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Quelques testaments à Trémaouézan.

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Le culte, autrefois comme aujourd'hui, était entretenu par les fidèles qui s'acquittaient de leur pieux devoir par des offrandes en nature ou en argent. Quand venait l'heure de la mort, on appelait le notaire, et il est rare que dans les actes de dernière volonté les fabriques soient oubliées, du moins jusqu'à l'époque (1749) ou un édit prohiba toute disposition testamentaire en faveur de l'église [Note : Cf. de La Gorce, Histoire Religieuse de la Révolution Française, T. I, p. 134].

C'est — suivant une formule que l'on retrouve souvent dans les testaments et contrats de donation — « désirant augmentation en l'église et à l'office divin et en la foi catholique, apostolique et romaine, et pour aider à l'entretenement d'icelle et des ornements », que l'on donne de son bien aux établissements du culte.

En retour, on demande des prières : on donne à la condition par les bénéficiaires du legs « d'inscrire les noms des donateurs sur le catalogue des bienfaiteurs de l'église, de les rendre participants aux prières publiques, aux suffrages et aux sacrifices qui se font à perpétuité dans l'église, de faire célébrer des messes à haute et à basse voix, de faire poser et mettre des cierges allumés sur les tombes des donateurs, etc. » (Extraits de divers testaments).

On l'a vu plus haut, les prêtres donnent l'exemple. Un grand nombre de ceux qui ont exercé leur ministère à Trémaouézan et y ont fini leur carrière, ainsi, que la plupart des ecclésiastiques originaires de la trève et qui y sont morts, ont donné à la fabrique, qui, des fermes entières, qui, des pièces de terre, qui, de l'argent.

Quelquefois on ne laisse après soi qu'un pauvre mobilier et, dans ce cas, on juge inutile de faire les frais d'un testament, mais alors on voit quelqu'un venir remettre à l'église de la part du défunt, un modeste bijou, une bague, une petite croix, etc., qu'un des marguilliers se charge de vendre aux enchères, « jouxte la croix de l'entrée principale du cimetière, hors la terre sainte, selon la coutume ».

Notre-Dame de Trémaouézan a aussi ses dévots dans les paroisses voisines et ceux-là encore recommandent à leurs héritiers de lui porter leur obole après leur décès.

La liste suivante extraite d'un testament de 1684, et que l'on retrouve, à peine modifiée, dans une dizaine d'autres, indique les églises et chapelles chères aux tréviens, et auxquelles, avant de quitter ce monde, ils tenaient à faire une offrande : « Le testateur lègue à l'église de Saint-Eloy ... 5 sols. A l'église de Sainte-Barbe, en Ploudenyel ... 5 sols. A l'église de Sainte Pétronille, aud. Ploudenyel .... 5 sols. A l'église de Sainte Brigitte (en Ploudaniel) ... 5 sols. A l'église de Monsieur Saint Edern ... 15 sols. A l'église de Monsieur Saint Yves, de la Roche-Maurice ... 15 sols. A l'église de Notre-Dame du Folgoët ... 10 sols. A Saint Quévroc, patron de l'église de Lanneufret ... 3 sols. A l'église de Plounéventer ... 10 sols. A l'église de Sainte Barbe de Kerinisan (en Plounéventer) ... 5 sols. A l'église de Notre-Dame de la Fontaine Fontaine (en Landernean) 5 sols. Dans certains testaments, il y a aussi quelques sols pour « l'Hotel-Dieu de Paris et les Quinze-vingts », et enfin dans presque tous, on fait la part des domestiques et des pauvres.

1640. — « Marie Abhervé, de Keransant, en Plounéventer [Note : Ce testament contient un legs à N. D. de Trémaouézan, d'où une expédition dans nos archives], que nous avons trouvé gisante en un accoudoër près le feu ...

Ordonne être baillé à Hervé Le Roux, son mary, la somme de 90 livres thournoises et grand coffre neuf bois de chêne étant dans la maison manale de Keransant, pour rémunération et récompense des bons services, traitement et assistance qu'elle a reçu de son dit mary, tant en santé qu'en maladie, et les soins et diligence qu'il a apporté à sa conservation.

— Plus, ordonne bailler à Isabelle Blouet, belle-mère, ses cotillons et manches de serge noire.

— Plus, ordonne bailler à chacun des texiers (tisserands ou tisseurs) étant en la dite maison, à Jan Balaznant et à Christophe Bigot à chacun 20 sols. Item, à Eliette Balaznant et à Béatrice André, servantes domestiques, à chacune une pièce de 20 sols et un couvrechef de ses meilleurs, pour partie de la récompense qui leur est due pour la peine qu'elles ont eu avec elle et les services qu'elles lui ont rendus.

— Plus, ordonne bailler et distribuer aux pauvres, tant de cette paroisse que de celle de Ploudenyel, son moindre manteau, sou cotillon de serge noire et tous ses habits, quotidiens, à ce qu'ils prient Dieu pour son âme.

— De plus, a légué à Jan Le Lann, son nourricier, la somme de 60 sols thournois. Aussi a déclaré quitter à Yves Abhervé ce qu'il lui doit pour le louage d'un métier à texier ».

1646. — Testament de François Gaouyer, cultivateur, demeurant à Coatdényel. « Fait son testament d'ordonnance et dernière volonté pour disposer au salut de son âme et mettre paix entre ses enfants après son décès ».

Après avoir demandé qu'un service fut chanté, à son intention, le Dimanche de Pâques, par tous les prêtres et servants in divinis de l'église de Trémaouézan, il « déclaré avoir baillé à Catherine Gaouyer, sa fille, mariage faisant avec Jean Le Roux, le nombre de 56 poidz de fil cru, à raison de 12 sols tournoys chacun poidz, une vache à lait et les accoutrements d'un lit de plumes et depuis pendant sa viduité lui aurait baillé 36 l. tournoises et un coffre en bois de chêne. Déclare aussi avoir baillé à Jean Gaouyer 421 l. tournoises et la garniture d'un lit de plumes... ».

1668. — « Marie Laurent, demeurant à a Villeneuve, recommande son âme à Dieu et à la Benoiste Vierge Marie et déclare donner 1/2 boisseau d'avoine au fils de François Le Gall son voisin, un boisseau d'avoine à la fille de Dantec ; à Marie Magadou 1 /2 boisseau de bled noir.

— Plus, elle déclare pour la paix et la concorde qu'il y a eu entre son mari et elle, lui donner un lit clos étant auprès du feu, avec ses apparaux, un gobelet d'argent et un coffre de bois de chêne.

— Plus, elle déclare donner à Jeanne Laurent, sa nièce, son meilleur manteau, et son cotillon serge de couleur rose aux enfants de Vincent Can. Plus, elle déclare bailler une jupe à usage de femme aux enfants de Lorent Laurent.

— De plus, elle, a déclaré lui être célébré deux octaves avec un trentain par les prêtres de Trémaouézan, avec une messe privilégiée et une octave au bout de l'an ».

1677. — Jeanne Guézennec, femme Berthou, de l'Isle, lègue à Notre-Dame du Folgoet trente sols avec ses brassières de damas rouge ; lègue à chacque esglise où la procession de Trémaouézan est accoutumée d'aller tous les ans, cinq sols qui seront délivrés à l'esglise du sainct dans l'endroit, cy .... 15 sols.

... Ordonne en outre qu'après son décès il soit donné quatre cribles de seigle à Yvon Le Mével, Paul Gaillard, Catherine Broch et Marie Le Garo.

1689 (17 Juin). — Testament de Hervé Quillien, de Mestirgac. « ... l'âme étant séparé du corps, et le décès lui étant arrivé, ledit testateur a élu et élit la sépulture de son corps en l'église de Notre-Dame de Trémaouézan dans la tombe lui appartenant, remettant toute la pompe de sa sépulture à la discrétion de Marie Le Ravalocq sa femmes et ses héritiers, sans aucune superfluité...

Lègue à Notre-Dame de Trémaouézan et à chacune des confréries étant au nombre de trois, la somme de quinze sols.

Donne à sa belle fille la somme de 90 livres pour la salariser d'une partie de sa peine et du temps qu'elle a employé à son service ...

En l'endroit le dit Quillien testateur et la dite Ravalocq sa femme, de lui suffisamment autorisée pour l'exécution de ceste, présente en personne, ont déclaré et par ceste, font don mutuel et égal l'un a l'autre de leurs biens communicables, par le survivant d'entre eux en pouvoir jouir et disposer sa vie durant, sans que les héritiers du premier mourant puissent en prétendre ni hériter qu'après la mort du dernier mourant ... ».

Ceci se passait le 17 Juin. Le 21 du même mois, Quillien se ravise. Il « déclare tenir bon à son testament, sauf au dernier article, qui est ce don qu'il avait fait à Marie Ravalocq, sa femme, de tous ses biens purement et en général, la vie durant d'icelle ; auquel don il déclare ne porter état ni foi, ainsi le casse et résilie et le met à nul effet, parce que en faveur (au lieu) de ce, lui lègue un lit clos avec ses habilllements consistant en une couette et traversin de balle, deux ... et deux lincères (draps), et une vache à lait sous poil noir, nommée ar Vioc'h bail bras » (J. Mével).

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