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LA PAROISSE DE SEVIGNAC ET ROUILLAC, SA TREVE

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Renseignements ecclésiastiques. — Sévignac, cure de l'ancien évêché de Saint-Malo, relevait autrefois de l'archidiaconé de Saint-Malo et du doyenné de Plumaudan. Saint Pierre était le patron de cette paroisse et la présentation de sa cure appartenait à l'ordinaire.

L'évêque de Saint-Malo, dit le Pouillé de la Bastie, récoltait un tiers des dîmes, les religieux de Boquen et plusieurs autres ecclésiastiques et laïques se partageaient le reste, tant et si bien que le recteur de cette grande paroisse était à portion congrue.

L'église de Sévignac mesurait 80 pieds de long. Le Pouillé de la Bastie la note comme « pas absolument mal ». En 1769, l'évêque signale « plusieurs réparations très considérable et très urgentes à faire de l'église ». Quant au presbytère, il était, dit-on, pas trop mal, et peu éloigné de l'église.

D'après le Pouillé de la Bastie, Sévignac possédait trois chapelles domestiques, qui étaient, la Ville-es-Blanc, laquelle n'était plus desservie en 1769 ; Limoellan qui possédait environ un revenu de 400 l. et Brondineuc qui se trouvait sur la limite de Broons et de Sévignac. Le 6 janvier 1793, Picot de Limoellan demandait qu'on lui permit de rouvrir sa chapelle fermée d'autorité et dont l'horloge se gâtait par l'humidité.

Quant aux chapelles frairiennes, voici leurs noms : Saint-Sébastien de Rouillac, qui fut transformée en église trêviale en 1789, Saint Cadoc, Quihériac, Saint-André et Sainte-Catherine ou l'Hôpital. (Archives de Saint-Malo, G. G., 292.) Cette dernière était taxée 24 sols en 1516.

La chapelle de Saint-Cadoc ou Cado, écrit-on en 1790, était destinée depuis un temps immémorial pour l'utilité des gens du quartier de Pingavre, l'on avait enterré longtemps les gens des environs dans son cimetière et ses « bordeliers » rétribuaient le prêtre qui s'en allait leur y célébrer la messe fêtes et dimanches. Elle mesurait 35 pieds de long sur 21 de large et renfermait une autre « chapelle engravée » dans ses murs de 20 pieds de long sur 21 de large. On l'estime valoir 160 l. à l'époque précitée. Tout autour, s'égaillait un cimetière planté de quelques mauvais ifs. Deux pièces de terre louées 20 l. l'une dite le champ de la Forge de 11 vergées, l'autre le champ du Moulin de 15 vergées avaient été léguées par une famille Houchet, pour l'entretien de cette chapelle qui n'était pas fondée.

Au village des Aunais, se trouvaient les masures de l'ancien hôpital Saint-Armel avec sa chapelle connue sous le nom de Sainte-Catherine, mesurant environ 50 pieds de long sur 28 de large, laquelle d'après le Pouillé de la Bastie, était fondée en vivres. Y attenant, se trouvait l'ancien cimetière, alors planté de pommiers, et un courtillet estimé valoir 6 l. de revenu. Le sieur Petitbon de la Ville-Morvan acquit pour 330 l. le 20 décembre 1791 les masures du susdit hôpital. Quant à la chapelle elle-même, elle fut adjugée pour 573 l. le 28 décembre 1791 au franc-maçon Guillaume-Julien-Pierre Goudelin, futur conventionnel.

La chapelle de Quiheriac, mesurant 49 pieds sur 24, entourée de 2 vergées de terre plantées de quelques pommiers, le tout prisé 120 l., fut vendue le 25 octobre 1794 avec les champs Queneux, contenant 2 journaux, à Mathurin Gauven de Quiheriac pour 2.625 l.

La chapelle Saint-André, mesurant 33 pieds sur 21, desservie par le prêtre Huguet en 1790, joignait d'assez près le manoir des Le Mintier de Saint-André, si bien qu'on la regardait comme chapelle domestique. De cette chapelle, dépendaient les champs Queneux, dont nous venons de voir la vente, la prée Gonard, le grand et le petit clos de la Chapelle et la pièce de la Jannais. Ces quatre dernières terres étaient louées 110 l. à cette époque à Mme de Boisfrouger, résidant à Heurteloup.

« La fabrique de Sévignac, écrit le Pouillé de la Bastie, est très en règle ; elle n'a aucun revenu fixe, à l'exception de 3 l. en constitut et 5 l. qui proviennent de ses fondations, au nombre desquelles s'en trouvait une de 300 l. pour une messe chantée tous les jours, à servir aux trois plus anciens prêtres de la paroisse, y compris le recteur et le curé ».

Au chapitre des fondations de Sévignac, il faut encore ajouter la chapellenie du Rosaire, à la présentation du seigneur de Broons, que l'on déclarait valoir 176 l. de revenu en 1726. Cependant le Pouillé de la Bastie, note la confrérie du Rosaire, existante dans cette paroisse, comme ne jouissant d'aucun revenu fixe.

Indépendamment des biens ecclésiastiques dont nous venons de relater la vente dans cette localité, furent encore liquidés : le pré Sainte-Catherine contenant 8 vergées, vendu 220 l., le 27 décembre 1791 à Mathurin Hamonic, le champ de la Forge et le clos de la Chapelle adjugé pour 3.000 frs le 5 mai 1798 au jacobin Jacques Buart.

Parmi les objets cultuels appartenant à l'église de Sévignac qui furen spoliés en 1794, nous avons relevé un encensoir en argent avec sa navette, pesant 6 marcs, 1 once, 4 gros ; un plat d'argent et 2 clochettes pesant 5 marcs, 3 onces ; les morceaux d'une croix démontée, pesant 13 marcs, 7 onces, 2 gros, 4 calices et leurs patènes, 4 ciboires, 1 ostensoir et sa lunule, pesant ensemble 17 marcs 1 once d'argent.

Sous l'ancien régime, Sévignac était groupé pour les stations des prédications avec Broons et ses adorations duraient du 25 au 28 Avril.

(A. Lemasson).

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