvignac, — de Boutron et de Langevinais, paroisse de Calorguen ; ancienne extraction, sept générations, reformations et montres de 1428 à 1513, paroisse d'Yvignac, évêché de Saint-Malo ». — Les armoiries de cette famille étaient « d'argent à deux fasces de sable » (sceau de 1381). Elles se voient encore sur les deux colonnes qui supportent le portail du presbytère de la paroisse d'Yvignac. Sa devise était : « Selon le temps ».

Les de Guitté, Seigneurs d'Yvignac.

Le châtelain d'Yvignac, au milieu du XVIème siècle, écrit M. Lesage, s'appelait Guy de Guitté, marquis de Veaucouleurs. seigneur d'Yvignac et de Plumaugat. Il épousa Jacquemine de Boisriou et mourut assassiné en 1565. Sa fille et unique héritière Anne de Veaucouleurs se maria avec Louis d'Espinay, sieur de la Marche et frère de Charles d'Espinay, qui fut évêque de Dol. Nous ne savons pas de quelle réputation pouvait jouir Jacquemine du Boisriou, la mère d'Anne de Guitté, épouse de Louis d'Espinay, le premier de sa race qui fut châtelain d'Yvignac. Nous lisons en effet les lignes suivantes au folio 4, du Livre : des Audiences de la Chambre des Comptes, année 1573 : " Détail des formalités préalables à remplir par L. d'Espinay, sieur de la Marche, avant de jouir du don des revenus saisis sur Jacquemine du Boisriou, sa belle-mère, condamnée pour maléfices avec Briand de Chateaubriand ! " (Archives de la Loire-Inférieure, B591).

D'après M. de la Messelière, Guy de Guitte (dit de Rosnyvinen) était fils de Guillaume, que l'on trouve, en 1513, seigneur de Veaucouleurs et qui épousa successivement Jeanne de Tréal, morte en 1532, puis Renée de Clehunault, enfin Arthure de Romillé, dame du Cartier.

Les d'Espinay, Seigneurs d'Yvignac.

Les d'Espinay étaient originaires de la paroisse de Champeaux, évêché de Rennes. Ils s'enorgueillissaient à juste titre de leurs ancêtres, dont quatre avaient pris part à la conquête de l'Angleterre en 1066 ; d'autres avaient combattu aux Croisades ; d'autres enfin avaient occupé les premières charges dans l'Eglise. Un d'Espinay, cardinal et archevêque d'Arles, de Bordeaux et de Lyon, mourut l'an 1500. C'était l'oncle de Guy d'Espinay, le père de Louis, nouveau châtelain d'Yvignac.

Louis d'Espinay, second fils de Guy et de Louise de Goulaine, devint marquis de Veaucouleurs et seigneur d'Yvignac, du chef de sa femme, Anne de Guitté, dame de Veaucouleurs et d'Yvignac, fille de Guy et de Jacquemine du Bois-Riou. Le 3 juillet 1570, le roi Charles IX l'admit au nombre des Chevaliers de Saint-Michel. Il fut, au rapport de du Paz, « un seigneur fort sage et vertueux, adroit aux armes, homme fort pieux et débonnaire, qui se montra fort charitable pendant les misérables guerres de l'Union, ayant employé ses biens et mis au hasard sa vie, pour la conservation de ses sujets et de tout son pays ».

Il fut père de Charles d Espinay, baptisé dans l'église d'Yvignac, le 20 juillet 1578. Les parrain et marraine furent Charles d'Espinay, évêque de Dol et Jeanne de Scépeaux, dame de Broons. Jean d'Espinay, un autre de ses fils, devint le 5 janvier 1595, abbé de Saint-Méen, puis n'ayant pas fait de voeux, résigna son bénéfice, rentra dans le monde et s'y maria. Ses armoiries « d'argent au lion, coupé de gueules et de sinople, armé d'or » se voient encore dans l'église abbatiale de Saint-Méen. Ce même Jean d'Espinay fut aussi prieur commendataire de l'Abbaye sous Dol. (Guillotin de Corson, Pouillé de Rennes, tome III, p. 466).

Entre temps, nous dit du Paz, son père Louis d'Espinay mourut à Plumaugat, en 1600. A la mort d'Anne de Guitté sa première épouse, il s'était remarié avec la douairière de la Colombière. Veuf une seconde fois, il convola une troisième fois en justes noces, mais l'on ignore le nom de la dame qui reçut ses serments.

Charles d'Espinay, fils aîné et héritier principal de Louis d'Espinay, fut, raconte d'Hozier, marquis de Vaucouleurs, seigneur d'Yvignac, et de Plumaugat, sr. de la Garenne, de la Rivière, de la Chèze et de Tréheux.

Il devint gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi et Chevalier de son Ordre. Il épousa, en octobre 1600, Marie de Chalaunay, de la maison de Chéronne, dans le Maine. Il mourut en 1615 et fut inhumé devant le maître-autel de l'église d'Yvignac, dans le tombeau « de feu Monsieur son père ». Son héritier principal fut Urbain, qui suit.

Urbain d'Espinay, marquis de Vaucouleurs, épousa Amaurye de Briqueville, dont il eut Gabriel. Après la mort d'Amaurye de Briqueville, Urbain d'Espinay épousa Servanne Frottet, soeur de l'Abbé de Boquen. Il en eut plusieurs enfants, entre autres Urbain, qui fut Abbé de Boquen et recteur d'Yvignac. D'après les registres paroissiaux de Guitté, Urbain d'Espinay mourut le 14 décembre 1671 et fut inhumé dans l'église d'Yvignac. Ce fut, disent ces mêmes registres, « une grande perte pour ses subjects ». Sa veuve lui survécut quelques années et fut « ensépulturee le 1er mai 1677, dans l'église d'Yvignac ».

Le 15 décembre 1668, lisons-nous dans le Fureteur Breton de janvier 1909, « Urbain, chef de nom et armes d'Espinay, sieur marquis de Vaucouleurs, demeurant à son chasteau d'Evignac, obtint du Parlement de Bretagne, un arrêt confirmant sa noblesse, comme d'ancienne extraction et chevalerie ».

Dans cet arrêt sont compris « Antoine d'Espinay son fils, demeurant à son château de Challonge. Treuron et Gabriel d'Espinay, marquis d'Espinay, fils aîné de feu autre Gabriel d'Espinay, fils aîné du dit sieur marquis de Vaucouleurs ».

Ce « feu autre » Gabriel d'Espinay, fils d'Urbain et d'Amaurye de Briqueville, avait épousé, l'an 1646, Servanne de Trémigon, comtesse de Kerinan, dont il eut deux filles et un fils. C'est ce dernier, né le 11 novembre 1650, que nous venons de voir désigné, dans l'arrêt de noblesse de 1668, sous le nom de Gabriel-Sylvain d'Espinay, marquis d'Espinay.

Le jeune d'Espinay ne connut jamais son père, mort à Paris le 22 juillet 1650 et dont les funérailles furent célébrées à Yvignac, le 2 août suivant. Il épousa en premières noces, le 1er décembre 1668 Anne Ferret, inhumée le 20 septembre 1682, dans l'église d'Yvignac, après lui avoir donné trois filles et un fils appelé Gabriel-Barthélemy.

A la mort de sa première femme, Gabriel-Sylvain se remaria avec Françoise Legouz, dont il eut François-Gustave, baptisé à Yvignac le 17 janvier 1692. Gabriel-Sylvain mourut à Yvignac en 1718. Son héritier principal Gabriel-Barthélemy, comte d'Espinay, marquis de Veaucouleurs, vicomte du Parga et de Kerinan, se maria à Anne d'Hautefort, qui lui donna en 1702, un fils appelé Barthélemy. Il leur naquit aussi une fille nommée Françoise-Gabrielle qui, à la mort de son frère Barthelemy, décédé à Rennes et inhumé à Yvignac en 1747, hérita de tous les biens et titres de ce dernier.

Les du Breil de Pontbriand, seigneurs d'Yvignac.

Françoise-Gabrielle d'Espinay, épousa, en 1721, Louis-Claude du Breil, comte de Pontbriand, en Pleurtuit, baron de la Houlle, en Saint-Briac, vicomte du Parga, seigneur de la Garde, le Pin-Pontbriand, la Ville-au-Prévôst et Richebois, capitaine général garde-côtes du département du Pontbriand, qui s'étend entre la Rance et l'Arguenon et le chemin de Dinan à Jugon, gouverneur des Ebihens. De leur mariage, naquit une unique héritière. qui fut Sylvie-Claude, née au Pontbriand le 3 juin 1723 et baptisée à Pleurtuit A la mort de sa mère, qui fut inhumée le 18 février 1749 dans l'église d'Yvignac, Sylvie Claude, connue dans sa jeunesse sous le nom de Mademoiselle de Broons, fit passer les vastes possessions maternelles dans La maison de Bruc, une des plus vieilles de la province, par suite de son union avec Jean-Baptiste de Bruc, comte de Bruc et de Broons, qu'elle avait épousé à Rennes, en 1738.

Les de Bruc, seigneurs d'Yvignac.

Une sorte de fatalité semble, durant trois générations successives, s'attacher aux berceaux des châtelains d'Yvignac. L'héritière principale du mariage du comte et de la comtesse de Bruc fut une fille nommée Sylvie-Gabrielle-Antoinette. Elle épousa à Yvignac, le 29 novembre 1766, Jean-
Baptiste-René Guéhenneuc, chevalier seigneur comte de Boishue [Note : En 1789, M. de Boishue s'associa à la manifestation de la noblesse bretonne, qui refusa de prendre part aux Etats Généraux, pour protester contre la violation par la Cour, des droits et franchises de la Bretagne], Lanhelin, Le Buat, la Chalopinais et Lourmais, Conseiller au Parlement de Bretagne, né à Leauville, en Landujan, le 25 juin 1732. La soeur cadette de Sylvie-Gabrielle, Anne-Constance de Bruc, épousa à son tour Toussaint-Marie de Boishue, seigneur de Leauville, frère cadet du conseiller et capitaine au régiment de Picardie. (Communication de M. de la Messelière).

Peu après le mariage de sa cadette, Madame de Bruc, née Sylvie-Claude du Breil, vint à mourir et fut inhumée dans l'église d'Yvignac, le 3 août 1773.

Les Guéhenneuc de Boishue, derniers seigneurs d'Yvignac.

De son union avec le comte de Boishue, Sylvie de Bruc eut trois enfants : Constant-Louis, baptisé à Yvignac, le 28 novembre 1778 et marié en 1807 à Jeanne de Saint-Léger, dont les descendants ont continué la famille ; Marie-Thérèse, qui épousa à Jersey, le chevalier Le Fruglays ; enfin Jeanne-Marie, née le 27 décembre 1784 et qui n'a pas laissé de postérité de son mariage avec M. de Bizien. (d'après la notice de l'abbé Lesage).

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