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LE SEL-DE-BRETAGNE

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La commune du Sel-de-Bretagne (pucenoire.gif (96 octets) Ar Sal) est chef lieu de canton. Le Sel-de-Bretagne dépend de l'arrondissement de Redon, du département d' Ille-et-Vilaine (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE du SEL-DE-BRETAGNE

Le Sel-de-Bretagne vient des dépôts de sel présents sur la commune. Le Sel-de-Bretagne a probablement une origine gallo-romaine. On y trouve en effet une vieille voie gallo-romaine appelée "chemin des Saulniers".

La paroisse du Sel-de-Bretagne est une vieille paroisse et dépendait jadis de l'ancien évêché de Rennes. Lorsque Durand Salomon, chantre et chanoine de Rennes, fonde en 1272, dans la cathédrale de cette ville, la chapellenie de Saint-Eloi, il la dote, entre autres choses, de certaines dîmes qu'il avait achetées au Sel de Pierre Séquart et de sa femme. Le Nécrologe ms. de Saint-Pierre de Rennes nous apprend aussi qu'à une époque reculée Raoul Richart, chanoine de Rennes, et Guillaume Richart, sous-chantre de la cathédrale, son frère, ont donné au Chapitre de Rennes la dîme de Sel, "deciman de Sello", savoir, la moitié de cette dîme pour l'anniversaire dudit Raoul, et l'autre moitié pour celui de Guillaume.

Ville du Sel-de-Bretagne (Bretagne).

Le prieuré bénédictin de Saint-Malo de Teillay, fondé au XIIème siècle dans la forêt de Teillay et en la paroisse d'Ercé-en-la-Mée en faveur des religieuses de l'abbaye de Saint-Sulpice-des-Bois, possède au Sel-de-Bretagne la dîme du trait de Pouchart, appelée dîme de conscience. Aux siècles derniers, toutefois, le recteur du Sel (Sel-de-Bretagne) était devenu décimateur d'une partie de sa paroisse, quoique les chanoines de Rennes continuassent d'y lever encore quelques dîmes. Ce recteur jouissait aussi du presbytère et de son pourpris, relevant de la seigneurie des Monts. La déclaration faite le 9 décembre 1654 par Julien Guérin, recteur du Sel, à René Pinczon, seigneur des Monts, décrit ce presbytère comme suit : « Trois estres de logis, l'un nommé le Bouge, l'autre la Chambre et l'autre la Cour, avec des chambres et greniers au-dessus ..... ; une cour au-devant en laquelle il y a une grange ..... ; un jardin joignant au Nord la chapelle de Madame Saincte Marguerite ; la pièce de terre Sur-le-Douet contenant 50 cordes, celle de la Guichaine 60 cordes, et celle de la Cohue 60 cordes » (Archives du château des Monts). Ce presbytère fut en partie rebâti en 1776 par le recteur, M. Porcher. D'après le Rôle ms. de 1646, le recteur du Sel n'avait cependant qu'environ 500 livres de rente (Pouillé de Rennes).

Ville du Sel-de-Bretagne (Bretagne).

Au XVIIIème siècle, le Chapitre de Rennes ne récolte que peu de chose au Sel, car en 1771 il n'y afferme ses dîmes que 36 livres par an. Le recteur jouit aussi du tiers de la dîme du trait Garet, dont les deux autres tiers appartiennent successivement à Georges de Saulnières, qui les vend en 1572 à Henry Le Corsin, seigneur de la Motte de Saulnières, puis au seigneur de la Filochaye, qui les vend à son tour au seigneur des Monts en 1695.

Au XVème siècle, la juridiction des Monts est venue supplanter les seigneuries de Poligné et de Châteaugiron. En 1416, la famille Pinczon devient propriétaire des deux fiefs du Sel et des Monts.

On rencontre l'appellation Parochia de Sello au XIIIème et XVIème siècles.

Ville du Sel-de-Bretagne (Bretagne).

Nota 1 : en 1699, Jean Beauchesne, prêtre, tenait les petites écoles du Sel-de-Bretagne ; il mourut le 20 septembre 1720.

Note 2 : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse du Sel-de-Bretagne (Le Sel) : Vincent Levesque (il possédait en 1513, avec écuyer Pierre Levesque, son frère, le manoir de la Sillandaye, en Chavagne). Yves Agaisse (recteur en 1598, résigna en 1638 ; décédé le 10 juin 1644 et inhumé dans l'église). Pierre Bertrand (subcuré de Luitré, fut pourvu en octobre 1638 ; décédé âgé de trente-quatre ans, le 29 août 1639). Olivier Vallée (prêtre de Rennes, pourvu en cour de Rome, il prit possession le 20 juillet 1640 ; il débouta Pierre Perrin, qui se fit pourvoir en 1641, mais il se retira lui-même en 1647). Julien Guérin (sieur de la Chapelle, pourvu en août 1647, résigna le 16 février 1691 en faveur du suivant, avec rétention de 240 livres de pension ; décédé le 27 janvier 1693 et inhumé dans l'église le lendemain). Jean Langouet (prêtre du diocèse, pourvu en 1691, fit en 1698 enregistrer ses armoiries : d'azur à trois bandes d'or ; décédé agé de soixante-trois ans, le 13 mars 1721). Pierre Mesnager (prêtre du diocèse, fut pourvu le 19 mars 1721 ; décédé âgé de cinquante et un ans, le 2 août suivant). Pierre Lemoulx (prêtre du diocèse, pourvu le 4 mars 1722, prit possession le lendemain de l'église paroissiale et de la chapelle Sainte-Marguerite ; décédé âgé de quarante-six ans, le 7 décembre 1732). Georges Lemoulx (prêtre du diocèse, il fut pourvu le 17 décembre 1732 ; décédé agé de quarante-deux ans, le 14 mai 1738). Guillaume Menart (prêtre de Saint-Malo, pourvu par l'évêque en 1739, il ne demeura pas). Jean Jarry (prêtre du diocèse, pourvu en cour de Rome, il prit possession en mars 1739 ; décédé âgé de quarante-trois ans, le 20 avril 1743). Jean-François Joubineaux (prêtre du diocèse, pourvu le 5 août 1743, il quitta peu après). Yves-François Baudouin du Houx (prêtre du diocèse, pourvu le 26 septembre 1743, il prit possession le 1er octobre ; il devint en 1751 recteur de Javené). Jean-Baptiste Henry (prêtre du diocèse, il fut pourvu le 3 août 1751 ; décédé âgé de cinquante-huit ans, le 23 janvier 1771). Joseph Porcher (il fut pourvu le 5 juillet 1771 ; décédé âgé de cinquante-huit ans, le 24 janvier 1778). Michel Robidet (pourvu le 1er juillet 1778, il fut enfermé à Saint-Melaine en 1792 et exilé à Jersey en 1793). Jean-Baptiste-Marie Le Corsin du Chesne-Blanc (1803, décédé en 1816). Jean-Louis Dehoux (1816, décédé en 1827). Jean-Marie-François Gautier (1827, décédé en 1843). Louis Duhil, chanoine honoraire (1843, décédé en 1878). Joseph Regnier (à partir de 1879), ......

Ville du Sel-de-Bretagne (Bretagne).

Voir   Ville du Sel-de-Bretagne (Bretagne) " Le cahier de doléances du Sel (ou Sel-de-Bretagne) en 1789 ".

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PATRIMOINE du SEL-DE-BRETAGNE

l'église Saint-Martin (1862-1868), oeuvre de l'architecte Edouard Brossay-Saint-Marc. Les vitres de l'ancienne église renfermaient au XVIIème siècle les armes du duc de Duras seigneur de Poligné et celles des seigneurs des Monts. On voyait jadis dans le choeur les enfeus des seigneurs des Monts et de la Filochaye, et dans l'église celui des de Lardeux, seigneurs de la Gastière au XVIIème siècle. "Ecussons, enfeu et banc au chanceau" appartenaient au XVIème siècle au seigneur des Monts, comme le déclarent en 1569 Olivier Pinczon, seigneur de la Gaillardière, en Vern, rendant aveu, pour sa terre des Monts et son fief du Sel, à Jean de Montejean, baron de Châteaugiron et de Poligné, ainsi que Rolland Pinczon, seigneur du Sel, rendant également aveu en 1607. En 1682, Henry-Albert de Cossé, duc de Brissac et seigneur de Poligné, abandonne même ses propres droits à Charles Pinczon, seigneur des Monts, à la suite de l'arrêt rendu au Parlement de Paris, le 22 avril 1682, en faveur du seigneur des Monts, contre le seigneur du Chesneblanc, en Saulnières, qui prétendait aux prééminences de l'église du Sel-de-Bretagne. Au XVIIème siècle on voyait dans l'église du Sel-de-Bretagne, en la vitre placée entre la chapelle Saint-Jean et la chaire, les armoiries du duc de Duras, seigneur de Poligné, et les armes des Pinczon, seigneurs des Monts ("d'argent à la croix ancrée de sable, cantonnée de quatre merlettes de même") apparaissaient à la même époque dans le vitrail du chanceau, du côté de l'Evangile, et dans une vitre au Midi de la nef. Les mêmes blasons du seigneur des Monts formaient aussi une lisière intérieure et extérieure, et se retrouvaient sur un banc prohibitif placé proche de la balustre, du côté de l'Evangile, et enfin on les voyait encore peints sur les autels de Notre-Dame et de Saint-Sébastien (Fonds de Poligné). La haute justice des seigneurs des Monts s'exerçait sous le porche : un poteau avec cep et collier à leurs armes était jadis adossé au pignon de l'église. Outre l'enfeu des seigneurs des Monts, renfermant les corps de la famille Pinczon du Sel, se trouvaient, dans le choeur de l'église du Sel-de-Bretagne, les tombes des seigneurs de la Filochaye. Sur une plaque de faïence blanche d'un pied carré on lisait : Cy gist le corps de defunct escuyer Pierre de la Filochaye, décédé le 6 aoust 1659 (ce Pierre de la Filochaye, sieur de Grand'Maison, avait épousé Roberde de Garmeaux). Plusieurs autres membres de la même famille reposaient à côté : Sébastien de la Filochaye (décédé en 1648), Gilles de la Filochaye, sieur du Pasgérault (décédé en 1649), François de la Filochaye, seigneur dudit lieu (décédé en 1678), etc ... La famille Le Lardeux, habitant au XVIIème siècle le manoir de la Gastinière, avait aussi ses tombes dans la même église. Là reposaient Julien Le Lardeux, sous diacre (décédé en 1649), et Etienne Le Lardeux (décédé en 1693). Enfin plusieurs prêtres reçurent la sépulture dans l'église du Sel-de-Bretagne, tels que les recteurs Yves Agaisse (décédé le 10 juin 1644), Julien Guérin, sieur de la Chapelle (décédé le 27 janvier 1693), Jean Bonnier (décédé le 6 septembre 1680), etc.. Parmi ces prêtres figure aussi Jean Beauchesne, qui tenait en 1699 les petites écoles du Sel-de-Bretagne et qui décéda le 20 septembre 1720. La confrérie du Saint-Sacrement fut établie dans l'église du Sel-de-Bretagne, le 5 février 1738, par le pape Clément XII, du temps du recteur Georges Lemoux, et grâce aux générosités de Georgine Pautrel, domestique au manoir des Monts. La première pierre de l'église actuelle est posée le 7 septembre 1862 et la bénédiction a lieu le 14 juillet 1868. Elle la la forme d'une croix de style ogivale, avec abside polygonale. Devant la chaire repose Louis Duhil, curé-doyen du Sel-de-Bretagne, qui fit élever ce sanctuaire. On a élevé dans l'église un autel à sainte Marguerite ;

Eglise du Sel-de-Bretagne (Bretagne).

Nota : Voici ce que stipule le Pouillé de Rennes. Saint Martin, évêque de Tours, est le patron du Sel. L'ancienne église, aujourd'hui démolie, n'offrait rien d'intéressant. Le seigneur de Châteaugiron d'abord, puis celui de Poligné, y jouirent au moyen-âge du droit de supériorité ; mais les autres prééminences d'église appartenaient au seigneur des Monts, comme le déclara en 1569 Olivier Pinczon, seigneur de la Gaillardière, en Vern, rendant aveu pour sa terre des Monts à Jean de Montejean, seigneur de Châteaugiron et de Poligné. En 1682, le duc de Brissac, seigneur de Poligné, abandonna même tous ses propres droits à Charles Pinczon, seigneur des Monts. Il y avait, en 1637, deux fiefs appelés les Bailliages du Sel, l'un relevant de Châteaugiron et l'autre de Poligné. La tradition locale prétend que cette coexistence de deux fiefs s'entrejoignant dans le bourg du Sel amena de grandes discussions entre leurs propriétaires et fut la raison d'être de deux églises presque juxtaposées, l'une dédiée à saint Martin et l'autre à sainte Marguerite. Cependant il faut avouer que, quoique cette dernière, dont nous reparlerons à l'instant, fut de beaucoup la plus ancienne et la plus intéressante, rien ne prouve qu'elle ait jamais été église paroissiale. Au XVIIème siècle l'on voyait dans l'église du Sel, en la vitre placée entre la chapelle Saint-Jean et la chaire, les armoiries du duc de Duras, seigneur de Poligné ; mais les armes du seigneur des Monts apparaissaient à la même époque dans le vitrail du chanceau, du côté de l'évangile, et dans une autre vitre au Midi de la nef. Les mêmes blasons de ce dernier seigneur formaient aussi une lisière intérieure et extérieure, et apparaissaient sur un banc prohibitif placé proche le balustre, du côté de l'évangile ; enfin, elles se trouvaient encore peintes sur les autels de Notre-Dame et de Saint-Sébastien. Le seigneur des Monts avait aussi son poteau armorié, signe de sa haute justice, adossé au pignon de l'église, et il lui était dû le premier jour de l'an une soule avec un pot de vin « sellé et bridé » par les derniers mariés de la paroisse. Outre l'enfeu des seigneurs des Monts se trouvaient dans le choeur de l'église du Sel les tombes des seigneurs de la Filochaye. Sur une plaque de faïence blanche d'un pied carré on lisait : Cy gist le corps de défunct escuyer Pierre de la Filochaye, décédé le 6 août 1659. Plusieurs autres membres de cette vieille famille Filoche, — autorisée à prendre au XVIème siècle le nom de son manoir de la Filochaye, — reposaient à côté. La famille Le Lardeux, habitant le manoir de la Glestière au XVIIème siècle, avait aussi ses tombes dans cette église. La confrérie du Saint-Sacrement fut établie au Sel par le pape Clément XII le 5 février 1738 ; elle y a été rétablie en 1854 sous le titre d'Adoration perpétuelle. Une nouvelle église vient d'être construite au Sel ; la première pierre en fut posée le 7 septembre 1862 et la bénédiction de l'édifice eut lieu le 14 juillet 1868. C'est une simple croix de style ogival, avec abside polygonale ; devant la chaire repose le curé, M. Duhil, qui fit élever ce sanctuaire.

la chapelle Sainte-Anne-de-La-Rue ou de la Rue (1774), édifiée dans le village de la Rue. Il s'agit d'une ancienne chapelle frairienne. C'était, à l'origine, un simple oratoire que reconstruisit le recteur Joseph Porcher, et que bénit le 14 août 1774 Jean Paischoux, recteur de Tresboeuf. La famille Pinczon du Sel des Monts, qui possédait le fief de la Rue dès 1541, fit graver ses armoiries sur le nouveau sanctuaire. Reconstruite en 1774, la chapelle a été restaurée en 1867 par la famille Pinczon ;

Chapelle Sainte-Anne du Sel-de-Bretagne (Bretagne).

la chapelle du crucifix (1891), édifiée par le frère Clément ;

l'ancienne chapelle Sainte-Marguerite (XIème siècle), démolie en 1862. Cette chapelle était au XVIème siècle juxtaposée à l'église. Elle était romane et se composait d'une nef et d'une abside. Une porte à plein cintre roman s'ouvrait à l'Ouest entre deux contreforts de même style. Six meurtrières régulièrement percées, trois de chaque côté, éclairaient la nef. Un arc triomphal précédait l'abside, garnie à l'intérieur d'un banc de pierre semi-circulaire et à l'extérieur d'une série d'arcatures cintrées formant contreforts. Elle conservait une statue de sainte Marguerite, très vénérée par les femmes enceintes. Du temps de François Audouart, recteur du Sel-de-Bretagne, et par testament daté du 6 février 1581, Pierre Garnier, prêtre du Sel-de-Bretagne, choisit sa sépulture "dans la chapelle Sainte-Marguerite, au bout de l'autel", et nomma Thomas Langouët, prêtre, pour desservir une fondation de messes qu'il avait faite "en l'église parrochiale de Saint-Martin du Sel" (arch. dép. d'Ille-et-Vilaine, 9G, 38). Cette chapelle, dont le seigneur de Poligné se disait prééminencier, était très vénérée. Au XVIIème siècle, on y faisait beaucoup de mariage et de sépultures. Les femmes enceintes y venaient en foule pour se recommander dans leurs coches à sainte Marguerite. On voit encore, dit-on, dans le bourg du Sel-de-Bretagne la fontaîne de Sainte-Marguerite, fréquentée jadis par les pèlerins ;

Nota : Voici ce que stipule le Pouillé de Rennes. Par testament daté du 6 février 1581, Pierre Garnier, prêtre du Sel, choisit sa sépulture « dans la chapelle Sainte-Marguerite, au bout de l'autel », et nomma Thomas Langouet, prêtre, pour desservir une fondation de messes qu'il avait faite « en l'église parrochiale de Saint-Martin du Sel » (Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, 9 G, 38). Cet acte nous prouve qu'au XVIème siècle les deux sanctuaires Saint-Martin et Sainte-Marguerite existaient simultanément dans le bourg du Sel, et que le premier seul était considéré comme église paroissiale. Sainte-Marguerite était néanmoins un fort curieux édifice du XIème siècle, dont il faut déplorer la ruine. Nous l'avons vu encore bien complet, composé d'une nef que terminait une abside. Une porte à plein cintre roman s'ouvrait à l'Ouest, entre deux contreforts de même style ; six meurtrières régulièrement percées, trois de chaque côté, éclairaient la nef ; un arc triomphal précédait l'abside, garnie à l'intérieur d'un banc de pierre semi-circulaire et à l'extérieur d'une série d'arcatures cintrées formant contreforts comme à Langon et jadis à Guignen. Cette chapelle, dont le seigneur de Poligné se disait prééminencier, était très-vénérée ; au XVIIème siècle on y faisait beaucoup de mariages et de sépultures, et nous conservons encore des pierres tombales en faïence qui en proviennent. Les femmmes enceintes y venaient en foule pour se recommander dans leurs couches à sainte Marguerite. Un trait de dîme, dit de Sainte-Marguerite, se levait au Sel et était partagé entre la fabrique pour les deux tiers et le recteur pour l'autre tiers. Depuis la démolition de cet antique édifice, rasé en 1862, on a élevé dans la nouvelle église paroissiale un autel à sainte Marguerite, placé vis-à-vis celui du Rosaire.

la chapelle Saint-Joseph (XVIème siècle), dépendance du château des Monts. Par testament en date du 24 février 1662, René Pinczon, seigneur des Monts, dota cette chapelle de 41 livres de rente (Archives départementales d'Illeèet-Vilaine, 9 G, 38). Mais, en 1666, Julien Guérin, recteur du Sel-de-Bretagne, ayant reçu de l'évêque de Rennes la commission de se rendre compte des revenus de la chapelle des Monts, trouva qu'elle était dotée de terres valant 830 livres de capital et rapportant 41 livres. En 1741, Olivier Massicot, acolyte de la paroisse de Tresboeuf, présenté par Julien Pinczon, seigneur des Monts, fut pourvu de cette chapellenie le 28 juin (arch. dép. d'Ille-et-Vilaine, 9G, 38) ;

le château des Monts (XVII-XIXème siècle), situé route de Chanteloup. Il possédait jadis un droit de haute justice sous le porche de l'église. Il conserve une chapelle et ses douves. Le château est la propriété de la famille de Guénour (en 1473), de la famille Pinczon (en 1476) et Lacroix. Le 21 mars 1475, Robert de Guénour, écuyer, ayant perdu son père, Guillaume de Guénour (décédé en août 1473), fait la déclaration du fief du Sel et de la terre des Monts, qui lui étaient échus en héritage. L'année suivante, Pierre Pinczon, étant devenu possesseur de la terre des Monts et du fief du Sel, est anobli par le duc de Bretagne et fait affranchir son "hébergement des Hauts-Monts". Il épouse Catherine Mellet, dame de Loiselière, en Vern. En 1511 et 1513, Les Monts appartiennent à Jean Pinczon. Les Monts ne sont, à l'origine, qu'un petit manoir relevant de la baronnie de Châteaugiron. En 1682, François Pinczon, seigneur des Monts "à devoir d'obéissance, de douze sols de rente, quatre boisseaux d'avoine et une poule". Il tient aussi du même baron les fiefs du Vil et du Pont, en la paroisse du Sel-de-Bretagne (arch. nation. P. 1711). Voici les noms et les alliances des seigneurs des Monts : - Guillaume de Guénour vit vers 1460, et Pierre de Guénour, son fils, en 1475. - Pierre Pinczon, époux de Catherine Mellet (1476), ont comme fils Jean Pinczon, qui est seigneur des Monts en 1513. Celui-ci épouse Raoulette Paris, dont il a Pierre Pinczon, seigneur des Monts et de la Gaillardière, marié à Andrée de Lessart. - Olivier Pinczon, leur fils, seigneur de la Gaillardière et des Monts, habite en 1569 la Gallardière, en Vern, et épouse Charlotte Ferron, dont il a Rolland Pinczon, mari de Françoise de la Touche, seigneur et dame des Monts. Cette dernière dame est veuve en 1618. - René Pinczon, seigneur des Monts, la Gaillardière, Loiselière, le Sel, etc ..., fils unique des précédents, épouse en 1643 Hélène du Val-Poutrel, dont il a Charles Pinczon, seigneur des Monts, qui épouse en 1665 Jeanne Geffrard, et meurt à Vitré en 1689, âgé de cinquante ans, et François Pinczon, seigneur du Sel, les Monts, les Hurlières, etc ..., qui succède à son frère. Ce François épouse d'abord, vers 1668, Marguerite de Préauvé, veuve de Gilles de Porcon, seigneur de Lampastre, puis en 1678 Elisabeth du Verger. Il meurt en 1726, âgé de 80 ans. De cette dernière union naît René Pinczon, seigneur du Sel, des Monts, de la Filochaye, etc... , qui épouse d'abord Apolline de Bégasson, puis Rose de la Vallée. Il meurt en 1743, âgé de 59 ans. Julien Joseph Pinczon, fils du précédent, et issu de son premier mariage, épouse en 1761 Thérèse Le Clerc de la Fontenelle et prend les titres de seigneur du Sel, les Monts, la Bosse, le Plessix-Bonenfant, la Filochaye, Caillabou, la Sénéchalaye, etc ...(arch. du château des Monts) ;

Château du Sel-des-Monts à Sel-de-Bretagne (Bretagne).

le manoir de la Filochaye (XVIIème siècle). Il relève en partie de la seigneurie de Poligné et en partie du fief de Lourme. Propriété de l'écuyer Pierre de la Filochaye (ou Filoche) aux XVème et XVIIème siècles. Perrin Filoche est, en 1421, secrétaire de Jean V, duc de Bretagne. - Jean Filoche, seigneur de la Filochaye, son fils, rend aveu en 1456, épouse Jeanne Lucas et meurt en 1480. - Olivier Filoche, leur fils, rend aveu au baron de Poligné pour la seigneurie de la Filochaye le 11 février 1499, et meurt avant 1504, laissant trois enfants mineurs : Jean, Pierre et Jeanne. - Ce Pierre Filoche est seigneur de la la Filochaye en 1512, et en 1569 vit Regnault Filoche, seigneur de la Filochaye. Leurs descendants prennent le nom de la Filochaye. - Gilles de la Filochaye, seigneur dudit lieu, habite la Filochaye en 1613. - François de la Filochaye, seigneur dudit lieu, épouse Renée des Loges, dont il a René, baptisé en 1629. - Jean de la Filochaye, seigneur dudit lieu et de la Bosse en 1666, habite en 1673 son manoir de la Filochaye. Il épouse Marguerite de la Porte, qui une fois veuve, jouit en 1681 de la Filochaye comme tutrice de leurs enfants. Le domaine de la Filochaye est vendu en mars 1695 à la famille Pinczon, seigneurs des Monts, qui le possède encore en 1789 ;

l'ancien château de La Rue (1789). Propriété successive des seigneurs de La Filochaye (en 1650), des seigneurs des Monts (en 1695) et de la famille Vilonts (en 1773) ;

l'ancien manoir de la Grand'Maison ou de La Salle (XVIème siècle), situé au bourg du Sel-de-Bretagne. Propriété successive des Corsin seigneurs de la Rivière (en 1581), des seigneurs de la Filochaye (en 1650), des seigneurs des Monts (en 1695), puis de la famille Vimont (en 1773). Cette maison est donnée en partage, le 12 décembre 1581, par Julien Le Corsin, seigneur de la Rivière, à Jacques Le Corsin, seigneur de la Fresnais, en Bain. La Grand'Maison passe ensuite aux seigneurs de la Filochaye. Pierre de la Filochaye rend aveu au seigneur de Poligné pour ce manoir le 10 septembre 1650. Ce seigneur épouse Roberde de Garmeaux et décède en 1659. Mais la Grand'Maison est vendue en 1695, avec la Filochaye, au seigneur des Monts. Le 25 décembre 1773, Thérèse Elisabeth Le Clerc, dame Pinczon du Sel des Monts, vend "la métairie de la Salle, autrement dite la Grand'Maison", à René Vimont, joaillier à Rennes, et à Renée Morin, sa femme (fonds de Poligné) ;

l'ancien manoir du Pas-Gerault, reconstruit en 1813 par la famille Jouin ;

la maison de La Chaltière (époque romaine) ;

l'ancien presbytère (1776). Dans les déclarations faites par les recteurs Yves Agaisse en 1637 et Julien Guérin en 1654, le presbytère du Sel-de-Bretagne est ainsi décrit : "Trois estres de logis, l'un nommé le Bouge, l'autre la Chambre et l'autre la Cour, avec des chambres et greniers au-dessus ; ... une cour au devant en laquelle il y a une grange ; ... un jardin clos de murailles, joignant au Nord la chapelle de Madame Saincte Marguerite ; la pièce de terre Sur-le-Douet, contenant cinquante cordes, celle de la Guichaine soixante cordes, et celle de la Cohue soixante cordes" (arch. du château des Monts). Ce presbytère est en partie rebâti en 1776 par le recteur, Joseph Porcher ;

Ville du Sel-de-Bretagne (Bretagne).

A signaler aussi :

les menhirs du Champ-de-la-Pierre (époque néolithique). La légende y voit des pierres abandonnées par les fées après l'achèvement de la Roche aux Fées d'Essé ;

l'ancien manoir de la Rivière, situé route de la Bosse-de-Bretagne. Il avoisinait la Filochaye et relevait de la seigneurie de Poligné. Propriété successive des familles le Corsin (en 1572 et au XVIIIème siècle), Picault seigneurs de la Pommerais (à la fin du XVIIIème siècle). Il appartient dès 1572 à Henri Le Corsin et en 1581 à Julien Le Corsin, l'un et l'autre seigneurs de la Rivière. Le 16 septembre 1615, René Le Corsin, seigneur du Chesne-Blanc, rend aveu au baron de Poligné pour ses deux métairies des Haute et Basse-Rivière, sises en la paroisse du Sel-de-Bretagne ;

l'ancien manoir de la Gastière. Propriété successive des familles Poussin (en 1513), le Lardeux (en 1646 et en 1719). La Réformation de la noblesse dans la paroisse du Sel-de-Bretagne, en 1513, mentionne comme suit le manoir de la Gastière : "Defuncts Mathurin et Michel les Poussin, demeurant au lieu et manoir de la Guastière, furent exempts et sont leurs héritiers Jean et Alain Poussin, qui servent aux armes". En 1541, le seigneur de Poligné a pour vassaux "en la mazure de la Gastière Pierre Gendron et Tienette Riopel, sa femme, Thomas Josset et Andrine Poussin, sa femme, etc. , par cause des terres des Poussin de la Gastière". Cette famille Poussin, mentionnée au Sel-de-Bretagne dès 1473, possédant et habitant la Gastière au XVIème siècle, est encore représentée au Sel-de-Bretagne au XVIIIème siècle et donne le jour en 1718 à Julien Jean Baptiste Poussin des Préaux, prêtre de la Compagnie de Jésus et fils de "noble homme Richard Poussin, advocat à la Cour, et de Jeanne-Baptiste Barbe, sieur et dame des Préaux", auquel l'abbé Tresvaux a consacré une notice à la suite des Vies des Saints de Bretagne. Ce manoir est au XVIIème siècle la propriété de la famille Le Lardeux. Nicolas Le Lardeux, seigneur de la Gastière, vit en 1646. - René Le Lardeux, écuyer, seigneur de la Gastière, épouse en 1657 Isabelle de Cornulier, veuve de René des Vaulx, et dame de la Motte d'Ercé, où il fixe sa résidence. - Gabriel Charles Le Lardeux, seigneur de la Gastière, épouse Anne de la Haye, dont il a un fils nommé Guy, en 1696. - Enfin, en 1719 nous trouvons mention de René Hervieux et de Jeanne Le Lardeux, seigneur et dame de la Gastière, qui ont alors un fils nommé Martin René, baptisé au Sel-de-Bretagne ;

l'ancien manoir du Boisbriand. Le 3 septembre 1511, Jean Pinczon, seigneur des Monts, rend aveu au seigneur de Poligné pour "la maison et herbrégement du Boisbriand" sis en la paroisse du Sel-de-Bretagne. Mais dès 1569, un autre aveu déclare que la maison du Boisbriand est tombée en ruines et que le seigneur des Monts ne possède plus qu'un bois conservant le nom du vieux manoir (fonds de Poligné) ;

Ville du Sel-de-Bretagne (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE du SEL-DE-BRETAGNE

La baronnie de Châteaugiron appartient successivement aux familles de Châteaugiron, de Malestroit, Raguenel, de Rieux, de Laval, d'Acigné, de Cossé-Brissac, et enfin par acquêt, en 1701, aux Le Prestre de Lezonnet.

La seigneurie de Poligné, qualifiée baronnie, semble être un démembrement de celle de Bain : elle appartient successivement aux seigneurs de Bain, de Châteaugiron, de Châteaubriant, de Montejean, de Cossé-Brissac, de Coëtquen, de Duras, de Boiséon et de la Bourdonnaye de Montluc. Il y a en 1637 deux fiefs appelés les Bailliages du Sel, relevant l'un et l'autre de Poligné, mais dont un seul demeure entre les mains du seigneur de Poligné, l'autre appartient au seigneur des Monts. A noter qu'en 1541, le seigneur de Poligné possède au Sel-de-Bretagne le Bailliage du Sel et celui du Pré-Gérault, valant 60 sols de rente, un droit de coutume et trépas estimés également 60 sols, et une masse de moulin à vent en ruines. Mais, en 1759, le Bailliage de Poligné au Sel rapporte 15 livres 4 sols et 7 deniers de rente, plus 144 pots d'avoine une jointée et demie, à 35 sols le pot, valant 252 livres 10 sols 6 deniers, et enfin 5 poules et demie et 5 corvées et demie, à 5 sols chaque (déclarations de Poligné).

La seigneurie des Monts ne jouit à l'origine que d'une moyenne juridiction, mais elle devient rapidement importante par l'adjonction de l'un des fiefs du Sel relevant de la baronnie de Poligné. Dès 1511, Jean Pinczon, seigneur des Monts, rend aveu, le 15 septembre, pour tout ce qu'il possède en la paroisse du Sel-de-Bretagne "relevant de Poligné à debvoir de rachapt et appartenant cy devant à Pierre de Guénour". Le 4 mai 1569, Olivier Pinczon, seigneur de la Gaillardière et des Monts, rendant aveu à Jean de Montejean, baron de Châteaugiron et de Poligné, déclare qu'à son fief du Sel est attaché une haute justice et les prééminences de l'église paroissiale du Sel-de-Bretagne. Le 20 décembre 1637, René Pinczon, seigneur des Monts, la Gaillardière, Loiselière, etc ... rend aveu à François de Cossé, duc de Brissac et seigneur de Poligné et de Châteaugiron, et déclare tenir de lui, "à debvoir de foy, hommage, rachapt, quatre livres dix-neuf sols monnoie de rente et un pot d'avoine", savoir : "Le fief et bailliage du Sel dépendant des Monts et joignant autre fief du Sel dépendant de Poligné". Dans ces fiefs du seigneur des Monts se trouvent plusieurs maisons du bourg, et notamment le presbytère, ainsi qu'une partie des villages de la Rue et du Vil. "A cause dudit fief du Sel a ledit sieur des Monts luy seul droit de prééminences en l'église parrochiale du Sel, enfeu, droit de banc au chanceau, ceinture autour de ladite église, armoriée de ses armes, droit de cep et collier élevés dans ledit bourg du Sel ; haute , moyenne et basse justice ; droit de coutume sur les marchands passant dans ledit bourg, etc ..". Un autre aveu de 1650 ajoute que la haute justice du seigneur des Monts au Sel-de-Bretagne, à cause de son fief du Sel, s'exerce "sous le porche et chapiteau de l'église parochiale du Sel" et que le premier jour de l'an il lui est dû une soule par ses vassaux (arch. du château des Monts). C'est ainsi que le fief des Monts, uni au fief du Bourg du Sel-de-Bretagne, va constituer la seigneurie de cette paroisse au détriment des baronnies de Châteaugiron et de Poligné, qui dominaient Sel-de-Bretagne au moyen-âge. Les seigneurs des Monts entrent aussi en possession de plusieurs manoirs et fiefs qu'ils unissent à leurs seigneurie, tels que les manoirs de la Filochaye, la Grand'Maison et le Bois-Briant au Sel, le Plessix-Bonenfant en Saulnières, les Corbinières en Thourie, Caillabou en Ercé-en-la-Mée, ainsi que les fiefs de Lourme, du Vil et de la Rue au Sel, et celui de la Haultais en la trève de La Bosse. A cause du manoir seigneurial de Caillabou, le seigneur du Sel possède des prééminences en l'église d'Ercé-en-la-Mée et les même privilèges en celle de La Bosse, en raison du fief de la Haultais (abbé Guillotin de Corson).

(à compléter)

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