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Les Confréries et Prédicateurs de Trémaouézan.

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Confréries de Trémaouézan.

Il y avait autrefois, à Trémaouézan, sept confréries : les confréries de Notre-Dame de la Merçi et de Saint-Jean-Baptiste qui paraissent très anciennes dans la trève, celle du Saint-Sacrement, mentionnée en 1623, et celles du Rosaire, de Saint-Anne, de Saint-Herbot et de Saint-Goulven.

Il ne semble pas qu'il y ait eu, dans la trève, avant la Révolution, une confrérie des trépassés distincte de celle de Ploudaniel, ce qui ne paraîtra pas extraordinaire, si l'on songe que presque tous les habitants de Trémaouézan étaient inscrits dans la plupart des confréries ci-dessus énumérées, et que ces confréries faisaient souvent faire des prières et chanter des services funèbres pour leurs membres et bienfaiteurs défunts. C'est en partie dans ce but qu'elles recevaient des legs. Les libéralités à elles faites étaient reçues par un marguillier spécialement chargé de la gestion de leur temporel et qui est appelé tantôt procureur, tantôt abbé et quelquefois gouverneur de la confrérie. « Recu de Goulven Troadec et de Michel Guéguen abbés esté de Mr Saint Goulven, 2 sols ».

Ces confréries ne paraissent pas avoir été toujours très florissantes : un testament de 1733 n'en nomme que quatre : Vincent Mazé « lègue quatre sols à chacune des confréries érigées dans l'église de Notre-Dame de Trémaouézan : Sainte-Anne, Saint-Herbot, Saint-Sacrement et Notre-Dame de la Merci ».

Pour un autre, de 1717, il n'en existe que trois : Saint-Sacrement, N.-D. de la Merci et Sainte-Anne.

Les comptes nous ont conservé quelques détails sur la fondation de la Confrérie du Rosaire. Ils nous montrent les fabriciens de l'année 1664 se rendant à Landerneau « prier le père lecteur (des Capucins) de leur écrire une lettre pour supplier le grand vicaire de leur donner la permission d'avoir le rosaire ». Tôt après, ils y retournent avec le consentement du recteur, « à penser faire le contrat pour le Saint Rosaire », et pour que la confrérie puisse fonctionner tout de suite, de généreux tréviens les accompagnent « avec l intention de léguer chacun de leurs héritages au Saint Rosaire ». Le dimanche qui suivit leur retour, ces personnes ainsi que les prêtres de Trémaouézan font leur pieux legs à la confrérie naissante, par devant deux notaires royaux, Cabon et Laigle, « qui étaient venus exprès à Trémaouézan pour faire le contrat de fondation ».

Voici un extrait de ce contrat :

« Nous soubzignans, notaires héréditaires Jurés et Receus en la Cour royale de Lesneven certifions qu'à la requeste d'honorables. gentz Jan Le Magadou, Sébastien Bourc'his fabricques et marguilliers de l'esglise trefvialle de Nostre Dame de Treffmaouezan en la paroisse de Ploudaniel, nous nous serions exprès transportés de nos tabliers et demeurances ordinaires que nous faisons en la ville de Landerneau jusques en lad. esglise Treffmaouezan ce dimanche unzième jour de Janvier mil six cens soixante et cinq, ou estant rendus aurait esté remonstré au prosne de la grande messe dicte et célébrée en lad. esglise par vénérable Mre Alain Le Guen, par autre vénérable et discrette personne Mre Yves Kermarec, curé d'icelle, que l'intention des d. tréviens estant de longue main de faire ériger dans lad. esglise la confrérie du sainct Rosaire, à raison de la grande dévotion et piété qu'ils ont à là Sainte Vierge Marie et à lad. confrérie, iceux tréviens auraient conféré leur d. dessain à Monsieur le grand vicquaire pénitencier de Léon et à Monsieur le Recteur de lad. paroisse, lesquels auraient donné leur consentement tant verballe que littéralle, moyennant que lesd. trefviens eussent faict un fond solvable et pertinant du moins de la somme de trante six livres de rente et en fond d'héritage pour l'entretien de lad. confrérie.

Tellement que pour parvenir au d. dessain, led. sieur Curé a fait semonce aux trefviens congrégés et assemblés pour ouir le divin service et délibérer de leurs affaires politiques, de donner leurs advis en continuant leur louable dessain.

Sur quoy lesd. Tresviens deliberant, entre autres Lorant et Yvon Berthou, Hervé Rolland, Jan Mazé, Yvon Le Bihan, Yvon Chopin, François Bourc'his, Hervé Maçon, Guillaume Filly, Michel Guéguen, Jan Salaün et plusieurs autres faisant, le corps politique de la d. trèfve ont unanimement dict persister en leur dessain et ont prié led. sieur Curé et fabricques de s'adresser à mon d. sieur le grand Vicquaire pour avoir permission d'érection de la d. confrérie du saint Rosaire dans la dicte esglise, et par l'offre qu'ils font de faire fond de trante six livres de rente à leurs propres frais pour desservir la d. confrérie, d'orner un autel, à la d. fin, de vêtements et ornements neufs, et pour pourvoir à la d. dotation et arrentement, le d. sleur Curé a déclaré donner à la d. future confrérie du Rosaire soixante sols de rente l'an pour estre participant aux prières et suffrages qui se célébreront en icelle, sur le gaige et hypothèque spéciale, des héritages lui appartenant au terrouer de Kerileoc, paroisse de Plouédern, tenus en ferme par Yves Kerdellen, relevant du fief des Granges, pour toucher la levée d'icelle rente à la Saint Michel prochaine.

Mtres. Jan Compès et Geffroy Moalic pbres de la d. trefve ont pareillement légué, sçavoir le dit Compès la somme de six livres de rente dessus la maison où il demeure et héritages en dépendants, édifices et superfices situés au terrouer de Kersioc'h dite trève pour jouir de la levée à la Saint Michel prochaine, relevant du fief de Landerneau.

Et led. Moalic pareille somme de six livres de rente, sçavoir quatre présentement et quarante sols après son décès, dessus ses héritages au terrouer de Kergongar en lad. trefve, du fief de Landerneau, à condition d'avoir chacun un service aux jours qu'il sera exprimé par l'acte d'erection de la d. confrérie.

Le d. Jan Le Magadou et Marie Lorantz sa femme d'il authorizée ont légué à la d. confrérie neuf livres de rente dessus les héritages par eux acquis d'avec Yvonne Diverès, veuffve Yves Lorléach, situés au terrouer de Penfrat au d. Ploudaniel, du fief de Landerneau et de celui de Mézarnou, à la condition d'avoir deux offices aux jours qui seront désignés par le d. acte d'érection, la d. rente payable sçavoir trois livres à la Saint Michel prochaine, et le parsus après leurs décès.

Le d. Yves Chopin a légué à la d. confrérie six livres de rente, sçavoir trois livres payables à la Saint Michel prochaine et autres trois livres après son décès, au jour qui sera désigné par l'acte d'érection, auquel payement il offre de gage et hypothèque le lieu et convenant où il demeure au terrouer de Kerudalar dite trefve, relevant du fief de Kermadec.

Guillaume Fily a légué à la d. confrérie cinquante sols de rente sur ses héritages au terrouer de Kergabel au d. Treffmaouezan.

Hervé Joseph lègue trente sols de rente au terroir de Hellez.

Marie Queinec, veuffve Thomas Chopin, lègue quarante sols sur ses héritages à Kergreac'h, dite trève.

Hervé Rolland et Marguerite Henry sa femme lèguent trente sols de rente sur Kerfelgar en la d. paroisse.

Desquelles rentes les susnommés promettent faire jouir paisiblement et sans troubles la d. confrérie en se desaizissant des d. héritages chacun pour son regard au profit et utilité d'icelle... ».

Le tableau placé au-dessus de la porte de communication de l'église avec la sacristie, qui représente la Sainte Vierge donnant le Rosaire à Saint Dominique et à Sainte Catherine de Sienne, doit être de cette époque.

 

Prédicateurs de Trémaouézan.

Chaque annéé, autrefois, l'Avent et le Carême étaient prêchés à Trémaouézam. On appelait, le plus souvent, pour donner ces stations, un Capucin de Landerneau ou un Récollet de Lesneven ; parfois aussi on avait recours à la bonne volonté des recteurs vicaires du voisinage. Le curé de Trémaouézan était également appelé, de temps temps, à rendre le même service aux paroisses avoisinantes, et dans de cas — ainsi le spécifient les actes prônaux relatifs à l'installation des curés de la trêve — il devait « mettre un autre prêtre à sa place pour dire la messe tous les dimanches et fêtes » où il serait absent.

Les comptes mentionnent, tous les ans, les émoluments que recevait, le stationnaire On payait le prédicateur de l'Avent et du Carême, « à raison de vingt et un sols par sermon, suivant l'usage ». Certaines années, le prédicateur donnait jusqu'à dix-huit instructions et alors il recevait 18 l. 18 sols. On lui servait en outre, à chacun de ses voyages, une collation dont on donne également le menu :

« Le premier Dimanche du Carême 1673, payé en collation à Mr le prédicateur, en pain pour un sol, de la morue pour deux sols, et deux sols et six deniers de beurre ».

En 1745, le vicaire général de Léon, Le Borgne de Kermorvan, en visite dans la trève pendant la vacance du siège épiscopal, décide « qu'on ne donnera plus rien à l'avenir au prédicateur (de Trémaouézan), à moins qu'il n'y ait une fondation ad hoc à Ploudaniel ». Le recteur dut sans doute réclamer, et obtenir gain de cause, car les années suivantes, on trouve les honoraires du prédicateur portés au compte, comme par le passé.

En 1810, les prédications d'Avents et de Carêmes interrompues par la Révolution, reprirent, suivant le décret impérial du 30 Décembre 1809, qui fixa les émoluments du prédicateur à trente francs pour les deux stations.

Quelques noms de religieux prédicateurs relevés dans les comptes :

1714. R. P. Jacques, capucin.

1725. Fr. René François de Pontaven, gardien des capucins.

1727. — R. P. Martin. — La station est payée « au sieur Logé, père spirituel des capucins de Landerneau ».

1752. — Le P. Locronan, capucin. — Station payée au P. Raymond, vicaire des capucins de Landerneau.

1759 — R. P. Paul, capucin.

1761. — P. Maximin Copin. (J. Mével).

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