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LA FIN DE LA REVOLUTION AU TEMPLE-DE-BRETAGNE

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Avant de raconter ce que nous savons des deux dernières années de ce XVIIIème siècle si funeste à l'Eglise et à la France, nous devons connaître au lecteur les agissements de d'Ozeville, qui, comme commissaire exécutif du canton, remplit son rôle de dénonciateur avec tant de zèle.

Nous respecterons son style administratif ; toutefois qu'il nous soit permis d'ajouter quelques détails à ses rapports plus ou moins fondés (Archives départementales, série L. Police nos 224, 337. — Elections, 1898. —Suspects, 4.337).

 

AN IV. (23 SEPTEMBRE 1795 — 22 SEPTEMBRE 1796).

9 vendémiaire, 1er octobre. — Les postes du Temple et de Sautron étant dépourvus de troupes, les Chouans ne cessent d'inquiéter les habitants. « Hier à 4 heures de l'après-midi, au nombre de 4 ou 5, tant à pieds qu'à cheval, ils ont investi la maison du citoyen 0llivier, curé de Vigneux ; il venait d'entrer chez lui avec deux gendarmes. On dit qu'il y en a un de tué et l'autre blessé et le citoyen 0llivier assassiné ». — Ce fait est complètement faux, comme on le constatera plus loin.

12 vendémiaire, 4 octobre. — 0llivier, Braud et d'Ozeville jurent de n'avoir aucun membre de leur famille parmi les émigrés.

16 pluviôse, 5 février. — D'Ozeville signale des attroupements à Vigneux et Malville. La garde nationale du Temple ne suffit pas pour couvrir les citoyens de ces deux communes.

24 pluviôse, 13 février. — Une lettre adressée au district, pour prouver son identité, de Math.-René Cogrel. Il est notaire public, dit-il, depuis 1767, résidant à Vigneux, mais réfugié au Temple à cause des Brigands qui ont tout pillé dans son étude ; il fait en même temps fonction de greffier du juge-de-paix.

7 floral, 16 avril. — Pierre Visdelou, domicilié au Temple depuis quatre ans, ci-devant postillon, âgé de 30 ans, s'est échappé de la maison d'arrêt, le 28 germinal dernier ; il a dû se rendre à Nantes, d'où il se propose de sortir avec les rouliers et vêtu comme eux. Signalé à la justice.

Telle était en ce temps l'administration locale : Bricard, agent municipal ; Rebondin, juge-de-paix ; Bézier, maire ; Brizay, adjoint ; d'Ozeville commissaire civil et militaire ; Gouthière, secrétaire.

D'Ozeville craint que tous les jeunes gens qui sont dans les mauvais principes ne passent avec les Chouans — c'est-à-dire les meilleurs.

17 thermidor, 4 août. — On envoie à Nantes un individu du Temple qu'on accuse d'avoir volé des chevaux.

On a interrogé, quelques jours auparavent, un jeune homme de Malville, Jean Hécau, domicilié à Fay, laboureur ; il s'était engagé dans la marine et, fait prisonnier en Angleterre, il a pu s’enfuir ; après avoir travaillé à Nozay, il s'est présenté au maire de sa commune qui lui a dit de se tenir tranquille. Cet interrogatoire s'est fait en présence de d'Ozeville, commissaire, d'0llivier, agent municipal de Vigneux, et Braud, agent municipal de Malville.

 

AN V. (22 SEPTEMBRE 1796 — 21 SEPTEMBRE 1797).

6 brumaire, 27 octobre. — Lettre de Rebondin, juge-de-paix, lequel donne sa démission parce qu'il n'a plus ni greffier, ni assesseur.

20 brumaire, 10 novembre. — D'Ozeville fait arrêter un passant qu'il soupçonne d'être un espion, Pierre François, sans papiers, domicilié à Nantes et allant à Bouvron, en mission, dit-il.

Il constate que le Temple est toujours en règle avec la justice et les lois.

27 frimaire, 17 décembre. — Un rassemblement à Bon-Garand est signalé. On arrête qu'il sera fait deux patrouilles par décade.

2 germinal, 22 mars. — Deux militaires sont passés par ici, ils ont volé sur leur route ; on prévient le cantonnement de Sautron.

15 germinal, 4 avril. — Braud demande que Malville soit de l'arrondissement militaire du Temple et non de Savenay.

21 germinal, 10 avril. — Quatre voleurs se sont introduits chez une veuve, à Vigneux. La patrouille s'est rendue immédiatement ; elle a constaté que la femme et deux enfants avaient été liés et posés devant le feu pour les forcer à faire des aveux.

28 floréal, 17 mai. — Le passeport du citoyen Corbel est annulé, parce qu'il ne paraît pas en règle.

29 fructidor, 15 septembre. — La citoyenne Elizabeth Brunet, âgée de 21 ans, déclare, en passant au Temple, être sortie de Nantes sans papiers ; elle est renvoyée en cette ville.

2ème complémentaire, 18 septembre. — D'Ozeville notifie que les quatre prêtres du canton viennent de prêter leur serment. — Ce sont. Courtois, Braud, 0llivier et Courjault, tous réfugiés au Temple.

 

AN VI (22 SEPTEMBRE 1797. — 21 SEPTEMBRE 1798).

25 frimaire, 15 décembre. — On donne des renseignements sur un chef de chouans, Dutertre ; celui-ci a dû se réfugier à Barbin. Natif des Côtes-du-Nord, il s'était retiré chez un ci-devant noble.

27 frimaire, 17 décembre. — L'ordre est rétabli, assure le commissaire. « Ce n'est plus le temps où toute la contrée était en proie aux chouans, que les citoyens étaient assassinés, que le pillage se faisait jour et nuit, que les acquéreurs de biens nationaux étaient obligés de se cacher dans les bois ».

1er prairial, 20 mai. — Un sieur Busson, déserteur de la marine, est envoyé à Nantes. Ont traversé la commune deux individus de Malville, étant armés et soupçonnés d'avoir émigré ; ils ont demandé un guide qui leur a été refusé.

11 prairial, 30 mai. — Est conduit à Nantes un passant, Victor Benoît, d'Angers, serrurier ; il est muni d'un certificat de civisme, mais n'a pas de passeport.

7 messidor, 25 juillet. — Voici la constitution du personnel administratif du canton : président, Courtois, en même temps greffier du juge-de-paix, bon républicain (dit le rapport) ; adjoints, deux anciens maires du Temple, dont Bézier ; agents municipaux : au Temple, Marand ; à Malville, Braud ; à Vigneux, Courjault, qui a pour suppléant Nicaise. — Par là on constate que trois intrus sont entrés dans le conseil d'administration, sans compter 0llivier, juge-de-paix.

1er jour complémentaire, 17 septembre. — Hier ont passé deux émigrés à Cordemais, dont le comte de Bourmont : ce qui a causé quelque mouvement royaliste. On en a vu deux autres avec la cocarde blanche.

 

AN VII. (22 SEPTEMBRE 1798. — 21 SEPTEMBRE 1799).

4 vendémiaire, 26 septembre. — Les gardes-nationales de Savenay et Campbon se sont lancées à la poursuite d'une troupe de 200 chouans.

5 brumaire, 26 octobre. — René Brunet est arrêté au poste du Temple, sans passeport.

21 frimaire, 11 décembre. — Le citoyen Béguand a été assassiné à sa porte d'un coup de pelle de four ; il est resté deux heures sans connaissance ; les chirurgiens disent ne pas le garantir.

28 frimaire, 18 décembre. — Des citoyens, avec 8 chevaux, se disant représentants du peuple, prient d'Ozeville de vouloir bien garder leurs effets ; leurs papiers ne sont point en règle.

17 pluviôse, 5 février. — J. Deniaud, de Vigneux, a été trouvé mort hier à 7 heures contre un paillé à la Croix-Rouge ; il serait mort naturellement. C'est celui qui avait porté un coup de pelle à Béguand, le percepteur de Vigneux.

18 ventôse, 8 mars. — Arrestation de Chaumet, de Malville ; il aurait dit que les chouans s'organisent pour assaillir 8 bons patriotes.

20 ventôse, 10 mars. — On envoie le procès-verbal des élections de la veille pour constituer l'assemblée primaire du canton. 800 votants sur 3.700 électeurs. Président, J. 0llivier ; assesseurs, Courtois et Nicaise ; secrétaires, 0llivier et Courtois. — Voilà Nicaise associé aux intrus. Il habitait Vigneux depuis longtemps déjà. Selon toute vraisemblance il est ce Nicaise qui avait été condamné par un conseil de discipline, mais à qui la Convention fit l'honneur d'une réhabilitation par un décret du 21 novembre 1794 (Bulletin des Lois XLIX, page 1).

18 germinal, 7 avril. — Le département demande à d'Ozeville des renseignements sur sa personne. — Serait-il devenu suspect ? — Il est âgé de 44 ans, sa nomination de commissaire est du 18 messidor an IV. « Avant j'ai toujours été, ajoute-t-il, agent national et procureur de la municipalité, et précédemment laboureur et marchand de bœufs ; marié, ayant une femme sans enfants ; très peu de fortune ; mon occupation actuelle, c'est la place que j'occupe, je ne puis pas tout faire, mais j'ai bonne volonté. Je n'ai à faire valoir qu'une petite terre qui m'appartient au Temple ». — Ces renseignements sont précieux à recueillir : ils achèvent de faire connaître ce personnage qui a été au Temple le grand agent de la Révolution. — Pour que de biens il a achetés !

26 floréal, 15 mai. — Il est passé, le 24 du présent mois, trois individus qui se disaient représentants, escortés de huit hommes A cheval. Etant descendus à la poste, ils sont venus chez moi, écrit d'Ozeville, et j'étais absent, pour demander ration et avoine, à mon épouse, ce qui leur a été refusé ; à l'adjoint ils ont fait la même requête et l'ont malmené. Ils sont dénoncés, quoiqu'on ne connaisse pas leurs noms.

23 prairial, 11 juin. — On vient rapporter que l'arbre de la liberté du canton avait été coupé pendant la nuit. D'Ozeville se transporte au lieu du délit et constate à bas un petit arbre qui avait été planté par le garde-champêtre près la grande route et coupé d'un coup de sabre ou de serpe. « Mais ce n'est pas notre arbre, toujours debout. On lui fera une chasse pour le couvrir. Notre garde-nationale est en activité ».

28 messidor, 16 juillet. — Visite des maisons suspectes à Vigneux.

18 thermidor, 5 août. — Tous les fonctionnaires sont à leur poste, bons patriotes, 500 hommes, dont 350 capables de tirer.

Réunion le dimanche seulement où nos trois prêtres soumis disent la messe (0llivier, Courtois et Braud). Point d'émigrés ni réfractaires ; contributions payées, calme partout, opinion publique favorable. — Le rapporteur si satisfait de son oeuvre signale spécialement 0llivier comme très capable et dévoué. — Tous les honnêtes gens lui étaient opposés.

5 fructidor, 22 août. — Il y a des embrigadements de jeunes gens pour la Saint-Louis. On dit que ce jour-là le Roi sera proclamé et la République anéantie. — Il en a grand peur, le pauvre homme ! « Le 3 du mois il a passé à Sautron trois individus, habillés de drap bleu-ciel et armés, demandant le chemin de Rennes. Ils auraient dit à un habitant qu'on était bien bête de bâtir sur un terrain national, que cela serait enlevé ». — Lui, acquéreur de biens nationaux, est hanté de la crainte de les restituer un jour.

6 thermidor, 24 juillet. — Il fait conduire à Nantes un prétendu déserteur.

2ème jour complémentaire, 18 septembre. — Il fait passer le rapport de son ami 0llivier qui a manqué d'être assassiné par deux coquins ; il a donné l'ordre à la gendarmerie de les arrêter, faute de juge-de-paix ; mais malheureusement, ajoute-t-il, ils ne sont pas chez eux.

 

AN VIII (23 SEPTEMBRE 1799. — 22 SEPTEMBRE 1800).

6 vendémiaire, 28 septembre. — « Nous avons envoyé hier deux hommes à Bouvron, à cheval et délégués, pour voir quelle route ont prise les chouans. Ils auraient pris la route de Héric, seraient entrés en forêt vers cinq heures du matin. Ils sont une douzaine à cheval, environ ».

15 frimaire, 7 décembre. — 0llivier écrit à l'Administration centrale : « Le 9 du mois, 300 chouans arrivèrent au Temple ; le surlendemain 200 entraient à Vigneux, 5ème division commandée par Philippe Cadoré. Ils réquisitionnèrent le pays et enlevèrent les bestiaux. Ils ont lancé à la porte de l'église une proclamation, ordonnant à tous les acquéreurs de biens nationaux de payer pour le mois de nivôse prochain, faute de quoi ils feront requête des meubles et enlèveront les bestiaux. Aujourd'hui même, ils sont venus au Temple au nombre de 35, pour enrôler les jeunes gens, mais sachant qu'il allait arriver de la troupe, ils se sont retirés vers Saint-Etienne ». Signé : OLLIVIER, Juge-de-Paix.

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D'après ces rapports, rédigés et expédiés au jour le jour, vous constatez que la tranquillité était encore loin de régner dans nos campagnes. La législation de fructidor, pendant deux années au moins, continue de menacer les prêtres réfractaires non de la guillotine, de la fusillade ou de la noyade, mais d'une dure détention sur les pontons de Rochefort et d'une déportation sous le climat meurtrier de la Guyane. Le Directoire, comme on a dit, ne tuait plus les ecclésiastiques fidèles, mais les faisait mourir de misère et de faim. Beaucoup restaient cachés dans nos paroisses chrétiennes, assurés de la protection de leurs coreligionnaires. Le renégat Foucher, ministre de la police, prenait pourtant toutes les mesures pour les découvrir et les arrêter ; parmi eux, non seulement ceux qui pendant les troubles étaient restés dans les paroisses, mais aussi ceux qui, trop pressés ou trop confiants, s'étaient embarqués pour la France après la loi d'amnistie de l’an V : tels ceux qui avaient pris terre secrètement au port de Lavau, en vendémiaire an VI.

Une lettre, écrite de la région de Savenay et adressée à M. Douaud, curé de cette ville, montre bien que l'autorité ne désarmait pas contre le clergé insermenté : tous les prêtres que l'on prend sont fusillés ou déportés, dit-on ; il semble que la Révolution recommence.

Il y avait eu sept ou huit prêtres tombés sous les balles à Savenay ; entre autres, le curé de Campbon, les vicaires de Fay et de Bouvron ; Moysan, vicaire de Cordemais, faillit subir le même sort ; Cran, vicaire de Bouée, avait été guillotiné le 16 février 1793, à Nantes ; Loquet, chanoine de Clisson, revenu à Vigneux, sa paroisse natale, fut une des victimes des affreuses noyades en Loire.

L'événement du 18 brumaire, faisant Bonaparte Premier Consul, mit fin à ces persécutions qui duraient depuis trop longtemps ; puis un arrêté du 7 nivôse (28 décembre 1799) permettait aux catholiques d'occuper le dimanche les églises non aliénées ; enfin la loi du 21 nivôse (11 janvier 1800), spéciale pour les provinces de l'Ouest, n'apportait d'autre obstacle à la pratique du culte que le serment de fidélité à la Constitution, serment qu'on pouvait prêter en toute conscience. Le premier préfet de la Loire-Inférieure, quoique ancien conventionnel et régicide, se montrait assez conciliant.

A cette époque, le curé de Fay, qui avait eu la faiblesse de jurer, mais s'était rétracté de bonne heure, exerçait le ministère à Nantes (Rapport de police du 10 juin 1800). Le curé de Cordemais, M. Châtellier, revenu d'exil, était rentré dans son église l'année précédente. M. Douaud, de Savenay, était encore sur la terre étrangère, ainsi que les deux prêtres de Sautron et M. Maisonneuve, de Saint-Etienne-de-Montluc.

Dans les trois communes qui avaient formé le canton du Temple, de l'an III à l'an VIII, on ne voyait point de prêtres fidèles, pour le grand malheur de ces populations, attachées à la religion des ancêtres, mais égarées par les faux pasteurs qui y demeuraient depuis quelques années. Le malheureux Courtois, chassé de Cordemais, était venu s'établir au Temple, en qualité d'instituteur, avec sa soeur, qui avait tenu école à Cordemais, et un frère-lai du couvent de Savenay qui lui servait de domestique. Celui-ci, appelé Méchinaud, profès de Laval en 1763, avait prêté le serment à la Constitution civile, puis ceux de 1792 et de thermidor ; en l'an IX, il obtint un certificat de civisme. Courtois, à sa sortie de la cure de Cordemais, était devenu le 10 octobre 1793 président de l'administration du district de Savenay ; il ne dut arriver au Temple que le 25 thermidor an V (12 août 1797).

Aussitôt et même avant qu'on toléra la reprise du culte, le prêtre instituteur occupa l'église paroissiale et y exerça un ministère quelconque, faisant baptêmes, mariages et sépultures, comme cela est constaté par les registres de l'état-civil, mais non par ceux qu'il a négligé de tenir lui-même.

Le curé jureur de Malville résidait également au Temple, malgré qu'il fit les fonctions d'agent municipal de sa commune. Précédemment il vivait dans sa maison de la Guiotterie et non au presbytère, vendu nationalement. Dans ses mémoires, il raconte que le 22 novembre 1795, il fut arrêté avec son pro-vicaire, Joffre, et conduit dans un village de Savenay, d'où il put échapper aux balles, mais où Joffre fut tué. Ce qui montre qu'il n'y avait plus de sécurité pour lui à Malville ; aussi se retira-t-il au Temple en 1796, sous la protection de d'Ozeville ; de là il rédigeait les actes civils de la commune. En 1796, il prêta serment au Temple, le serment de fructidor et y célébrait la messe.

Dans ces dernières années de la Révolution, outre les deux prêtres, dont nous venons de faire mention, on voyait encore au Temple François Courjeault, originaire de La Rochelle, ancien constitutionnel de Montbert ; chassé de cette paroisse très chrétienne, il prit asile à Vigneux, puis à Blain. Ce que nous savons sûrement, c'est qu'il habitait au Temple en l'an VII.

Ce qui attirait ces mauvais prêtres dans la petite commune du Temple, c'est l'influence dont jouissait le fameux Joseph-Rose 0llivier de la Béhinière. Après la suppression du culte, il s'était retiré à sa propriété de la Croix-de-Pierre d'où il exerça les fonctions d'agent municipal, d'officier de l'état-civil, puis de juge-de-paix au Temple, où il venait souvent et où peut-être même il habita, n'étant pas en sécurité à Vigneux. En sa vie privée, il garda toujours les convenances. On dit de lui qu'il fut respecté, parce qu'il passait pour charitable et conciliant et qu'il dominait ses concitoyens par son intelligence et son éducation ; mais il faut ajouter que, trompant la bonne foi des gens, il leur fit acheter beaucoup de biens ecclésiastiques, comme il en acheta lui-même pour son compte. (P. Grégoire).

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