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L'église de Trémaouézan : les baptistère, catafalque et niches.

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En entrant dans l'église par la porte Ouest, on trouve, à droite, près des piliers de la tour, une auge circulaire en pierre, où les fidèles de la paroisse viennent, le Samedi Saint et dans le courant de l'année, faire leur provision d'eau bénite. Cette piscine n'a d'autre mérite que d'être de belle taille et d'avoir un certain âge : elle date de 1691. Nos comptes nous apprennent qu'elle est l'oeuvre de Jean Morvan, que l'on a déjà vu travailler à construire une porte dans la tour. On lui paya pour faire le dit bénitier et le mettre en place 28 l. 10 s., et 3 l. pour les charroyer de Landerneau à Plouédern.

I. Baptistère.

Les fonts baptismaux occupaient autrefois, au bas de l'église, le dernier entrecolonnement de droite quand on regarde le choeur. Comme ils étaient fort encombrants à cet endroit, on les transporta, en 1860, au fond du collatéral Midi.

La cuve baptismale de marbre rose, en forme de coupe ovale, est de cette même année 1860 ; elle a remplacé une vieille piscine en granit, à douze pans, sans sculpture, mais remarquable par ses dimensions (un mètre de diamètre extérieur), aujourd'hui reléguée dans le jardin du presbytère.

Au-dessus des fonts est un baldaquin en bois, de forme hexagonale, porté sur six colonnes corinthiennes et surmonté d'un dôme que couronne un ange aux ailes déployées. Tout autour, des niches ou arcades abritent les statuettes des douze apôtres. Auprès, contre le mur du fond de l'église, un groupe en bois du baptême de Notre-Seigneur.

Notre baptistère sort certainement des mêmes ateliers que celui de l'église de Plouédern, auquel il ressemble presque détail pour détail, probablement de chez un maître sculpteur de Landerneau. La cuve baptismale de Plouédern est de 1641, mais il est probable que le baptistère lui-même est un peu plus jeune ; pour ce qui est du nôtre, la chose est quasi-certaine, car les images des apôtres qui l'entourent, de même que le groupe du baptême du Christ, proviennent d'un autel de Saint-Jean-Baptiste qui existait encore dans notre église en 1660.

 

II. Catafalque et Niches.

Plus âgé de quelques lustres doit être le catafalque en chêne sculpté qui se voit au milieu de l'église. Ce catafalque, d'un modèle désormais rare, est l'oeuvre d'un artiste inconnu. Le dais ou baldaquin, porté sur quatre colonnes, qui surmonte nos estrades funèbres actuelles, est ici remplacé par une frise suspendue entre deux montants terminés en T. Cette frise, découpée en dentelles sur bords, couverte de figures pleurantes, de têtes fantastiques, de capricieuses arabesques, est un morceau de sculpture des plus fins que l'on puisse voir. Les montants portent, l'un, une croix fleurdelisée ayant à son centre un coeur entouré d'une couronne et accompagnée des statuettes de la Vierge et de Saint Jean, et l'autre une Pietà entre deux anges tenant des sabliers [Note : Nous attribuons à ce catafalque la date approximative de 1620, à cause de la grande ressemblance nous trouvons entre ses sculptures et celles que l'on voit sur la porte Sud de la chapelle Saint-Eloi, en Ploudaniel].

Catafalque de l'église de Trémaouézan (Bretagne).

Une autre oeuvre remarquable de sculpture sur bois, ce sont — des deux côtés de la fenêtre absidale — deux grandes niches contenant, l'une, la statue de la Sainte Vierge et l'autre celle de Saint Joachim. Ces statues, de grandeur naturelle, sont fort bien traitées. Saint Joachim est superbe dans son habit oriental tout rutilant d'or ; la Vierge, qui porte dans ses bras un gracieux Enfant-Jésus jouant avec une colombe, n'est pas moins somptueusement vêtue.

Les deux niches ont la même forme et sont décorées de façon identique. Un groupe d'angelots, dans la posture des cariatides, leur sert de soutien, et elles sont terminées par une haute pyramide, dont des anges encore — on en compte vingt-trois autour de chaque niche — et des fleurs en corbeilles, en guirlandes, en festons, forment les principaux ornements.

Ces sculptures ont été exécutées en 1676, dans les ateliers de « Honoré Halliot [Note : Rapprocher — sans trop s'émouvoir de la différence d'orthographe — ce nom d'Halliot de celui d'un autre maître sculpteur Douaré Aillot, demeurant à Recouvrance en Saint-Pierre-Quilbignon, qui « s'engage de couronner d'un dôme et plusieurs, architectures le fond baptismal » de Commana, en 1682. (Bull. de la Com. Dioc. T. VI, p. 140)], mestre sculpteur en bois à Landerneau ». « Le sculpteur, sa femme et son valet vinrent les poser à leur place », et « Nicolas Le Stang, forgeur, fit seize fiches ou pattezennou pour attacher l'image de Notre Dame et celle de Saint Joachim à leurs places ».

Les niches d'Honoré Halliot ont été, une première fois, peintes et dorées, en 1683, par Jacques Domagny de Morinville ou de Morville [Note : En 1677, ce Jacques Domagny dore l'image de N.-D. de Trémaven, en Châteauneuf-du-Faou (Ibid. V. 173). Le Bulletin dit défectueusement Jacques Donnaguin, sieur de Morinell]. Ce peintre habitait Lampaul-Guimiliau et mourut, en 1688, à Trémaouézan, où il exécutait sans doute d'autres travaux.

En 1758, un autre contrat fut conclu entre la fabrique et « Hervé Le Goff, sculpteur et peintre, de Saint-Louis de Brest, pour peindre et dorer les statues de la Sainte Vierge, sa niche et ses ornements de haut en bas, de la même manière que l'or et la peinture se trouvent placés présentement, également que la statue de Saint Joachim qui est de l'autre côté du grand autel, aussi avec sa niche et ses ornements de haut en bas, moyennant la somme de 255 l. ».

VITRAUX. — On a vu que la tempête de 1702 avait brisé tous les vitrages de l'église. Les armes des seigneurs qui garnissaient le tympan de la fenêtre absidale furent replacées après l'accident, mais elles ont été détruites de nouveau par la Révolution.

En 1880, on commanda à Jean Cabon, peintre-verrier à Lanhouarneau, un vitrail qui fut payé 3.000 francs. Il représente, dans sa partie centrale, la scène de la Pentecôte et, dans côtés, les mystères de la Nativité et de la Résurrection de Notre-Seigneur, de l'Annonciation et de l'Assomption. Dans les soufflets du tympan, qui dessinent trois coeurs, se voient les armes du Pape Léon XIII et de Mgr. Nouvel. (J. Mével).

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