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La Seigneurie de Châteauneuf-la-Noë, avec celle de Gouillon

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§ 1. — L'ANTIQUE CHATEAUNEUF.

D'après Guillotin de Corson (les Seigneurs et le Marquisat de Châteauneuf ; le Pouillé de Rennes), dans une enquête sur le temporel de l'évêché de Dol en 1181 cette localité est pour la première fois mentionnée, d'une façon certaine, sous le nom latin de Castellum de Noe, eu français Chastel-Noë, nom qui indique le voisinage des marais et qui a persisté jusqu'au XVIIème siècle. Il est bien difficile de savoir ce qu'elle était primitivement.

Le château, qui lui a donné naissance, a-t-il remplacé la prétendue ville gallo-romaine de Neodunum, signalée par Ptolémée, ou la cité légendaire de Gardoine, dont le roman d'Aquin raconte longuement la submersion ? Faut-il, avec Paul de la Bigne-Villeneuve et Bertrand Robidou, identifier ce château primitif avec celui de Bure, qui, d'après D. Lobineau, fut en 1117 relevé par le roi d'Angleterre, Henri Ier, et dont la garnison repoussa un assaut du roi de France ? Ce sont là des questions insolubles.

Toujours est-il qu'au XIème siècle, Châteauneuf était la résidence d'un seigneur appelé le Vicaire de Pou-Aleth (Saint-Servan) ou du Clos-Poulet, lieutenant, semble-t-il, du comte de Rennes, et chargé par lui de veiller à la défense de la côte.

La paroisse de Châteauneuf (aujourd'hui, Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine) doit remonter à cette époque. L'évêque de Saint-Malo la confia d'abord aux chanoines de sa cathédrale, avec l'agrément du pape Luce III, consigné dans une bulle de 1181. L'église est dédiée à saint Nicolas, dont le culte était jadis si populaire à Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance).

Châteauneuf (Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine) aurait été défendu par Du Guesclin, dans la guerre de succession de Bretagne ; et c'est là qu'en août 1363, les deux compétiteurs, Charles de Blois et Jean de Montfort, conclurent un accord, qui resta malheureusement inexécuté.

 

§ 2. — LES SEIGNEURS DE CHATEAUNEUF.

L'an 1270, la seigneurie de Châteauneuf était possédée par Thébaud, sire de Rochefort, au diocèse de Vannes, dont l'écusson ci-contre est vairé d'or et d'azur, et elle resta dans sa famille jusqu'à l'an 1373, où Jeanne de Rochefort, décédée en 1423, la donna à Jean de Rieux avec sa main.

Les Rieux. — Des Rieux, dont le blason ici figuré est d'azur à dix besants d'or posés 4, 3, 2 et 1, et qui furent successivement seigneurs et capitaines de Châteauneuf, plusieurs devinrent maréchaux de France ou de Bretagne. Ils furent convoqués en 1446, 1452 et 1458 par le duc, pour combattre les Anglais, quand ceux-ci s'allièrent à Gilles de Bretagne, ou firent une descente à Crozon, ou bien menacèrent les autres côtes bretonnes.

Jean de Rieux, qui administra l'évêché de Saint-Brieuc de 1525 à 1544, avant de porter le titre de seigneur de Châteauneuf, reçut en 1540, en donation de Guyonne Le Porc, la terre et la forêt du Mesnil. Il fut inhumé, en 1563, à l'église même de Châteauneuf (Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine), en un mausolée superbe, aujourd'hui détruit, mais dont le dessin a été laissé, en 1738, par Devilleneuve, dans sa curieuse Histoire manuscrite de Châteauneuf.

Sous la Ligue, Guy Ier de Rieux, sire de Châteauneuf, se déclare pour la royauté. En 1575, il tente en vain un coup de main sur Saint-Malo et est obligé de se replier sur Dol sans défense. Nommé par Henri IV gouverneur de Brest, il voit Châteauneuf (Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine) pris, en 1589, par Mercœur, sur son capitaine Normand Milly.

En 1592, la place de Châteauneuf, reconquise en mars par les royalistes sur le capitaine ligueur Toullot, est remise, avant la fin de la guerre, pour 8.000 écus, par le capitaine La Touraine, entre les mains des Malouins, qui en emportent les canons et en entreprennent la démolition, achevée par Henri IV en 1594. En cette année Grignart de Champsavoy alla quérir à Granville le corps de Guy Ier de Rieux, décédé en mer en 1591, et le ramena à Châteauneuf (Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine), appelé alors simplement La Noë.

Guy II de Rieux, 1591-1637, sire de Châteauneuf, fils du précédent, épousa, en 1631, en secondes noces aux Jacobins de Dinan, Catherine, fille unique du marquis de Rosmadec, gouverneur de la ville. Leur fille et héritière, Jeanne, s'allia en 1645 à son cousin, le veuf Jean Emmanuel de Rieux, marquis d'Assérac, dont elle eut entre autres Jean-Gustave de Rieux, bientôt propriétaire du château voisin de Gouillon, en Miniac-Morvan, par son mariage à Rennes, en 1677, avec Jeanne d'Aiguillon.

Catherine de Rosmadec marquait par sa richesse et sa puissance. Elle était tout à la fois baronne de la Hunaudaie (Hunaudaye) en Plédéliac et de Montafilant en Corseul, vicomtesse de Pléhérel et du Chemin-Chaussée en la Bouillie, dame du Hac et de Cameroc près du Quiou. Elle mourut en 1647 au château de la Hunaudaie. Ses obsèques furent présidées par Mgr. Denys de la Barde, évêque de Saint-Brieuc, et elle fut inhumée, sur sa demande, dans la chapelle ou église de Notre-Dame de Nazareth, près de Plancoët, dont elle avait, par ses largesses, assuré la construction future et qu'elle avait fait confier aux Dominicains de Dinan, chargés ainsi d'élever un couvent, pour desservir le nouveau lieu de pèlerinage.

Sa fille Jeanne de Rieux, marquise d'Assérac, géra mal ses affaires. Ses créanciers firent bientôt vendre judiciairement, avec le Plessix-Bertrand en Saint-Coulomb et avec le Mesnil, la Seigneurie même de Châteauneuf, adjugée, pour 322.350 livres, le 23 août 1681, à Henri de Beringhen, originaire des Pays-Bas par sa famille, châtelain de Montbarot près de Rennes, premier écuyer du roi et gouverneur de Marseille, qui fit encore, en 1689, l'achat de la seigneurie de Saint-Père et, en 1690, de celle de la Tourniole en Saint-Suliac et Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance).

D'après Guillotin de Corson cette dernière seigneurie appartenait en 1450 à Honorée de Montbourcher, dame de Gilles Madeuc, en 1452 à Charles Madeuc et en 1480 à Gilles Madeuc, dont la soeur Marie Madeuc avait épousé Jehan de Lorgeril, héritier de la seigneurie de Tressaint, du chef de sa mère, dame de Lanvallay.

En 1554, la Tourniole était possédée par Pierre et en 1598 par René Marh'ec, seigneur de Montbarot, qui la vendit cette année à Charles Gouyon de la Moussaye. Le manoir de la Tourniole en Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance) avait été distrait de ladite seigneurie.

Les Beringhen. — Jacques de Beringhen, fils du précédent, et, comme lui, premier écuyer du roi et gouverneur de Marseille, fit ériger, en 1702, par Louis XIV, le comté de Châteauneuf en marquisat. Ce marquisat s'étendait sur 50 paroisses, et comptait 56 baillages ou fiefs de haute justice. Parmi ses vassaux figuraient les seigneurs de Tressaint, de Trébédan, de la Vairie en Saint-Solen, du Bois de la Motte, en Trigavou, de la Motte-Olivet, en Pleslin, avec les sires de la Motte-Beaumanoir, de la Bellière et de Coetquen.

Déjà, par un acte de 1411, le duc de Bretagne, Jean V, chargeait des avocats de régler le différend, alors pendant entre Raoul, sire de Coetquen et Jehan Raguenel, vicomte de la Bellière, devant la cour de Châteauneuf, à laquelle ressortissaient ainsi ces deux dernières seigneuries. Ce qui montre encore la prééminence du sire de Châteauneuf, c'est qu'en 1440 il tentait de s'opposer à la fortification du château de Coetquen, et que le duc ci-dessus intervenait par plusieurs lettres, pour lever cette opposition. Enfin aux États de Bretagne, tenus à Vannes en 1451, Châteauneuf était appelé à siéger avant Coetquen.

Possédée un instant par Mgr. François de Beringhen, évêque du Puy, la seigneurie fut vendue en 1740 par son frère Henry de Beringhen, pour 920.000 livres, à Etienne Baude de la Vieuxville, né à Saint-Malo, en 1713, d'une famille de riches négociants, devenu secrétaire du roi, officier des Gardes Françaises et colonel d'infanterie, marié en secondes noces, en 1758, à Françoise Butler, fille d'un capitaine des vaisseaux de la Compagnie des Indes.

Les Baude. — Étienne Baude acquit de plus le comté de Raiz et du Plessix-Balisson, qu'il donna à son frère Henri Baude, seigneur de Saint-Père. En 1789, à la veille de la Révolution, avec Châteauneuf, il possédait lui-même Coetquen. Mais c'était de Châteauneuf qu'il était marquis, en vertu d'une concession royale de 1746. C'est là qu'il gardait ses canons avec ses munitions et qu'il fit porter en partie de Coetquen et centraliser ses titres féodaux, brûlés sur place, le 22 janvier 1791, par une colonne de Pleudihen et de Saint-Hélen.

Étienne Baude, guillotiné à Rennes à 82 ans, le 4 mai 1794, est l'auteur du parc actuel de Châteauneuf (Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine). Pour l'établir, il fit raser l'ancienne enceinte fortifiée, n'épargnant qu'une tour, avec les ruines du vieux château du XVIème siècle, dont le dôme monumental et la plate-forme très élevée permettent d'embrasser tout le Clos-Poulet et la côte environnante. Au donjon, il substitua la maison actuelle du régisseur et il semble qu'il garda, comme habitation seigneuriale, le petit château assez insignifiant, qu'avaient construit les Rieux d'Assérac dans la première moitié du XVIIème siècle, entre les fortifications et l'église paroissiale.

Les embellissements, commencés par Étienne Baude, pour lesquels la flore du monde entier fut presque mise à contribution, ont été continués par son fils Auguste Baude de la Vieuxville, 1760-1835, pair de France, inhumé à Châteauneuf (Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine), où sa tombe porte ces simples mots, qui font son éloge : « Il fut l'ami des pauvres. Priez pour lui ». En 1826, il avait donné à Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance) le calvaire inauguré au nord du bourg.

Vendue, comme bien national, le 12 septembre 1796, et rachetée en partie par la soeur du possesseur, Mme la marquise de Talhouët, la propriété de Châteauneuf a été acquise, pour 745.000 francs, par M. Duclésieux, dont la fille l'a donnée avec sa main à M. de l'Argentaye, et la fille de celui-ci à M. d'Audiffret-Pasquier.

A Châteauneuf (Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine), le mercredi, qui était jadis aussi le jour d'audience, existait dès 1704 un marché hebdomadaire, avec quatre foires par an, aux jours Saint-Mathurin, Saint-Barnabé, Saint-Pierre-ès-Liens et Saint-Denis. D'après un titre de famille, en 1674, Châteauneuf (Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine) portait le nom de ville et possédait notamment une rue de la Filanderie.

 

§ 3. — LES PAROISSES, SURTOUT DES COTES-DU-NORD (aujourd'hui COTES-D'ARMOR), QUI DÉPENDAIENT DE CHATEAUNEUF.

Le sire de Châteauneuf était seigneur fondateur de l'église paroissiale à Châteauneuf même. Il était seigneur supérieur à Saint-Suliac, Miniac-Morvan, Saint-Hélen, Saint-Solen, Lanvallay, Tressaint, Saint-Samson et, selon Guillotin de Corson, à Pleudihen (aujourd'hui Pleudihen-sur-Rance). Il avait de simples prééminences à Évran, Pleslin et, selon nous, à Pleudihen, c'est-à-dire qu'il avait droit aux honneurs accordés alors par le clergé aux seigneurs prééminenciers.

Toutes ces paroisses et d'autres encore, Saint-Malo de Dinan, Saint-Judoce, Trébédan, Plouer, Taden, Broons ... dépendaient du marquis de Châteauneuf, soit par leurs juridictions de basse et moyenne justice, ressortissant à sa juridiction de haute justice, soit par leurs baillages ou domaines, où il faisait percevoir des revenus.

Ainsi à Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance), il avait le droit de coutume et le trépas. Le trépas était un impôt de passage que percevait le seigneur sur toutes les marchandises transportées par des étrangers traversant la localité sans s'arrêter.

Les actes concernant la Motte-Cramou, en Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance), sont enregistrés à Châteauneuf en 1590, par les notaires Bonne et Bruslé. Il en est ainsi au XVIIIème siècle, pour les actes et titres de la Tourniole, rattachée à Châteauneuf-la-Noë, avec la seigneurie de Saint-Père, dont elle dépendait (Grandes Seigneuries de Bretagne, par Guillotin de Corson), et Affaires de la Chapelle de la Tourniole sous la Révolution).

Enfin, en 1602, l'engagement d'observer les Statuts de la confrérie de Saint-Nicolas était signé par les confrères, par-devant le notaire de Châteauneuf, aussi bien que par-devant celui de la Bellière.

De toute façon, donc, Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance) se rattachait à Châteauneuf (Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine), ainsi qu'on le constatait à nouveau en 1789, pour la rédaction des cahiers de Doléances, et pour la nomination des délégués chargés d'élire les députés à la Constituante.

 

§ 4. — LE FORT DE CHATEAUNEUF.

La construction de ce fort fut décidée au XVIIIème siècle, pour défendre la côte voisine contre les Anglais, débarqués, en 1758 par l'amiral Howe, d'abord à Cancale en juin, puis à Cherbourg en août, enfin à Saint-Briac en septembre. D'où trois invasions : la première, sous la conduite de Malborough, qui causa la perte d'une centaine de navires et plus de trois millions de dégâts dans le bassin incendié de Saint-Servan ; la seconde, encore heureuse pour l'agresseur ; la troisième, au contraire désastreuse, sous la direction du général Bligh, battu sur la grève de Saint-Cast, au moment où il se rembarquait.

Mais l'érection du fort projeté ne fut effectuée que 19 ans plus tard, d'après les plans de Vauban, sur l'emplacement fixé par le comte d'Artois, le futur Charles X, le 13 mai 1773, visité aussi, en juin de la même année, par l'empereur d'Allemagne, Joseph II.

La première pierre fut posée, le 15 juillet suivant, dans la paroisse de Saint-Père-Marc-en-Poulet, par Françoise Butler, épouse d'Auguste Baude, marquis de Châteauneuf, qui devint le premier gouverneur.

Placé au sommet d'une colline voisine de Châteauneuf (Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine), ce fort domine le Clos-Poulet et commande le cours de la Rance. C'est un ouvrage hexagonal, qui ne s'élève pas au-dessus du sol et qu'on ne peut apercevoir de la grande route voisine. Le fossé, qui défend l'abord du glacis, le cache entièrement.

Le magasin, bâti avec la plus grande solidité, voûté et mis à l'abri de la bombe, peut renfermer une grande quantité de munitions. Le petit chemin de fer de Miniac à la Gouesnière a été établi principalement pour en faciliter l'accès. On pourrait loger 600 à 700 hommes dans les casemates pratiquées dans les bastions, si les règles de l'hygiène moderne n'en condamnaient l'excessive humidité.

On y a néanmoins interné récemment des officiers allemands, faits prisonniers au cours de la dernière guerre.

 

§ 5. — LE CHATEAU DE GOUILLON VOISIN ET JADIS DEPENDANT DE CHATEAUNEUF.

Ce château, limitrophe de Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance) et de Châteauneuf (Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine), est situé en Miniac-Morvan. D'après le Pouillé de Rennes, la chapelle s'élevait jadis au bout de l'étang.

Elle était en ruines en 1740. Aussi les fondations étaient-elles desservies provisoirement en l'église de Miniac. Mais, vers 1745, fut construite la chapelle actuelle, sise près du manoir et faisant pendant à la fuie seigneuriale, dont elle affecte la forme.

En 1295, nous l'avons dit, Amicie, veuve de Jourdain de Gouillon (Goyllon), conclut avec l'abbaye du Tronchet un arrangement touchant une pièce de terre sise en Miniac. L'arrangement porte le sceau de Châteauneuf et l'écusson des sires de Rochefort, ce qui indique que Gouillon dépendait de ces seigneurs de Châteauneuf.

En 1630, Gouillon avait pour seigneur N. H. Jean Gaultier, né et décédé à Saint-Malo, 1591-1663, marié, en 1631, à Servanne Pépin. Le château passa ensuite au mari de sa fille Françoise, à César d'Aiguillon, marquis de la Juliennais, père de Jeanne d'Aiguillon, déjà citée, mariée, en 1677, à Jean de Rieux, qui, on l'a vu, descendait de la dernière de Rieux, propriétaire et dame de Châteauneuf.

Le château de Gouillon fut sans doute vendu peu après à N. H. François Baudouin, sr. de la Villeane, né à Saint-Malo, en 1700, qui y mourut en 1765 et le laissa à son neveu Maurice-Pierre Uguet, fils de Marie Baudouin, comte de l'Aumône, en Cherrueix, seigneur aussi de la Ville-Hervy et autres lieux en Pleudihen (Pleudihen-sur-Rance), mari de Jeanne Henry de Beauchamp, lequel vivait encore en 1786.

Après lui, son neveu Denis, marquis de Saint-Genys, sr. des Hommeaux, en Saint-Broladre, né de Marie Uguet, à Saint-Servan, 1742-1823, posséda la seigneurie de Gouillon, dont hérita sa fille Agathe de Saint-Genys, née en 1778, d'Agathe de la Moussaye sa première femme, mariée en 1791 à un oncle Édouard, comte de la Moussaye.

La fille de ces derniers, Marie de la Moussaye, donna Gouillon avec sa main, en 1828, à Achille Mouchet de Batterfort, comte de Laubespin, 1802-1872, qui a laissé ledit château à ses descendants, tout d'abord à son fils :

Lionel, comte de Laubespin, 1830-1904, marié en 1862 à dame Marie de Bernis, dont :

Pierre, comte de Laubespin, né en 1866, ex-officier de cavalerie. Époux, en 1892, de dame Marie d'Andigné, il en a eu plusieurs enfants, entre autres :

Lionel de Laubespin, né en 1893.

Un incendie a entièrement consumé le château de Gouillon, dans la nuit du 6 au 7 septembre 1916. On n'a pu sauver que quelques meubles, du linge, la bibliothèque et des souvenirs de famille.

(abbé Eugène Brébel).

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