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Trémaouézan et les moines.

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Suivant une autre tradition, Trémaouézan aurait jadis appartenu aux Menec'h-ruz, les moines rouges, c'est-à-dire les Templiers, et aux héritiers de leurs biens, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Ce qui semble donner raison à cette tradition, c'est d'abord l'existence très ancienne à Trémaouézan du culte de Saint Jean, patron principal des Templiers, culte que rappellent une belle chapelle dédiée au saint Précurseur dans l'église, une fontaine monumentale, et des reliques du saint, vénérées de temps immémorial dans la trève.

On sait aussi que les Templiers aimaient à semer de croix les chemins qui sillonnaient leurs propriétés. Or, toute la région de Trémaouézan, Ploudaniel, Plouédern et Plounéventer, est couverte de vieilles croix de granit qui portent l'estampille des Chevaliers du Temple, c'est-à-dire la croix orientale ou pattée inscrite dans un cercle [Note : On voit cinq croix du même genre sur les murs de l'église de la Martyre qui, d'après Ogée, a longtemps appartenu aux Templiers. — Mêmes croix en Plouvien, auprès de St-Jean-Balaznant, ancienne commanderie de l'Ordre de Malte], et les trois points, allusion au nombre Trinitaire vénéré des Templiers. Il reste à Trémaouézan trois croix de ce genre. L'une d'elles, Croaz-Poullar-Guilly, plantée au bord d'un vieux chemin, à 400m à l'Est du bourg, est particulièrement intéressante. Haute seulement de 1m25, mais forte, massive, la branche supérieure terminée en bâtière, les bras s'élargissant aux extrémités, elle porte dans sa partie centrale une croix pattée entourée d'une couronne de perles ; sur ses croisillons les trois points qui, d'après une certaine opinion, seraient l'origine des fameux points maçonniques, et, au bas de son fût, une fleur de lys.

Malgré ces indices, nous tenons pour certain que la tradition exagère. Aucun document écrit ne vient l'appuyer. Les Chartes du Duc Conan, qui contiennent la nomenclature des biens des Templiers et des Hospitaliers en Bretagne, ne fournissent aucun nom susceptible d'être identifié avec celui de Trémaouézan. Il est vrai que cette nomenclature ne semble pas complète, puisqu'elle se termine par un « et coetera » et que les susdites Chartes donnent confirmation aux intéressés, tant pour leurs biens à acquérir que pour leurs biens acquis : « et cetera et acquisita et acquirenda ». A la rigueur donc, on pourrait, nonobstant le silence de ces listes, soutenir que les Templiers et leurs successeurs ont possédé des biens à Trémaouézan, mais nous ne le croyons pas, et voici, selon nous, à quelles proportions il faut ramener les souvenirs populaires :

La croix de Poul-ar-Guilly est ornée d'une fleur de lys, armes des anciens seigneurs de Trémaouézan, les de l'Isle. C'est donc eux qui l'on fondée. On y voit de plus des signes que l'on peut attribuer aux Templiers. Cela signifie pour nous que le membre de la famille de l'Isle qui a érigé cette croix était affilié à l'Ordre du Temple. Ce chevalier aura rapporté de Palestine les reliques de Saint Jean, dont on parlera par ailleurs, et, naturellement, la présence de ces reliques aura déterterminé une sorte de pèlerinage des Templiers de la région vers l'église qui les abritait. Les gens de Trémaouézan auront donc vu passer souvent au milieu d'eux les Chevaliers du Temple avec leur habit blanc orné d'une croix rouge et les Hospitaliers avec leur cotte d'armes écarlate, et cela aura suffi pour perpétuer jusqu'à nos jours leur souvenir dans la paroisse. (J. Mével).

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