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CAHIER DE DOLÉANCES DE LA VALETTE EN 1789

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LA VALETTE (aujourd'hui en Domagné).

Subdélégation de Vitré. — Département d'Ille-et-Vilaine, arrondissement de Vitré, canton de Châteaubourg, commune de Domagné.
POPULATION. — En 1791, 210 habitants (Arch. Nat., D IV bis 51).
CAPITATION. — Total en 1789, 110 l. 3 s. 9 d., se décomposant ainsi : capitation, 68 l. 10 s. ; 21 d. p. l. de la capitation, 5 l. 19 s. 10 d. ; milice, 8 l. 14 s. 9 d. ; casernement, 21 l. 4 s. 2 d. ; frais de milice, 5 l. 15 s. (Arch. d'Ille-et-Vilaine, C 3981).
VINGTIÈMES. — 35 art.;  196 l. 5 s.
FOUAGES. — 4 feux 1/3 1/12. — Fouages ordinaires, 49 l. 14 s. 7 d. ; garnisons, 15 l. 6 d. ; fouages extraordinaires, 107 l. 18 s. 6 d.
OGÉE. — A 4 lieues 1/2 à l'E.-S.-E. de Rennes ; à 3 lieues 1/2 de Vitré. — 200 communiants. — Le territoire en est peu étendu, mais assez exactement cultivé.

PROCÈS-VERBAL. — Assemblée électorale, le 5 avril, au lieu ordinaire des délibérations, sous la présidence de Toussaint-Marie-Julien La Saudre Labbé, procureur fiscal de la paroisse de La Valette. — Comparants : Pierre Lefeuvre ; Jacques Alix ; Pierre du Moulin ; Jullien Drouyer ; Jacques Le Cocq ; Pierre Collombel ; Pierre Bouthemy ; Jullien Lesné ; Jacques Aubrée ; Jean Aubrée ; Pierre Lucas ; Jullien Greslet ; Pierre Perrois ; Jacques Chevalier ; Pierre Collombel ; Jean Du Bois ; Jean Hamel ; François Busnel ; Jean Ysope. — Députés : Sauveur de la Villeraye fils et Jacques Le Cocq, propriétaires.

 

Cahier des doléances et remontrances des habitants de la paroisse de La Valette.

Note : Les parties imprimées en italique sont empruntées au cahier de Domagné.

Le préambule et les trois premiers articles sont identiques à ceux du cahier de Domagné.

— Art. 4 de Domagné, sauf suppression du mot « quelconques ».

— Art. 5 de Domagné ainsi modifié après « chacun » : « son commerce et industrie, et, à l'égard des propriétaires fonciers suivant la quantité de terrain dont ils jouissent, considérant la qualité du sol qui produit le plus ou moins d'aisance ».

— Art. 6 de Domagné, sauf suppression de « les unes et les autres ».

— Que la corvée des grands chemins, si elle n'est ordonnés aux dépens du trésor public, se fasse du moins aux frais de tous individus quelconques, n'étant pas juste que les paroisses, qui, comme celle-ci, n'en sont qu'à deux lieues de distance, en supportent seules le faix, sont obligées, pour y courir, d'abandonner au premier ordre la culture de leurs terres, souvent leurs moissons même, tandis que les paroisses plus éloignées n'y contribuent en rien (voir la note qui suit).

Note : La tâche de La Valette était de 98 toises, sur la route de Rennes à Paris, et son centre se trouvait à une lieue 1/2 du clocher de la paroisse (Arch. d’Ille-et-Vilaine, C 4883).

— Que, quant à la milice qui se lève dans les campagnes, si notre auguste, chéri et bien aimé Monarque ne juge pas à propos de l'abolir, tous individus sans distinction soient sujets au tirage ; qu'il n'y ait aucune exception. Que, pour éviter à la perte du temps, aux coûts, aux batteries, qui en résultent souvent, il n'y ait que ceux qui auront été reconnus par la paroisse avoir la taille à se rendre au lieu du tirage ; parce que toutefois les garçons qui ont acquis l'âge, mais qui toutefois sont exempts par leur défaut de hauteur, infirmités ou incommodités naturelles, ne pourront être dispensés de contribuer à l'achat des miliciens ou au don qui se lait ordinairement à ceux sur qui tombe le sort (voir la note qui suit).

Note : De 1781 à 1786, La Valette, unie à Chancé, n'a fourni qu'un milicien (Ibid., C 4704).

Que les dîmes ecclésiastiques étant une vraie propriété immeuble, non sujette à aucune réparation, réfection, ni révolution, doivent contribuer aux impositions royales et même rentrer dans leur institution primitive. On pourrait s'étendre beaucoup sur ce dernier objet, s'il n'était comme étranger aux habitants de la Valette, la plus petite de l'évêché, ne comprenant en bons et mauvais terrains que 450 journaux, dont le recteur, quoique seul décimateur, retire à peine neuf cents livres net (1).

Telles sont les remontrances des habitants de la Valette qui, au surplus, adhèrent aux arrêtés de la municipalité de Rennes, en ce qui concerne l'amendement du bien du royaume du Tiers Etat et des laboureurs, classe formant la base de la société publique, le soutien de l'Etat et des lois d'un Monarque bienfaisant dont tous les désirs ne tendent qu'à faire le bonheur de ses peuples.

Réservant néanmoins les dits habitants de fournir de nouveaux moyens, lorsqu'il s'agira d'une répartition des droits, quand on en connaîtra la quotité.

Arrêté en la sacristie, sous les seings des dits habitants, qui savent signer et ce, par duplicata, l'un pour être remis au coffre et l'autre, aux députés qui seront nommés pour le porter à Rennes, après lecture faite et refaite, les dits jour et an que devant.

[7 signatures, plus celle du président La Saudre-Labbé].

(H. E. Sée).

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