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LE GENERAL BOUDIN, COMTE DE TROMELIN (1771-1842)

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Jacques-Jean-Marie-François Boudin écuyer, puis comte de Tromelin, naquit, le 22 août 1771, à Ploujean, arrondissement et canton de Morlaix, d'une noble famille. La maison Boudin de Tromelin porte « de sable à l'épée d'argent en pal, la pointe en haut, surmontée de deux étoiles d'or » et a comme devise ces mots : « Ad sidera tentat ». Elle compte parmi ses ancêtres de braves soldats et de vaillants marins, dont deux officiers-généraux de la marine, décorés du cordon rouge, en récompense de leurs services dans les mers de l'Inde, dans le Levant, et pendant la guerre de l'Indépendance américaine.

Jacques de Tromelin sortit, en 1787, de l'Ecole militaire de Vendôme, avec le brevet de sous-lieutenant au régiment du Limousin. Quant vint la Révolution, il vit d'abord avec faveur ses premières innovations, mais ne tarda pas à suivre l'entraînement de l'émigration. Ainsi que la plupart des officiers de cette époque, il sortit de France, en 1792, et fit la campagne dans les rangs de l'armée des princes. Au retour de l'expédition de Quiberon, le comte d'Artois le chargea d'une mission en Normandie.

Embarqué ensuite sur la frégate anglaise le Diamant au service de la cause royale, Tromelin fut fait prisonnier au Havre le 17 mars 1796 et transféré, d'abord à la prison de Rouen, puis à celle de l'Abbaye à Paris, le 3 juillet de la même année. Ayant réussi, grâce à une connaissance approfondie de la langue anglaise, à se faire passer, sous le nom de John Bromley, pour le domestique du commodore sire Sidney, Tromelin parvint à obtenir d'être renvoyé en Angleterre, comme non militaire. Il sauvait ainsi sa vie, en échappant aux lois qui frappaient de mort les émigrés pris les armes à la main. Il prépara ensuite l'évasion des Anglais arrêtés avec lui et les rendit à la liberté.

Attaché à l'armée royale de Normandie, Tromelin venait de recevoir du comte d'Artois la croix de Saint-Louis, lorsqu'il fut de nouveau arrêté à Caen, vers la fin de 1798. Il s'évada, encore une fois, mais, signalé poursuivi, traqué de toutes parts, il dut quitter la France et suivit le commodore Sidney Smith à Constantinople. Le sultan Sélim lui ayant offert du service, Jacques de Tromelin fut employé, à titre de major, dans les troupes turques, puis succéda, comme lieutenant-colonel, à un autre Français, Phélippaux, tué à Saint-Jean-d'Acre. Il fut détaché près du grand visir Yousouf-Pacha, et plus tard près de Hussein, capitan-pacha, avec lequel il fit toutes les campagnes de Syrie et d'Egypte.

Retourné en Angleterre, après la guerre d'Orient, il fut rayé, en 1802, de la liste des émigrés, faveur qui lui permit de rentrer en France. Il se reposait à Morlaix de cette existence agitée lorsque, en 1804, il se trouva impliqué, sans y avoir pris aucune part, dans les intrigues de Méhée de la Touche avec le gouvernement anglais.

Un officier de gendarmerie et un commissaire de police vinrent arrêter le comte de Tromelin, à son domicile à Morlaix, d'où il fut de nouveau conduit à l'Abbaye. Il y demeura six mois et, cédant aux instances du nouveau gouvernement, mais plus encore, à son besoin d'activité ainsi qu'à sa vocation militaire, il en sortit pour entrer, comme capitaine, dans le 112ème régiment de ligne. Une brillante carrière s'ouvrait devant lui et il se voua, dès lors, sans arrière pensée, à la défense de son nouveau drapeau.

Attaché à l'état-major de l'armée de Dalmatie, il fut bientôt distingué par le duc de Raguse qui le chargea de plusieurs missions. Monsieur de Tromelin fut nommé chef de bataillon et chevalier de la Légion d'Honneur, au passage de la Croatie, en 1809 ; puis colonel, après la bataille de Wagram. A la paix de Vienne, le vice-roi d'Italie l'attacha au général Guilminot, chargé d'établir la démarcation de la nouvelle frontière. Il prit possession militaire de la Croatie, au nom de la France puis obtint le commandement du 6ème régiment croate, qu'il conserva quatre ans.

Après diverses missions, que lui confia l'Empereur, il fut rappelé, en 1813, à l'armée d'Allemagne, comme adjudant-général chef d'état-major d'une division. Là, il se signala en maintes circonstances. A la bataille de Bautzen il mérita la croix d'officier de la Légion d'Honneur, et à celle de Leipzic, le grade de général de brigade. En 1813 et 1814, il avait été nommé par l'Empereur commandeur de la Légion d'Honneur, chevalier de la Couronne de-Fer et baron de l'Empire.

Au retour de la royauté, il fut placé dans les grenadiers royaux (ancienne garde impériale). Parti, en juin 1815 pour la grande armée, il commanda à Waterloo une brigade de la division du lieutenant général Jamin qui resta, l'une des dernières, sur le champ de bataille.

Tromelin fut ensuite employé, de 1817 à 1823, à diverses inspections et réorganisations des corps de l'armée ; prit part à la guerre d'Espagne qui lui offrit de nouvelles occasions de se signaler. Il fut élevé au grade de lieutenant général, puis nommé grand officier de la Légion d'Honneur, grand cordon des Ordres de Saint-Ferdinand d'Espagne et de Saint-Anne de Russie. Il était décoré, depuis 1800, de l'ordre impérial du Croissant.

Retiré de nouveau après 1830, dans sa terre de Coatserhan, près de Morlaix, il s'occupa des questions intéressant sa région et devint maire de Ploujean, sa commune, qu'il administra à la satisfaction générale jusqu'à sa mort survenue le 3 mars 1842. (J. Baudry).

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