Web Internet de Voyage Vacances Rencontre Patrimoine Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Bienvenue !

LA PAROISSE DE VILLAMÉE

  Retour page d'accueil       Retour page "Ville de Villamée"  

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Boutique de Voyage Vacances Rencontre Immobilier Hôtel Commerce en Bretagne

Villa Amois (990).

Altitude : 167 mètres. — Superficie : 1.066 hectares.
Population : en 1792, 755 habitants ; en 1801, 738 ; en 1841, 715 ; en 1911, 521 ; en 1921, 490.
Vingtièmes en 1789 : 923 livres.
Notes de l'Annuaire de 1792 : produit grains de toute espèce.

Cette localité semble avoir pour origine une villa gallo-romaine ou franque. En tout cas, l'on sait que Conan-le-Tort, duc de Bretagne, ou plutôt son vassal Méen, le premier auteur connu de la maison de Fougères, donna, en 990, à l'abbaye du Mont St-Michel la « Villa Amois », avec d'autres villas, et que les religieux y fondèrent un prieuré. L'évêque de Rennes, Main, en 1050, fit l'abandon complet de la paroisse à l'abbaye, qui la conserva jusqu'à la Révolution.

L'abbé du Mont Saint-Michel présentait le recteur auquel le prieur abandonnait les novales et une partie des grosses et menues dîmes ; le tout, estimé 1.375 livres, produisit 1.335 livres, net, en 1790. Parmi ses charges, le recteur, en 1790, avait à payer une pension de 500 livres à son prédécesseur, M. Durocher, qui avait résigné en sa faveur.

Le prieuré de Villamée était depuis longtemps tombé en commende. Le prieur, en 1790, était M. du Breuilh, acolyte à Paris.

Les revenus du prieuré consistaient alors en une métairie, dite du prieuré, contenant 32 journaux et louée 833 livres ; en un étang et moulin loués 700 livres ; en rentes seigneuriales, dîmes de Villamée et moitié de celles de Poilley, le tout affermé 4.266 livres, y compris pot de vin.

Les charges comprenaient : décimes, droits cathédraliques, honoraires de messes à Villamée, et une rente de 40 livres à l'abbaye du Mont Saint-Michel.

Le prieur avait droit de Haute Justice dans ses fiefs, droit de corvée pour la récolte de ses foins, droit d'enfeu, de banc, d'armoiries et de prééminences dans l'église de Villamée.

Le recteur, M. Nicolas Taslé, eut, à l'égard du serment constitutionnel, une attitude dénuée de fermeté. Il refusa d'abord de le prêter et fut remplacé dans sa paroisse par un intrus, ce qui l'obligea à se retirer à Mézières, d'où il y était originaire. Il y fit, en 1792, les serments d'Allégeance et de Liberté-Egalité, uniquement par crainte des persécutions, semble-t-il. Le 10 mars 1794, toujours pour le même motif, il renonça à dire la messe et signa sa déclaration : Taslé, « simple prêtre cultivateur ». On le perd ensuite de vue ; mais on sait qu'il mourut à Rennes en 1801, et qu'il fut enterré par les prêtres fidèles de Saint-Sauveur, et non par les intrus qui occupaient la paroisse ; ce qui montre qu'il s'était rétracté et réconcilié avec l'Eglise.

Le prédécesseur de M. Taslé, M. Joseph-Anne Durocher, s'était retiré à Fougères et il y prêta serment. Il alla ensuite habiter Saint-Hilaire-des-Landes, où on le voit ouvrir une école dans le presbytère. M. Julien Croc, vicaire assermenté de Saint-Georges-de-Reintembault, fut élu le 9 mai 1791 à la cure de Villamée. On ne sait pas quand il quitta cette paroisse. On le retrouve en 1799, assistant au synode schismatique de Rennes ; il était alors prêtre habitué à Saint-Armel. Après la Révolution, il demeura à Saint-Armel ; il ne se rétracta point, et n'exerçait aucune fonction ecclésiastique. A son lit de mort, il refusa de se réconcilier avec l'Eglise.

Le recteur concordataire fut M. Jean Louvel, originaire de Parigné, et ex-vicaire insermenté de Domalain. Il avait dû se réfugier, dans sa paroisse natale, vers la fin de septembre 1791 et s'y était caché, exerçant un ministère secret. Arrêté dans les environs de Montours, en janvier 1795, il fut enfermé à la Porte Saint-Michel de Rennes et libéré le 30 mars 1795. Le 28 janvier 1799, il fut de nouveau arrêté en Domalain ; mais le 7 février suivant on apprenait que M. Louvel s'était évadé, déguisé en femme.

Dédiée à saint Martin, l'église de Villamée se compose d'une nef qui semble du XVIème siècle, et de parties plus récentes.

Sur la façade occidentale s'élève un campanile à deux arceaux. A l'entrée du cimetière une belle arcade flamboyante du XVIème siècle forme un portail « d'un pittoresque effet ». (Guillotin de Corson, VI, 472). L'église renferme une statue de bois du XVIème siècle, représentant la Sainte Vierge.

Une croix curieuse et ancienne se trouve sur la route de Fougères à Saint-Georges, au croisement de celle de Villamée à Poilley. On l'appelle la Croix du demeau.

(Emile Pautrel).

© Copyright - Tous droits réservés.