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LA PAROISSE DE SURZUR

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Du territoire de Vannes, comme la précédente, cette grande et populeuse paroisse de Surzur se trouvait placée sous le fief des régaires de l'évêque, qui en était seigneur féodal et prééminencier dans son église. C'était sans doute à cause de cela qu'il jouissait seul du droit de percevoir les dîmes à la 33ème gerbe. En vertu d'un concordat avec le recteur, il lui laissait la moitié de ces dîmes pour lui tenir lieu de pension ou de portion congrue.

Les prieurs de l'Hôpital Saint-Nicolas ou Hôtel-Dieu de Vannes prétendaient, aux siècles derniers, que primitivement cette paroisse avait été annexée à leur établissement, et que, par suite, leurs prédécesseurs y avaient joui du droit de présenter les vicaires perpétuels et de percevoir les dîmes. Nous n'avons jamais rencontré la moindre trace de leur patronage ; mais nous savons qu'ils jouissaient des oblations qui tombaient dans les chapelles de la Trinité et des saints Gervais et Protais, au village de la Trinité, et d'une partie des dîmes de la frairie de ce nom. On en pourrait tout au plus conclure l'annexion des revenus de cette frairie audit hôpital. Aussi haut que remontent nos renseignements, la paroisse est d'ailleurs soumise au droit commun, c'est-à- dire à la collation libre.

Très ancienne et composée de parties remontant à différentes époques, l'église paroissiale, sous le vocable de saint Symphorien, renfermait une chapelle du Grégo, prohibitive aux seigneurs de cette terre. Le maître-autel de cette église reçut, en 1751, un nouveau rétable dont la première pierre fut posée le 9 février de la même année. Ici, comme dans les autres paroisses, le cimetière entourait l'église. Il en fut ainsi jusqu'en 1785. Par une ordonnance du 6 mai de cette année, l'évêque interdit l'ancien cimetière. Le 11 du même mois, un arrêt du Parlement prescrivit d'affecter pour servir de nouveau lieu de sépulture, jusqu'à concurrence d'un journal, une parcelle de terre, située au nord du bourg et sur le chemin d'Ambon, qui dépendait d'une fondation faite jadis à la communauté des prêtres de Surzur. Ces ordres furent exécutés, et, le 19 dudit mois, le recteur procéda à la bénédiction du nouveau cimetière.

Plusieurs autres édifices religieux s'élevaient sur le territoire de Surzur. Au bourg même, il y avait une chapelle de Notre-Dame-de-Recouvrance.

Le village de la Trinité, dont il a déjà été question et qui passait pour être le siège d'une ancienne trève ou d'un prieuré et n'avait été probablement que celui d'une frairie, en possédait trois, celles de la Trinité et des saints Gervais et Protais contiguës à la fin du XVIème siècle, après avoir été probablement unies à l'origine, comme elles ne firent qu'une encore plus tard et maintenant ; celle de Notre-Dame, sur le bord même de la route et auprès d'une fontaine. Les deux premières, dont la réunion forme l'église paroissiale actuelle, étaient entretenues et desservies aux frais de l'Hôpital Saint-Nicolas, qui en percevait seul les oblations.

Au Hézo, il y avait la chapelle de Saint-Vincent, tout à la fois frairienne et prieurale. A tort, on a voulu voir là aussi une ancienne trève. Il n'en a jamais rien été. Cette chapelle était à l'origine celle du prieuré de Saint-Vincent, membre de l'abbaye de Saint-Gildas de Rhuys, qui permit, dans les derniers temps, de la desservir régulièrement pour la facilité des frairiens. En 1689, le prieuré du Hézo fut annexé au séminaire de Vannes, à la condition que cet établissement recevrait gratuitement de pauvres élèves ecclésiastiques.

Sur d'autres points de la paroisse, on trouvait les chapelles de Sainte-Anne, de Sainte-Hélène. Celle de Notre-Dame de Grazempont, que nous ne savons où placer, est mentionnée en 1455 dans un document de l'abbaye de Lanvaux.

Le 4 novembre 1777, fut bénite la chapelle du Château de Penbulzo, que Nicolas-Charles Huchet, vicomte de la Bédoyère, venait de faire bâtir.

Outre le susdit prieuré de Saint-Vincent, il y avait un autre bénéfice secondaire en Surzur. C'était la chapellenie de Saint-Symphorien, fondée et dotée à une date inconnue par le prêtre Olivier Guezhenno ? Elle se desservait encore à la fin dit XVIème siècle, dans l'église paroissiale, d'une messe célébrée chaque dimanche, au maître-autel, avant la grand'messe.

Nous en aurons fini avec cette notice, quand nous aurons ajouté que le recteur avait la jouissance d'un grand presbytère et surtout d'un beau et vaste pourpris, situés un peu trop loin du bourg. Parmi les dépendances de ce presbytère, il y a lieu de remarquer un bois, des pièces d'eau et une fuie. Quoiqu'il ne fût que portionnaire, le recteur de Surzur se trouvait de la sorte assez bien partagé, d'autant plus que la moitié des dîmes à lui abandonnée par l'évêque en guise de pension n'était point à dédaigner. En 1615, cette moitié s'affermait 300 livres.

Le canton de Surzur, érigé en 1790, ne fut pas maintenu dans la nouvelle circonscription qui suivit le Concordat de 1801.

 

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Recteurs de Surzur.

Guillaume Salioc mourut à une date inconnue sur la fin du XIVème siècle.
...1398.... Yves Le Dreisen, encore clerc en 1398 et successeur immédiat de Salioc.
...1417.... Josselin Le Floch fut aussi recteur de Baden et vivait encore en 1421.
1488. Guillaume de Kernicol n'eut qu'un rectorat de deux ans, puisque cette paroisse se trouva encore vacante en 1486.
...1498.... Jean Vitré, de Rhuys et archiprêtre de la cathédrale de Vannes.
1537. Guy de Quifistre, chanoine de Vannes et simultanément recteur de plusieurs autres paroisses, avait le suivant pour coadjuteur de Surzur avec future succession.
1537.... Guillaume du Quirissec, aussi chanoine de Vannes, avait résigné avant sa mort en 1555, mais avec réserve des fruits.
....1555. Nicolas du Collédo, recteur aussi de Rieux, mourut la même année que son prédécesseur. Comme la ferme des annates, ouvertes à son décès, fut prise par le chanoine Jean de Quifistre, il est probable que ce Quifistre lui succéda ici.
1583. R. Pierre Briend, de Surzur, tonsuré du 24 mai 1578, fut emprisonné en 1582, parce qu'il refusait de payer la taxe imposée à son bénéfice. Il dut vendre de son patrimoine pour se libérer. L'année suivante, il résigna entre les mains de l'Ordinaire en faveur du suivant.
1583-1594. R. Jean Hulcoc, originaire et prêtre de Surzur, résigna aussi entre les mains de l'Ordinaire, en décembre 1594.
1594-1595. R. Jean Pertuis, de Gétigné, au diocèse de Nantes, pourvu par l'évêque, le 7 décembre 1594, prit possession le 11. Le 8 août de l'année suivante, il donna procuration pour résigner à Vannes.
1595-1606. R. François Descombes, prêtre de Périgueux et archiprêtre de la cathédrale de Vannes, pourvu par l'évêque, le 9 août 1595, prit possession le 20. Ce bénéfice étant disputé entre lui et Julien Rondault, les deux compétiteurs firent un accord en vertu duquel Descombes se désista, mais avec réserve d'une pension de 100 livres.
1607-1630. R. Julien Rondault, de Saint-Pierre et maître de musique des enfants de chœur de la cathédrale, fut pourvu de Surzur vers 1607. Déjà chanoine de Vannes, il résigna ce rectorat, en 1630, pour le permuter avec le suivant contre celui de Plouhinec.
1630-1645. R. Maurice Léonce, du diocèse du Mans, pourvu par le Pape, le 1er août 1630, prit possession le 19 février 1631. Il résigna en faveur du suivant, resta à Surzur, y mourut le 18 mars 1647 et fut inhumé, le 20, dans l'église.
1645-1658. Thomas Léonce, parent du susdit Maurice, ne mourut pas à Surzur.
1659-1675. R. Jean Horréau, bachelier en théologie, résigna Surzur pour le rectorat de Pontivy.
....1678... Guillaume Pongérard, du diocèse de Saint-Malo et chapelain de l'évêque de Vannes, ancien vicaire perpétuel de Locoal, résigna en 1678 ou 1679 et mourut à Vannes en 1682.
1679-1680. Pierre Penpénic, sous-curé de Saint-Pierre, mourut à Vannes et fut inhumé, le 22 novembre 1680, dans le cimetière du Mené.
1683-1687. Grégoire Pongérard, parent de Guillaume ci-dessus et, sans doute, successeur immédiat de Penpénic.
1688-1689. Richard Pihan, recteur de Theix, résigna Surzur en faveur du suivant, peu avant de mourir là. Le 1er février 1689, il fut inhumé dans l'église, auprès des degrés du maître-autel.
1689-1701. Étienne Le Gallois, prêtre à Saint-Pierre, licencié ès-lois et docteur en théologie, mourut à Vannes, à l'âge de 42 ans, le 25 avril 1701, fut transporté le 26 à Surzur et, selon ses vœux, inhumé le 27 auprès de la croix du cimetière.
1701-1706. R. Antoine Lhermite, du diocèse de Rouen et secrétaire de l'évêque de Vannes, pourvu par l'Ordinaire, le 3 juin 1701, prit possession le 11. Il résigna à Vannes, pour devenir recteur de Limerzel.
1706-1720. Guillaume Daniellet, originaire et curé d'office d'Auray, pourvu par l'évêque, le 17 novembre 1706, prit possession le 20. Décédé à Surzur, le 31 mars 1720, il fut enterré, le 2 avril, près et au levant de la croix du cimetière.
1720-1723. Pierre Le Taneulx, de Rennes, pourvu par l'Ordinaire, le 17 mai 1720, prit possession le 21. Mort, à l'âge de 68 ans, le 8 novembre 1723, il fut enterré le 10 dans le cimetière.
1724-1740. Yves Menguy, du diocèse de Cornouaille, pourvu en Cour de Rome, le 21 janvier 1724, prit possession le 28 mai. Décédé au presbytère, à l'âge de 43 ans, le 11 mai 1740, il fut inhumé, le 13, dans le cimetière.
1740-1753. Olivier La Cornière, de Pontivy et recteur de Noyalo, pourvu par l'Ordinaire, le 5 juin 1740, prit possession ce jour. Mort aussi au presbytère, à 53 ans, le 29 mars 1753, il fut enterré, le 30, dans le cimetière.
1753-1783. Yves Talour, de Vannes et heureux au concours du 14 juin 1753, pourvu par le Pape, le 30 du même mois, prit possession le 26 août suivant. Décédé subitement, à l'âge de 64 ans, le 5 septembre 1783, il fut inhumé, le 7, dans le cimetière.
1783-1787. R. Mathurin-Philibert Amet, prêtre du diocèse et supérieur du Petit-Séminaire de Vannes, pourvu par l'Ordinaire, le 31 décembre 1783, prit possession le 7 janvier suivant. En 1787, il résigna Surzur pour passer à Mendon.
1787-1828. François Fardel, originaire de l'Ile-d'Arz et curé de Surzur plusieurs fois, pourvu par l'évêque, le 20 mai 1787, prit possession le 21. Pendant la Révolution, il se déporta en Espagne, où il occupa une chaire à l'Université de Salamanqne. Après le Concordat, il revint à la tête de sa paroisse, qu'il administra encore jusqu'à son décès, en 1828. Il passait pour un savant et un saint.

(Abbé Luco).

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