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LA PAROISSE DE VIEUX-VY-SUR-COUESNON

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Parochia vici (1030).

Etymologie : vieux bourg.
Altitude : 75 mètres. — Superficie : 2.150 hectares.
Population : en 1792, 1.148 habitants ; en 1841, 1.291 ; en 1901, 1.413 ; en 1911, 1.618.
Impositions anciennes : Vingtièmes en 1789, 902 livres.

La Corvée : en 1738, se fit sur la route de Rennes à Fougères, dans la lande de la Quête, sur une longueur de 651 toises ; elle comprenait 217 corvoyeurs et 4 harnois. (Arch. départ. C. 2355).

La paroisse de Vieuxvy, qui fait aujourd'hui partie de l'arrondissement de Rennes, dépendit jadis de la baronnie de Fougères. Elle était comprise dans le ressort du lieutenant de justice royale de Bazouges et dans la châtellenie de Bazouges. Elle fit partie de la subdélégation d'Antrain et était membre du doyenné de Fougères. Son sol est des plus pittoresques. La vallée du Couesnon, entre Saint-Marc et Vieuxvy, surtout à partir de la Ville-Olivier, est fort jolie et trop peu connue. Le côteau d'Orange est de toute beauté.

Le sous-sol est riche en minerais ; une mine argentifère a été exploitée près de Brays.

La paroisse était traversée par plusieurs voies romaines. On a fait en Vieuxvy plusieurs trouvailles intéressantes : monnaies gauloises, meules et tuiles romaines, armes mérovingiennes, etc... (voir Soc. arch., I, 54 ; IX, p. XLV ; XLV, 2ème partie, p. 83 et XXXIII, etc...). A Orange et au Bourguel se trouvent d'antiques et remarquables fortifications de terre. Au Bourguel, il m'a semblé reconnaître les traces d'un oppidum gaulois. A Orange, lieu fort remarquable, aux points de vue pittoresque, historique et archéologique, on constate une succession ininterrompue d'établissements, dont le plus ancien peut remonter à une haute antiquité, puisqu'on a trouvé en ce lieu des médailles gauloises. Il y a également des traces d'occupation gallo-romaine ; et depuis ces temps reculés, Orange ne semble pas avoir cessé de tenir sa place dans l'histoire. (Voir la notice de M. l'abbé Millon : Soc. arch., XXIX, p. 287 et XL, p. IX). Vieuxvy est une des localités, assez rares, qualifiés de « vicus ». Je suis porté à croire que ce « vicus » est d'origine gauloise et qu'il appartenait à la cité curiosolite.

En tout cas, c'est un lieu fort anciennement habité. Les institutions municipales, ou plutôt paroissiales, mais indépendantes du seigneur, paraissent avoir été des plus précoces à Vieuxvy. (Voir la Borderie, III, 133).

Vers 1030, Alain III, duc de Bretagne, céda aux religieux de Marmoustiers (Marmoutiers), établis au prieuré de Gahard, les droits qu'il possédait sur Vieuxvy. Le prieur de Gahard devait célébrer à Noël, dans l'église de Vieuxvy, la messe de Minuit et celle de l'Aurore ; il percevait les 2/3 des dîmes, estimées en 1319 à 60 mines de blé. L'autre tiers, les novales et le charnage appartenaient au recteur. En 1646, le revenu du recteur de Vieuxvy était estimé 400 livres. La cure était à l'Alternative.

M. Louis Chevallier, originaire de Melesse, qui était recteur lors de la Révolution, présida l'assemblée des citoyens actifs de sa paroisse le 4 mars 1790, et son vicaire fut élu secrétaire. M. Chevallier refusa le serment constitutionnel à la fin de janvier 1791. Il obéit à l'arrêté d'internement du 15 avril 1792, déclara son domicile à Rennes, à la Fleur-de-Lys, le 31 mai 1792, et signa le registre de présence jusqu'au 17 juillet. Il disparut ensuite. En 1795, il reparaît à Vieuxvy et signe à Rennes la déclaration de soumission aux lois purement civiles le 2 juillet. On le perd encore de vue. Il semble être resté caché dans la paroisse ou dans les environs. En 1803, il fut réinstallé recteur de Vieuxvy, succédant au recteur concordataire, M. Fissal, qui ne resta pas longtemps à la tête de cette paroisse. M. Chevallier mourut recteur de Vieuxvy en 1818. Le vicaire, M. Joseph Billon, originaire de Saint-Jean-sur-Couesnon, imita son recteur dans sa fidélité. Il se retira d'abord à Saint-Aubin (22 mars 1792) ; puis à Rennes (1er mai 1792) ; il y déclara son domicile, signa le registre de présence, mais disparut avant l'emprisonnement à Saint-Melaine. Comme son recteur encore, il signa la déclaration du 2 juillet 1795 et disparut de nouveau. Il mourut à 65 ans, en 1822, à l'Hermitage dont il fut le recteur concordataire.

M. André Boutry, originaire de Saint-Aubin-du-Cormier, ancien recteur de Vieuxvy, prédécesseur de M. Chevallier, continuait d'habiter Vieuxvy. Il refusa aussi le serment de 1790 ; mais il prêta, à Saint-Aubin, celui de Liberté-Egalité. Ayant cependant manifesté, à Saint-Aubin où il s'était retiré, de l'hostilité aux jureurs et à Lecoz, il fut emmené illégalement à Rennes par un détachement de la garde nationale. Incarcéré à la Trinité le 15 octobre 1792, il passa de là à Saint-Méen, d'où il fut libéré le 25 mars 1795. Il se retira à Vitré, ayant alors 80 ans. Il reparut dans cette ville en 1797 et y était encore le 25 juin 1798.

Le curé constitutionnel fut M. Fauvelais, jeune prêtre de 25 ans, qui venait d'être ordonné par Le Coz ; il fut réclamé par pétition de 70 habitants de Vieuxvy qui souhaitaient le départ du recteur, oubliant ainsi qu'ils l'avaient, l'année précédente, choisi comme président (Delarue, I, 303). Fauvelais était originaire de Saint-Ouen-des-Alleux ; il était alors vicaire constitutionnel de Saint-Marc-le-Blanc. Nommé le 15 décembre 1791 par le District de Dol, il fut confirmé dans sa cure, par les électeurs du District, le 1er avril 1792. Il se maria le 13 février 1794, à Vieuxvy même, avec une fille de St-Marc-le-Blanc, ayant pour témoin le curé de Gahard, Petitpain ; puis il abdiqua le 9 mars 1794.

Un M. Augustin Delaunay exerça les fonctions de ministre du culte et d'instituteur à Vieuxvy de 1798 à 1803. Conformément à une circulaire du Commissaire du Canton de Sens, le citoyen Delaunay fut invité « à transférer ses principales cérémonies religieuses aux jours de décadis ». Il déclara qu'aussitôt qu'une loi l'exigerait, il s'y conformerait (Delarue, I, 323).

Il ne faut pas le confondre avec M. Delaunay Auguste, ancien Directeur des Hospitalières de Saint-Nicolas, qui devint recteur concordataire de Romagné, car, en 1795, ce dernier était encore insermenté, et, en 1801, officiait à Saint-Léonard.

L'église de Vieuxy est sous le patronage de saint Germain, évêque d'Auxerre. On retrouve quelques parties du XIème siècle dans l'édifice actuel. On y conserve une bannière ancienne habilement restaurée. Les prééminences appartenaient au seigneur d'Orange.

CHAPELLES.

1° Sainte-Madeleine, ancienne maladrerie, au village de ce nom ruinée dès 1713).

2° Sainte-Trinité d'ORANGE (détruite).

3° A la SÉNÉCHAUSSIÈRE (détruite).

(Emile Pautrel).

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