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LA PAROISSE DE TREMEUR

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Renseignements ecclésiastiques.Trémeur, cure de l'évêché de Saint-Malo, dépendait autrefois de l'archidiaconé de Dinan et du doyenné de Plumaudan. Saint Pierre, apôtre, était autrefois et maintenant le patron de cette paroisse, dont le Roi était directement le seigneur et dont la présentation du bénéfice appartenait à l'ordinaire.

Le Pouillé de la Bastie juge son église médiocre. C'est un tort. Cette église, avec celle de Tréfumel, est une des plus intéressantes de la région dinannaise. Elle a été bâtie à trois ou quatre fois différentes. La grande nef et l'archivolte qui domine le portail principal semblent remonter au XVème s. Vers la même époque environ, on ajouta les ogives de la nef et les deux chapelles du nord. Plus tard, vers le XVIIème s., on construisit la sacristie et on releva le pignon du chœur et la nef du côté midi, en y ajoutant une ou deux fenêtres pour rendre l'église plus claire. La corniche intérieure du chœur est remarquable : de distance en distance, des anges formant gargouilles, tiennent les instruments de la Passion, au dessus, on aperçoit un dragon tenant un ange dans sa gueule, la dite corniche est toute parsemée de serpents et de crapauds assez grossièrement sculptés. Sur la seconde poutre, se voit une inscription très difficile à déchiffrer. Le rétable de l'autel majeur est orné de colonnes torses d'un beau travail. Avant la Révolution, on comptait quatre petits autels dans l'église de Trémeur : celui du Rosaire, celui de Saint-Mathurin, celui de Sainte-Anne et celui de Sainte-Marguerite. On y voit encore maintenant une statue de saint Trémeur tenant une patine à la main. Sur ce saint, cf. abbé Duine : Memento des Sources Hagiographiques de l'histoire de Bretagne, op. cit., où l'on trouvera toutes les références désirables. Cf. aussi La Borderie-Pocquet : Histoire de Bretagne, op. cit., II, p. 325 et 365 et la notice consacrée par l'abbé M. L. Audo, à Bothoa et ses trêves, in-18 s. d., p. 94-99 où il décrit les tombeaux de Sainte-Tréphine et de SaintTrémeur.

D'après le Pouillé de la Bastie, le recteur, à l'exception de quelques dimereaux, récoltait toutes les dîmes de sa paroisse. Il évaluait ses revenus à 1.695 l. en 1790, desquelles il lui fallait rabattre 350 l. pour les frais.

Le 26 mars 1790, la municipalité de Trémeur évaluait comme ci-dessous les biens ecclésiastiques de sa paroisse : Un presbytère couvert en ardoises, cour devant avec puits, four et portail construits en tailles, une retraite à cochon ; les bâtiments du presbytère présentant 44 pieds 9 pouces de facade, le cellier 19 pieds, la grange recouverte en ardoises avec un pressoir : 47 pieds. Une avenue plantée en noyers et en châtaigniers donne accès au dit presbytère, estimé valoir 42 l. de revenu. Son jardin et un verger y attenant sont prisés 30 l. et le pré de la Ville-des-Bois, 13 l. de rente.

A ces immeubles, il faut ajouter une dîme que le recteur lève à la 36ème gerbe, estimée 1.000 l. chaque année ; un petit trait de dîme qui se lève pour l'église à la 12ème ou 18ème gerbe, estimé 90 l. chaque année et un petit fief, avec un petit bailliage avec devoir de portage, estimé 10 l. de rente, lesdits articles donnés par messire Olivier Henry l'an 1546 à charge de célébrer une messe dans l'église à ses intentions avec service solennel.

Le 13 mars 1793, le franc-maçon André-René Le Moine de Broons acquit pour 330 l. la pièce de la Ville-des-Bois dont nous avons parlé plus haut. Elle contenait 97 cordes.

Une croix démontée pesant 6 marcs, 1 once, 6 gros d'argent blanc et un encensoir et sa navette, pesant 6 marcs, 7 onces, 6 gros aussi d'argent gros furent livrés le 25 janvier 1794 par la municipalité de Trémeur. Le 20 septembre de cette année, on inventoria, comme provenant de cette même église, avant de les vendre ou de les livrer à la Monnaie, 2 calices d'argent avec leurs patènes, un ostensoir aussi d'argent, pesant 8 marcs, 4 onces, 5 gros ; 10 chandeliers de cuivre, une lampe et deux clochettes de même métal, le bassin des fonts baptismaux, 9 chasubles, 8 dalmatiques, 3 chapes, une aube et un drap mortuaire.

La Révolution supprima Trémeur comme paroisse. Sous l'ancien régime, cette localité était unie pour les stations de prédication avec Trédias et Languédias. Ses jours d'adoration étaient fixés aux 17 et 18 avril de chaque année.

Avant la Révolution existait sur le territoire de Trémeur, le prieuré de St-Georges qui était desservi jusqu'au XVIIIème siècle par des chanoines de Ste-Croix de la Bretonnerie et dont la Commission des Réguliers instituée en 1769 décida la suppression et son rattachement au collège de Dinan.

Le dit prieuré avait été fondé le 18 août 1346 par Geoffroy le Vayer, seigneur de Trégomar et dame Jeanne Rouxel, son épouse, afin que l'on y exerçât la charité envers les voyageurs. Nous n'avons nullement l'intention de faire ici son historique, renvoyant les personnes qui désireraient le connaître, à lire l'opuscule intitulé Archives du Prieuré de Saint Georges de Trédias, publié par M. le marquis de l'Estourbeillon tin 1897.

En 1790, les revenus de cet établissement appartenaient au collège des Laurents à Dinan, cela n'empêcha pas sa confiscation et sa mise en vente.

Le 26 mars 1790, le maire de Trémeur attribue 142 pieds 11 pouces de façade aux bâtiments de ce prieuré, consistant tant en église qu'en maison, grange, cellier et écurie, un jardin et un courtil à chanvre, vingt-huit journaux de terre labourables, sis en Trémeur, et cinq journaux de terre en prairie, le tout estimé valoir 650 l. de revenu.

Le 21 brumaire an III (11 novembre 1794), le franc-maçon dinannais Charles Beslay et ses associés les frères Turpin acquirent pour 40.100 l. payables en assignats très dépréciés « la maison conventuelle de Saint Georges, emplacement et masure d'église, maison du fermier, étables, granges, retraite à porcs, le tout en mauvais état, four, pressoir, tour de tailles, 3 petits jardins, un petit courtil, cour et déports, avenue vis-à-vis, du portail, le tout contenant 2 journaux, plus 34 journaux de terre labourables, 8 journaux en prés, un quart de journal en châtaigneraie, plus une quantité de 8 journaux à prendre dans les bois taillis d'Yvignac ». L'ensemble avait été estimé 15.840 l.

Aujourd'hui les statues tombales des fondateurs qui reposaient dans l'église Saint-Georges, ont trouvé une place honorable dans celle de Saint-Malo de Dinan. Vis-à-vis des anciens bâtiments du prieuré transformés en ferme, se trouve une fontaine dite de Saint-Georges, aux eaux de laquelle on attribue une vertu curative.

(A. Lemasson).

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