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LE CLERGE DE TREBEDAN

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CLERGÉ. — FRANÇOIS-SAMSON GLEMOT, recteur, originaire de Baguer-Morvan où il était né du mariage de César et de Louise Bertrand, fut ordonné prêtre à Saint-Malo le 1er avril 1775.

A la mort de M. Thomas Lucas, natif de Léhon, qui avait permuté le 14 mai 1762 la cure de Plorec dont il était titulaire pour venir à Trébédan au lieu et place de Mathurin-François Henry, M. Glemot fut pourvu en cour de Rome du rectorat de Trébédan dont il prit possession le 20 décembre 1789.

L'abbé Glemot, qui avait refusé de s'assermenter, eut à essuyer dans sa paroisse les persécutions du citoyen Desprès, tout à la fois maire et commandant la garde nationale, auquel le district de Dinan écrivait, le 8 août 1791 : « Nous apprenons par la voix publique que, contre les dispositions des décrets de l'Assemblée Nationale, notamment celui du 2 juillet 1790, qui défend expressément de porter aucune espèce d'armes dans les églises, dans les foires, dans les marchés et autres lieux de rassemblement..... vous vous ingérez de faire entrer dans l'église de Trébédan, les dimanches et fêtes, les gardes nationaux de votre paroisse, troublez l'office divin, menacez le curé en le traitant ignominieusement. Vous vous donnez le ton de lui interdire la confession et exercez de votre propre mouvement des fonctions qui ne sont attribuées qu'aux ecclésiastiques en faisant des processions ». Malheureusement nous n'avons nul autre renseignement sur les tribulations qu'eut à endurer l'abbé Glemot qui, n'ayant pas été remplacé, demeura dans sa paroisse jusqu'au 12 septembre 1792, date à laquelle sa courageuse opposition à la Constitution civile lui valut d'être arrêté, conduit au château de Dinan, puis embarqué d'office pour Jersey, le 20 suivant, avec les aunes prêtres qui se trouvaient détenus dans cette forteresse (2ème Registre d'avis sur le Traitement des prêtres du District de Dinan, série L V, aux Arch. des C.-du-N.).

Nous avons trouvé au dépôt précité la réclamation que M. Glemot faisait adresser, le 26 octobre 1792, au procureur du district pour obtenir l'arriéré de son traitement comme recteur de Trébédan. Mais loin de pouvoir récupérer son dû, cet ecclésiastique perdit même son modeste capital, car la vente de son mobilier, opérée les 20 et 21 mai 1794, rapporta 242 l. à la République.

M. Glemot décéda en exil à Londres, âgé de 51 ans, entre le mois de novembre 1801 et celui de septembre 1803. (Laity's Directory, communiqués par Mgr H. Daly).

JOSEPH-MARIE MOREL, né à Carfantain près de Dol, le 3 avril 1763, du mariage de Guillaume et d'Hélène Panelle, après avoir été ordonné prêtre à Dol le 22 mars 1788, représentait le 3 avril 1789 son recteur, M. Lucas, alors fatigué, à l'Assemblée du Clergé du diocèse de Dol, en qualité de vicaire de Trébédan. (Arch. Nat., G 18, 81).

Nommé au vicariat de La Fresnaye le 7 janvier 1790, M. Morel, après avoir refusé le serment constitutionnel, quitta cette paroisse vers le 20 juin 1791 et se fixa à Dol, qu'il dut à son tour abandonner peu après, le 20 avril 1792. Il fit ensuite à Jersey un séjour de courte durée et revint en France, en compagnie de l'abbé Charles Saint-Pez, au mois de novembre de cette même année.

L'année suivante, ce prêtre tombait sous les balles des « Mayençais » et l'on trouvait son cadavre sur la route, près du bourg de Baguer-Pican, le 20 novembre 1793. Les restes de M. Morel reposent maintenant dans le cimetière de cette paroisse, où ils ont été solennellement transférés en 1821 [Note : Cf. sur cet ecclésiastique : Delarue : Le District de Dol, op. cit., VI, p. 147. — Guillon : Les Martyrs de la Foi, op. cit., IV, p. 109. — Carron : Les Confesseurs de la Foi, op. cit., III, p. 620. — Guill. de Corson : Les Confesseurs de la Foi de l'archidiocèse de Rennes, op. cit., p. 98].

Le 16 janvier 1804, M. AUGUSTIN HASLÉ devint recteur de Trébédan. A sa démission, le 6 juin 1808, son successeur fut JEAN-FRANÇOIS PHILIPPE, né à Ploufragan, le 12 novembre 1763, du mariage de Mathurin et de Jeanne Briand, lequel vivait simple prêtre dans sa paroisse natale en 1790.

Sur le passeport que cet ecclésiastique prit comme insermenté le 10 décembre 1792, afin de se déporter, nous relevons le signalement ci-dessus : « Taille 5 pieds 4 pouces, cheveux et sourcils bruns, yeux bleus, bouche un peu grande, visage piqué de petite vérole ». Malgré cet acte de déférence à l'arrêté pris le 1er décembre par le Directoire des C.-du-N., nous ne croyons pas que l'abbé Philippe se soit réellement exilé, car son nom ne figure sur aucune des listes de prêtres qui séjournèrent à Jersey ou en Angleterre qui nous soit parvenue, et Boullé, dans son enquête de l'an XI, l'indique d'une part comme ayant trempé dans la chouannerie et de l'autre comme ayant toujours séjourné à Ploufragan.

M. Philippe était vicaire à Pluduno lorsqu'il fut nommé à Trébédan, le 1er juin 1808. Il y décéda en fonctions, le 30 juin 1825.

(A. Lemasson).

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