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LES CHAPELLENIES DE VERTOU

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Vers la fin du XVIIe siècle, Vertou possèdait autour de l'église paroissiale, toute une floraison de chapelles. Dans le procès-verbal d'une visite canonique, qu'il fit en cette paroisse dans l'année 1583, Messire Antoine Binet, Abbé de Melleray et Grand Archidiacre du Diocèse nous les fait connaître. Ce document est signé par les deux promoteurs qui l'accompagnent, Révérends et discrets Messires Charles Richard et Pierre Trochon.

I - CHAPELLE DU PRIEURE SAINT PIERRE-SUR-SEVRE.

Ce prieuré se trouve dans le bourg de Vertou. Son origine est très ancienne. Il fut fondé par Saint Martin lui-même pour abriter les femmes qui désiraient consacrer leur vie au service du Seigneur. Il reste une dépendance de la Prévôté du lieu. Le Prieur est nommé sur la présentation de l'Abbé de Saint Jouin des Marnes. Un bénéfice consistant en prairies, vignes et rentes, le tout valant environ 500 livres permet d'assurer chaque semaine quatre messes à des jours indéterminés dans cette chapelle. Elle est en parfait état et possède de riches ornements. Actuellement ce prieuré, nous affirme ce même document, est tenu par le Révérend Père Charles Hardouineau ancien Religieux de la Prévôté de Vertou, qui y demeure et assure les messes. Cette chapelle existait encore au moment de la Révolution où elle fut en partie brûlée. On devait la démolir en 1835 (Archives Départementales, L. I., Prieuré Saint-Pierre de Vertou, H.198).

II - CHAPELLE SAINTE ANNE, sise aux MOULINS de l'ALLOUEE.

On y va en procession en la fête de Sainte Anne. Elle possède de magnifiques chandeliers et un très beau calice en argent. Une somme de dix mille livres a été allouée par arrêt du Parlement de Bretagne pour une fondation de trois messes par semaine à dire en cette chapelle. Ces prières seront faites pour le repos de l'âme de l'écuyer Bernard, seigneur de Mervilliers, tué voila quelques années par le feu Marquis de Crapadoc. Mais le dépositaire du legs qui est conseiller au Parlement de Bretagne a empoché l'argent sens faire dire les messes.

Dix ans plus tard, le 6 décembre 1694 un mariage eut lieu en cette chapelle, celui de l'écuyer Letourneux, membre de la Cour des Comptes de Nantes avec "gentille Damoiselle Charlotte de la Dourdonnaye " (Archives Municipales de Nantes, G.475).

III - CHAPELLE DU CHESNE.

Nous trouvons dans cette chapelle une fondation faite par l'écuyer René de Moucheron et " Damoiselle Renée Rivière ", sa femme. Ils ont légué une saussaie située sur les bords de la Sèvre (peut-être la Saulzaie actuelle) valant environ 25 livres pour assurer une messe tous les vendredis. Ce bénéfice est possédé en 1683 par Messire Charles Hardouineau, prieur de Saint Pierre, qui fait dire les messes par messire Bernard, ancien curé de Sucé.

IV - CHAPELLE de la HAUDRIERE.

Elle fait partie du domaine de le Famille Crispiel, riches négociants à Nantes. Une rente de douze livres payée par la famille permet d'assurer une messe chaque mois dans cette chapelle. Elle est assurée d'ailleurs par un membre de la maison, Messire Crispiel, aumônier de Toussaint à Nantes.

V - CHAPELLE du PORTEREAU.

Une messe y est dite le Vendredi de chaque semaine pour assurer une fondation d'environ 45 livres .. rente servie par la maison. Elle est essurée par le Frére Douillard, ancien religieux de la Prévôté de Vertou.

VI - CHAPELLE de la SALMONIERE fondée jadis, vers 1480, par Jean de la Presse, seigneur de la Salmonière. Elle possède un legs de Soixante livres à tirer sur la vente des grains, qui est faite en Anjou. Une messe devrait y être dite tous les vendredis et aux principales fêtes de l'année. Le propriétaire et le fermier de cette maison perçoivent ce revenu mais refusent d'acquitter les honoraires de messes.

VII - CHAPELLE du DROUILLAY.

En l'année 1657, Françoise Genesté veuve de l'Ecuyer René Naurois, lieutenant de la Maréchaussée de Bretagne laisse une rente de 30 livres pour assurer une messe chaque dimanche dans cette chapelle à ses intentions. Lors de la visite de messire Antoine Binet en 1683, nous voyons celui-ci constater que cette fondation n'est déjà plus acquittée. On ne dit la messe qu'à certains jours de l'année après en avoir obtenu l'autorisation (Archives Départementales, L. I., G.607).

VIII - CHAPELLE de la MAILLARDIERE (à cette époque le château faisait partie de Vertou). Aucun legs n'a été fait par l'écuyer Philippe Gabart, seigneur de la Maillardière ou par sa famille. En 1629 nous trouvons une sentence rendue au présidial de Nantes qui condamne Jean Viaud de la Chasse (village actuel des Sorinières) à payer à Messire René Brossard, prêtre et chapelain de la Chapellenie de la Maillardière 6 septiers de règle, pour les messes qu'il acquitte à l'autel du Saint Sépulcre en l'église cathédrale de Nantes. En 1683 on y assure la messe de temps en temps après en avoir obtenu l'autorisation. On y verse alors une redevance à savoir " une bonne miche de pain blanc, un jalon de vin, ou quelques pièces de monnaie "(Archives de Maillardière).

IX - CHAPELLE des BUISSONS ou de la NICOLLIERE.

Nous y trouvons une fondation faite par les héritiers des familles Hardouineau de la Placelière et Guillaume de Lisle, seigneur de la Nicollière au profit du Frère Jérome Bouillon, religieux de la Prévôté de Vertou. Cette fondation comporte un logis et une cour de ferme, le tout situé dans le bourg de Vertou et dix huit "hommées" de vigne, le tout rapportant annuellement quarante livres. Réunie aujourd'hui à la messe conventuelle du couvent de Vertou, celui-ci doit faire acquitter deux messes par semaine, l'une en l'église abbatiale, l'autre dans la chapelle de la Nicollière aux intentions des insignes bienfaiteurs.

X - CHAPELLE des THEBAUDIERES.

Lors de sa visite l'archidiacre constate que cette chapelle ne sert que rarement et qu'elle reste sans ornements et sans fondations de messes.

XI - CHAPELLE des MORTIERS.

Un y célèbre la messe aux Processions des Rogations et en le fête de la Chandeleur. Ces jours là une coutume fort ancienne consiste à joindre une aumône à la prière faite en faveur des biens de la terre. Ces dons en nature sont recueillis par le recteur de la paroisse pour être distribués aux pauvres. En 1598 Jean Ruffet recteur de Vertou signale par un aveu avoir recueilli en " la feste de Notre-Dame trois jalons de bien, quatre chapons, une miche de pain bien et septs sols pour l'usage des pauvres ".

XII - CHAPELLE de la PENTHIERE nouvellement construite cette chapelle possède de beaux ornements, mais ne sert que rarement.

XIII - CHAPELLE de ROUXELIERE, nouvellement bâtie par les soins de Philippe Gabart, seigneur de la Maillardière. Cette chapelle sert une fois par mois pour y dire la messe. Elle est présentement assurée par messire Georges Gannin ancien recteur de Pornic.

XIV - CHAPELLE de L'AULNAYE.

Elle se trouve jointe à l'église paroissiale de Vertou, tout près de l'autel de la Sainte Vierge. C'est une fondation des Seigneurs de la maisun de l'Aulnaye. Elle n'a pour toute parure que la pierre d'un autel, sur lequel chaque semaine un Religieux de la Prévôté assure une messe aux intentions de cette famille.

XV - CHAPELLE de la BAUCHE MALO.
Elle appartient à cette époque au Seigneur de la Motte Heulin. Mais elle est depuis quelques temps polluée et sert désormais de retraite aux pourceaux. On y disait la messe en 1523 pour " les Gentes des Forêts de Touffou ".

XVI - CHAPELLE de la RODERDIERE. Et voici tout d'abord l'acte de fondation d'une messe dans la chapelle. " Le 22 décembre 1679, Geneviève Richerot, veuve de Claude Le Lou, seigneur de Bois Béraud meüe de piété et dévotion et pour l'agmentation du service divin, fonde une chapelle .. nye perpétuelle sous le nom et invoquation du bienheureux St Gildas, pour estre desservie en la chapelle de la ditte maison de la Roberdière, d'une messe à basse voix à heure convenable chascun jour de dimanche et feste gardée de l'église à la réserve des quatre festes principales de l'année et de la feste de St Blaise, patron de l'église parochialle de Vertou. Le chapelain qui desservira cedit bénéfice célébrera annuellement la messe aussy à basse voix en ladite chapelle aux festes St Gildas, St Claude, Ste Geneviefve, St Anthoine et Ste Elisabetz, le tout priant Dieu pour le repos des âmes de la dite fondatrisse, du dit feu sieur du Boisberaud et de tous bienfecteurs, parants et amys trépassez, et à l'endroict de l'offertoire de chascunes des dittes messes, le dit chapelain fera la prière pour la ditte dame fondatrisse et pour ses successeurs, seigneurs de la ditte terre de la Roberdière, leurs parents, amis et bienfecteurs, et se tournant vers le peuple les recomnandera aux prières des assistants et de dire chascun le Pater Noster et Ave Maria, priant Dieu pour le repos de leurs âmes, et à l'issue de la ditte messe le prestre qui la célébrera dira le psalme De Profundis, suffrages et oraisons acoutumées. Suit le legs de Cent livres tournois de rentes annuelles et perpétuelles de la Dame de Bois Beraud à prendre sur le fonds et revenus de sa maison payable en la fête de Noël " (Extrait de l'acte de fondation en date du 22 Décembre 1679 passé devant Messire Le Merle, notaire royal à Nantes).

Cette chapelle est désservie en 1683 par Messire Branger prêtre de Chateau-Thébaud.

Nous ignorons la date précise de la fondation de cette chapelle. Elle remonte sans doute à la fondation du domaine au début du XVème siècle. Elle était placée hors des murs de l'enceinte du logis seigneurial, à l'angle sud-est de l'étang. Jusqu'à la veille de sa démolition en 1843, elle était un lieu de pélérinage. On y venait de fort loin, même du bocage vendéen pour demander la guérison des engelures, des " Jalles " suivant l'expression du pays. De là le nom de Saint Jaloux donné par les habitants des villages voisins à l'une des statuettes qui ornaient cette chapelle.

C'est dans cette chapelle que dut prier tout enfant celui qui allait devenir le général Bedeau. Ce souvenir devait revenir en son coeur, quand il prononça un jour sur la terre d'Afrique ces paroles rapportées par un de ses compagnons d'armes " J'ai été élevé par une mère chrétienne, qui m'apprit tout enfant à faire mon devoir.. servir Dieu et servir mon pays ".

A ces Seize Chapelles il faudrait ajouter celles que nous signale l'Abbé GREGOIRE dans son livre " Le Diocèse de Nantes en 1790 ".

Celle de Beautour où chaque dimanche on dit la messe.

Celles de la Foresterie et de la Ville au Blanc.

Celles de la Bastière et de la Ville Bachelier.

Celles de la Bourrelière et de l'Ebeaupin.

Celles de Portereau et de la Fremoire. Celle-ci est richement décorée.

Enfin la CHAPELLE de LA RAREILLE.
Elle fut bénite le 15 Novembre 1723 par l'abbé Gaudin, Recteur de Vertou un présence de l'Escuyer Jean le Bonnetier propriétaire de ce domaine, de Messire Louis du Pas propriétaire de la Penthière et de Jacques Le Loup, grand chantre de la Cathédrale de Dol en Bretagne, des deux vicaires de Vertou les abbés Cassard et Landais.

Avant la vente mobilière qui eut lieu en 1871 on voyait encore des deux côtés de l'autel des statues en bois de Saint Jean l'Evangéliste et de Saint Louis.

Heureux temps ou les paroissiens de Vertou avaient la Maison de Dieu à leurs portes. Mais souvent le dimanche ils prenaient volontiers le chemin de l'église Saint Blaise, pour y aller chanter avec les Religieux de la Prevôté l'office divin. (A. Jarnoux).

Note : L’abbé Alfred Jarnoux (1900-1991), ordonné prêtre en 1925, a occupé divers postes de vicaire avant d’être chargé de la paroisse de Vertou en 1950 et de l’aumônerie du collège du Loquidy en 1960. A côté de sa charge pastorale, l’abbé Jarnoux, nommé chanoine honoraire en 1954, s’est toujours intéressé à l’histoire et a mené à terme diverses études qui ont connu l’édition.

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